56. Jeudi, 48e ANNÉE. 12 Juillet 1888. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Chemin de fer. 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. ,„ES .CQÏIIKÎT evhuo- Conseil Contaminai d'Y&trcs. Sont présents MM. Vanheule, Bourgmestre- Président; Cornette, Echevin; Chev. de Stuers, Soenen, Brunfaut, Beaucourt, Gravet, Gaimant, Vermeulen, Poupart, Verschaeve, Van Daele, Van Eeckhout, Colaert, Conseillers Gorrissen, Secrétaire. Les membres étant en nombre 5 h. 10 m. M. le Président déclare la séance ouverte. Le public est admis dans la salle. 11 pense que le moment est venu de remettre cette question l'ordre du jour. La ville de Courtrai a créé une institution de ce genre et elle en retire d'immenses avantages. La dépense est peu élevée et elle est d'ailleurs couverte en partie par des subsides de l'Etat et de la Province. A Ypres surtout, un laboratoire agricole est de toute nécessité. On pourrait y faire analyser les nombreux échantillons de beurre que l'on est obligé d'envoyer hebdomadairement Roulers, Courtrai, Gand, etc. La question est d'une extrême importance au point de vue de notre marché au beurre. M. Vermeulen croit savoir que le Gouverne ment est disposé favoriser la création d'un laboratoire. M. Vermeulen se trompe en disant que la dé pense serait minime. Il résulte des renseigne ments qui n'ont été fournis que les frais seraient beaucoup plus élevés que ne le pense M. Ver meulen. Mais ce n'est pas là cependant une rai son pour renoncer au projet. Il est incontestable Ïu'un laboratoire serait ici d'une haute utilité, a question n'est pas perdue de vue par le Col lège et le Conseil aura examiner lors du prochain budget si les ressources de la ville per mettent d'assumer cette nouvelle charge. quisition d'un instrument permettant de vérifier presque instantanément si le beurre contient ou non des matières grasses étrangères. Le procédé a été reconnu bon par le Directeur du labora toire de Gembloux. Adhésion. Quelques jours après cette résolution, a paru dans le Mémorial Administratif de la province une circulaire de M. le Ministre de l'Intérieur et de l'Instruction publique commentant la loi du 22 Mars 1888 laquelle a ouvert au susdit départe ment un crédit de 600,000 francs pour subsides en faveur de travaux intéressant l'hygiène pu blique. Le Collège s'est empressé de solliciter un sub side pour le travail dont l'exécution venait d'être entamée. Mais avant de statuer sur cette demande, la Députation permanente réclame certains docu ments et notamment une délibération du Conseil réclamant une demande de subside motivée. D'après les instructions sur la matière, la ville doit prendre sa charge les 2/3 de la dépense. Le tiers restant pourrait être fourni par l'Etat. On se rappelle que la dépense totale a été éva luée fr. 4,000-00 environ. Le Conseil prend une résolution dans ce sens. Académie et Ecole industrielle. Le Conseil a voté, il y a quelques mois, pour ces deux établissements, un nouveau règlement qui n'a pas reçu l'entière approbation du gou vernement. Celui-ci a introduit dans le règlement quel ques modifications d'ailleurs peu importantes auxquelles la Commission administrative s'est ralliée. Le règlement est adopté l'unanimité. Ces listes comprennent, dit M. le Bourgmestre, environ 700 enfants dont près de 400 garçons et 300 filles. Eelle le texte de l'art. 3 de la loi du 20 Septem- re 1884. Ce texte porte que le Conseil Communal après avoir entendu le Bureau de Bienfaisance, doit dresser chaque année la liste des enfants pauvres admis recevoir gratuitement l'instruc tion dans les écoles communales ou adoptées. Le Conseil doit aussi déterminer la rétribution Çar élève due, de ce chef, aux instituteurs de ces ecoles. Cette liste, ainsi que la quotité de la ré tribution, doit être approuvée par la Députation permanente. En supposant que l'autorité supérieure force la main l'administration charitable et oblige celle-ci intervenir, qu'arrivera-t-il Le Bureau sera obligé de s'adresser la ville laquelle devra intervenir par voie de subside ainsi qu'elle l'a fait jusque dans ces dernières années. Il n'y a donc rien gagner en changeant la procédure adoptée par Te Conseil. Au surplus, M. le Bourgmestre insiste sur ce point que le principe de la gratuité a toujours été admis dans les ecoles primaires. De tout temps, l'Administration Communale a tenu accorder l'instruction gratuite non seule ment aux enfants des indigents secourus par le Bureau de Bienfaisance mais encore aux enfants de la petite bourgeoisie pour laquelle le paie ment d'un minerval constituerait une très lourde charge. 