Nouvelles locales.
L'Association catholique de Bruxelles se
reunit en assemblée générale le Dimanche 15
Avril, pour s'occuper des élections prochaines.
Boum Boum va être furieux, lui l adversaire
acharné du travail dominical.
La machine canuler, si décriée par nos
adversaires quand les libéraux l'employaient,
est devenue leur instrument favori depuis qu'ils
occupent le pouvoir. C'est ainsi que le Moniteur
est bourré chaque jour d'arrêtés annulant les
dispositions prises par les Dépulations perma
nentes libérales. Ce que c'est que de pratiquer
le distinguo.
On va sup
formalité de
séance précéê
jrimer, au Conseil communal, la
a lecture du procès-verbal de la
ente.
La lot communale faisait une exigence de
celte formalité.
Les. modifications apportées cette loi
rendent suffisantes l'annonce par le président,
au début de la séance, du dépôt sur le bureau
du procès-verbal en question, et la déclaration
d'adoption, la clôture de la séance, si aucune
observation ne s'est produite.
Ce n'est plus nous, cette fois, dit la Gazette
c'est un journal du plus pur cléricalisme, la
Patriequi constate la stérilité de la session
actuelle et la vanité des espérances quelle avait
fait concevoir.
A rapprocher de cette appréciation celle du
Journal de Bruxelles proclamant, l'autre jour,
qu' il n'y a pas, dans notre passé parlemen
taire, une seule période d'aussi fécondé acti
vité
La différence tient peut-être ce que la
Patrie est toute dévouée M. Woeste et que
le Journal de Bruxelles ne respire que par le
nez de M. Beernaert.
Le Journal d'Ypres, rééditant le cliché qui lui
sert tous les ans pareille époque, se plaint de
ce que le carillon se soit fait entendre le Jeudi-
Saint et le Vendredi-Saint. Le faux bonhomme,
se voilant la face avec une feinte horreur, crie
l'outrage,l'impiété, au blasphème, etc., vouant
aux gémonies ces édiles oppresseurs des con
sciences catholiques et persécuteurs des âmes
pieuses
Nous avons déjà fait observer l'an dernier au
pire des sourds que l'Administration communale
ne fait pas jouer le carillon le Jeudi-Saint et le
Vendredi-Saint, mais que, rompant avec un
usage suranné et abusif, elle laisse simplement
les rouages de l'horloge communale faire leur
service habituel, qui est de carillonner et de sonner
les heures. Il apparaît déjà aux gens sensés com
me une chose assez naturelle qu'on n'interrompe
fias les services publics et qu'on ne détraque pas
es mécaniques du beffroi, uniquement pour être
agréable ces Messieurs du clergé qui font taire
leurs cloches certains jours.... Mais prétendre
qu'on outrage la religion et les croyances de la
majorité delà population en laissant les quarts
et les demi-quarts sonner leur brelin-brelm ha
bituel, c'est vraiment trop d'impudence Le
Journal d'Ypres s'imagine-t-il par nasard que les
cloches du beffroi doivent servir pour lui seul et
les dévots de sa clientèle exclusivement C'est
bien possible, après tout
Trop de zèle, décidément, cher Journal
Vos imprécations sonnent faux et nous est avis
que si la religion a besoin, pour corser son pres
tige, de l'arrêt d'une pendule, ce prestige paraît
bien compromis
Mais il y a autre chose on se moque pas mal
du culte et de la religion, en cette affaire Ce
que l'on poursuit, c'est l'asservissement de l'au
torité civile au clergé, et l'horloge communale
qui reste muette lorsque se taisent les cloches,
c'est la frappante image du pouvoir civil courbé
sous la férule ecclésiastique, et des aspirations
d'intolérance et d'exclusivisme qui sont les élé
ments de la politique cléricale.
Voilà les outrecuidantes prétentions qui
se cachent sous les dehors doucereux et papalins
de l'innocent articulet qu'on retrouvera chaque
année dans le Journal d'Ypres, numéro paraissant
après la Semaine sainte
A ce titre il est bon, que chaque année aussi,
noua donnions acte au Journal de la protestation
de sa conscience opprimée par ces édiles impies,
qui, etc.
C'est demain Dimanche qu'ont lieu les élec
tions pour le renouvellement des cadres des
quatre compagnies de la Garde civique active de
cette ville.
