POPERINGHE, SURDITÉ État-Civil d'Ypres, Marché d'Ypres. le 28 Septembre 1888. Nos lecteurs trouveront ci-après, extrait de la Flandre libérale un article concernant l'en terrement de M. Jules Benoot, membre de la Philharmonie dernièrement décédé Pope- ringhe. Le correspondant de l'organe Gantois fait ressortir toute l'inconséquence de la conduite du clergé dans cette circonstance, et conclut en disant que, par la façon dont nos prêtres se con duisent l'égard des fidèles, il est démontré une fois de plus que, pour eux, la religion n'est qu'une question de boutique qu'ils exploitent de la manière la plus odieuse, afin de contraindre leurs adeptes se courber sous leur joug avalis- sant et oppresseur. Nous devons toutefois observer au correspon dant Gantois qu'il apprécie mal la conduite des libéraux Poperinghois. Ceux-ci ont pris part aux fêtes, offertes Monsieur le Gouverneur Ruzette, la demande de l'Administration Communale, qui fut, l'occasion de cette invitation, violem ment combattue par les pointus du parti catho lique, et résista avec beaucoup de fermeté aux exigences du clergé qui voulait l'exclusion des Phflharmonistes Dimanche passé, de grand matin, notre com pagnie de Pompiers a quitté sa caserne pour aller faire une promenade en ville. Il y avait bien longtemps que nos braves Pom piers n'étaient allés l'exercice et n'avaient donné au public des preuves de leurs talents et de leur bravoure. On a pu juger, en les voyant l'œuvre, de ce que le public peut attendre d'eux en cas de danger. Dans une correspondance prochaine, nous en trerons dans les détails sur cette prise de lances. Nous pouvons cependant, dès aujourd'hui, as surer nos lecteurs que le nouveau lieutenant Félix, de l'aveu de ses subalternes, aussi bien que de celui des spectateurs, n'était pas la hau teur de ses nouvelles fonctions, et a prouvé une fois de plus qu'il est incapable de remplir con venablement une fonction publique. et bourdonnements dans la tête. UNE MAGNIFIQUE MONTRE-REMONTOIR Décès La mauvaise récolte en Angleterre l'obligera d'acheter sur le continent les houblons de première qualité, et je m'attends pendant Ja période d'achat voir monter les cours un prix plus élevé que les prix payés aujourd'hui. Il y a encore en Belgique un grand stock de la récolte de 1887 de tout premier choix, et en présence des prix probables pour les 1888 et la qualité médiocre de cette ré colte la brasserie ferait peut-être bien d'acheter des 1887 qu'elle peut encore se procurer des prix raisonnables en ce moment. De Toekomst, journal d'Ypres, communique ses lecteurs un intéressant spécimen des mœurs cléricales en Flandre. M. J. B... décéda récemment Poperinghe, après s'être conformé aux formalités prescrites aux croyants pour être purifiés de toute souillure contractée pendant la vie, et se présenter devant le juge suprême avec la blancheur de l'hermine. Toutefois, il était membre de la Philharmoniecer cle de musique excommunié par l'évêqup de Bruges,et, quoique la liberté des excommunicatiens soit compen sée même Poperinghe par celle de s'en moquer, il semble que, de ce chef, le défunt n'avait pas complè tement liquidé ses" comptes. Sa situation était donc des plus complexes. D'une part, en rentrant dans le giron de l'Eglise, repentant et absous, il avait au dire de ceux qui sont initiés aux choses d'outre-tombe provoqué au ciel une joie folle et il méritait par conséquent d'être traité comme un frère en J. C. D'autre part, au point de rue spécial du péché d'Har monie, les sacrements, quoiqu'administrés par ceux qui en font profession, étaient sans valeur. Le ticket déli vré pour le ciel ne pouvait donc pas être reçu au guichet tenu là-haut par Saint-Pierre. Pour se tirer de cette étrange contradiction, les prê tres vancoppernolliens trouvèrent des distinctions qui valent plusieurs poèmes et qu'ils appliquèrent au cadavre avec un sérieux imperturbable. Catholique, ils l'arrosèrent d'eau bénite et le cou vrirent de signes de croix. Musicien, ils refusèrent d'aller le lever la mor tuaire. Catholique, ils le reçurent dans l'Eglise, le reconfor tèrent de leurs chants et