11 faut autant que possible faciliter l'ac cès des écoles. Aussi les écoles communales sont ouvertes tous les plus riches comme les plus pauvres y sont admis. L'Administration ne fait cet égard aucune distinction. Si demain le fils de M. deRotschild se présentait l'école commu nale, il y serait accueilli tout comme le fils d'un ouvrier. Tout en se déclarant partisan de la diflusion de l'instruction, il estime que tous ceux qui dis posent de certaines ressources, doivent payer pour l'instruction de leurs enfants. On ne peut affecter les deniers des contribua bles payer l'instruction des enfants dont les parents sont dans l'aisance. Cela est d'ailleurs contraire la loi dont M. Colaei't rappelle la disposition formelle. Après un nouvel échange d'observations entre M. le Bourgmestre et M. Colaert, les listes sont approuvées. Le Conseil arrête le programme de la fête communale. A 6 heures, le Carillon annoncera l'ouverture de la Fête communale. A huit heures, sur la Grand'Place, Concert par la Musique des Pompiers. A midi, Concert sur la Grand'Place. LE PROGRÈS ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25. Insertions Judiciaires la ligne un franc. Pour les annonces de France et de Belgique s'adresser l'Agence Havas, Bruxelles, 89, Marché aux Herbes. Heures de départ d'Ypres pour Popennghe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00 4-00 6-42 - 9-05 9-58. Poperinghe-Hazebrouck, 6-50 12-07 6-42. Houtliem, 5-30 8-20 11-16 5-20. domines, 5-30 - 8-20 - 9-58 11-16 2-41 5-20 7-50. Comines-Armentières, 5-308-0511-162-538-58. Roulers, 7-45 10-45 12-20 4-10 6-42. Langemarck-Ostende, 7-23 12-22 3-58 6-22. Courtrai, 5-30 8-20 9-58 - 11-16 2-41 5-20 7-50. Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-16—2-41 5-20. Courtrai-Gand, 5-30 8-20 11-16 2-41 5-20. Séance du 1 Juillet 1888. Motion d'ordre. M. Vermeulen rappelle que le Conseil s'est oc cupé, il y a quelque temps déjà, de la question de la création d'un laboratoire agricole Ypres. M. le Bourgmestre Si j'avais été prévenu de la motion de MVermeulen, j'aurais pu répondre immédiatement et donner connaissance au Con seil des démarches faites par le Collègue dans le sens indiqué par l'honorable Conseiller. M. Verschaeve appuie la proposition de M. Vermeulen et insiste principalement sur la nécessité de maintenir intacte la réputation du marché d'Ypres. M. le Bourgmestre répond que le Collège ne né glige rien dans ce but. 11 a récemment fait l'ac M. Colaert présente quelques considérations dans le même sens et demande si l'on ne pourrait mettre cette question l'ordre du jour d'une prochaine séance. Construction d'un égoût au Kalfvaart. M. le Bourgmestre rappelle que dans une pré cédente séance le Conseil a décrété en principe la construction d'un égoût pour l'écoulement des eaux ménagères au Kalfvaart et que le Col lège a été autorisé en faire construire immé diatement la lre partie. M. le Bourgmestre donne lecture des disposi tions amendées, lesquelles ne donnent lieu au cune observation. Instruction primaire. Listes des enfants indigents admis au bénéfice de l'instruction primaire gratuite. M. Colaert demande si tous les enfants inscrits sur les listes sont indigents. M. le Bourgmestre Il est possible que dans le nombreil s'en trouve quelques-uns dont les parents pourraient payer une légère rétribution; mais je dois faire remarquer que depuis nom bre d'années, le Conseil a admis le principe de la gratuité dans les écoles primaires. M. Colaert ne conteste pas ce fait, mais il rap- M. Colaert ne s'oppose pas ce que les listes actuelles soient approuvées et transmises l'au torité supérieure; mais il demande pouvoir les examiner. M. le Bourgmestre répond que le Bureau de Bienfaisance a été consulté. L'administration charitable a délibéré sur la question, ainsi qu'elle le fait chaque année et a déclaré que ses ressour ces ne lui permettent pas d'intervenir dans les frais de l'enseignement. M. Colaert ne peut admettre cette théorie. Tuyndag. Programme des fêtes. Samedi, 4 Août, Dimanche, 5 Août, Concours de Chant pour Pinsons.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1888 | | pagina 1