Ces élections se feront sous la présidence du
capitaine Myle, Chef de la Garde ad-interim.
M. Vermeren, agronome de l'État, donnera
Samedi, 14 Avril prochain, 10 1/2 heures du
matin, en la Salle du rez-de-chaussée de l'Hôtel-
de-Ville d'Ypres, une conférence publique en
langue flamande sur l'emploi des engrais artifi
ciels (engrais chimiques) au printemps.
Comme le suj et de cette conférence est très-
intéressant, nous engageons vivement les agri
culteurs et les amis de l'agriculture y assister.
L'entrée est gratuite.
Le Moniteur publie la loi allouant un crédit
extraordinaire et spécial de 600,000 fr. pour
subsides en faveur de travaux d'assainissement
et de travaux extraordinaires d'amélioration des
cours d'eaux non navigables ni flottables.
La Belgique fêtera Lundi prochain le 53e anni
versaire de la naissance de S. M. le Roi Léopold,
II, né Laeken le 9 Avril 1835.
Vu le plan, présenté par l'ingénieur en chef
directeur des ponts et chaussées, dans la Flandre
occidentale, visé par nous le 17 Février 1888, et
indiquant les terrains exproprier, en vertu de
ces lois, sur le territoire de la commune d'Oude-
cappelle, pour l'exécution des travaux d'amélio
ration de 1 Yser, aux abords de la ville de Dix-
mude, le plan est approuvé et l'expropriation
des parcelles y désignées sera, s'il y a lieu, pour
suivie conformément la loi.
L'hiver ne veut pas nous quitter la tempé
rature dépasse six degrés hier soir et la nuit il
a neigé et le ciel nous menace encore.
Cependant nous sommes au 7 Avril et l'on
devrait greffer en couronne les arbres fruitiers.
Les astronomes prévoient pour le Mercredi 11
Avril un afflux d'étoiles filantes.
Quand Saint Ambroise fait neiger,
Que nous sommes en grand danger
D'avoir du froid plus de huit jours.
Il n'est si gentil mois d'Avril
Qui n'ait son chapeau de grésil.
Avril et Mai de l'année
Font tous seuls la destinée.
Gelée d'Avril ou de Mai
Misère nous prédit au vrai.
Avril et Mai
Sont la clef de l'année.
Avril fait la fleur,
Mai s'en donne l'honneur.
détresse, au lieu de laisser se développer harmoniquemenl
le jeu naturel des intérêts individuels, en restreignant le
rôle de l'État au seul qui lui soit dévolu, la distribution de
la justice tous également, la confection des lois pour
sauvegarder ce qui est d'intérêt général.
La Belgique va-l-elle suivre les mêmes errements Si
nous insistons sur celte loi, désignée sous le nom de son
promoteur loi Dumont c'est qu'elle marque la tendance
des esprits en 1887, et si parmi eux, on ne rencontre
pas seulement des intéressés obtenir des privilèges, mais
encore des hommes sérieux qui y vont par conviction ,il
faut l'attribuer ce que ceux-ci oublient que, dans la
sphère économique, un acte, une habitude, une institution,
une loi, n'engendrent pas seulement un effet, mais une
suite d'effets. De ces effets, le premier seul est immédiat,
il se manifeste en même temps que sa cause. Les autres
ne se manifestent que plus tard, et Faction du législateur
est de les prévoir.
Les protectionnistes de notre époque ont au moins le
courage d'avouer qu'ils ont pour objectif de relever les
prix. C'est une déclaration dangereuse, et il est heureux
au point de vue des classes ouvrières également âpres
jouir et améliorer leurs conditions de vie, ce qui n'est
que de strict droit il est heureux que ce relèvement soit
une utopie irréalisable. En attendant, et le peu de succès
qu'on obtienne, c'est un fermant de discorde, de haine qui
remue le monde des travailleurs. Eux aussi s'adressent
l'État, veulent des privilèges, des faveurs, des garanties de
travail et de salaire. Ils réclament le droit de prendre part
ce pouvoir qui va être le distributeur des privilèges et
des faveurs. Il ne reste nos gouvernants qu'à instituer
des enquêtes, des commissions qui dresseront les cahiers
de travail. Ce sera un apaisement momentané. Mais
pareille situation ne peut se prolonger sans danger. Le
moment viendra où il faudra donner la solution, conclure
aux mesures éditer, et on constatera l'impuissance de
faire droit aux espérances qu'on a fait naître imprudem
ment, on aura repoussé les privilèges demandés pour le
4"* État, et il ne restera que les faveurs accordées aux
industriels et aux propriétaires situation dangereuse, qui
ne peut se prolonger indéfiniment.
