AUX SOURDS.
BANQUE
ACHAT ET VENTE
- ENCAISSEMENT DE COUPONS
Nouvelles diverses.
Chronique judiciaire.
SOCIÉTÉ NATIONALE
CHEMINS DE FER VICINAUX.
AVIS D ADJUDICATION.
A. VONCK-CLÉMENT
VANDER MEERSCH,
4, rue de l'Eloile, 4,
DE FONDS PUBLICS,
État-Civil d'Ypres,
Marché dYpres.
catholiques coups de fusil, de baïonnette ou j
de sabre.
Les faits de Boom ne sont pas seulement
odieux par eux-mêmes, ils le sont encore plus
lorsqu'on se donne la peine d'en étudier les
détails.
Deux élections ont eu lieu en Octobre der
nier, elles n'ont donné lieu aucun desordre.
Comment se fait-il qu'on ait pu prévoir pour le
8 Juillet des bagarres au point de faire venir
d'avance des renforts de gendarmerie.
A la première heure du conflit entre la popu
lation et les provocateurs du Cercle catholique,
les gendarmes sont là, tout prêts La foule sans j
armes ne peut croire au danger lorsqu'elle
voit épauler les fusils, elle rit il n'y a eu ni
avertissements, ni sommations.
Les coups de feu partent les armes étaient
chargées (l'avance
Il y a des blessés, il y a un mort, étendus sur
la place; la foule hurle, elle hue ceux qui vien
nent de faire couler le sang. Alors la porte du
Cercle catholique s'ouvre; il servait de caserne.
Les gendarmes cheval se déploient et, immé
diatement, chargent coup de sabre, pendant
que leurs collègues pied mettent en pratique
les leçons d'escrime la baïonnette qui leur ont
élé données.
Mais nous voilà plus bas que l'Empire, qui a
été tant critiqué en France, dans les émeutes,
les sergents de villes chargèrent seuls, jamais
les gendarmes n'ont tiré. 11 était donné aux
agents de nos maîtres de nous donner ce
beau spectacle.
Une enquête judiciaire a été ouverte il dé
pend de l'opinion publique que cette enquête
n'avorte pas.
Il nous faut le nom du ou des coupables il
faut qu'on sache qui avait pris ces précautions,
qui a donné les ordres. Si nous sommes en j
présence d'une consigne maladroitement exé- I
cutée, si les gendarmes ont cédé un moment
d'affolement, s'ils ont été enivrés par les cléri
caux du K.K., l'autorité et la justice verront ce
qu'elles auront faire.
Mais s'il y a eu des ordres donnes, si le feu
a été prescrit d'avance, si la charge a été froi
dement préméditée et combinée, l'auteur des
ordres devra un terrible compte.
Nous ne devons pas avoir de cesse que l'in
struction soit faite fond le pays ne peut res
ter sous de pareilles menaces, livré aux excès
d'une soldatesque obéissant de semblables
instructions.
Le sang a déjà coulé deux fois depuis que M. j
Beernaert est au pouvoir, c'est assez, c'est trop,
beaucoup trop.
Les funérailles du malheureux Van den
Bosch ont eu lieu Mercredi, au milieu d'une
foule immense. Le deuil était général, car le
défunt, que la presse tout en Dieu représente
comme une canaille gueuse, était un ou
vrier honnête, d'une moralité exemplaire, esti
mé de tous.
Les deux enfants aînés de Van den Bosch,
un petit garçon de neuf ans et une petite fille I
de sept ans, suivaient en sanglotant le corps
de leur père. Les trois autres, trop petits, 1
étaient restés la maison, près de leur mère
malade.
De nombreuses délégations de sociétés libé
rales portant des couronnes figuraient dans le
cortège.
Quand on a passé devant la maison du mort,
les musiques se sont tues. Beaucoup d'assistants
pleuraient. C'était un spectacle poignant.
Sept discours ont été prononcés sur la tombe,
tous maudissant ceux qui sont responsables du
sang versé, tous demandant pitié pour la veuve
et les orphelins.
L'ordre n'a pas été troublé un seul instant.
UNE MAGNIFIQUE MONTRE-REMONTOIR
Une dépêche de Soissons, 11 Juillet, 9 heures
du soir, dit ceci
u L'enquête commencée par le parquet a
amené la découverte de faits monstrueux. Dans
quelques jours le scandale de Soissons atteindra
1 importance du scandale de Citeaux, s'il ne dé
passe pas ce dernier.
Le parquet de Soissons a lancé dans toutes
les directions de nombreux mandats d'arrêt
contre des frères de Saint-Médard.
Un curé est également poursuivi.
Les faits relevés par l'instruction sont les
mêmes qu'à Citeaux. Beaucoup remontent
plusieurs années.
Voici la liste des personnages arrêtés
Par mandat d'arrêt en date du 9 Juillet 1888,
exécuté sur l'ordre du procureur de la Répu
blique par les gendarmes de la brigade de
Soissons, les arrestations suivantes ont eu lieu
Le père Robert (Eugène-Jean-Baptiste), âgé
de 43 ans, né Saint-Pierre-de-Bœuf (Loire).
Le frère Jean-Marie (Jean-Adrien-Durand)
âgé de 22 ans, né Lyon, typographe Saint-
Médard.
