A la poste.
Nouvelles locales.
Houblons.
Petite différence Le Progrès, qui doit savoir
ce qu'il dit, porte fr. 45,476-79 l'excé dant
du compte 1887 le Journal d'Ypres, le réduit
fr. 11,947-12 Histoire de relever les finances
de la ville
Et de deux.
0, bons bourgeois de la bonne ville d'Ypres, si
vous voulez être au courant de ce qui se passe
autour de vous, lisez et relisez le Moniteur de la
sacristie, genre almanach de Snoeck. Vous dési
rez connaître le temps qu'il fera,ne lisez pas l'al-
manach de Snoeck; voulez-vous connaître le
baromètre de la ville, lisez le Journal d'Ypres
et prenez l'inverse de ce qu'il dit. C'est le seul
moyen de ne pas se mettre le doigt dans l'œil.
A preuve ce nouveau trait que voici
3° Il parait (c'est le très véridique Journal
d' Ypres qui parle) que le huis-clos de la der-
nière séance du Conseil Communal, huis-clos
qui a duré plus d'une heure, a été particulière-
ment mouvementé, pour ne pas dire orageux.
Il a été question des traitements du personnel
enseignant.
Si nos renseignements sont exacts le traite-
tement de M1,e Vander Haegen a été majoré de
100 francs. M. Verduyn n'a reçu aucune
augmentation. Quant Mme D'Haeseleire, mal-
gre une motion de réduction, le taux de son
traitement a été maintenu.
Ce traitement s'élève 5,000 francs, excusez
du peu
Et de trois.
Excusez, votre tour, Journal Ou vous avez
mal écouté aux portes, et les portes transmet
tent toujours mal la voix, ou on vous a mystifié,
et qui
Le traitement de Mme D'Haeseleire ne monte
pas 5,000 francs. Pure illusion d'acoustique
ou mauvaise foi, choisissez. Mme D'Haeseleire
touche un traitement global de 3,700 francs, et
Sour cela elle dirige 1 école communale gratuite
es filles, rue de Lille, et l'école communale gra
tuite, rue des Chiens; l'école gardienne; l'école
d'adultes; l'école ménagère. Elle surveille et di
rige l'éducation de près de 600 enfants dont elle
visite les classes, toutes les classes, deux fois par
jour.
Sa besogne commence huit heures du matin
et finit sept heures du soir. Chaque élève a
son livret cela fait une comptabilité très
longue c'est la directrice qui en est chargée.
Régulièrement elle délivre aux parents le mon
tant des sommes gagnées par leurs enfants. Ces
sommes sont inscrites au nom de l'élève et repor
tées sur un livre de caisse en regard des sommes
reçues pour la confection des ouvrages. Ceci
pour des ouvrages de couture commandés
l'école. De même pour les dentellières, le gain
est remis aux parents, régulièrement, et le mon
tant est transcrit, d'après le livre du marchand,
sur le livret de l'élève, de manière que toutes les
opérations peuvent être contrôlées tout instant
et que les intérêts des enfants sont sauvegardés.
Mêmes soins pour les livrets la Caisse d'Epar
gne, travail minutieux et dont les détails exigent
un temps infini. Nous pourrions étendre cette
liste, mais remarquons que tout ce travail de
comptabilité se fait en dehors des heures de
classes.
connaît l'apôtre et personne ne s'y laissera pren
dre. Il vaut même mieux qu'il mente plutôt plus
que moins, l'évidence est (fautant plu» palpable.
- »aaaOOQ9aaa&i
On se rappelle quau début de sa carrière
ministérielle, le R. P. Doom faisait de grands
efforts pour acquérir une popularité dans son
personnel. On le voyait s'asseoir au chevet d'un
facteur des postes malade, et le lendemain
toute la presse cléricale célébrait sa bonté. Il
allait chaque instant dans les bureaux s'en
quérir des besoins des employés, et chaque fois
la Belgique entière était tenue au courant de
ces démarches qui prouvaient la bonté du nou
veau ministre.
Puis, quand la bonne réputation du R. P.
