Heureux mortel Nouvelles locales. POPERINGHE, effacer les divisions qui les séparaient de leurs coreligionnaires, mais les accroître. Il faut toujours un bouc émissaire au lieu de s'en prendre eux- mêmes, ce sont les modérés que les radicaux ont accusés de l'échec commun. Ils les ont déchirés belles dents plus que jamais. On est allé de nouveau, cette année, aux urnes avec deux programmes, avec deux listes. Il est joli, le résultat des élections de cette année, et M. Janson et ses amis ont le droit d'en être fiers Au premier tour de scrutin, victoire des cléricaux sur presque toute la ligne. Restait un gros ballottage Bruxelles Bruxelles, la capitale du royaume, la grande cité libérale. Cette fois, n'est-ce pas on allait du moins se serrer, oublier les ressentiments, marcher aux urnes la main dans la main, sauver l'honneur de la vieille ville libérale. On s'est si bien entendu, pour le second tour du scrutin, que toute la liste cléricale a passé, moins un nom la Chambre et moins un nom au Sénat. Le parti catholique sort de la nouvelle consultation du pays plus puissant qu'il ne l'avait jamais été: sa majorité est au jourd'hui de 97 voix contre 41 la Chambre des dépu tés et de 50 voix contre 19 au Sénat L'écrasement est complet. La voilà, la besogne qu'ils font partout, les intransigeants, obéissant leur passion, ne prenant conseil que de la rancune, ne voulant jamais recon naître que la politique est affaire d'expérience, de raison et de bon sens, cent fois plus redoutables au parti dont ils prennent le nom qu'aux adversaires qu'ils sont sensés combattre Ils exigent qu'on leur fasse tous les sacrifices. Ils se refusent, quant eux, en faire au cun. Tenir compte des circonstances, chose si impor tante quand on veut réussir; chercher ce qui rapproche et non pas ce qui divise éviter les polémiques de personnes violentes et irritantes, qui ne se pardonnent pas se soucier toujours de l'opinion moyenne du pays que l'on veut diriger, allons donc Est-ce qu'ils connaissent ces faiblesses Cela est bon pour les modérés. Quant eux, ils ne connaissent qu'une chose leur logique la Rousseau ou la Saint-Just. Ils sont cheval sur leurs principes, cheval, vous dis-je, dût ce cheval emballé les conduire tout droit dans le précipice, "eux et leur parti, et le pays avec eux I L'Escaut d'Anvers revient la charge contre les bouches inutiles. Les bouches inutiles, ce sont les malheu- heureux instituteurs dont la loi Jacobs a brisé la position et auxquels il s'agit maintenant d'en lever leur derniere ressource, leur dernier morceau de pain. Grâce la trahison des radicaux bruxellois, les cléricaux vont pouvoir accomplir enfin cet acte de cruauté, et d'avance ils se réjouissent des nouveaux grincements de dents de leurs victimes. L'Union libérale veut croire encore qu'au dernier moment ils reculeront Malgré l'insistance sauvage du journal de M. Jacobs, nous espérons qu'il se trouvera encore dans le parti catholique assez d'hommes de cœur et d'honneur pour laisser aux institu teurs, chargés de famille, la bouchée de pain laquelle ils ont droit. Mais, si nos espérances devaient être en core une fois détrompées, si la crainte de ter ribles représailles, au jour de la revanche, ne retenait pas nos Maîtres dans les bornes de la justice et de l'humanité, leurs complices, MM. Feron et Janson peuvent s'attendre ne pas être oubliés dans le concert de malédictions et d'imprécations des victimes et leurs amis. Un ancien instituteur communal était pen sionné de l'Etat et touchait annuellement une somme de 622 francs. Par arrêté royal en date du 28 Mai dernier, le chançard d'instituteur a vu porter sa pension 623 francs. Un franc de plus par an, un peu moins de 1/3 de centime par jour. L'arrêté a paru hier au Moniteur, avec une colonne d'explications. Nous espérons bien que l'instituteur intéressé ne sera informé de cette augmentation de for tune qu'avec les plus grands ménagements on meurt aussi bien de joie que Je douleur, s'il faut en croire feu Mrae de Girardin. Nous rappelons nos amis que le moment est venu de-se faire inscrire comme électeurs. Jeudi passé, 28 Juin, le Tribunal d'Ypres a déclaré en faillite Mme ve Joye-Ceriez, négocian te, rue de Lille. Plusiers personnes, trompées par la similitude de nom, ont cru qu'il s'agissait de Madame ve Ceriez, joaillière, rue de Lille. Il im porte de signaler l'erreur. M. E. Decaestecker, vétérinaire du Gouverne ment, Langemarck, donnera dans la salle du rez-de-chaussée des Halles, Ypres, les Samedis 14 et 28 Juillet, 11 et 25 Août, 8 et 22 Septem bre, 6 et 20 Octobre et 8 Novembre 1888, plu sieurs conférences sur la zootechnie. Ces conférences seront données en langue flamande et auront lieu chaque fois 10 1/2 heu res du matin, sous les auspices de l'Association agricole de l'arrondissement d'Ypres. L'entrée sera gratuite. L'Observatoire adresse certains journaux la note suivante au sujet des orages de Samedi et Lundi L'orage de Samedi dernier a tra versé la Belgique entière, d'Arlon Ostende, en marchant dans la direction S.-E. N.-O. avec une vitesse moyenne de 45 kilomètres l'heure. A 2 1/2 heures il était signalé Arlon et il attei gnait Gand 8 heures, Bruges 8 heures 3/4 et Ostende 9 heures. 