La récolte de 1888.
Nouvelles diverses.
d'attaquer la France en passant par la lîclgi-
que. L armée belge a un effectif trop faible
pour defendre ces fortifications, qui seraient
occupées par les troupes allemandes aussitôt la
déclaration de guerre.
Chose d'autant plus facile, ajoute le Matin,
que l'on n'aura pas compter sur la surveil
lance toujours problématique de larmée belge.*
Entre parenthèses, si le couragoux corres
pondant bruxellois du Matin avait rais son
nom au bas de sa lettre, il est probable qu'il
saurait déjà quoi s'en tenir sur la vaillance
problématique de nos soldats.
L'article de la feuille p.trtsienne est rempli
d'erreurs c'est ainsi qu'il affirme que le mi
nistère Beernaert a présidé au mariage de la
princesse Stéphanie avec l'archiduc Rodolphe,
mariage célébré en 1881 sous le ministère
Frère-Orban mais il n'en produira pas moins
une vive sensation en France et y accréditera
plus que jamais cette idee absolument fausse
que la Belgique est devenue un fief du puissant
empire d'Allemagne,' Notre gouvernement va-
t-il continuer se taire Va-t-il dédaigner
cette calomnie-là comme toutes les autres?
On connaît notre opinion sur ce point nous
persistons croire que garder le silence en
présence de pareilles attaques, c'est jouer un j
jeu dangereux pour notre nationalité.
(Economie).
Les protecteurs de l'immoralité.
Nous lisons dans les journaux de Gand j
Voilà certes, une nouvelle dont le Journal
dVpres et autres journaux cafards, ne souffle
ront mot, et pour cause
La décision qui décime, Gand, l'enseigne
ment normal des filles et, Bruges, celui des
garçons, n'a l'heur de satisfaire ni l'une ni i
(autre des principales cités flamandes.
Nos maîtres, qui, vu leur vieillesse intellec
tuelle, devraient connaître le caractère de leurs
esclaves, ne comprennent-ils pas qu'en traitant
ainsi nos contrées en pays conquis, ils provo- j
queront un cataclysme, duquel emergera, ra
dieuse, celte instruction qu'ils croiront avoir
détruite au profit de l'ignorance.
La quatrième liste de souscription pour
l'œuvre anti-esclavagiste vient d'être publiée
f»ar les journaux cléricaux. Les sommes recueil
les deviennent de plus faibles. Le total de la
quatrième liste n'atteint pas onze mille francs, i
La somme globale perçue en faveur de cette
œuvre ne s'élève, aujourdhui, qu'à environ
100,000 francs, soit le dixième de la somme
demandée par le cardinal Lavigerie.
Ils sont durs la détente, les catholiques.
Dans combien de temps sera-t-on parvenu
réunir le million nécessaire
Le nouveau Tir National s'est ouvert Diman
che Bruxelles 11 h. du matin, avec une
certaine solennité, et au milieu d'une grande
affluence de gardes de l'agglomération bruxel
loise, de l intérieur du pays et de l'étranger. La
commission du Tir, présidée par M. le colonel
Vanhumbeeck, a reçu M. Leemans, directeur
général de la garde civique au département de
Fintérieur, délégué par M. le ministre de l'in
térieur.
Parmi les membres étrangers nous remar
quons M. Van Splingeleer de la Schuttery, de
Rotterdam Immédiatement après cette céré
monie ont commencé les concours individuels
tir volonté.
A deux heures s'est ouvert le tir pour les
concours par corps.
Les environs du nouveau Tir étaient très-
animés.
Sont nommés Receveur des contributions
directes, douanes et accises de 7e classe Bléha-
ries (station) M. Wanderpepen, actuellement re
ceveur des douanes et des accises de 7e classe
Comines (station)
Receveur des douanes et des accises de 7e cl.
Comines (station), M. Francotte, actuellement
receveur des contributions directes, douanes et
accises Neuve-Eglise
Receveur des contributions directes, douanes
et accises Neuve-Eglise, M. Johnen, actuelle
ment commis aux écritures de 3e cl. Bruxelles.
Sublics, de ses fonctions de président du conseil
'administration de la Société Nationale des
chemins de fer vicinaux, est acceptée.
