Progressistes, debout Les biens de main morte. Nouvelles diverses. le lemps leur semble long. Il faudrait cependant savoir quoi s'en tenir. Tous les ouvriers, trompés dans leurs espé rances, se soulèveront contre nos gouvernants et c'est la tranquillité de la Belgique qui en pâtira.... Les ouvriers, qui forment des cercles importants dans les grandes villes, qui lisent, raisonnent, n'auront pas la même patience que les cultivateurs.... Ceux-ci avaient été aussi accablés de promesses électorales droits d'entrée sur les grains étrangers et réorganisa tion de l'agriculture 1 Rien de tout cela ne leur a été accordé l'entrée des grains étrangers est favorisé par la convention Lamport et flolt, votée par les ca tholiques, et l'agriculture n'a jamais été dans un pareil marasme. On aurait cru qu'ils allaient voter contre les catholiques et donner leurs suffrages leurs véritables amis, les libéraux. Eh bien chose triste constater I la leçon n'a pas été assez complète nombre de culti vateurs, toujours pleins de confiance, attendent les faveurs ministérielles. Les ouvriers plus clairvoyants, ne se font plus d'illusions. Le ministère clérical renforcé, va- t—il prendre quelques mesures Une commission de travail ne suffit pas il faut des réformes et le gouvernement clérical ne veut pas en faire. Que va-t-il se passer? Nous attendons. Si des grèves et des émeutes éclatent, si le pays est troublé, si notre nationalité est mise en péril, on devra s'en prendre aux cléricaux seuls, qui mettent tout en œuvre pour froisser et exciter la classe des travailleurs. Nos adversaires jouent donc un jeu dange reux, dont ils supporteront seuls la responsabi lité. On construit de nouveaux forts, qu'il faudra bien défendre, s'ils doivent nous être de quelque utilité. Qui donc les défendra? Notre artillerie n'est pas suffisante, c'est démontré. Le contingent actuel de notre armée ne peut subvenir aux besoins. Force sera donc nos gouvernants cléricaux d'augmenter l'effectif. Où ira-t-on chercher ces soldats nouveaux Dans les séminaires?... Non, dans les familles d'ouvriers, chez les petits cultivateurs, les cam pagnards besogneux, et ce sera encore le pauvre qui paiera pour le riche Est-ce juste, cela, je vous le demande Et n'est-il pas dangereux de faire supporter toutes les charges accablantes par le peuple Le Précurseur répond cette grotesque exclamation de la Réforme Debout, après le scrutin, après la défaite, après la désertion. Ces braves gens ont offert aux évêques seize sièges sur un plateau d'argent. Ils ont livré au clergé la dernière citadelle libérale. Jamais la politique de «cour- toisie n'était allée aussi loin. Allons, mes- sieurs, debout La bataille est terminée, et l'ennemi n'a plus besoin de vous Le Précurseur apporte au pays cette nou velle qui fera sensation La nomination de M. Edmond Picard, en remplacement de M. de Moreau, paraîtra dans la quinzaine au Moniteur. Libéraux, illuminons 1 Car, on se le rappelle, M. Picard s'èst engagé il y a quatre ans, dans un de ces meetings gloire de Bruxelles résoudre la question cléricale en un tour de main Et arrivé au ministère M. Picard va s'empres ser de nous escamoter, avec le concours certain de l'auguste M. Beernaert, le pieuvre et les autres monstres cléricaux. 11 ne faut pas songer connaître jamais au vrai la fortune possédée par les associations religieuses, il n'y a pas de statistique, officielle ou non, qui puisse nous renseigner, évidem ment, sur leurs biens mobiliers, sur toutes ces valeurs mobilières si faciles dissimuler. Mais il existe des données sur les propriétés immobilières. Par exemple, un confrère a con sulté un recensement fait en France en 1880, dont il faut se contenter, tout en se disant qu'il est, cela se comprend, bien incomplet. Les résultats n'en sont pas moins assez frappants. Ce recensement avait relevé 672 congréga tions autorisées, coihprenant 1,959 établisse ments. Sur ce nombre, il n'y avait que 32 congréga tions d'hommes, autorisées, comptant 263 établissements, possédant ou occupant près de 4,000 hectares, d'une valeur vénale de 81 millions et demi de francs environ la valeur locative était de plus de 3 millions. Quant aux congrégations non autorisées on en comptait alors 593, dont 136 seulement d'hommes; mais ces 136 congrégations occu paient 445 établissements représentant une valeur vénale de 124 millions de francs. En tout, l'on trouvait 1,265 congrégations, autorisées ou non, soit 2,999 établissements, d'une valeur en masse de 712 millions et demi. Les congrégations autorisées n'avaient dé claré que 421 millions d'immeubles possédés par elles en toute propriété; mais elles «occu paient pour 80 millions de maisons, établisse ments variés dont.elles n'etaient censément que locataires. Beaucoup de personnes, ne s'en rapportant pas cette distinction et se rappelant que divers procédés légaux permettent de dis simuler aisément le droit réel de propriété, confondent en une même masse les deux espèces d'immeubles. Les congrégations non autorisées avaient déclaré posséder pour 160 millions d'immeubles et en occuper pour ol millions. D'après le recensement de 1881, les com munautés religieuses comptaient 14 mille 600 hommes et 63,200 femmes. Quoi qu'on ait beaucoup parlé de persécu tions religieuses, d'abus de la puissance du pouvoir