Nouvelles locales. Nouvelles diverses. été prises d'une manière très-ostensible, pour faire croire de grands dangers. Outre quatre-vingts gendarmes, mandés de tous les environs, un bataillon de ligne était prêt partir. Un train spécial a été tenu sous vapeur An vers pour lui Le chef de gare, que les catholiques ont en haine, nous ignorons pourquoi, car il se tient bien neutre entre les partis, avait requis quatre officiers de la police des chemins de fer pour parer des éventualités qui ne se sont d'ailleurs pas produites. Tout a marché comme sur des roulettes, sauf pour les cléricaux, qui espéraient des bagarres pour repêcher en eau trouble une popularité qu'ils ont perdue. Vers trois heures, tous les trains attendus étaient arrivés. 11 y avait des libéraux de Malines, d'Anvers, de Termonde, de Berchem, de Borgerhout, de Lierre,de Schaerbeek, etc... Le cortège s'est misen marche immédiatement. En sortant de la gare, il a rencontré les libé raux de Boom, qui venaient sa rencontre. Tous ensemble sont allés la Maison des Bate- i lier s, où les attendaient les nombreuses déléga tions de Willebroeck. Nous nous refusons citer les nombreuses so ciétés qui figuraient dans le cortège. La foule s'est entassée, tant bien que mal, dans l'immense salle des Bateliers. M. le docteur Saunier présidait. Le premier orateur entendu est M. Verbeeck, ancien bourgmestre, qui rappelle la grande ma- j nifestation du 24 Mai et les événements doulou- j reux du 8 Juillet. Il remercie la presse libérale et spécialement les journaux qui ont ouvert une souscription elle est toujours sur la brèche quand il s'agit d'une question de charité. (Ap plaudissements Nous fêtons aujourd'hui notre triomphe, et nous sommes reconnaissants aux étrangers venus pour célébrer avec nous notre victoire, qui est éclatante, si nous pensons tout ce qui s'est fait contre nous on a cassé nos élections, on s'est livré des fraudes scandaleuses, on a eu recours tous les moyens de pression, on a même me nacé nos électeurs des flammes de l'enfer. i (Huées). M. Verbeeck finit en remerciant tous les ma- I nifestants au nom de VAssociation libérale de Boom. Il ajoute qu'aujourd'hui, on doit voir que nous ne demandons que la paix et que nous n'a vons pas besoin de gendarmes. Vivent les libé raux Marchons la main dans la main pour la paix et la liberté Après lui, M. le notaire Vandewalle, d'Anvers, félicite les libéraux de Boom au nom de la Ligue des Gueux. Malgré la pression le triomphe a été obtenu il n'en est que plus éclatant. Nos maîtres font le possible pour détruire l'enseignement pour eux, la politique consiste favoriser les ignoran- tins. Nous ferons tout ce qu'il faut pour ouvrir tous le chemin des bonnes écoles, et quand nous serons les vainqueurs, nous ne nous servirons pas de baïonnettes. (Acclamations). On entend encore le vice-président de la 5me section de Malines, M. Goedgeselschap, qui offre t un bouquet aux libéraux de Boom et fait appel l'union des libéraux. Le docteur Saunier lève ensuite la séance et le cortège se forme pour parcourir toutes les rues de la commune. A chaque instant, le cortège s'arrête et les nombreux cafés libéraux, qui ont pavoisé, sont pris d'assaut. Il fait chaud, car le soleil des gueux donne bigrement et on a soif. Pendant ce temps on tire des campes, n comme on dit au pays wallon. Au commissariat de police, M. Berré, procu reur du roi, siège avec M. Van Cutsem, juge d'instruction et deux greffiers. Grâce aux libéraux et l'absence de provoca tions cléricales, ces Messieurs n'ont rien faire. A sept heures, la manifestation se sépare et la joie continue régner dans la commune. Inauguration du monument Vandevelde. Cette cérémonie a eu un caractère grandiose et touchant. Elle s'est accomplie dans l'ordre dé crit. Les Sociétés s'étaient rendues nombreuses l'appel du Comité. Toute la population gantoise était représentée. Nous avons