Nouvelles locales. En joue, feu lous les moyenson cherche répandre l'instruc tion; le salut des nations est là, et les pouvoirs publics méconnaîtraient celte haute mission en mettant des entraves étroites et mesquines ce qui doit contribuer en première ligne au déve loppement régulier de 1 humanité Que dans nos tristes bourgs-pourris des Flandres on rencontre des Conseils assez mal avisés pour se désintéresser de ce premier devoir, on ne peut que les plaindre. Notre Con seil, son passé en est garant, saura faire lesien. A Ypres, l'école primaire fut gratuite de tout temps. M. Colaert n'admet la gratuité que pour ceux qui ne savent pas payer. Il voudrait faire accroire que c'est par économie et pour ména ger la poche des contribuables. Précaution inutile et laquelle personne ne se laissera prendre En quoi quelques élèves de plus ou de moins dans une écolô peuvent-ils amener une réduction de dépenses Là, où l'on est entré dans la voie indiquée par M. Colaert, les dé penses sont-elles diminuées Les frais géné- raux ne sont-ils p is les mêmes? Allez demander dans ces communes où la politique de M Co laert s'est substituée la politique libérale quel est le soulagement financier que cela leur a procuré? Soulagement financier, soulagement financier, vous murmurera-t-on, en se tâtant, connais pas Ecoles supprimées, oui; institu teurs mis pied, encore; quelques misérables en plus, de 1 ignorance en perspective, tout ce que vous voudrez, mais du soulagement finan cier, allez donc Et tout ce que nous promet M. Colaert, qui n'est ici que l'écho prudent, (prudent, vu les cir constances) de son parti, n'est que cela, plus ou moins finement alambiqué. Connu, beau masque REVISION DES LISTES ELECTORALES. Suivant les instructions sur la matière le Collège échevinal procédera, du lr au 14 Août prochain, la revision des listes électorales. Aux termes des dispositions sur la matière, le j cens requis pour être électeur est arrêté comme i suit Chambres législatives, fr. 42-32 de contribu- tions directes au profit de l'Etat; Conseil provin cial, fr. 20-00, id.; Conseil communal, fr. 10-00. Sont en outre électeurs la province et la commune, les citoyens qui peuvent invoquer le bénéfice de la loi du 24 Août 1883. Les personnes qui ne paient pas de contribu tions suffisantes Yprespeuvent compléter celles-ci par les contributions qu'elles paient dans d'autres localités. Nous engageons nos amis qui se trouvent dans l'une ou l'autre des conditions ci-dessus dépo ser aux bureaux du secrétariat, où se fait la revision des listes électorales, les pièces établis sant leurs droits. Nous apprenons avec plaisir que M. Charles DEBERSAQUES, ancien élève du Collège com munal d'Ypres, vient de subir, avec la 'plus grande distinction, devant la Faculté de Médecine de l'Université de Gand, le second doctorat en médecine, chirurgie et accouchements. M. Joseph JUSTICE, sorti au mois d'Août dernier du Collège communal de cette ville, vient de passer, avec grande distinction, la première épreuve de la candidature en sciences naturelles, devant le jury de l'Université de Gand. Nous félicitons très-sincèrement nos jeunes concitoyens. Les distributions des prix aux élèves de nos divers établissements d instruction sont fixées comme suit Collège communal et école moyenne de l'État le Lundi, 6 Août 1888, 10 heures du matin. École payante pour filles, le Jeudi 16 Août, 3 heures après midi. École primaire gratuite (garçons), le Dimanche 19 Août, 10 1/2 heures du matin. École primaire gratuite (filles)le Lundi Août, 2 1/2 heures après midi. 20 BEAUX-ARTS. Parmi les natures mortes qui ont été les plus remarquées cette année au Salon de Paris, les Huîtrest, de notre jeune concitoyenne Mademoi selle Louise De Hem occupent un des premiers rangs. Le meilleur accueil lui a été fait par la critique française et étrangère, aussi est-ce avec un immense plaisir que nous communiquons nos abonnés la lecture des comptes-rendus des divers