Chaque son tour.
Nouvelles locales.
POPERINGHE,
vous ajoutez qu'ainsi la ville a mangé la moitié
de la tortune communale.
Tenez, Journal, si vous saviez comment
vous pataugez, vous vous voileriez la face et
vous cesseriez d'écrire ces choses même pour
les enfants de chœur.
Quand on a de l'argent, il faut en faire un
usage raisonné: c'est ce qui a été fait. C'est en
1887 qu'on a nivelé le terrain hors la porte de
la Station; cela a coûté une bonne trentaine de
mille francs. Ce terrain rapportera plusieurs
fois ce qu'il a coûté. Donc un bénéfice de
qu'on pourrait réaliser, sans tarder, tant qu'on
peut. La ville a payé une partie des terrains
militaires cédés par lEtat construit la maison
Menu, etc., etc. Tout cela a été fait en 1887,
parce qu'il y avait un excédant de fr. 80,000
qni vous font perdre la tète; et, en ce faisant, la
ville s'est enrichie, ce que nous ne désespérons
pas de vous faire entrer dans la terrine, dus
sions-nous l'y enfoncer coups de bélier.
Le Journal dYpres peut donc se tranquilliser
sur la situation financière de la ville, et cette
situation, comme, l'a déclaré M. Vanheule, ne
(>eut que s'améliorer. Pour s'en convaincre, que
e Journal médite ces quelques lignes que nous
venons d'esquisser et nous comptons bien que,
de même qu'il a avoué son erreur au sujet de la
façon de présenter les comptes la fin d'un
exercice, il reconnaîtra qu'il a encore beaucoup
apprendre pour le reste. Et afin de le mettre
même de pousser son apprentissage autant
que le permet ce court aperçu, nous ajouterons
le petit extrait suivant des Eléments d'écono
mie administrative l'usage des commençants.
Ce petit traité, procédant avec simplicité et
par demandes et réponses, ne sera pas au-dessus
de la portée du Journal d'Ypres, espérons-le.
Nous copions de la deuxième leçon
Nous nous arrêterons ici pour aujourd'hui.
Il ne faut pas trop fatiguer le Journal. Il n'en
sortirait pas.
Nous lisons dans la Gazette
Les libéraux qui, le jour du fameux ballot
tage de Juin, se sont loyalement ralliés la liste
de concentration, peuvent-ils, sans manquer
leur dignité, sans trahir leur devoir, aller voter,
Lundi prochain, pour l'homme qui a été le
principal artisan de leur défaite?
Toute la question est là et il suffit de la poser
pour qu'elle soit résolue.
La Réforme voudrait la placer plus haut
dit-elle.
Nous ne l'entendons pas ainsi. La placer plus
haut, c'est la déplacer.
M. Féron, en déterminant un grand nombre
de ses amis s'abstenir au ballottage de Juin,
a contribué, pour une large part, la défaite
du parti libéral Bruxelles.
Le nie-t-il? Non. 11 s'en vante, au contraire,
et déclare qui veut l'entendre que, dans les
mêmes circonstances, il agirait de même.
Dès lors, le débat est clos et la candidature
de M. Féron devient indiscutable.
Libre ceux qui se sont abstenus avec lui de
voter pour lui. A ceux-là nous n'avons rien
dire.
Mais aussi que M. Féron ne compte que sur
ceux-là. Les autres le lâcheront leur tour,
comme il lésa lâchés lui-même en Juin dernier.
Vraiment, quand on y songe, on s'explique
avec peine que M. Feron ait pu concevoir un
seul instant 'espoir de rallier sa candidature
la masse des ibéraux qu'il a indignés par son
injustifiable attitude.
Comment Lui, le président de l'Association
libéralenavait qu'un mot dire pour assurer
au parti libéral une éclatante victoire. Ce mot,
cinquante Associations libérales du pays le sup
pliaient de le dire il n'a pas voulu.
Et, quatre ou cinq mois après, c'est cet hom
me, qui les a perdus, que les libéraux bruxel
lois iraient choisir poui' en faire leur repré
sentant
Pour que M. Féron, n'ait pas été frappé, tout
le premier, de la monstruosité d'une pareille
supposition, il faut qu'il se fasse une bien sin
gulière idée du corps électoral ou que les fu
mées de l'orgueil aient étrangement obscurci
la netteté de son jugement.
Non, M. Féron, les libéraux bruxellois
n'iront pas voter pour vous, Lundi prochain.
Rayez cet espoir de vos papiers. N'eussent-ils
contre vous d'autre grief que le souvenir du 19
Juin, celui-là leur suffit et ils vous le feront
bien voir.
Tout se paie, M. Féron. Grâce vous, nous
avons été battus, il y a quatre mois. Grâce
nous, vous le serez, s'il vous plaît. Lundi pro
chain, et personne ne dira que vous l'avez volé.
Comme nous l'avions prévu, la nomination
du nouveau recteur de l'Université de Liège a
Eroduit une pénible impression dans cette ville.
e gouvernement, en donnant la préférence
M. Roersch, au mépris des titres unanimement
reconnus de M. Deibœuf,a commis une vérita
ble iniquité. Aussi la séance solennelle de ren
trée a-t-elle été troublée, Liège, par des
incidents fâcheux, Lorsque M. Roersch a pris
la parole, après le discours du recteur sortant,
M. Wasseige, les chats ont couvert les applau
dissements. En outre, après le départ de M.
Roersch, la jeunesse universitaire a fait une
ovation M. Delbœuf. Cette manifestation va
droit l'adresse du gouvernement, qui a élevé
les mesures de parti la hauteur d'une institu
tion sociale.