,1 '39C.» 4
Nos lecteurs se rappelleront encore bien que dans le j
mois de Mai dernier, Désiré Van Poucke, vicaire Ba-
leghero, fut condamné défaut, par le tribunal correc- j
tionnel de Gand, quatre ans et demi de prison, pour de
nombreux attentats la pudeur dont les enfants du pa-
ironage avaient été les victimes. v j
Eh bien, ce sale personnage, qui par la coupable in-
tervenlion de ses supérieurs a pu se soustraire la portée
de la justice, jouit présent d'une fructueuse position i
en Angleterre. Il est directeur dans un couvent de Pau-
tires Claires dans les environs de Londres
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Rarement le commerce et l'agriculture ont attendu
avec autant d'impatience que la publication des avis
que la commission du marché international des céréa
les a coutume de réunir sur les récoltes dans les diffé
rents pays. C'est que la température a été fort irrégu
lière, fort mauvaise, et que presque partout les récoltes
étaient menacées jusqu'au dernier moment. Après un
hiver très-rigoureux qui apportait de fortes neiges, la
température était très-élevée au printemps, mais telle
ment sèche que dès lors les emblavements de l'été
furent endommagés au point que la période pluvieuse
qui suivit ne put être assez réparatrice les emblave
ments de l'hiver, qui s'étaient bien développés, auto
risaient les meilleures espérances. Vers la troisième
semaine de Juin se produisit le refroidissement de la
température qui a exercé jusqu'ici son influence néfaste
sur la végétation. Une période de pluies, qui a duré
cinquante et soixante jours dans certains pays a
arrêté la croissance et retardé la maturité des céré
ales, entravé les travaux de la moisson et gâté la
qualité des produits. Même en Autriche-Hongrie, où la
température a été moins mauvaise que dans les autres
pays d'Eucope, la moisson a été en retard de plus de
deux semaines ailleurs le retard est presque généra
lement de trois semaines. Cette circonstance a exercé
de l'influence sur les avis parvenus la commission
du marché international, les récoltes étant sur pied
encore au moment où ces avis étaient écrits, de sorte
que l'on ne possédait pas encore, la fin du mois
passé, de bases exactes d'appréciationTous les avis
font ressortir les retards et ne sont donnés que sous
réserve. Au dernier moment la commission a dû modi
fier les chiffres fournis par la plupart de ses corres
pondants afin de tenir compte de la dépréciation subie
par les récoltes dans l'intervalle. La France, l'Italie et
l'Angleterre sont en déficit d'un cinquième au moins
sur les quantités moyennes, et dans ces trois pays la
qualité du grain laisse énormément désirer. L'Alle
magne est moins éprouvée le déficit n'est que de 10
15 p. c. Pour les autres pays l'insuffisance en quan
tité est entre ces deux limites, et la qualité est inférieure
partout celle qu'on obtient ordinairement. Les relevés
officiels font prévoir que l'Angleterre devra importer
plus de cinquante millions d'hectolitres, la France plus
de trente, l'Italie environ quinze et l'Allemagne, la
Belgique et la Hollande ensemble une trentaine de
millions d'hectolitres.
chemins de fee vicinaux. La démission
donnée, le 4 courant, par M. De Bruyn, ministre
de l'agriculture, de 1 industrie et des travaux
Le crime de Gembloux. On écrit de Gembloux
Les charges s'accumulent contre le mari de la pauvre
Irma Mabille elles sont accablantes.
L'assassin a cependant perpétré son forfait en s'en-
tourant des plus minutieuses précautions pour dérouler la
justice.
Mais, si bien imaginés qu'ils soient, ces projets doi
vent compter avec l'imprévu. C'est ainsi que le commen
cement d'incendie, qui ne rentrait probablement pas dans
le plan conçu, est actuellement interprété comme une
preuve de la culpabilité d'Auguste Martin.
La victime, en se débattant entre les mains de son
meurtrier, aura renversé la lampe pétrole, qui a pris
feu. Mais il est évident que le feu ne s'est pas éteint de
lui-même. Alimenté comme il l'était par un combustible
éminemment dangereux, l'incendie aurait bientôt embrasé
toute la chambre, étouffant et brûlant même la mère et ses
trois petits enfants.