II faut espérer que la Belgique s'arrêtera dans la voie
protectionniste. C'est une nécessité inéluctable. Notre pays
n'offre qu'un champ restreint pour la consommation de ses
produits, et doit chercher écouler au dehors. C'est la
lutte avec d'autres pays. Qui réussira Est-ce celui dont
les produits sont frappés d'une main-d'œuvre plus élevée,
ou celui qui fournit ses travailleurs la vie bon marché,
et par conséquent la main-d'œuvre plus bas prix Poser
la question c'est la résoudre.
Tout impôt est payé par le consommateur. Relever le
prix du bétail et de la viande dépecée par des droits
l'entrée, c'est donc aggraver les conditions d'existence de
l'ouvrier, c'est l'empêcher de développer sa force muscu
laire par une meilleure nourriture, et la conclusion est que
l'un des éléments de lutte, et le plus important, pour des
cendre dans la lice où la concurrence amène forcément les
pays industriels, nous manquera.
Si des considérations, d'un ordre plus élevé, humani
taires, n'arrêtent pas nos gouvernants dans la voie dange
reuse où ils se laissent entraîner, que l'intérêt bien entendu
fasse au moins entendre sa voix. Au reste, l'intérêt per
sonnel est, et restera le grand moteur social, et c'est celui-
ci qui se chargera de ramener l'opinion égarée, heureux
si c'est par la persuasion, et non par une secousse sociale
comme celles qui ont déjà ébranlé et renversé les anciens
régimes.
La Belgique en est-elle là Oh non mais elle a fait
un pas en arrière, qui l'engage dans la voie regrettable des
privilèges. Une fois la main dans cet engrenage, tout le
corps peut y passer. Le gouvernement, qui n'a pas la force
de résister au premier assaut, se trouve dans une voie
fatale qui peut l'entrainerà les subir tous. Déjà l'Industrie
agricole a de nouvelles exigences: il lui faut les droits sur
les céréales, l'impôt le plus inique, l'impôt sur la faim
Après viendront les autres industries. Du moment qu'il
est admis que l'État distribue des privilèges, il n'y a pas
de raison pour que personne s'en prive. Notre pays est un
pays d'égalité, et nous arriverons cette hérésie sociale
l'égalité par le privilège.
»Le devoir de tous ceux qui s'occupent de la chose publique
est de protester contre cette tendance néfaste, et si nous
nous sommes étendu sur cette question spéciale, écartant
les autres sujets qu'effleurait le rapport précédent, c'est qu'il
importait de jeter un cri d'alarme c'est que 1887 a laissé
tomber une nouvelle pierre de l'édifice de notre Société,
c'est que la prospérité d'un peuple ne peut être le jouet
qu'on brise en un jour de découragement, parce que des
intérêts privés ne parviennent, par leurs propres efforts,
soutenir leur situation. Théophile Peters.
r»
ii m ii iiuTTTmTI citw
aliénation. Un arrêté royal autorise la
fabrique de l'église de Westoutre vendre, au
cours du jour le plus élevé, jusqu'à concurrence
d'une valeur effective de 7,500 fr. un capital de
9,200 fr. inscrit au grand-livre de la dette publi
que belge, 3 1/2 p. c., le produit de cette aliéna
tion étant destiné payer une partie du prix des
travaux d'agrandissement et de restauration de
la dite église.
subsides. Des subsides s'élevant la somme
de 17,536 fr. 94 c. et imputables sur le chapitre
IX, art. 40 du budget du département de la
justice, exercice 1888, sont alloués diverses
communes de la Flandre occidentale pour les
aider supporter les frais d'entretien et d'ins
truction des sourds-muets et des aveugles indi
gents de cette province placés dans les instituts,
pendant le second semestre de l'année 1887.
amélioration de l'yser. Un arrêté royal
porte
justice de paix. M. Coucke, avocat
Courtrai, est nommé juge de paix du canton de
Passchendaele, en remplacement de M. Veys,
appelé d'autres fonctions.
Prov. J'ay entendu dire toujours
■nra'woaaQoaaaa»