46. Jeudi, 48e ANNÉE. 7 Juin 1888. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Chemin de fer. Résume politique. Les amis de l'agriculture. 6 FiîANCS PAR AN. Vin ES ACQUIRIT El'NIK). Heures de départ gê'Ypres pour Popennghe, 6-50 9-09 10-00 - 12-07 0-00 IL est assezintéressant de lire dans les jour naux parisiens les articles relatifs la séance dans laquelle pL Boit langer a développé sa pro position. Sous la diversité des appréciations il y a cependant un fond commun, et, ce que l'on découvre, c'est l'insuffisance de M. Boulanger. On demandera, en raison même de ce qu'il y a de personnel dans la façon dont il s'affirme, si ce n'est pas le contraire que nous voulons dire. effet, et la Chambre a eu plus d'une occa sion d'en faire !a remarque, de certains mo ments on pourrait s'y tromper, mais, dans d'àtilreSj l'effort que fait; M. Boulanger est' sensible. - 1. C'est ce qui fait dire au journal Le Rappel qu'il est douteux que M. Boulanger ait de sitôt l'envie de remonter la tribune. La République-française n'est pas favorable au nouveau tribun. Pour elle, l'échec de M. Bou langer est grave et l'ex-général aurait été cloué tout net au pilori. Le Figaro est du même avis, soins une autre forme que. la République française. Il,trouve que M. Boulanger a reçu avant-hier un fameux a tout Pour sa part, Y Intransigeant admire, mais ce qu'il admire, c'est tout ce qui exprime, dans lé discours de M. Boulanger, l'invincible dégoût que le parlementarisme inspire, plus que jamais, la nation Le Mot d Ofilrp constaté, comme on l'a déjà fait avant lui, que M. Boulanger est la fois l'allié, le complice et le protégé des droites, et le Siècle définit en ces termes le rêve politique de M. Boulanger: Un gouvernement de caserne où le chef de l'Etat aurait dans s'a 'poche tontes les clbb, île la maison. Enfin, ie Radicalbrochant sur le' tout, déclare que, venu pour contempler l'impuissance parlementaire, on a assisté la démonstration irréfutable de l'impuissance bou- langisteu a. m', Néanmoins, on a exagéré l'échec de M. Bou langer. Il est certain qu'il a subi, et plus qu'il ne l'aurait cru lui-même, l'influence parlemen taire,, gçUc que ressentit si vivement lui-même Bomi^rte au- 18 'Bru m aire, mais il a tenu bon et .s'il a,éprouvé un grand trouble, sa figure n'en dit. Peut-être même n'est-il pas aussi complète ment démonétisé qu'on se plaît le dire. Ce qui tiendraitle faire croire, c'est sa retraite même. Il a pu se sentir prodigieusement accablé en ren trant chez lui, mais il n'a pas paru, la Cham bré,' absolument désarçonné. Redisons, avec le Fimro, qu'il a reçu un fameux atout, mais ne laîèsons pôipt dé ne pas- le perdre de vue, ôiîotî ôF> ctioiî boo «tnot il:» loldm ob On a vu ce que c'est qu'un vrai parlemen taire, familier avec toutes les luttes politiques, lorsque M. Floquet a pris part au débat aussi les journaux même hostiles au cabinet ont-ils reconnu que, le vainqueur du jour, c'était lui. Il a même eu le bon goût de ne pas insister trop longtemps sur son succès, et il n'a songé qu'à tirer parti de la situation pour demeurer maître de l'opportunité dans l'affaire de la revision constitutionnelle. Ypres, le 6 Juin 1888. Los cléricaux contestent tout propos les services rendus l'agriculture par les hommes du parti libéral. Nous extfiavons de l'excellent ouvrage de M. Jacquet sur Agriculture Belge le passage suivant qui constate q-u'un ministre libéral, M. Rogier, a puissamment contribue au dévelop pement de l'industrie agricole en Belgique. En 18i7, nous arrivons, dit cet auteur, la quatrième période, dont le point de départ est l'année I S1-7 et qu'on pourrait appeler ta renaissance de l'agriculture en Belgique. .M. Charles Rogier est ministre de l'inté rieur; il nous avait déjà doté, en 1835, des premiers chemins de 1er construits en Belgique; il voulut aussi protéger notre agriculture, qui est et sera toujours notre première industrie el iiui, cette époque, commençait se remettre des mauvais jolrrèqu'elfe avait passés. M. Rogier ne pouvant obtenir de grands sacrifices de l'initiative privée, s'adressa aux Chambres législatives et leur fit voter des sub sides plus considérables pour encourager l'agri culture. Dés cette époque la sollicitude des libéraux pour l'agriculture se fait sentir en toutes occa sions. Ils développent la voirie vicinale et les sub sides montent de 708,000 fr. 2 millions 250 mille IV. Le budget de l'agriculture augmente aussi dans de