Nouvelles locales. Le correspondant yprois de la Réformeanony me comme toujours, mais dont le nom apparaît en filigrane,dénoncelePrésidentde l'Association Libérale comme un tyranneau, tranchant toutes choses de son chef privé, sans consulter per sonne. C'est là tout purement une petite infa mie. Tout le monde sait, et c'est une justice lui rendre, que c'est tout le contraire qui est vrai. Si celte fois, par exception, il a donné son adhésion au manifeste de Liège, sauf en rendre compte au Comité, c'est qu'il n'y avait pas de temps perdre, en convoquant un Co mité dont la moitié des membres est éparpillée par tout l'arrondissement. Il ne pouvait faire autrement qu'il n'a fait. On l'a vu par les lettres qui ont paru dans les journaux, les choses se sont passées ainsi partout. Un appel a été fait aux Présidents des Associations du pays, le Samedi matin; on demandait une réponse im médiate, par télégramme, le manifeste devant être imprimé le même jour pour être affiché le Dimanche matin Bruxelles et dans l'arron- rondissement. A moins d'être du régiment des carabiniers d'Offenbach il fallait arriver temps et faire ce qui a été fait. Nul doute, d'ail leurs, que si le Comité et l'Association elle- même eussent été consultés leur avis, quasi-unanime, n'eût été dans le sens de l'ad hésion sollicitée. Le correspondant du journal bruxellois le sait bien, mais quand on est pro gressiste on n'y regarde pas de si près. Une pe tite méchanceté de plus ou de moins cela ne se compte pas, on n'est même tout-à-fait content de soi que quand on peut en servir toute une bottée la fois. Cela ne doit pas surprendre. Pareil l'aca- rus, le correspondant de la Réforme radicale est fait pour mordre, et il croirait manquer sa mission s'il ne mordait quand même et tou jours. 11 nous est avis cependant que ce grin cheux Zoïle (qui n'est pas du Comité et fort peu de l'Association) ferait mieux de se servir hon nêtement de la plume qu'on lui donne, et avant de critiquer les autres, de s'observer lui-même, car on ne doit jamais oublier que, comme no blesse, position oblige. Il faut être pur pour reprendre autrui. Nous n'insisterons pas. A mauvais entendeur même parfois demi-mot suffit. Conseil Communal d'Ypres. Séance du 16 Juin 1888. Sont présents MM. Vanheule, Bourgmestre- Président Bossaert et Cornette, Echevins Chev. de Stuers, Soenen, Brunfaut, Beaucourt, Gravet, Gaimant, Vermeulen, Poupart, Ver- schaeve, Van Daele, Van Eeckhout, Colaert, Conseillers Gorrissen, Secrétaire. La séance est ouverte 5 heures. Communications. A) 11 est donné lecture d'une dépêche en date du 9 Juin courant, par laquelle M. le Ministre de l'Intérieur et de l'Instruction publique fait connaître que son département interviendrait, jusqu'à concurrence d'un tiers, dans les frais d'établissement d'un nouveau champ de tir sur la berge du canal de Boesinghe. La part d'intervention du gouvernement est la même pour touteB les villes et communes qui établissent des tirs la cible et l'allocation des subsides est subordonnée la condition que l'armée puisse disposer gratuitement du local, chaque fois que 1 autorité militaire en fait la j demande. En ce qui concerne l'intervention du départe ment de la guerre, M. Devolder déclare que les instances qui ont été faites dans le même but par diverses autres localités n'ont point abouti. Pris pour notification. B) Rappelant les pourparlers entamés avec la Province au sujet du projet d'agrandissement des locaux du Palais de Justice, M. le Bourg mestre donne lecture d'une dépêche de M. le Gouverneur en date du 25 Mai dernier, par laquelle ce haut fonctionnaire transmet la ville copie d'un rapport de M. l'Ingénieur en chef du service technique provincial, duquel il résulte Îue l'augmentation du loyer pour le Palais de U8tice ne pourrait être que de fr. 450-00. (La ville réclamait une augmentation de loyer repré sentant l'intérêt raison de 6 °/0 du capital né cessaires pour les travaux demandés, 40,000 fr. environ). J'espère, dit M. le Gouverneur, que moyen- nant cette augmentation, il serait juste que la s ville consentît exécuter les travaux prévus au devis. M. le Bourgmestre ajoute qu'après examen des motifs et des conclusions de ce rapport, le Collège a fait connaître M. le Gouverneur qu'il lui paraît inutile de poursuivre les négociations. Le Collège soumettra au Conseil un projet d'appropriation des bâtiments une autre des tination et, en attendant, ne fera plus aucune nouvelle dépense. Sur quoi délibérant, le Conseil approuve la réponse faite l'administration provinciale et charge le Collège de signifier congé la province. Pour remédier cet état de choses, le Collège a décidé d'enlever le tuyau en question et de 1e remplacer par un tuyau d'un diamètre de 20 centimètres. Le curage du filtre pourra dès lors se faire plus aisément et surtout plus rapi dement. Le Collège a décidé aussi de placer devant le tuyau qui introduit les eaux de l'étang dans le filtre un grillage acquis cette fin depuis quel que temps déjà et dont le placement a été ajour né pour divers motifs. Ce grillage est en angle droit. Aux extrémités sont réservées des rainures destinées recevoir des vannes pour empêcher l'entrée du limon dans l'espace compris entre le grillage et le mur de quai et ne permettre l'accès dans le filtre que d'une certaine couche d'eau. D'autre part, le Collège s'occupe aussi de la qualité des eaux. Il s'est adressé dans ces der niers temps M. Swarts, professeur de chimie Gand, avec lequel M. l'architecte de la ville aura Dimanche prochain une première confé rence. Un rapport sera Conseil. Après un échange d'observations entre divers membres, le Conseil passe l'ordre du jour. Bibliothèque communale. Les comptes de la Bibliothèque publique et de la Bibliothèque populaire pour 1887 sont ap prouvés ainsi qu'il suit Bibliothèque publique. Recettesfr-1,975-82 Dépensesfr-1,503-93 fr. 471-89 Bibliothèque populaire. Recettesfr. 