remarqué des Cer cles de nuances politiques diverses, des Sociétés flamandes et wallonnes et, enfin, plusieurs cen taines de membres des ligues patriotiques des anciens sous-officiers de l'armée, précédés d'un groupe imposant de bannières nationales. Les députations de Gand, Alost, Ath, Aude- naerde BlankenbergheBruges Bruxelles Liège et Saint-Nicolas étaient nombreuses. Les officiers de la garnison, plusieurs étran gers, amis personnels des frères Vandevelde, et les délégués du 4e régiment de ligne se sont joints au cortège. Au moment du passage devant la Société La Concorde, où ils s'étaient réunis, ils ont pris place côté du Comité de la manifesta tion. On a défilé devant la maison des parents Van develde où venait d'être apposée la plaque com- mémorative rappelant le souvenir des héros de la manifestation. M. Vandevelde, père, entouré de sa famille, assistait au défilé et remerciait du geste les nombreux souscripteurs qui saluaient en passant le vénérable vieillard. Après plusieurs discours, la cérémonie s'est terminée vers cinq heures par la signature d'un procès-verbal, sur parchemin, relatant la remise solennelle du monument. Le représentant du Roi, les échevins, les membres du Comité Vande velde et les notabilités présentes ont signé cette pièce. Hier, a eu lieu une éclipse partielle de lune. L'entrée dans la pénombre s'est faite deux heures cinquante-trois minutes du matin et l'éclipsé a été terminée six heures trente-deux minutes, le dernier contact avec la pénombre a eu lieu huit heures vingt-huit minutes du matin. Un subside de fr. 3,824-33 est accordé au con seil de fabrique de l'église de Becelaere, pour la restauration de la tour de cette église; Fr. 2,319-90 au conseil de fabrique de l'église d'Oost-Roosebekepour l'agrandissement de l'église Fr. 3,253-62 au conseil de fabrique de l'église de Ten Brielen, commune de Comines, pour la construction de l'église. Que peut-on dire de nouveau ses lecteurs, alors qu'il est impossible de faire la cueillette des nouvelles, ne pouvant mettre le nez l'air sans risquer d'être foudroyé ou noyé. Nous pro posons la déchéance de Saint-Médard. On ne peut conserver le titre de Saint un soi-disant bien heureux qui nous gratifie d'un état atmos phérique aussi peu sain. Heureusement que les six semaines qui lui sont accordées pour ses ablu tions qu'il devrait bien partager avec Saint- Labre ont pris fin. Mais les Flandres sont sous le coup d'une nou velle inondation, car il a plu le jour de la fête de Sainte-Godelieve, cette Iacrimatoire personne, que les Wallons ne connaissent pas et qui a ses réservoirs Ghistelles. Espérons que l'influence de ces deux humides personnages cessera. Il en est plus que temps pour les récoltes et pour les villégiatures esti vales. SPORT. Le Sport Nautique d'Ostende vient de lancer ses invitations pour les grandes Régates Interna tionales annuelles du 15 Août, qui seront cou rues dans le bassin des Ecluses françaises. Tout promet le succès habituel cette réunion spor tive, la plus importante en Belgique. Une bonne nouvelle qui sans être officielle, Saraît cependant certaine, c'est l'organisation stende de courses de Championnat en ontrig- gers. Ces Régates se donneront sur le canal ae j Bruges Ostende entre le pont de Plasschen- daele et celui de La Chapelle. Ce canal, un des plus beaux de l'Europe, ne saurait être plus propice aux fêtes de ce genre. Les accès en sont des plus commodes et per mettent de suivre les courses en voiture, le long j des deux rives. C'est la première fois que les courses de Cham- gionnat ne sont pas données dans le bief de umbeek. Cette reunion a un attrait tout spécial j pour les rowingmen, les plus forts rameurs s'y disputent le titre de champion belge nul doute que cette journée n'amène la foule Ostende. >-r30C» <-• On peut se procurer au bureau du journal, le Programme officiel de la Fête communale dite -r-nry>waqooaaa«. Tuindag. i ïsss'-ttjkb*"— I Incendie aux écuries royales. Dimanche soir, un violent incendie s'est déclaré dans l'immense bâtiment affecté aux écuries royales rue de Namur. C'est vers neuf heures qu'on a aperçu les premières i flammes. Le ciel s'est promptement embrasé et les curieux, guidés par ces grands nuages rouges, sont accourus rue de Namur. Le feu avait pris dans le grenier fourrage, au-dessus des remises. En un instant, tout le grenier flambait. Les secours ont été rapidement organisés. En quelques minutes, plusieurs bouches d'eau fournissaient l'eau, né- cessaires aux sauveteurs. On a pu sauver toutes les voitures de gala. Les selleries et les greniers fourrage sont détruits. C'est dans l'aile gauche du bâtiment que le feu a exercé ses ravages. Les chevaux du roi se trouvent heureusement placés dans l'aile droite, et cette partie du bâtiment n'a pas été atteinte. A dix heures vingt, on téléphonait M. Buis que l'in cendie était terminé. A ce moment arrivait M. Pontus, ministre de la guerre. Un émule de Succi et de Merlatti. Il y a en ce mo ment Racine (Wisconsin) un individu nommé Zacharqui s'est promis d'éclipser les Tanner, les Succi et tous les jeûneurs célèbres. Voilà quarante-deux jours qu'il n'a pris aucune nourriture et il persiste ne rien absorber, malgré l'insistance de ses parents, qui font tout au monde pour le décider manger. Zachar passe la plus grande partie de son temps dans son lit; l'après-midi, quand il fait beau et chaud, il se lève, s'enveloppe dans une couverture et va s'asseoir sous un arbre dans la cour de la maison. Il est très calme, son esprit est parfaitement lucide et il parle raisonnablement sur toutes sortes de sujets; mais sur la question de la nourriture il est intraitable. Malgré ce jeûne prolongé, Zachar a relativement bonne mine; on dirait, en le voyant, un homme qui vient de faire une longue mala die et qui entre en convalescence. Il n'y aurait rien d'éton nant ce qu'il vécût encore dix ou douze jours, car il est loin d'être aussi faible qu'on pourrait le croire après pa reille abstinence. Le commerce n'est pas très florissant en ce moment chez nos voisins du département du Nord. La maison Canne, de Lille, vient de prévenir 450 de ses ouvriers, employés de la fabrication du linge de table, qu'ils ne tra vailleraient plus l'avenir que quatre jours au lieu de six par semaine. Un certain nombre d'ouvriers coupeurs en confections de diverses maisons de Lille ont été également prévenus qu'en présence du manque d'ouvrage, ils ne pourront con tinuer leur travail. A Armentières, 50 ouvriers d'un tissage ont reçu leur livret pour la même raison. La Chambre des représentants des États-Unis a voté, par 162 voix contre 149, le tarif bill. Ce vote intéresse vivement nos artistes, car cette loi exonère de tous droits d'entrée les objets d'art, les ta bleaux, les aquarelles et les dessins qui étaient frappés d'un'droit de 30 p. c. leur entrée en Amérique. Malheu reusement, d'après nos renseignements, nous ne croyons pas que le Sénat, beaucoup plus protectionniste que la Chambre des Représentants, ratifie ce vote. Nous croyons savoir, au contraire, que la majorité des sénateurs est bien décidée maintenir les droits existants. Exposition Internationale de 1888, Bruxelles. Trains de plaisir pour la période des vacances vers Bruxelles. La Section verviétoise de la Société royale agricole de l'Est de la Belgique, réunie en Assemblée générale le 15 Juillet 1888, vient de prier Monsieur le Ministre des Che mins de fer d'accorder une réduction de cinquante pour cent sur les prix du voyage de Bruxelles pour les cultiva teurs, membres de la Société royale agricole de l'Est, qui se rendront aux concours spéciaux concernant l'Agricul ture, qui auront encore lieu dans le cours de cet été.

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Le Progrès (1841-1914) | 1888 | | pagina 2