nextveSglise.
poperilmghe,
l
A leur sortie de l'Hôtel-de-Ville, où ils ve
naient de recevoir la récompense de leurs tra
vaux de l'année, les élèves se rendirent
l'établissement et là, l'émotion peinte sur tous
les visages, ils attendirent l'arrivée de leur
Préfet, voulant lui témoigner leur regret de
perdre un chef qui, par ses éminentes qualités,
a su conquérir taut de titres leur affection et
leur reconnaissance.
Aux adieux adressés par M. le Préfet ses
jeunes élèves, dans ce langage la fois si choisi
et si émouvant qu'on lui connaît, un élève de
Rhétorique lut en réponse, au nom de ses condis
ciples, une adresse rappelant tous les bienfaits
dont ils lui sont redevables au point de vue in
tellectuel et moral aussitôt un autre élève lui
offrit un objet d'art en bronze, représentant un
berger conduisant son troupeau, sujet allégori
que qui avait paru de situation.
Mais là ne devaient pas se borner les témoi
gnages de regret et de sympathie. Immédiate
ment après la manifestation des élèves, MM. les
Srofesseurs se rendirent en corps la demeure
e leur Prétet. En présence de M. Van Heugen
et de sa famille, M. Jules Kilsdonk, le plus an
cien professeur, fit une allocution au nom de ses
collègues. A son tour, il exprima les sentiments
qui animaient le corps professoral en serrant la
main d'un chef dont on était heureux et fier, au
moment de la séparation, de faire l'éloge et de
signaler les mérites. Une adresse retraçant briè
vement tous les services rendus l'enseignement
et les nombreux titres l'estime et au respect du
personnel enseignant, lui tut ensuite remise en
même temps qu*un souvenir acquis avec la par
ticipation du Collège échevinal, lequel avait
tenu montrer, en prenant part la manifesta-
tation, sa sollicitude constante pour tout ce qui
touche l'enseignement.
En quelques paroles bien senties, allant droit
au cœur, M. le Préfet remercia ses professeurs
de l'appui qu'ils lui ont apporté dans l'accom
plissement de ses fonctions et leur assura, en
terminant, que cette dernière réunion ne s'effa
cera jamais de sa mémoire. Ensuite tout le
monde se retire visiblement ému.
Après avoir dirigé pendant près d'un quart de
3le
siècle notre Collège communal et notre Ecole
moyenne de l'Etat, M. Van Heugen nous quitte
donc en emportant les sincères regrets de ses
élèves, de ses professeurs et, nous ne craignons
Sas de le dire, de tous les habitants d'f près,
ont il a su, par son caractère affable et conci
liant, conquérir dès le début et conserver ensuite
l'estime et la sympathie.
C'est la plus belle récompense la fin d'une
carrière si noblement remplie.
Jeudi 9 courant, a eu lieu la distribution des
Srix aux élèves de l'Académie des Beaux-Arts et
e l'Ecole professionnelle, en présence des auto
rités de la ville et de la Commission administra
tive de l'établissement.
Cette cérémonie, comme d'habitude, se dis
tingue par sa simplicité, peut-être par trop de
simplicité.
Comme toujours les travaux des élèves étaient
exposés. Nous avons hâte de dire que l'ensemble
est très-satisfaisant. Il faut cependant croire
qu'on exige plus, en juger par la parcimonie
avec laquelle les prix ont été accordés.
Comme innovation, nous avons remarqué des
dessins de projections et de coupe de pierres. On
ne saurait assez y applaudir.
La distribution des prix aux élèves de l'Ecole
supérieure de Demoiselles aura lieu, au local des
Halles, Jeudi 16 Août, 3 heures de l'après-midi.
Nous apprenons avec plaisir que Mademoiselle
Marie JOLYT, ancienne élève de notre École
primaire supérieure de Demoiselles, vient de
subir, avec succès, son examen de sortie
l'École normale de Tournai.