1,664-29 Dépensesfr. 653-95 ultérieurement adressé au fr. 1,010-34 Propriétés communales. Barmlanden. Le Conseil autorise le Collège traiter avec MM. Cordonnier, propriétaire Ypres, etVande- putte, propriétaire Boesinghe, pour l'achat de quelques parcelles nécessaires pour établir un chemin destiné faciliter l'accès auxBarmlanden du côté de la route pavée de Pilckem. Une em prise de 8 ares environ est nécessaire. La dépense faire de ce chef sera amplement compensée par l'augmentation des fermages. Bureau de Bienfaisance. Locations. Le Conseil émet un avis favorable sur les ca hiers des charges dressés par cette administra tion charitable pour la location de divers biens ruraux et du droit de chasse sur 130 hectares de terres, prés, etc., sis Ypres, Brielen, Lange- marck, Oostvleteren, etc., etc. Voirie: plan d'alignement de la rue du Passage. Dépôt. Motion d'ordre. Pompiers matériel. M. Brunfaut expose qu'une partie du maté riel d'incendie est en très-mauvais état. Les raccords des lances ne fonctionnent plus l'eau s'échappe de toutes parts, ce qui occasionne une forte diminution de pression. Si un incendie éclatait, on serait exposé de graves dangers. Il y a urgence remédier cette situation. Ou bien il faut faire l'acquisition de joints de l'ancien système, ce qui occasionnerait une dé pense de 1,200 francs environ, ou bien il faut acheter le nouveau raccord dont on se sert Paris, Lyon, Marseille, etc., et dont on est généralement satisfait. Le coût serait de 1,500 francs environ. M. Brunfaut expose les avanta ges du nouveau système. Il émet l'avis que la dépense, au lieu d'être supportée par la ville, c'est-à-dire par les contri buables, devrait être mise la charge des com pagnies d'assurances, appelées recueillir les bénéfices des dépenses que s'impose la com mune. M. le Bourgmestre reconnaît que les observa tions de M. Brunfaut sont fondées et il ne mé connaît pas la gravité de la situation. Mais il n'a pas, de même que plusieurs membres du Conseil, tous ses apaisements au sujet de l'efficacité du nouveau raccord proposé par M. Brunfaut et il demande que la question soit réservée afin de pouvoir prendre des renseignements.Adhésion. Caisse de secours et pensions en faveur des Pompiers. Le Conseil examine et discute le projet de règlement de la caisse élaboré par M. le Bourg mestre et renvoie l'examen de cette question une séance ultérieure. Revenant la question du matériel des Pom piers, M. Brunfaut demande l'urgence. Après une nouvelle discussion, le Conseil met la disposition du Collège un crédit de fr. 1,500-00 pour renouveler le matériel hors d'usage. A 6 3/4 heures, le Conseil se constitue en Comité secret. Chambre. Bergé, 9209 Bilaut, s. élu 9379 Buis, s. élu 9316 Casse, élu 9332 Claessens, 9157 de Borchgrave, s. élu 9367 Dustin, 9186 de Mérode, s. élu 9422 Guillery, s. 9294 De Smedt, s. élu 9343 Haussens, 9188 d'Oultremont, s. élu 9475 Hollevoet, 9190 Jacmart, élu 9360 Huysmans, 9180 Mesens, élu 9342 Lepage, 9167 Nerinckx, élu 9325 Reisse, 9148 Parraentier, s. élu 9381 Rousseau, 9224 Slingeneyer, s. élu 9349 Spinnael, 9156 Simons, s. élu 9372 Urban, 9199 Stroobant, s. élu 9332 Vanderkindere, 9210 Systermans, s. élu 9384 Van Meenen, 9118 Sorazé, s. élu 9550 Vaulhier, 9181 Tbéodor, 9291 Nivelles. Sénat. Pigeolet, s. 1596 de Robiano, élu 1597 Chambre. Henricot, élu 1592 Duraont, s. élu 1605 Brunard, 1563 Pastur, s. élu 1590 Hulio. 1578 de Burlet, s. 1565 C) M. le Bourgmestre expose que les deux filtres construits l'étang de Dickebusch n'ont pour tout moyen d'évacuation des matières tenues en suspens par les eaux qui les traversent qu'un tuyau d'un diamètre intérieur de 6 centi mètres aboutissant au ruisseau. C'est assez dire que ce tuyau est insuffisant pour donner passage aux détritus de toute nature que les eaux dépo sent dans les filtres et qu'il est, par suite, fré quemment obstrué. Le curage des filtres devient aussi très-difficile et très-long. décoration civique. La médaille de Ie classe est décernée M. De Croix, brigadier garde champêtre Brielen, en récompense des services qu'il a rendus dans le cours d une car rière de plus de trente-cinq ans. Bureau de Bienfaisance. Le bureau de bienfaisance de Brielen est autorisé aliéner, jusqu'à concurrence d'une somme de 1,200 fr., une inscription au grand-livre de la dette pu blique belge, au capital nominal de 1,400 fr., afin de faire un prêt la commune.

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Le Progrès (1841-1914) | 1888 | | pagina 2