THÉÂTRE MORfEUX DE PARIS.
Emile Van Aerde,
POISSONNERIE
WEGWIJZERS,
MT^TOUT NOUVEAU, TOUT NOUVEAU.*!»/
Nécrologie.
Nouvelles diverses.
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réputés juste titre les meilleurs charbons du
pays.
Chambre et du Sénat. Notre but est plus élevé nous vou
lons montrer nos frères wallons comment nous compre
nons la cause au point de vue libéral et national. Et si
nous avons relevé quelques-uns des arguments, voire des
sarcasmes qu'on dirige contre nous, ce n'est pas dans un
esprit de représailles.
Notre libéralisme est l'épreuve, notre patriotisme
aussi. Mais nous sommes attachés par des liens indissolu
bles la langue de nos aïenx, qui est la nôtre, et que nous
léguerons nos descendants. Nous la cultivons avec amour
et avec respect. Ce culte est notre devoir. Quand il dégé
nère, la race dégénère aussi.
Nous sommes belges et libéraux, voilà nos titres. Nous
sommes flamands, voilà nos droits. La patrie belge ne
peut grandir que par le développement rationnel des deux
groupes qui la composent. L'entente de ces deux groupes
ne peut reposer que sur le plein épanouissement des droits
de chacun. C'est le patriotisme dans son expression la plus
sereine.
Le mouvement flamand n'est pas un fait isolé. Partout
m Europe nous voyons refleurir des langues qu'on croyait
tombées dans l'oubli. Ce qui se passe sur les bords de la
Lys et de l'Escaut, n'est que le pendant de mouvements
analogues sur les rives de la Save et du Danube. En Fin
lande, en Croatie, en Danemarck la population entière
réclame droit et respect pour la langue populaire. En Po
logne, dans la Petite Russie des gouvernements despotiques
s'évertuent comprimer toute manifestation de la langue
maternelle. On la prohibe l'école, au théâtre, dans le
livre, le journal et jusque dans la chanson. Des savants,
des professeurs, des poètes se sont vus exiler pour leur
refus d'obtempérer. Mais en vain, car c'est tout le peuple
qu'il faudrait exiler, et encore irait-il, comme les Boers
au Cap, fonder ailleurs une patrie nouvelle où la langue
maternelle lui conserverait, sous un autre climat, les ver
tus de la race et l'esprit des aïeux.
De nombreux écrivains français se sont occupés récem
ment de ce mouvement linguistique, qui est une des ca
ractéristiques de notre époque, et ils le saluent de leurs
plus vives sympathies. Elisée Reclus lui rend hommage.
Ernest Renan, dans son Histoire du peuple Juif, appelle la
langue La forme même de la pensée d'une race, un
moule plus étroit encore que la religion, la législation, les
mœurs, les coutumes. L'art flamand, cette pure gloire
qui place la Relgique parmi les grands peuples artistiques,
subirait certainement le contre-coup du déclin de notre
langue. Mais ce n'est pas ici le lieu de traiter toutes ces
questions. D'ailleurs nous ne soupçonnons personne de
vouloir de parti pris arrêter l'essor du peuple flamand.
Nous demandons seulement qu'en matière-d'administra-
tion, d'enseignement et de justice, flamands et wallons
soient traités en Belgique, comme la Suisse traite ses en
fants, qui sont aussi de langue différente.
A la veille des élections de Juin, nous convions nos
frères wallons ne pas persévérer dans une entreprise qui
ne répond aucun besoin, aucun grief. Comme propa
gande électorale, le mouvement wallon est au moins inu
tile en Wallonie en Flandre il serait la défaite du parti
libéral.
Car il n'y a pas se le dissimuler dans nos provinces
la défense de la langue est pour les cléricaux la meilleure
plate-forme électorale. C'est par là qu'ils parviennent
détacher de la cause libérale cet élément flottant qui fait
et défait les majorités. Ils saisissent avec empressement la
moindre occasion d'exploiter contre les libéraux les griefs
des flamands, et il faut bien le dire, les occasions ne man
quent pas. Plus la cause flamande est juste et nous
croyons avoir démontré qu'elle l'est mieux cette ma
nœuvre leur réussit.