T n terrible malheur vient d'arriver, sur le
ter oire d'Ypres, au passage niveau de la
roui d'Ypres Comines, hors la porte de Lille.
Une vieille femme, la veuve Berghman, âgée
de 63 ans, garde barrière ce passage, en tra
versant la voie ferrée pour fermer la seconde
barrière a été atteinte par un train arrivant de
Comines et qui l'a renversée. On n'a relevé qu'un
cadavre.
Cette mort aftreuse termine une existence de
misère.
BEAUX-ARTS.
même Mademoiselle Louise De Hem,
presqu'une débutante encore, nous surprend
par une peinture où il y a déjà plus que des
promesses.
Le tableau (bibelots turcs), de notre jeune con
citoyenne, a une belle place dans la Salle d'hon
neur entre les œuvres des plus grands artistes, ce
qui dit plus que tous les éloges des journaux.
Nous apprenons que notre concitoyen M. Li
Arthur, avocat, Gand, est nommé membre de
la commission de surveillance du Conservatoire
royal de musique de cette ville.
Pendant la nuit superbe du 8 Août, on a pu
constater l'approche de l'essaim des Perseides,
étoiles filantes que la terre rencontre annuelle
ment du 9 au 14 Août.
Le grand nombre de météores qu'on a pu
compter, quarante par heure, fait prévoir que
l'averse des météores atteindra cette année une
intensité beaucoup plus forte que celle des années
précédentes. La terre traverserait donc actuelle
ment une des parties les plus denses de l'essaim
cosmique.
Si le beau temps se maintient, comme il est
probable, l'absence de lune favorisera l'observa
tion du phénomène qui promet d'être, cette
année, particulièrement intéressant.
Dimanche, 19 Août prochain, 3 heures de
l'après-midi, concours au jeu de quilles, fête
musicale et bal populaire, l'estaminet VAnge,
hors la porte de Lille.
Ces fêtes sont organisées par la société la
Fraternelle avec le bienveillant concours de la
ville et du Burgershring
Programme des morceaux qui seront exécutés
par la musique du corps des Sapeurs-Pompiers,
sous la direction de M. J. Wittebroodt, sur le
kiosque de la Grand'Place, Dimanche, 12 Août,
midi
1° Marche,
2° Stradella, ouverture,
3° Le Moulin de la Forêt noire
4° Guillaume Tell, fantaisie,
5° Polka militaire,
Wittebroodt.
Flotow.
Idylle,
Eilenberg.
Rossini.
Th. Moreau.
A l'occasion des régates internationales d'Os-
tende un train de plaisir sera organisé le Mer
credi 15 Août prochain.
Ce train partira d'Hazebrouck 7 h. 15 m. du
matin, pour arriver Ostende 9 h. 54 m.
Le retour d'Ostende se fera 7 h. 15 m. du
soir.
DENIER DES ÉCOLES LAÏQUES.
La situation.
A l'époque où une crise désastreuse sévit
l'état aigu dans les rangs du libéralisme, il n'est
pas permis ses partisans de dédaigner aucun
moyen de combat, pourvu qu'il soit honnête et
il serait puéril de s'obstiner ne pas transiger
quand c'est dans les transactions mutuelles les
plus larges que seul nous pouvons espérer abou
tir la reconstitution du parti libéral.
Certes, nous sommes de ceux qui ne voient le
relèvement possible de nos forces dans les Flan
dres que dans cet élan généreux qu'on appelle le
mouvement flamand et qui né dfiier, a recruté
des partisans enthousiastes même dans les coins
les plus reculés du pays flamand.
A Neuve-Église pourtant, bien des gens vivent
dans une superbe ignorance de leur langue.
Nous ne saurions nous fâcher de cet état de
choses qui s'est créé nécessairement la faveur
d'une gallomanie ridicule, souveraine jusqu'en
ces derniers temps et qui n'a pu se maintenir
que grâce l'organisation défectueuse du journa
lisme libéral flamand.