Boom fut bien établie, on vit celui-ci se mon
trer tel qu'il était c'est-à-dire sec, dur, cas
sant. Et les employésqui avaient, sur son ordre,
indiqué leurs besoins en sont encore attendre
la satisfaction de leurs désirs.
A la poste principalement, on se plaint de ce
ministre que l'on considérait comme un ré
dempteur en 1884, et on regrette aujourd'hui
M. Ohn, qu'on appelait tyran l'époque où l'on
disait encore du R. P. Boom qu'il était le père
du petit personnel.
Et pour étayer les plaintes de nos braves
postiers, on nous communique une petite sta
tistique comparative des nominations faites en
1884 par M. Olin et de celles que M. Vanden-
peereboom a signées en 1888.
Ainsi, nous voyons qu'en 1884, il y a eu 59
promotions de commis de première classe et
93 de deuxième classe. En 1888, il n'y en a eu
que 41 de première classe et 39 de deuxième
classe.
En 1884, il y a eu 29 nominations dans le
cadre des percepteurs de troisième classe. En
1888, il n'y en a pas eu du tout.
En 1884, il y a eu 43 nominations de percep
teurs de quatrième classe. Il a fallu trois ans
pour que le R. P. Boom en signât 38
Cette année, il n'y a eu aucune nomination
de percepteur de cinquième classe.
Commeon peut s'en rendre compte par l'exa
men de ces chiffres, c'est avec raison que les
[lostiers regrettent M. Olin, en constatant que
es actes du R. P. Boom concordent très peu
avec ses belles paroles d'antan. Chronique
La Patrie de Bruges accuse les libéraux d'être
d'une voracité insatiable.
Ahl ces gueux de libéraux, quel appétit
Et pendant qu'ils dévorent tout, places, sub
sides, faveurs du budget, le clergé, le pauvre
clergé est obligé de se serrer le ventre. On s'en
aperçoit tous les jours en lisant le Moniteur.
Non ce n'est pas le traitement de la directrice
de l'école communale gratuite qui doit préoccu
per les partisans d'une bonne école, mais plutôt
et infiniment plus la question de savoir comment
une seule personne peut suffire tant de besogne j
et si elle pourra résister longtemps encore des t
occupations aussi multipliées et aussi fatigantes?
Mme D'Haeseleire est au maximum de son traite
ment après dix-huit ans de fonctions elle résume
en elle plusieurs attributions qui, réparties sur
un grand nombre de titulaires, ne pourraient
qu'entraîner un surcroît de dépenses.
D'aucuns y verraient de l'économie et de fait il
y a cela. D'ailleurs une gestion financière qui
clôt son compte de l'annee avec fr. 45,476-79 j
d'excédant comme nous l'avons vu plus haut, et
cela malgré les dépenses exceptionnelles, tous j
frais payés, occasionnées par les travaux du
nouveau quartier de la Station, est-ce une ges- 1
tion financière mauvaise i
Laissons donc le Journal d'Ypres parler de
5,000 francs et n'y faisons pas plus attention. On
Nous avons la satisfaction d'annoncer que
M. Camille VAN B1ESBROECK, de Loo, élève
au Collège communal d'Ypres, dont nous avons
signalé récemment les succès remportés au der
nier concours général en anglais et en allemand,
vient d'être admis l'Ecole de médecine vété
rinaire de l'Etat Cureghem. Ce résultat est
d'autant plus beau que ce jeune homme a dû
obtenir la dispense d âge pour se présenter cet
examen.
Les capitaines en premier d'infanterie pen
sionnés; MM. Creyf et Smeysters sont nommés
Chevalers de l'ordre de Léopold.
M. le Major Dussillion ainsi que MM. les offi
ciers de la Garde Civique se sont rendus en
corps Jeudi dernierchez M. le capitaine
pensionné Smeysters, pour le féliciter l'occa
sion de sa nomination comme Chevalier de
l'ordre de Léopold.
On se rappelle que M. Smeysters s'est chargé
pendant quelque temps de donner l'instruction
MM. les officiers et sous-officiers de la Garde
Civique et qu'ils n'ont eu qu'à se louer de sa
courtoisie et de son affabilité.
Nous adressons également nos plus sincères
félicitations M. le capitaine Smeysters qui a su
mériter pendant son long séjour Ypresla sym
pathie du public.