l'entourèrent de ces chandelles magiques qui épouvantent Satan et toute sa bande mais, musicien, ils l'avaient dépouillé au préalable de sa modeste tenue de Philharmoniste. Catholique, ils perçurent sur lui, sans en rien ra battre le prix de leurs prières et du reste. Musicienils lui refusèrent net de l'accompagner au cimetière et d'assister son inhumation Disons-le sans détours en présence de ces comédies l'indignation et la critique même perdent leurs droits. Le ridicule absorbe tout. Un détail encore qui a sa saveur. Quelques semaines avant sa mort, M. B... et ses camarades, tous en grande tenue, avaient pris part la joyeuse entrée de M. le Gouverneur Ruzette, un des complices les plus ardents de la persécution scolaire et sectaire que le clergé a déchaînée sur la Belgique. Sans leur concours, la fête cléricale eût fait un fiasco com plet. Braves gens 1 Ils s'étaient laissé séduire par les grimaces d'affabilité habituelles aux disciples de Loyola, en quête de faire des dupes. Oubliant leurs griefs et dans l'espoir que leur abnégation serait récompensée tout au moins par une attitude plus décente du clergé en face de leurs morts, ils avaient généreusement re haussé, dans la personne de M. Ruzette, le triomphe de ceux qui n'ont cessé de les accabler de calomnies et de malédictions Leur déception est cruelle, sans doute, maintenant qu'ils ont pu se convaincre, une fois de plus, que le fanatisme prend son plus doux plaisir étaler sa morgue devant les cercueils. Le cadavre a pour tous les apôtres de l'intolérance sectaire cela de bon, qu'il restera désormais impuissant mépriser et châtier ses insulteurs. Qu'on ne fasse cependant point aux Philharmonistes de Poperinghe un reproche trop sévère de leur.com plaisance ils pourraient invoquer, titre d'excuse, les tristes exemples que ne cessent de donner les libéraux des grandes villes. Ne sont-ils pas légion ceux qui, sous prétexte de politesse on de .convenance, vont se pavaner dans les entrées triomphales d'un évêque ou d'un curé, dans les cortèges jubilaires d'un saint ou d'une Madone et dans mille autres processions du même genr9? Cette maladie de la peur et de la pose est des plus contagieuses. Aussi l'état d'abaissement où semblent être tombés les caractères ne permet-il guère d'espérer, en Belgique, que les libéraux sauront de sitôt mettre plus de logique et de dignité dans leurs procédés envers les gens d'église et leurs porte-queue. En soignant convenablement son corps, chacun peut jouir d'une bonne santé et atteindre une heureuse vieil lesse La plupart des maladies proviennent du sang, c'est donc le devoir le plus sacré de chacun d'en surveiller le fonctionnement. A la suite de recherches consciencieuses et grâce une longue expérience nous avons réussi com poser des remèdes propres purifier et fortifier le sang d'une manière sûre, prompte, l'abri de toutes suites fâ cheuses et conserver la circulation sa marche régu lière. Notre méthode curative est reconnue comme excellente et a été distinguée plusieurs reprises par des récompenses honorifiques. Nous traitons toujours avec succès (sans mercure) certaines maladies provenant de sang corrompu, les tristes suites d'habitudes secrètes, en outre les états de faiblesse, les maladies de la peau, les plaies mêmes les plus invétérées, les dartres, la chute de cheveux, la goutte et les rhumatismes, ainsi que toutes les maladies de femme. Par notre méthode spéciale nous éliminons sans difficultés le ver solitaire, même chez les enfants, dans l'espace d'une heure. A l'aide de nos bandages, confectionnés d'après les procédés les plus nouveaux et grâce un traitement topique les per sonnes affectées de hernies arrivent une guérison lente mais assurée. Nous acceptons toute lettre confidentielle contenant la description détaillée de la maladie et accom pagnée d'un timbre d'affranchissement pour la réponse. Offlcin Hygiea Breslan II (Allemagne). Les fêtes musicales d'Octobre au Grand Concours de 1888, Bruxelles. La Société chorale Liëderkranz de Cologne, don nera un splendide concert le Dimanche 7 Octobre, 4 t/2 heures de relevée, dans la Salle