organes de la presse Mais l'espace commence nous faire défaut et il importe d'abréger. Nous n'en finirions pas d'ailleurs s'il nous fallait tout citer. Bornons- nous donc donner les titres des autres journaux Sui se sont encore occupés de Mlle Louise De em. A Paris, l'Autorité, la Revue Normande, le Paris Londres, le Tintamarre Lyonnais, la Cocarde le XIXe Siècle, le Cri du peuple. Berlin Tag- liche Rundschau en Hollande het Nieums van den dag, et en Belgique, Liège la Meuse. Depuis Lundi matin nous sommes entrés dans la nouvelle lune. On nous avait fait espérer qu'elle allait mettre fin aux pluies torrentielles dont nous sommes gratifiés depuis le commence ment de la saison. Hélas, il n'en est rien. Si nous en croyons les bulletins météorologi ques, la nouvelle lune ne nous ramènera pas le beau temps au contraire, de nouveaux orages sont probables, et la température va rester en core au-dessous de la normale C'est gai Programme des morceaux qui seront exécutés Sar la musique de Zonnebeke, sous la direction e M. Iweins, au Jardin de la Concorde, Diman che 15 Juillet 1888, 5 heures du soir. 1. Retraite autrichienne, Pas-Redoublé, Bender. 2. Fantaisie brillante sur l'Africaine,Meyerbeer. 3. Fantaisie caprice sur le Petit Duc, Lecocq. 4. Divertissement la Hongroise, 5. Fantaisie sur Rigoletto, 6. Bouquet de mélodies sur Carmen. 7. La Messagère, Polka, Lecail. Verdi. Bizet. Kràl. DENIER DES ÉCOLES LAÏQUES. Par suite de l'abondance des matières, la cor respondance de Poperinghe ne peut trouver place qu'à la quatrième page. On reste absolument stupéfait en lisant les détails de l'épouvantable affaire de Boom. Quel rôle odieux fait-on jouer là un corps composé de braves gens, anciens soldats pour la plupart et qui, jusqu'à présent, ne faisaient parler d'eux qu'à l'occasion d'actes de courage, de dévouement ou d'abnégation. Depuis quatre ans que les cléricaux sont au pouvoir, ils ont singulièrement transformé la gendarmerie. M. Jacobs avait inventé l'institu tion des gendarmes en bourgeois, que ses suc cesseurs avant trouvé commode ont maintenue avec le plus grand soin. Maintenant, on leur confie la triste mission de défendre les Cercles L'Art (Paris). Je vous recommande, et irès-chaleureuse- ment, une jeune fille dont le nom est singulièrement lourd porter pour une artiste, et qui le porte avec honneur (i). C'est une Belge, M"e Louise De Hem elle n'a exposé salle 16 qu'un petit cadre les Huîtres mais cette nature morte est d'une touche si savoureuse que, sauf Antoine Vallon, et il ne ferait pas mieux, per sonne en ce genre n'est de force lutter avec la nouvelle venue. On se trouve en présence d'un véritable tempéra ment de peintre. Mlie De Hem est née sous une étoile heureuse entre toutes; elle a le don. Je donnerais et je puis, sans amour propre aucun, ajou ter, et tous les gens de goût et de savoir avec moi, je don nerais le Saint Sébastienla craie et au cirage, de M. Henner, et son exécrable Portrait, de la plus tapa geuse vulgarité, et, par-dessus le marché, la Créole, naïvement' acquise par l'État l'an dernier, pour posséder l'humble plat d'huîtres de Mlle De Hem. J'aurais au moins la satisfaction d'avoir une véritable œuvre d'art au lieu de méchants boniments. Leroi. L'Écho du Nord, (2 Mai, Lille). Les huîtres ont trouvé des portraitistes supérieurs en M. Jonace et M"e Louise De Hem.... On en mangerait X. Le Journal des Arts, (4 Mai, Paris). Parmi les meil leures natures mortes du salon citons les Huîtres de M116 De Hem on en rencontre rarement d'aussi vraies et d'aussi fraîches. P. L'Étoile Belge, (7 Mai, Bruxelles). Citons comme début d'une artiste belge qui promet, les Huîtres de M"* Louise De Hem. En général les peintres français prisent fort les qualités picturales de leurs collègues belges et leur rendent pleinement justice. M. S. La Nation, (10 Mai, Paris). Un autre tableau d'huîtres par Mlle Louise De Hem ne manque pas non plus d'un certain talent d'exécution. Lambert. La