Nous qui ne séparons pas dans nos cœurs nos sentiments
flamands de nos convictions libérales, car les uns et les
autres procèdent des mêmes aspirations démocratiques,
nous savons bien que le libéralisme n'est pas, dans son
essence, hostile notre cause. Les torts de certains libé
raux envers nous ne nous feront pas changer d'avis.
Nous vous conjurons donc de ne pas engager la lutte
électorale par des attaques inconsidérées contre la cause
que nous défendons. Non seulement elles blesseraient nos
convictions les plus chères, mais elles paralyseraient tout
effort que nous pourrions tenter contre l'ennemi commun.
Si les cléricaux, donnant le change l'opinion publique,
lui font accroire que la question flamande n'a rien espé
rer du libéralisme, ils emporteront dans tous nos arron
dissements flamands la majorité des suffrages. A ce point
de vue encore notre cause est la vôtre. Placés aux avant-
postes, décidés faire notre devoir, nous vous disons ne
fournissez pas au parti catholique cette arme dangereuse
qu'il dirigera contre nous. A vous de décider.
Pour la Fédération
des Associations libérales flamandes
LE COMITÉ C ENTE AL.
Le Président, Le Secrétaire,
Jean Van Beers Anvers). Arthur Cornette (Anvers).
Les Vice-Présidents,
R. Seresia (Bruges).
Jules Vuylsteke (Gand). Le Trésorier,
Jean Van Rijswijck (Anvers).
LES MEMBRES
Aug. Couvreur (Bruxelles), P. De Swarte (Nieuport),
J.-O. De Vigne (Gand), Jean Plorus (Anvers), Paul
Fredericq (Gand), Ad. Hoste (id.), Julien Laridon
(Thourout), Max Rooses (Anvers), Jules Sabbe (Bru
ges), Cam. Siffer (Gand), L. Van der Kindere (Bruxel
les), P. Vermeulen-De Coene (Ypres).
Plus de 200 célèbres médecins, parmi lesquels MM. les
docteurs Pariset et Récamier, membres de l'Académie de
médecine, ont constaté et certifié que la pâte de Regnauld,
très efficace contre les rhumes et les catarrhes ne contenant
pas d'opium, pouvait être prise haute dose et après les
repas même par les enfants.
La pâte de Regnauld fabriquée M" L. Frere, 19, r.
Jacob, Paris, se vend partout 1 fr. 50
Grossièrement insultée dimanche soir, rue de Tlemcen,
Paris, par un vidangeur, M"e Adelphine Frileuse faisait
conduire cet individu chez le commissaire de police du
quartier, M. du Tremblier de Chauvigny.
Devant ce magistrat, elle indiqua toutes les épithètes
dont l'avait gratifiée le vidangeur, puis elle ajouta Mais
ce qui me vexe le plus, c'est que cet homme s'en est pris
ma belle-mère!
Soucieux de pousser fond son enquête, le commissaire
s'empressa d'ajouter Eh bien faites comparaître votre
belle-mère...
Mais...
Mais quoi? Faites-la venir, puisque je vous le dis!
C'est que... ma belle-mère, c'est ça.
Et ce disant, elle porta la main... sa tournure.
Malgré sa qualité de magistrat, le commissaire ne put
réprimer un immense éclat de rire. Il n'en a pas moins
retenu sa disposition le vidangeur trop empressé au
près... des belles-mères.
GRACE AU GOUVERNEMENT ALLEMAND qui a
saisi notre journal en Alsace, et emprisonné M. H. Schnei
der, notre représentant Strasbourg, le tirage du Jour
nal des Deux-Mondes a atteint le chiffre de
110,000 exemplaires.
Dans le but de maintenir ce tirage et même de l'aug
menter, nous venons de passer avec une des plus grandes
maisons de Besançon, un contrat qui nous permet d'offrir
au tiers de sa valeur en fabrique, et un abonnement gratuit
de Six mois au Journal des Deux-Mondes, le plus inté
ressant, le plus artistique de tous les journaux illustrés,
et cela au prix extraordinaire de DIX francs, qui est
loin de couvrir nos frais mais c'est un sacrifice que
nous nous imposons pour faire connaître notre publica
tion, sans précédent dans la presse.
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francs pour recevoir cette superbe montre-remontoir (se
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du Journal des Deux-Mondes, 50, rue de Douai,
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