Nous apprenons avec une vive satisfaction que
M. Alfred YANDE LANOITTE, ancien élève
du Collège communal d'Ypres, vient d'obtenir,
devant le Jury de Gand, la grande distinction,
pour sa 2e épreuve de candidat en médecine, en chi
rurgie et en accouchements.
M. Merveille, garde du génie de Ie classe, est
nommé garde principal de 2e classe.
Le jeune Xâgé de trois ans 1/2, est
tombé dans un chaudron plein de pot-au-feu
bouillant et a été grièvement brûlé.
A Westoutre, un homme est tombé mort d'un
arbre où il cueillait des pommes.
Nous devons renoncer mentionner les vols
de lapins qui se commettent dans les communes
de nos environs, tellement ils sont nombreux.
Que sera-ce donc en plein hiver
La vache disparue dernièrement de la prairie
du cultivateur Kattez a été retrouvée. Au lieu
d'être volée, elle était restée enlissée dans la
boue d'une mare profonde, où, après avoir mis
toute la police en mouvement, le cultivateur l'a
découverte.
Heureusement, la bête n'était pas encore
étouffée, mais il a fallu deux chevaux pour la
retirer de sa position dangereuse. Ce bain forcé
et les trois jours de diète ne lui ont naturelle
ment pas fait du bien.
Deux chiens de garde ont été volés ces jours
derniers dans la ferme d'un des échevins de Zil-
lebeke. On ne sait comment les voleurs s'y sont
S ris pour amener ces animaux sans occasionner
u bruit.
Il faut s'attendre, aujourd'hui et jours sui
vants, jusqu'au 25 Octobre, un grand afflux
d'étoiles filantes.
Un grand afflux de grives serait bien préféra
ble mais il semble qu'il n'y faille guère comp
ter. Les grives proprement dites sont rares, très
rares, cette année... Celles que les marchands
débitent, sont en général des litornes, sorte de
grives dont un vrai gourmet ne s'accommodera
jamais.
Il circule en ce moment Bruxelles diverses
1 franc, Napoléon III, 1866.
La police a saisi plusieurs de ces pièces et re
cherche activement leur origine.
Société de Gardes Civiques d'Ypres.
le 18 Octobre 1888.
Les Roeyssche Barbaristen viennent d'ouvrir la
saison théâtrale en donnant trois représentations
qui ont obtenu le plus grand succès. Elles sont
venu confirmer une fois de plus la réputation
dont a toujours joui cette ancienne Société.
Le programme portait
Ce magnifique drame, en douze tableaux, a été
interprêté d'une manière tout-à-fait artistique.
Si nous devons la vérité de dire que tous les
acteurs qui ont figuré sur la scène, se sont
acquittés de leur tâche, la plus grande satis
faction du nombreux public qui remplissait
notre salle de spectacle, il convient cependant
de mettre hors pair MM. Yanden Broucke René,
Monteyne Emile et Pareyn Jules qui ont rempli
leur rôle avec un talent réellement remarquable.
Interprêter le Voddenraper van Parijsétait
une tâche lourde et difficile pour nos amateurs
et cependant ils ont réussi rendre avec beau
coup de naturel les différentes situations si pa
thétiques et si mouvementés dont ce drame est
rempli.
Qu'ils reçoivent toutes nos félicitations.
Nous serions des ingrats si nous oubliions de
mentionner l'excellent et zélé Président des
Roeyssche Barbaristen, cet infatigable amateur qui
ne paraît jamais sur la scène sans être accueilli
par les plus chaleureux et les plus sympathiques
applaudissements
par i eiuae a/un aes principaux
rôles qu'il doit créer dans un important drame
qui sera donné sous peu.
Quant aux actrices, leur réputation n'est plus
taire et le public Poperinghois est habitué
applaudir leur beau talent.
D. En clôturant mes comptes, j'ai un excédant. Quel
est l'usage que f en dois faire
R. L'employer ce qui est le plus utile ou ce qui
rapporte le plus, directement.
D. Qu'entendez-vous par ce qui est le plus utile
R. Ce qui sert le plus, soit dans le domaine intellec
tuel et moral, soit dans le domaine physique.
D. Ainsi entendu l'utile ne rapporte-t-il rien
R. Certainement et même souvent beaucoup, sans
qu'on puisse en évaluer le résultat en francs et centimes.
D. Qu'entendez-vous par ce qui rapporte le plus,
directement
R. Ce qui donne le plus grand bénéfice palpable.
D. Mais après avoir fait cette dépense, mon excédant
ou mon avoir ne sera-t-il pas diminué, et de eombien
R. Oui, de toute la somme dépensée.
D. Bien. Mais de ce que j'aurai moins en caisse,
s'ensuit-il que j'aurai mal administré
R. Non et l'opération sera même dite noble ou excel
lente en proportion de l'amélioration apportée au bien-
être général et du bénéfice matériel qui en est la
conséquence aujourd'hui ou demain.
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huissier. M. De vos, candidat huissier
Passchendaele, est nommé huissier près le tribu
nal de première instance séant Courtrai, en
remplacement de M. Debourgoigne, décédé.
Tir du Jeudi 18 Octobre 1888.
Froidure, Eugène, 23 20 20 25 25 115
Vermeulen, Henri, 25 20 25 25 15 110
Mailliard, Gustave, 15 15 25 25 25 105
Ligy, Albert, 20 15 25 25 20 105
Roedt, Léon, 20 20 25 20 20 105
Bogaert, Alphonse, 15 20 20 20 25 100
Vanderraeersch, Eugène, 20 20 20 25 15 100
Deweerdt, Charles, 20 15 20 20 20 95
De Voddenraper van Parijs, par Félix Pyat.