Le frère Alexis (Pierre-Joseph-Alexis-Bonna-
foux), âgé de 23 ans, né Réallon (Hautes-Alpes),
professeur.
Le frère Bruno (Emile-Alliaud), âgé de 22 ans,
né Nollettes (Savoie).
Le frère Désiré (Désiré-Pierre-Paul-Alexandre-
Bernard), âgé dë 29 ans, né Brunoy, professeur.
Enfin, Mlle Emilie Labatude, sœur Sainte-
Cécile, a été également écrouée la prison.
La Société Nationale des Chemins de Fer
Vicinaux fera procéder le MERCREDI 1r AOUT
1888, 11 heures du matin, en son local, rue
de la Loi, 9, Bruxelles, l'ouverture publique
des soumissions pour l'entreprise de l'exploita
tion du chemin de fer vicinal de Fumes
Ypres.
Les intéressés pourront prendre connaissance
des plans et cahier des charges, au Siège de la
Société et chez M. l'Ingénieur Provincial
Bonnevie, rue du Marécage, 62, Bruges,
partir du 16 Juillet.
Le cahier des charges sera délivré au prix
de 1 franc par exemplaire.
ET
Escompteetc.
Bureaux de 9 heures midi et de 2 5 heures
de relevée.
Dimanche et jours de fête exceptés.
Décès
Le Goudron Guyot guérit les affections de la poitrine,
de la gorge, de l'estomac et de la vessie.
Refuser, comme contrefaçon, tout flacon de Goudron
Guyot qui ne porte pas l'adresse: Maison L. Frère, 19,
rue Jacob, Paris.
Une personne guérie de 23 années de surdité et de bruits
d'oreilles par un remède simple en enverra gratis la des
cription quiconque en fera la demande Nicholson, 4,
Rue Drouot, Paris.
GRACE AD GOUVERNEMENT ALLEMAND qui a
saisi notre journal en Alsace, et emprisonné M. H. Schnei
der, notre représentant Strasbourg, le tirage du Jour
nal des Deux-Mondes a atteint le chiffre de
110,000 exemplaires.
Dans le but de maintenir ce tirage et môme de l'aug
menter, nous venons de "passer avec une des plus grandes
maisons de Besançon, un contrat qui nous permet d'offrir
au tiers de sa valeur en fabrique, et un abonnement gratuit
de Six mois au Journal des Deux-Mondes, le plus inté
ressant, le plus artistique de tous les journaux illustrés,
et cela au prix extraordinaire de DIX francs, qui est
loin de couvrir nos frais mais c'est un sacrifice que
nous nous imposons pour faire connaître notre publica
tion, sans précédent dans la presse.
(I suffira de nous envoyer un mandat-poste de DIX
francs pour recevoir celte superbe montre-remontoir (se
remontant sans ciel), système perfectionné, avec cadran
en émail, verre de cristal, boîte très solide et très élé
gante, Garantie deux ans, marchant très bien, parfai
tement réglée, aussi bonne qu'une montre en or coûtant
500 francs, et de plus, un abonnement de six mois au
Journal des Deux-Mondes dont les splendides gravures
ont fait l'admiration des amateurs les plus difficiles.
Adresser mandat-poste de 10 francs, l'administrateur
du Journal des Deux-Mondes, 30, rue de Douai,
Paris.
AVIS. On demande des représentants dans chaque
localité.
—yil
Les affaires de Citeaux et de Soissons se corsent
chaque jour davantage. Les dix frères de Saint-
Joseph, arrêtés jusqu'ici pour la première, et les
cinq encore fugitifs sont déférés, les uns la
cour d'assises, les autres au tribunal correction
nel, selon la gravité des charges relevées. Les
débats auront lieu le mois prochain.
DES
du 6 au 13 Juillet 1888.
Naissances Sexe masculin, 2 id. féminin, 2.
Mariages
Ommeslagh, Raimond, sans profession, et Speybrouck,
Clémentine, sans profession.
Allevvaert, Amélie, sans profession, 76 ans, épouse
d'Emilien Dumon, rue Wenninck. Leterme, Henri,
tailleur, 62 ans, veuf de Virginie Vieren, rue au Beurre.
Hincourt, Auguste, boutiquier,58 ans, époux d'Eugénie
Stekelorum, rue du Temple. Fauchev, Marie, journa
lière, 65 ans, épouse de Philippe Verslyp, Place du Palais
de Justice. Dedecker, Eveline, écolière, 11 ans, rue
de Dixmude. Warlop, Nathalie, sans profession, 82
ans, célibataire, rue S1 Jacques.
Enfants au-dessous de 7 ans: Sexe masc. 3, idem fém. 1.
ÉTAT indiquant les quantités et le prix moyen des grains,
fourrages et autres produits agricoles, vendus le
14 Juillet 1888.
NATURE
DES
GRAINS ET DENRÉES
QUANTITÉS
VENDUES
KILOGRAMMES
PRIX MOYEN
PAR
CENT
KILOGR.
POIDS MO''"
DE
l'hecto
litre.
4,100
19 37
80
160
14 37
73
700
15 00
44
400
19 00
80
Féveroles
600
19 00
80
Pommes de terre
2,000
7 00
Beurre
19,411
283 00
OEufs le quarteron
1 80