civil contre les congrégations et les consciences, on peut être assuré que, depuis 1880, le patrimoine de ces propriétaires d'un genre tout spécial n'a cessé de s'accroître. Un arrêté ministériel approuve le plan- tableau pour la construction du chemin de fer direct de Menin Roulers, sous la réserve qu'il n'est rien préj ugé en ce qui concerne les ouvra ges d'art, les détournements de routes, chemins et cours d'eau, les passages niveau-et les che mins d'exploitation, figurés au plan et dont les projets n'auraient pas encore été approuvés. A défaut d'arrangements l'amiable avec les propriétaires, la Société anonyme des chemins de la Flandre occidentale est autorisée faire exproprier les terrains, au nom de l'Etat, par autorité de justice, conformément la loi du 17 Avril 1835. Est nommé l'administration centrale de l'enregistrement et des domaines sous-direc- teur, M. Gorrissen, actuellement sous-directeur intérimaire. Dédié J. T. 1. Au jour indiqué tu iras Porter tes pigeons prestement. 2. Les bonnes poules tu couvriras En y allant modérément. 3. L'heure du lâcher attendras Avec espoir certainement. 4. Le pigeonnier inspecteras Dès le début patiemment. 5. Ensuite un peu t'ennuieras En les voyant tarder longtemps. 6. Enfin au loin tu les verras Revenir tous séparément. 7. Avec plaisir remarqueras Qu'ils rentrent très-docilement. 8. Tes coureurs vite avertiras Pour aller l'emplacement. 9. Au local expédieras Pour constater exactement. 10. Le panier tu décrocheras Avec de beaux écus sonnants. GRACE AU GOUVERNEMENT ALLEMAND qui a UNE MAGNIFIQUE MONTRE-REMONTOIR o<G^>o i" c Déca/ogue du Colombophile. Le Goudron Guyot est un remède efficace des coliques hépatiques et néphrétiques, qu'il prévient ou qu'il guérit. Refusercomme contrefaçon, tout flacon de Goudron Guyot qui ne porte pas l'adresse: Maison L. Frère, 19, rue Jacob, Paris. Dans un article de la Revue des Deux Mondes sur les plus grosses fortunes d'Amérique, nous trouvons la liste des douze familles les plus riches du monde Capital. 1,375,000,000 1,250,000,000 1,000,000,000 625,000,000 500,000,000 400,000,000 250,000,000 200,000,000 150,000,000 150,000,000 125,000,000 100,000,000 Noms et nationalités. Jaye Gould, Américain, J.-W. Mackay, Américain, Rothschild, Anglais, C. Vanderbilt, Américain, J.-P. Jones, Américain, Duc de Westminster, Anglais, John J. Astor, Américain, W. Stewart, Américain, J.-G. Benett, Américain, Duc de Sulherland, Anglais, Duc de Northumberland, Anglais, Marquis de Bute, Anglais, Au-dessous de ce chiffre, et ne tenant compte que des fortunes dont le capital est d'au moins 25 millions, on trouve que les familles qui possèdent ce capital au mini mum sont de 700 dans le monde entier, ainsi réparties: Angleterre, 200 Etats-Unis, 100 Allemagne et Autriche, 100 France, 75 Russie, 50 Indes, 50 Autres pays, 125 Pour donner une idée bien tangible de la fortune de M. Gould, le plus richissime citoyen de tout l'univers, nous dirons que sa fortune lui permet de dépenser 191,000 francs par jour, c'est-à-dire 7,900 francs par heure, et 120 francs par minute saisi notre journal en Alsace, et emprisonné M. H. Schnei der, notre représentant Strasbourg, le tirage du Jour nal des Deux-Mondes a atteint le chiffre de 110,000 exemplaires. Dans le but de maintenir ce tirage et même de l'aug menter, nous venons de passer avec une des plus grandes maisons de Besançon, un contrat qui nous permet d'offrir au tiers de sa valeur en fabrique, et un abonnement gratuit de Six mois au Journal des Deux-Mondes, le plus inté ressant, le plus artistique de tous les journaux illustrés, et cela au prix extraordinaire de DIX francs, qui est loin de couvrir nos frais mais c'est un sacrifice que nous nous imposons pour faire connaître notre publica tion, sans précédent dans la presse. Il suffira de nous envoyer un mandat-poste de DIX francs pour recevoir cette superbe montre-remontoir (se remontant sans ciel), système perfectionné, avec cadran en émail, verre de cristal, boîte très solide et très élé gante, Garantie deux ans, marchant très bien, parfai tement réglée, aussi bonne qu'une montre en or coûtant 500 francs, et de plus, un abonnement de six mois au Journal des Deux-Mondes dont les splendides gravures ont fait l'admiration des amateurs les plus difficiles. Adresser mandat-poste de 10 francs, l'administrateur du Journal des Deux-Mondes, 50, rue de Douai, Paris. AVIS. On demande des représentants dans chaque localité. t Pour être indépendant, on n'en est pas moins homme. A preuve la mésaventure arrivée Dimanche dernier un bon. paysan d'Evere, venu tout exprès de son village Saint-Josse pour voter en faveur de la liste que vous savez. Ce rural, qui est valet de ferme, ne s'était mis en route que porteur d'un bon dîner. Sans bon dîner, voyez- vous, on a peine amener au scrutin les électeurs bien pensants. Vers le soir, son dîner digéré, il se sentit du vague l'âme. Et comme il arpentait, promenant sa mélancolie, un des trottoirs de la rue de Brabant, il aperçut deux fem mes qui lui firent l'effet de déesses. L'une était svelte et blonde. L'autre était brune et grassouillette. Est-ce lui qui les accosta? Ces deux personnes firent-elles les premières avances

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Le Progrès (1841-1914) | 1888 | | pagina 2