Le feu a donc été éteint par l'assassin lui-même. Si
c'eût été un étranger, se serait-il occupé du feu? N'aurait-
il pas, au contraire, vu dans cet accident un moyen de
faire disparaître les traces de son crime ou de mieux as
souvir sa vengeance
Tout porte donc croire que c'est plutôt le fait du
mari qui. pris d'un remords soudain, ou bien, ce qui s'ex
pliquerait mieux, pour ne pas brûler sa maison et ce
qu'elle contenait, aura arrêté l'incendie.
Les magistrats instructeurs auraient retrouvé un pan-
I talon légèrement rôti qui aurait servi éteindre le feu.
l'Institut on a découvert plusieurs taches de sang, i
L'assassin présumé aurait pris toutes les précautions ima
ginables. On rapporte qu'il aurait lavé les taches de sang
qui se trouvaient sur ses habits ou les aurait recouvertes
de goudron.
L'exaspération est toujours vive Gembloux. Si c'est
réellement lui, disent les habitants de la localité, il faut
absolument qu'on lui coupe la tête.
Destruction des guêpes. M. Auguste Dubois, horti
culteur Orléans, a un mur de 80 mètres de longueur,
garni de vignes.
Pendant l'été de 1884, 27 ruches de guêpes se seraient
formées sous les chaperons de son mur. Or, il essaya
d'une petite seringue horticole.
(I paraît que la réussite a été complète, soit avec de
l'huile pure, soit avec l'huile mélangée de deux tiers d'eau
et battue fortement jusqu'à ce que le liquide devienne
blanc comme du lait de chaux. Toutes les mouches tou
chées moururent en quelques secondes aucune n'essaya
de s'envoler, et les larves même furent détruites.
Amusements politiques aux Etats-Unis.Il y a dans
les couloirs du Capitole, Washington, près de la porte
principale de la Chambre, un marchand intelligent qui
tient une petite boutique où il vend des cigares, des billets
de chemin de fer, des reliques, des bibelots, des photogra
phies, un peu de tout, y compris des emblèmes électoraux.
Il en a exhibé des variétés infinies depuis le commence
ment de la campagne mais il vient de produire une nou
veauté qui a un succès fou parmi les membres du Congrès
et les visiteurs du palais législatif.
L'objet en question a la forme d'un petit fauteuil en
bronze sur le dossier est écrit: «Fauteuil présidentiel,»
et sur le siège Qui l'occupera On pousse un res
sort, le dossier se renverse, et sa place apparaît la tête
de Cleveland ou celle de Harrison. On rit, naturellement,
d'autant plus qu'aucun signe extérieur ne révèle comment
tournera l'expérience. Démocrates et républicains achètent
le jouet par douzaines pour en faire des largesses leurs
amis.
Il y a aussi, outre Cleveland et Harrison, des surprises
l'effigie du général Fish, le candidat du parti de la pro
hibition mais on constate l'absence de Mme Belva Lock-
vood, la candidate des femmes fortes.
Grand Concours International 1888, Bruxelles.
Heureuse la personne qui, le 25 de ce mois, augmentera
en ne donnant qu'un franc sa fortune de cent mille francs!
Les billets de la loterie du Grand Concours sont peu
près placés. Après le vingt de ce mois, il ne sera plus ac
cordée aucune réduction. Après cette date les billets
feront prime sans aucune faute. Il y a donc pour toute
personne qui en achèterait immédiatement une affaire
brillante et certaine réaliser.
Les billets se distribuent n* 217, rue Koyale, Bruxel
les.
Un moyen nouveau pour rester seul en chemin de fer.
C'est Anrélien Scholl qui l'indique.
Un Monsieur s'installe dans un coupé. Il marque les
deux coins, étale des journaux dans les places du milieu
et bourre une pipe.
A la dernière minute, une jeune dame monte dans le
compartiment. Le Monsieur pâlit.
La dame place un sac en maroquin sur la tablette, en
retire un volume et un couteau papier.
Quelle heureuse chance s'écrie le voyageur. Je
n'osais espérer une si charmante compagne...
La dame fronce le sourcil.
Oh ne coupez pas ce volume, continue le Mon
sieur, nous causerons, cela vaudra mieux...