Nous avons foi en l'avenir de notre cause.
Mais nous ne pouvons nous désintéresser du pré
sent, de ce présent qui récèle tant d'énigmes
cruelles de ce présent tant goûté des crétins par
le fait seul que ces crétins sont nos maîtres.
Voilà pourquoi nous proclamons la nécessité
de mener de front la lutte dans les deux langues
en usage; d'ouvrir les feux avec la mitraille
française en attendant que le peuple flamand
{>uisse fourbir ses armes lui pour fondre sur la
égion romaine,
Je me propose d'examiner la situation des
deux partis politiques Neuve-Église.
C'est une localité libérale, profondément li
bérale, et qui est fière de son libéralisme. Ëlle
est libérale de vieille date, parce que sa popula
tion est instruite depuis longtemps, car Neuve-
Église a toujours possédé une des meilleures
écoles primaires du pays.
Ne cherchez jamais ailleurs la force du libéra
lisme que dans l'instruction
Notre renommée ne date donc pas d'aujour
d'hui. Il y a beau temps en effet que le corps
électoral signifiait pour la première fois un
candidat catholique, assez mal avisé pour briguer
ses suffrages, qu'd eût s'occuper de ses veaux et
ses vaches et que sa cervelle fut trop graisseuse
pour y loger de nouveaux soucis ou pour y im
planter des idées nouvelles.
Nous n'étonnerons donc personne puisqu'il
n'y a pas de badauds parmi nos lecteurs en
disant que notre village est très-mal noté
Bruges et que tout tonsuré est parfaitement ren
seigné sur notre situation politique locale.
Bien des Neuve-Eglisois qui eurent l'ineffable
bonheur de se trouver en tête-à-tête avec nos
tendres pasteurs, pourraient témoigner en faveur
de notre dire.
D'ailleurs pourrait-on exiger une preuve plus
concluante que l'arrivée, il y a quelques années,
d'un prêtre de combat, décidé s'imposer mal
gré tout et faire une guerre sans merci au
libéralisme vainqueur
Heureusement ou malheureusement pour ce
dernier, les Neuve-Églisois, ont la langue bien
pendue, au bout de quelques jours il était
devenu 1' eccé homo de la localité.
Tout le monde se montrait avec empressement
l'homme, la démarche cassée par le poids trop
considérable de ses pieds, aux bras impétueux,
se débattant dans le vide la bouche contrac
tée en signe de fureur ou de dégoût et qui ne se
déployait que pour sourire quelque aimable
enfant de sa chère congrégation
Un tel homme ne pouvait pas rester inaperçu;
on le remarqua.
Sa vogue inespérée n'était pas de nature
calmer son tempérament bouillant il fit tant et
si bien que l'on parle encore de nos jours avec
un sentiment de pitié de son jeu des cloches
et de son cimetiere fortifié comme d'événe
ments rares et que l'on se demande si ce ne sont
as là les faits de quelque malheureux échappé
e Gheel.
Un Neuve-Eglisois.
le 10 Août 1888.
Depuis quelque temps FÉLIX sentait qu'il ne
jouvait lui seul continuer supporter le lourd
ardeau de la Présidence de la musique du K.K.
De son côté, l'excellent et intelligent Élias,
depuis la promotion de son frère au grade de
lieutenant, (les pompiers n'en avaient pas voulu
\i Étoile Belge, en parlant du Salon d'Anvers,
dit
Société Anonyme des Chemins de Fer de la Flandre
Occidentale.
Liste précédente, fr. 58,820-29
Le plus fort a perdu au bac, 00-20
Mais il a été vainqueur le lendemain, 00-20
Une poule au bac, 00-20
Total fr. 58,820-89
Dépenses jusqu'à ce jour. fr. 55,775-42
Reste en caisse fr. 3,045-47
(A suivre.)