notables proportions, il atteint pour cette année 1,116,000 fr Le Conseil supérieur d'agriculture, les com missions provinciales, les comices agricoles sont successivement fondes et permettent au cultivateur de faire entendre sa voix dans les Conseils du gouvernement. Les expositions agricoles et horticoles s'orga nisent on fonde l'école de Gembloux, les éco les d'horticulture de G'and et de VifvoVde, on introduit f'ensèignémè'nt dos notions d'agricul ture dans le programme des écoles primaires. Les octrois sont supprimés et soulagent l'agriculture des charges énormes qui pesaient sur elfe- Ce fond communal est créé el fait la richesse des communes rurales. Les barrières disparaissent et les droits vexa - tciires que percevait l'Etat le long des routes est'-supprimé. - L'impôt sur le sel est complètement aboli De nombreuses voies sont reprises par l'Etal et décrétées chemins de grande communi cation. Les chemins de fer vicinaux sont décrétés et vont bientôt rapprocher des centres de consom mation les exploitations agricoles les plus écartées. Nous défions bien les catholiques d'invoquer de pareils états de service. Répondant une observation du Précurseur qui disait que ce ne sont pas les libéraux qui îlgiquc dans les journaux dénigrent la B< étrangers, le Journal de Bruxelles réplique Les libéraux belges n'ont pas l'habitude de dénigrer lejar patrie i# t'étrangêr,- sort I-M»is-ils ne se gênent guère pour dénigrer le gouverne ment. Rappelons ce fait de notre histoire politique, que le Journal de Bruxelles ignore sans doute. La Belgique possédait un ministère libéral, ce qui ne faisait pas l'affaire de nos bons cléri caux. Que firent-ils? Ils s'adressèrent Grailler de Cassagnac, surnommé le Roi des drôles, el ce publiciste, jouant dans le jeu de ces excel lents patriotes, menaça la Belgique d'une guerre de tarif avec la France, si elle ne renversait pas le ministère. On était la veille des élections, les intéressés s'émurent, ils crurent voir s'élever une muraille douanière entre eux et leur meilleur débouché. Le cabinet fut renversé. De guerre de tarif il n'en avait jamais été question, mais le tour était joué. Les libéraux n'avaient dénigré ni leur pays ni le gouvernement. Mais quelle besogne mal propre les cléricaux avaient faite C'était bien le cas de répéter un mot célèbre d'origine épiscopale Les moyens honnêtes et légaux ne sont qu'accessoires en temps d "élection. Voici les prévisions du correspondant bru xellois de la Meuse sur l'élection qui aura lieu le 12 Juin Bruxelles Les voix qui se réuniront sur la liste radi cale de l'Association ne dépasseront pas 2.000. L'Association, abandonnée par la plupart des hommes qui l'ont en ces dernières années maintenue et défendue, dirigée par des per sonnalités qui, si elles jouissent incontestable ment de l'estime publique pour la fermeté et la sincérité de leurs immuables convictions, se sont aliéné, raison môme de l'intransigeance de celles-ci, une masse considérable d'électeurs invinçiblementallirés vers l'union. l'Association a perdu énormément de terrain. M. Janson, seul, réunissant les débris de sa vieille popula rité, n'a eu, il y a deux ans, que 3,600 voix. Entouré d'hommes antipathiques qui I affaiblis sent et diminuent son prestige personnel, d ne retrouvera môme plus le bataillon de fidèles qui luttait alors avec lui et qu'ont, d'ailleurs, forte ment débilite de récentes retraites. Si les indépendants ont 8,000 voix et les radicaux 2,000, avec l'appoint d£s voix PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement a.lministratif et judiciaire d'Ypres, fr. 8-00 Idem. Pour le restant du pays7-00. tout fié qui concerne le journal doit être adressé l'editonr, rue an Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr 0-25. Insertions judiciaires la ligne un franc Pour les annonces de France et de Belgique s'adresser l'Agence Havas, Bruxelles, 89, Marché aux Herbes. - o 4-00 - 6-26 - 9-Û5 9-58. Poperingbe-Hazebrouck, 6-50 12-07 6-25. Iloutlieni, 5-30 8-20 11-16 5-20. Corni nos, 5-30.- 8-05 - 8-20 - 9-58 - 10-10 11-16 2-41 - 2-53 - 5-20 8-58. Comiues-Arnientières, 5-30—8-0511-16—2-53—8-58 Roulers, 7-45 10-45 12-20 4-10 6-30. Langeniarck-Oslende, 7-23 12-22 3-58 6-22. Cmifirai; t>»3Û 8426.]-- 9-58 - 1 16 2-41 - 5-20. Uo'rtrti*ai-Bfux«lles,.5-30 9-58 i 1-16 2-41 5-20. Coin trai-Gand, 5-30 - 8-20 - 11-16 2-41 5-20: - >-: -c—-4

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1888 | | pagina 1