Nouvelles locales. État-Civil d'Ypres, Marché dYpres. Il demande que des mesures soient prises pour protéger les premiers. Il y a donc pour les bouchers une espèce de j monopole que l'on ne peut justifier que par la I nécessité de vérifier si les animaux abattus sont ou non propres la consommation. Pour les boulangers, la question est plus déli cate. Comment s'y prendre pour la vérification du pain importé en ville On pourrait la rigueur interdire le débit du pain dans des échoppes construites sur les places publiques; mais on ne pourrait, sans porter une grave atteinte la liberté du commerce, empê cher les boulangers d'aller livrer du pain leurs clients en ville. Il en est d'ailleurs, du commerce des boulan gers comme de bien d'autres industries. Si des négociants de l'extra-muros viennent vendre leurs articles en ville, par contre des né gociants de la ville vont vendre leurs produits dans d'autres localités et il est impossible de rien modifier cet état de choses. Adhésion. Le Conseil se constitue en comité secret 6 h. 3/4. Les fêtes scolaires se suivent coup sur coup il y a quelques jours nous rendions compte ici même des distributions des prix aux élèves du Collège communal, de l'École moyenne de l'État et de l'École payante pour Demoiselles Diman che dernier, c était le tour de l'École communale gratuite pour garçons (la Loge). La solennité s'est passée Dimanche matin dans la salle nord des Halles. Cette cérémonie avait attiré un public nombreux et sympathique elle était présidée par M. Vanheule, Bourgmestre ses côtés siégeaient les autres membres du Collège échevinal,plusieurs membres du Conseil communal, les membres du Denier des écoles, des officiers de la Garde civique et de l'armée et différents fonctionnaires civils. Les gradins étaient bondés d'élèves attestant par leur entassement la prospérité constante de notre École communale, dont les locaux con stamment encombrés seront bientôt trop petits pour contenir leur population sans cesse alimen tée et augmentée. Après l'exécution brillamment enlevée des différentes parties du programme, M. Verduyn, chef de l'établissement, a proclamé les noms des lauréats. Nous regrettons que l'espace nous manque pour publier les noms des vainqueurs. Que M. le Directeur Yerduyn ainsi que le per sonnel enseignant reçoivent ici nos plus sincères félicitations pour le zèle et le dévouement qu'ils déploient dans leur tâche parfois ingrate. Lundi, 20 Août, l'heure habituelle 3 heu res de l'après-midi c'était le tour de l'École communale gratuite pour filles dirigée par Mme D'Haeseleire. La salle présentait un aspect fleuri, riant, lé- Sèrement plus bruyant que le Dimanche précé- ent, encadrée par un essaim bourdonnant de centaines de petites têtes enrubannées, sourian tes, rouges de plaisir et d'espoir, le tout s'agitant, caquetant, minaudant, trépignant. L'entrée des autorités a été saluée par les ac cords d'une Brabançonne qu'accompagnaient en cadence les mains applaudissantes de la foule entassée dans tous les coins de la vaste salle. Cette expansion patriotique quelque peu apai sée, les élèves des classes supérieures ont exécuté deux chœurs qui ont été rendus avec une jus tesse d'intonation digne d'éloges. Les plus jeunes élèves ont ensuite exécuté, avec un brio et un aplomb ravissants, une scène enfantine intitulée les travaux champêtres. En terminant cette scène, c'était plaisir de voir ces gamines témoigner toute leur reconnaissance celui qui a tant fait pour l'instruction publi que en notre ville nous voulons parler de notre digne Bourgmestre. Le défilé des distinctions a commencé ensuite; impossible de les publier, notre format étant trop restreint. Tous nos éloges sont dûs Mme D'Haeseleire son tact et sa science ont maintenu la prospérité d'un de nos établissements communaux les plus estimés. A propos de la désignation du contrôleur pour la section de l'instruction publique, le Progrès émettait les considérations ci-après Aujourd'hui que le cléricalisme, l'ennemi implacable des écoles officielles, a un contrô- leur au Conseil communal, dans la section de l'instruction publique, un devoir impérieux s'impose ce contrôleur celui de visiter nos écoles de concert avec l'échevin de l'instruction publique; voir ce qu'on y enseigne, comment on enseigne constater de visu la manière dont les enfants du peuple sont traités vérifier si l'enseignement s'écarte en rien de la morale, n s'il froisse le sentiment religieux de qui que ce soit, etc., etc. Et cette visite terminée, un second devoir, plus impérieux peut-être encore que le premier, s'imposera alors au contrôleur celui de rendre témoignage la vérité, afin que le public sache ce qu'il doit penser des outrages déversés par le clergé sur les écoles officielles. Le contrôleur aura-t-il l'honnêteté politique nécessaire, le sentiment de la justice et de la vérité assez haut placé; aura-t-il assez de loyauté, d'indépendance de caractère pour exercer ce contrôle consciencieusement, cPune manière impartiale et faire connaître la vérité tous Nous l'attendons l'œuvre et nous saurons apprécier sa conduite sa valeur. Je ne sache pas que jusqu'à ce jour le contrô leur ait franchi le seuil d une de nos écoles pri maires, ce qui est au moins étonnant de la part d'un Conseiller communal, membre de la section de l'instruction publique, mais nous avons eu la satisfaction de le rencontrer Lundi la distribu tion des prix de l'école primaire gratuite pour filles et nous aimons croire que