des Fêtes du Grand Con cours. Les Harmonies Belges, dirigées par M. Van Perck, offriront le concert suivant, le 14 Octobre les Fanfares, sous la direction de M. Van Remoortel, le 21, et M. Bau- wens dirigera le Concert Monstre de l'Orphéon le Di manche 28 Octobre. Le prix d'abonnement pour ces 4 fêtes musicales est de 10 francs. C'est 217, rue Royale, que ces abonnements seront dé livrés. Grand Concours International de 1888, Bruxelles. La Société chorale Liëderkranz de Cologne, une des premières Sociétés musicales de l'Allemagne, donnera un splendide concert Dimanche 7 Octobre prochain, 4 I heures de relevée, dans la Grande Salle des Fêles de l'Exposition. Le concert se composera d'une partie d'orgue et d'une partie d'orchestre. M. Hollaender, un violoniste de grand mérite, premier prix du Conservatoire de Co logne, exécutera deux solo. L'ensemble du concert censtituera une réelle solennité artistique. Le chemin de fer Rhénan a accordé une réduction con sidérable la Société Liëderkranz qui fera son entrée Bruxelles, le dit jour, la gare du Nord, onze heures du matin. Elle y sera reçue par une délégation du Com missariat de l'Empire d'Allemagne l'Exposition, par l'orchestre du Grand Concours et par la Société chorale Allemande, laquelle se joindront les autres.Sociétés alle mandes de Bruxelles. Tout annonce un grand succès pour cette fête laquelle il y aura certainement affluence d'auditeurs. Les places réservées pour le concert peuvent être retenues, dès main tenant, aux bureaux du Grand Concours, n» 217, rue Royale, Bruxelles. La manière de s'en guérir chez soi. Envoi d'une bro chure de 132 pages illustrées contre 0-30 c. S'adresser chez J. H. Nicholson, 4, rue Drouot, Paris. GRACE AU GOUVERNEMENT ALLEMAND qui a saisi notre journal en Alsace, et emprisonné M. H. Schnei der, notre représentant Strasbourg, le tirage du Jour nal des Deux-Mondes a atteint le chiffre de 110,000 exemplaires Dans le but de maintenir ce tirage et même de l'aug menter, nous venons de passer avec une des plus grandes maisons de Besançon, un contrat qui nous permet d'offrir au tiers de sa valeur en fabrique, et un abonnement gratuit de Six mois au Journal des Deux-Mondes, le plus inté ressant, le plus artistique de tous les journaux illustrés, et cela au prix extraordinaire de DIX francs, qui est loin de couvrir nos frais mais c'est un sacrifice que nous nous imposons pour faire connaître notre publica tion, sans précédent dans la presse. Il suffira de nous envoyer un mandat-poste de DIX francs pour recevoir cette superbe montre-remontoir (se remontant sans clef), système perfectionné, avec cadran en émail, verre de cristal, boîte très solide et très élé gante, Garantie deux ans, marchant très bien, parfai tement réglée, aussi bonne qu'une montre en or coûtant 500 francs, et de plus, un abonnement de six mois au Journal des Deux-Mondes dout les splendides gravures ont fait l'admiration des amateurs les plus difficiles. Adresser mandat-poste de 10 francs, l'administrateur du Journal des Deux-Mondes, 50, rue de Douai, Paris. AVIS. On demande des représentants dans chaque localité. du 21 au 28 Septembre 1888. Naissances: Sexe masculin, 0; id. féminin, 0. Mariages Verhulst, Jules, relieur, et Allewaert, Zélie, sans pro fession. Dumon, Emilien, cabaretier, et Degris, Be noîte, cabaretière. Legon, Louis, sans profession, 55 ans, célibataire, rue des Boudeurs. Dirick, Marie, fabricante de chapeaux, 80 ans, veuve de Barthélimi Ote, rue des Chiens. Gontier, Charles, journalier, 48 ans, veuf de Marie Ver- slyp, rue de Menin. Enfants au-dessous de 7 ans: Sexe masc. 2, idem fém. 3. ÉTAT indiquant les quantités et le prix moyen des grains, fourrages et autres produits agricoles, vendus le 29 Septembre 1888. QUANTITÉS PR1X MOYEN p01ds m°C11 VENDUES PAR DE cent l'hecto- KILOGRAMMES K1LOGR. litre. 9,800 20 50 80 7,900 14 50 73 2,700 14 00 44 200 20 00 80 Féveroles 200 19 00 80 Pommes de terre 8,000 8 50 Beurre 15,129 279 00 OEufs le quarteron 2 40 NATURE DES GRAINS ET DENRÉES

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Le Progrès (1841-1914) | 1888 | | pagina 3