11 a été le plus violent dans la partie du pays située l'est de Bruxelles dans la partie ouest son intensité a été moyenne et il ne paraît pas y avoir occasionné de dégâts. Les orages de Lundi avaient peu près la même direction que celle de Samedi. Ils ont été plus longs que violents. A Bruxelles de 9 h. 1/4 9 h. 3/4, les éclairs se produisaient raison de 25 par minute. De 6 h. 3/4 10 h. 1/2 plus de 2,000 éclairs ont eu lieu. L'orage du commence ment de l'après-midi a été observé "Walcourt et Huy vers 2 h., A Bruxelles vers 3 h. 1/2, Alost 4 h. 3/4. Son centre a passé par les pro vinces d'Anvers et de Flandre orientale. Dans la soirée, trois orages distincts ont passé sur Bruxelles. Les phénomènes électriques, lors du second, avaient lieu une assez grande hau teur dans l'atmosphère et entre deux couches de nuages de nature très-différente. C'est ce second orage qui a été marqué par un nombre d'éclairs tout fait exceptionnel par contre, les roule ments de tonnerre ont été très-faibles et la pluie qu'il a versée presque nulle. A 7 h. 20 de la grêle est tombée Etterbeek et vers dix heures, l'Observatoire, au moment du passage d'un assez fort coup de vent. C'est une erreur généralement répandue que les plantes dans les chambres coucher peuvent avoir une influence maligne sur la santé des dormeurs. Il a été démontré, dans un congrès de pharma- un état d'humidité parfaitement saine de plus, il est avéré que l'ozone, en détruisant les microbes et purifiant l'air, favorise les personnes atteintes de consomption. Aussi a-t-on recommandé de garnir les cham bres coucher de plantes qui dégagent le plus d'ozone. Des plantes, mais pas de fleurs Le soleil nous aura fourni, Vendredi dernier, sa plus longue course, car du 29 au 30 Juin il y a un jour d'à peu près vingt-quatre heures autrement dit il n'y a pas de nuit, en tenant compte, bien entendu, de l'effet du crépuscule. C'est facile comprendre le soleil, en pas sant au solstice d'été qui se trouve cette date, suit un trajet qui se confond ou peu près avec le cercle de notre horizon. A peu près, parce que, en réalité, l'astre descend un peu au dessous de nous et nous est caché pendant huit heures envi ron mais il n'est pas assez distant pour que cette lumière diffuse qui précède son lever et accompagne son coucher nous soit entièrement dérobée. L'aurore se confond donc avec le cré puscule voilà tout. DENIER DES ÉCOLES LAÏQUES. le 28 Juin 1888. Pauvre Philharmonie! Qu'allez-vous devenir? A quoi vous auront servi les prix que, dans les concours internationaux, vous avez remportés avec tant d'éclat, Lille et Beauvais, mainte nant qu'une espèce de Congolais, habitant Pope- ringhe et farci de connaissances musicales, a déclaré ex-cathedra que trois fautes colossales ont été commises dans l'exécution des morceaux du concert-sérénade offert dernièrement M. Van Merris, l'occasion de sa nomination comme consul-général de la République Argentine. Oui TROIS FAUTES ni plus ni moins. Ce qui aggrave la position des Philharmonis- tes, c'est qu un autre oracle de la même force, qu'on dit etre mineur a, de son côté (nous en frémissons) répété les mêmes paroles Et encore tous les deux n'y vont pas de main morte car ils spécifient en quoi consiste cette trinité d'horreurs musicales. D'abordil n'y avait pas d'ensemble! ensuite Convenez, chers lecteurs, qu'après un juge ment pareil, les Philharmonistes de Popermgne n'ont plus, pour cacher leur honte, qu'à quitter le sol qui les a vu naître, pour aller s'engager dans la musique privée de Tippo-Tip. Nous ne ferons pas aux artistes-amateurs, di rigés avec tant de talent par M. Van Elslande, l'injure de prendre au sérieux l'appréciation que deux écervelés se sont permis d emettre sur la Phalange musicale, qui, depuis quatorze ans, a été applaudie partout où elle s'est fait entendre. Il est d'autant plus inutile de prendre la dé fense de nos amis, qu'un honorable citoyen, haut placé dans la hiérarchie communale et connu comme possédant de sérieuses et d'incontestables connaissances musicales, s'est, le soir même de la sérénade donnée M. Berten, l'occasion de sa promotion au grade d'officier de l'ordre de Léopold, chargé de flagéler d'une manière san glante les soi-disant artistes du nasipède, qui coûtent annuellement la ville la bagatelle de 3,000 francs. A qui voulait l'entendre, il déclara que la musique du K.K. dont les quidams en question font le plus bel ornement, loin de faire le moin dre progrès, devient tous les jours de plus en plus mauvaise. Après une pareille déclaration et pour l'ap puyer, nous portons le défi aux nommés V et Tdit mineur, de venir se mesurer, soit pour la partie théorique, soit pour la partie instrumentale, avec l'un ou l'autre des élèves de la Philharmonie. Nous ne doutons pas que nos jeunes musiciens ne leur prouveraient, qu'en fait de musique, ils ne sont que des ânes. La Grande Commission des Fêtes du 29 Juillet. Ils vont bien, ces Messieurs. Heureusement que deux d'entre eux, qui ont bec et ongles, ont courageusement pris la défense du commerce Charles Bigot. LISTES ÉLECTORALES. Liste précédente, fr. 58,382-41 Un Audenaerdais au club préhistorique 0-30 Vente de vieux journaux, 3-00 timbres, 2-00 4 parties de bac au Sultan, 0-40 Mercredi soir au Sultan, 1-72 Total fr. Dépenses jusqu'à ce jour. fr. Reste en caisse fr. 58,589-83 55,771-96 2,817-87 discordance complète et enfin ni mouvement ni nuances Ouf

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Le Progrès (1841-1914) | 1888 | | pagina 2