Extrait de Y Avenir, parlant de l'Exposition
des Beaux-Arts de Spa
Ces peu de mots en disent plus qu'un long ar
ticle et notre concitoyen mérite ces éloges, son
groupe du petit tambour est un chef-d'œuvre
sous tous les rapports.
CONFÉRENCES
sur les falsifications des denrées alimentaires,
Mardi, 2 Octobre, 4 heures De la nécessité d'un
service d'inspection des viandes de boucherie dans toutes
les communes, et des moyens d'arriver son organisation,
par M. Bronwier, directeur de l'Abattoir de la ville de
Liège.
Mercredi, 3 Octobre, 4 heures Sur l'emploi de
l'acide salicylique pour la conservation des aliments et des
boissons, par M. Vital André, ingénieur-chimiste.
Vendredi, 5 Octobre, 4 heures Les falsifications
du beurre et des fromages, par M. Warsage, directeur du
Laboratoire agricole de l'Etat, Mons.
Samedi, 6 Octobre, 4 henres Des falsifications des
boissons spiritueuses, et de leurs dangers, par M. Vau-
cleroy, professseur d'hygiène l'Ecole de guerre.
Lundi, 8 Octobre, 4 henres Les falsifications du
poivre, par M. Wauters, chimiste de la commune
d'I.xelles.
Mardi, 9 Octobre, 4 henres Le vin, sa composition,
ses altérations et falsifications, par M. Theunis, profes
seur l'Université de Louvain.
Mercredi, 10 Octobre, 4 henres De la nécessité et
de 1'orgaDisation d'une action internationale contre les fal
sifications des denrées alimentaires, par M. le Dr Belval,
secrétaire de la Commission médicale provinciale du
Brabant.
L'état de santé de M. le Bourgmestre continue
s'améliorer rapidement.
BEAUX-ARTS.
u Un futur tambour de Comein, Polydore
(Bruxelles) d'une gentillesse admirable dans
tous ses détails.
Ministère de l'Intérieur et de l'Instruction publique.
SERVICE DE SANTÉ ET HYGIÈNE PUBLIQUE.
dans la salle des conféebnces de l'exposition
(au fond de la Salle des Fêtes).
DEUXIÈME SÉRIE.
Nous recevons d'un de nos amis, très compétent, une
lettre assez intéressante, datée du 10 Septembre, que nous
résumons, l'espace de notre journal ne nous permettant
pas de trop nous étendre.
Il est certain que chaque année on commet des inexac
titudes sur la récolte des houblons, dans les journaux qui
s'occupent de brasserie, en Belgique, comme dans le Nord
de la France.
Tous ces rapports sont donnés par des gens qui ont in
térêt la baisse il y en a même qui trouvent que le temps
est favorable aux houblons, alors que dans des journaux
désintéressés d'autres pays on dit que, par suite du temps,
on prédit une diminution de rendement. Pour pousser da
vantage la baisse ils renseignent des récoltes imaginaires
dans les autres pays. Exemple ils annoncent en Angle
terre une récolte dé 360,000 quintaux alors qu'il est avéré
que ce pays n'atteindra pas 220,000 quintaux, dont un
quart peine sera de qualité moyenne et le reste très mé
diocre.
Le temps du mois d'Août a été très défavorable la
plante du houblon il faut cette plante de la chaleur
pour bien se développer en général les nuits ont été très
froides.
Le Houblon en Europe n'atteint pas son développement
normal, et de ce chef, il y aura un grand déficit dans le
rendement. Outre cela, il n'arrivera pas maturité et
n'aura pas la qualité voulue les rares exceptions se paye
ront très chers.
En commerce on paie déjà 70 francs pour le Houblon
d'Alost et 75 francs pour le houblon de Poperinghe; l'An
gleterre se montre disposée traiter ces cours, et plu
sieurs ordres ont été donnés et exécutés depuis quelques
jours.
En Allemagne la demande pour houblons nouveaux est
très grande et tout ce qui arrive au marché Nurenberg
est prestement enlevé, au prix de 120 180 marks les 50
kilos, suivant la provenance et la qualité.