c^st là un pas vers les idées que nous préconisons. Une distribution de prix est toujours une céré monie intéressante et parfois touchante; c'est aussi le critérium de l'éducation qui se donne dans l'école. Nous le disons ici sans flatterie pour personne, cette distribution de prix a été en tous points réussie et a émerveille tous ceux qui ont eu la bonne fortune d'y assister. La bonne tenue des élèves, leur attitude cor recte, l'ordre parfait et la précision dans les mouvements exécutés, la correction dans l'exé cution des chants et jusqu'au contentement qui épanouissait tous ces jeunes et frais visages où se réfiétaient la candeur et l'innocence, tout con courait provoquer l'admiration et l'attendris sement des spectateurs. Un sentiment religieux semblait pénétrer cette multitude d'enfants et a dû rappeler plus d'un d'entre nous ces paroles mémorables au fonda teur de la religion Laissez venir moi les petits enfants. Ah gens endurcis dans la haine et la rancune, vous qui traitez nos écoles primaires d'écoles d'impiété,d'écoles sans BieuAe vous le dis en vérité, si Jésus avait pu être visible, nous l'aurions vu au milieu de tous ces enfants leur prodiguant ses bénédictions divines comme au temps de sa vie humaine. Il est impossible que le contrôleur n'ait pas éprouvé les mêmes impressions que la plupart des spectateurs, nous aimons donc croire qu'il aura l'honnêteté politique nécessaire, le senti ment de la justice assez haut placé, qu'il aura assez de loyauté, assez d'indépendance de carac tère pour proclamer la vérité et confondre les hommes de son parti qui déversent chaque jour le mensonge et la calomnie sur une institution qui honore la ville d'Y près. S'il en était autrement, il faudrait désespérer de l'espèce humaine. Une observation Pendant la distribution des prix, des désordres se sont produits plusieurs reprises dans le fond de la salle, ce qui n'a rien d'extraordinaire vu la foule compacte qui rem plissait l'immense salle; peut-être aussi y avait- il là des gens intéressés troubler cette belle fête essentiellement populaire. Quoiqu'il en soit, il est regrettable que l'autorité compétente n'ait pas pris des mesures pour obvier cet inconvé nient. Un peu de prévoyance eut suffi, ce ne sont pas les moyens qui manquent. Un bien triste accident est arrivé sur la route d'Ypres Menin. Un voiturier, nommé Ch. Yan Gheluwe, conduisait un chariot chargé de lin, retenu par une grosse chaîne. A un moment donné la chaîne, rongée par la rouillie, se rom pit et vint frapper le malheureux conducteur qui fut violemment précipité sur le pavé. Des passants, témoins de l'accident, ont relevé ce pauvre homme, mais tout secours était inutile la mort avait été instantanée. ■>- Nous lisons dans la Gazette de Thielt, du 22 c4 Hier, vers sept 1/2 heures du soir, est descendu ici, sur un champ de trèfles apparte nant aux enfants Van Bruwaene, un très-grand ballon qui s'était élevé majestueusement Paris, le matin 11 1/2 heures. Le ballon était dirigé par M. Godard, quatre personnes l'accompagnaient, entr'autres deux enfants. Beaucoup de monde est accouru, le ballon a fait sa descente sans aucun accident. Après qu'il fût dégonflé, il a encore été expédié le même soir vers Paris. C'est, sans nul doute, ce même ballon qui a traversé notre ville, hier soir, vers 6 1/2 heures. Mariages M. le Bourgmestre répond que ces plaintes ne sont pas nouvelles. A diverses reprises les bou langers ont demandé être placés sur la même ligne que les bouchers qui sont protégés dans une certaine mesure contre la concurrence du dehors par le règlement de l'abattoir qui dis pose qu on ne peut pas introduire en ville de viande d'un animal non abattu l'abattoir communal. M. Colaert reconnaît que la question est diffi cile mais il fait valoir cependant que les bou- j langers de la ville sont soumis un règlement de police auquel ceux du dehors échappent et il pense que si ces derniers étaient soumis un con trôle, la concurrence qu'ils font actuellement leurs confrères serait moins redoutable. M. le Bourgmestre. Oui; mais sans la libre con- currence, les boulangers comme les bouchers s'entendraient pour fixer le prix, et le public se rait leur merci. M. le Bougmestre ajoute qu'il ne suffit pas de se plaindre il faut trouver le moyen de porter remède la situation qu'on signale. En consé quence, il engage M. Colaert examiner la ques tion et soumettre des propositions au Conseil. Nos distributions de prix. Le contrôleur la distribution des prix. du 10 au 17 Août 1888. Naissances Sexe masculin, 6 id. féminin, 7. Sobry, Henri, avocat, et Beesau, Marie, sans profession. Décès Werbrouck, Marie, ménagère, 34 ans, épouse de François Thomas, rue des Plats. -- Vandevyvere, Louis, proprié taire, 86 ans, veuf d'Emelie de Mersseman, rue de l'Étoile. -- Beaumont, Georgine, sans profession, 65 ans, veuve de François Van Loo, rue de Menin. -- Demoor, Félicie, sans profession, 33 ans, célibataire, rue Longue de Thourout. Enfants au-dessous de 7 ans: Sexe masc. 1, idem fém. 1. ÉTAT indiquant les quantités et le prix moyen des grains, fourrages et autres produits agricoles, vendus le 18 Août 1888. NATUBE DES GRAINS ET DENRÉES QUANTITÉS VENDUES KILOGRAMMES PRIX MOYEN PAR CENT KILOGR. POIDS MO0* DE l'hecto litre. 9,900 22 00 80 1,500 15 00 73 000 00 00 44 000 00 00 80 Féveroles 000 00 00 80 Pommes de terre 4,000 8 00 Beurre 14,603 270 00 OEufs le quarteron 1 80

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1888 | | pagina 3