Paix(10 Mai, Paris). M'" Louise De Hem, les Huî tres-, quelques huîtres de Cancale sur une table, Une bou teille du bon vieux temps, un verre de bohème, deux citrons et c'est tout. Pas de fouillis d'arrangement précieux et cherché; voilà comment nous comprenons l'art en gé néral et la nature morte en particulier. Si l'on y dispose de nombreux objets, il faut éviter la profusion et conser ver l'œuvre l'unité de style; tout ce qui est superflu encombre et nuiUà l'effet général. Nous félicitons chaleureusement la jeune et vaillante artiste, dont nous avons déjà admiré les œuvres aux deux dernières expositions triennales de Gand et de Bruxelles, et nous lui prédisons pour cette année une récompense méritée. Sa facture est étudiée et savante, son coloris est puis sant, sans fadeur ni sucrerie; il est même un peu mascu lin ce qui n'est pas un défaut. La tonalité générale de ce tableau est d'une belle harmonie rien ne détonne. Ariste. L'Économie financière, (10 Mai, Paris). M1" De Hem, les Huîtres, portraits de pessimistes. D'Arthez. Le Courrier français, (20 Mai, Paris). M"e De Hem nous offre des huîtres avec rien dedans. Celui qui vous a vendu ces huîtres vous a volé, Mademoiselle Ponchon. Le Tintamarre Lyonnais, (11 Mai). Franc succès, les Huîtres de M"' De Hem. Bicoquet. Journal de Rouen, (28 Mai). On retrouvera les mêmes qualités dans le plat d'huîtres que M. Jonace accompagne d'une bouteille de vin blanc, qui est un trompe l'œil, et d'un grand pot lait eu cuivre jaune, et dans les Huî tres que M1" L. De Hem a posées sur une table côté d'une vieille bouteille, sur un fond trop sombre. Leur auteur porte un nom prédestiné car, au dix-septième siècle, David De Hem était un naturaliste qui compte parmi les Hollandais. Alfred Darcel. Le Journal des Artistes, (2 Juin, Paris). Impossible de mieux peindre que M'" Louise De Hem. Ses huîtres sont exquises. Morin. La Citoyenne (2 Juin, Paris». De même que les Huîtres de M'" De Hem, je déclare qu'on en mangerait. Lorgnette. Le grand journal des Artistes, ,\10 Juin, Paris). Les Huîtres de M. Jonace et celles éparpillées par M"« De Hem n'annoncent-elles pas pour l'avenir deux bons peintres de nature morte? C'est-à-dire, dès que ces artistes auront reconnu qu'en matière de fleurs, fruits et de victuailles, l'abondance est la première qualité d'un tableau. Alesson. (1! Au XVII* siècle la famille De Heem formait en Hollande la grande école des peintres de la nature morte. Le Guide du Salon, (11 Juin, Paris). M1" De Hem ex pose des Huîtres qui feront certainement venir l'eau la bouche aux gourmets. Martin. Le Temps, (17 Juin, Paris). Les huîtres ont été plus souvent utilisées. Une artiste belge, dont le nom, s'il avait une lettre de plus, évoquerait des comparaisons redouta bles, M"r Louise De Hem, les peint avec une certaine dex térité. Paul Mantz. Le Nouvelliste(11 Juin, Lille). Croyez-vouspar exemple, qu'il y ait cinquante toiles, dans les trois mille du salon, qui vaillent les Huîtres nature morte, d'une toute jeune fille d'Ypres, M"* Louise De Hem, qui expose pour la première fois et qui débute par une merveille. Sur un marbre gris et ciré, des huîtres, de belles et grandes huîtres, fraîches, juteuses, bien en chair, sont ouvertes; des citrons sont tout prêts pour la dégustation, et près d'un verre demi-plein, est une bouteille de vieux vin, une bouteille poussiéreuse longtemps enfouie dans un ca veau de prédilection. Le blanc nacré des coquilles, le jaune pâle et éteint des citrons, les tons de topaze de vin, le fond gris noirâtre de la toile forment une ineffable harmonie de couleur. Duthil. iTe Partie. i?me Partie. Liste précédente, fr. 58,589-83 Le généreux anonyme annuel, 200-00 Mercredi au Sultan, 1-50 2 parties de bac au Sultan, 0-20 Total fr. 58,791-53 Dépenses jusqu'à ce jour. fr. 55,773-22 Reste en caisse fr. 3,018-31

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Le Progrès (1841-1914) | 1888 | | pagina 2