Encore une.
Les biens ecclésiastiques.
Election de Bruxelles.
Nouvelles locales.
nal dYpres ne repose que sur des affir
mations et des dénégations en l'air. 11 y a un
moyen sùr pour trancher définitivement la
question, le voici
Nous offrons 500 francs au Journal au profit
de l'œuvre son choixs'il sait établir, docu
ments officiels lappuil'exactitude de ses
chiffres.
Nous en demandons pour nos écoles, autant
au Journal, s'il prouve que les chiffres présentés
par nous sont entâchés derreur.
Cette constatation est facile obtenir. Le
Journal et son Contrôleur n'ont qu'à s'adresser
au secrétariat de la ville, où ils peuvent se
procurer toutes les pièces qui établiront l'évi
dence ou leur ignorance et leur condamnation
ou les nôtres.
Au lieu de 500 francs nous pourrions propo
ser 1,000 francs, 2,000 francs au Journalmais
nous ne voulons pas lecorcher vif.
Pour le moment voilà la question principale.
Tout le reste n'est qu'accessoire et c'est une
vetille que l'habitation de Mme D'flaeseleire.
Le Journal ne s attache ce détail qu'en déses
poir de cause. 11 y a là quatre institutrices,
(donc chacune pour un quart), logées dans une
vieille masure, annexe de l'ancien couvent
Lamotte, de laquelle on ne saurait dans les
conditions actuelles, tirer aucun parti et ne
dirait-on pas qu'elles habitent le Vatican
Allons, courage, Journal, un bon mouve
ment. Relevez notre gant et prouvez qu'il y a
chez vous autre chose qu'un incorrigible bla
gueur.
Aux pompes maintenant se défendre.
Le Journal dYpres a pour ces meubles une
affection toute particulière. 11 y en aurait une
devant son bureau qu'il serait le plus heureux
des journaux moins que le Journal ne soit
de ceux, (et ils sont nombreux ces beaux dis
coureurs) qui préconisent chez les autres ce
dont ils ne voudraient pas pour eux-mêmes.
A l'entendre tout le monde réclame contre la
suppression de ces engins.
Comme toujours, c'est le contraire qui est la
vérité. Il y a longtemps que ceux qui ont de
vant leur demeure une pompe en demandent
la disparition.
Dans le principe elles avaient leur utilité,
mais l'heure qu'il est, tous ou presque tous
les ménagés étant raccordés au système géné
ral de distribution d'eau. Ces fontaines n'ont
plus leur raison d'être. D'ailleurs un grand
nombre de ces pompes étaient hors d'usage de-
ftuis deux ou trois ans, sans que cela donnât
ieu des plaintes. Elles gênaient la circulation
et en hiver la glace s'y amassait dans un rayon
qui s'etendait au fur et mesure qu'il gêlait
c'était un danger et l'administration, contrai
rement l'avis du Journala pensé qu'il ne
fallait ni entraver inutilement la circulation ni
multiplier plaisir les dangers.
A moins de nécessité reconnue, ces pompes
sur la voie publique sont donc toutes destinées
disparaître. Elles seront maintenues dans les
quartiers populeux où l'on ne saurait s'en pas
ser là elles sont utiles, indispensables, et
il faut les y conserver quelque coûteux qu'y soit
leur entretien par suite de fa rudesse avec la
quelle elles y sont maniées. Nous connaissons
assez la sollicitude de nos édiles pour la classe
ouvrière et le soin qu'ils apportent y assurer
les mesures hygiéniques, pour que le Journal
puisse avoir, cet égard, tous ses apaisements.
De ce côté donc encore une critique ajou
ter au tas.
Allons, Journal, cherchez autre chose et
mieux.
L'alliance clérico-radicale vient de donner
naissance un parti nouveau, dont la pater
nité doit être, sans conteste, attribuée M.
Woeste.
Il serait donc juste de donner aux enfants
issus de cette union, bénie par le ciel, un nom
dérive de celui de leur père, et de les baptiser
chrétiennement du nom de Woestiti
Cette proposition, émanee d'un ami de la
Chronique, nous paraît fort raisonnable. Mais
sera-t-elle du goût des ouistitis
On connaît la vieille thèse cléricale, celle au
nom de laquelle le clergé catholique revendique
son traitement comme un droit acquis, comme
un légitime et indéniable dédommagement.
Elle traîne depuis trente ans dans les jour
naux de l'épiscopat, elle a été soutenue avec fa
natisme par tous les coryphées du parti, et MM.
Woeste et Jacobs l'ont plus d'une fois portée
la tribune législative.
Elle consiste prétendre que la mainmise
nationale de 1790 et l'absorption des propriétés
ecclésiastiques dans le domaine de l'Etat con
stituaient une violation du droit, une odieuse
spoliation.
C'est pour la réparer, pour faire acte de res
titution et indemniser les victimes d'un véritable
vol, que nous serions tenus de doter le clergé.
Voilà ce que clament les échos des sacristies.
Encore un pas, et ils feront dériver du même
sophisme l'obligation de subsidier les couvents.
Nous ne sommes peut-être pas éloignés de
cette nouvelle application de la thèse.
Elle a été tentée en 1857, et nos maîtres la
remettent l'étude.
Heureusement que la vérité historique a con
servé ses droits et qu'il se trouve des voix
autorisées pour les proclamer et les défendre.
Non, la grande confiscation que le clergé
continne de maudire, n'a pas été une œuvre
d'injustice et de brigandage, mais le légitime
exercice d'un droit souverain et une mesure de
protection sociale et de moralité politique.
Voilà ce que n'ont cessé d'enseigner tous
ceux qui savent mettre le culte du droit au
dessus des intérêts d'une secte, commencer
par Portalis, le plus religieux des jurisconsultes.
C'est ce qu'affirmait récemment encore, avec
cette sûrete de langage et cette vigueur de lo
gique qui caractérisent sentaient, le procureur
généraf près notre Cour de cassation dans un
discours dont nous avons déjà parlé.
Du haut de son siège, honorable M.Mesdach
a cru devoir en finir, une bonne fois, avec la
légende de la spoliation révolutionnaire, sans
cesse ressassée par les historiens et les polé
mistes dévots, et il a consacré sa mercuriale de
rentrée démolir de fond en comble, au nom
de la science et des saines traditions juridiques,
le sophisme clérical.
On doit le féliciter d'avoir ainsi, en face de
la réaction triomphante, justifié les mesures de
salut public provoquées par les déplorables
abus d'autrefois. Non seulement il a fait œuvre
de savoir et de courage. A l'heure où tant de
fortes intelligences se courbent ou se taisent,
c'est un spectacle consolant que de voir le chef
de la magistrature braver la colère des fanati
ques et le mécontentement des puissants du
jour, pour affirmer avec énergie des convictions
hostiles au parti régnant.
Cette attitude est d'autant plus caractéristi
que, que M. Mesdach n'a pas cessé de pratiquer
la religion catholique et qu'on ne saurait lui
reprocher d'avoir oDéi des préjugés rationa
listes ou des sentiments anti-religieux. C'est
la science désintéressée, la pure et sereine lo
gique du droit qui parle par sa bouche.
Résumons encore en quelques grandes
lignes, son substantiel et magistral discours.
Il ne peut être question de vol ou de spolia
tion là où il n'y a point de propriétaires. Or, le
clergé et les moines d'avant 1789 ne possédaient
pas comme propriétaires, mais seulement ti
tre de service ou de fonction sociale, et les
biens qu'ils détenaient, frappés d'une affectation
publique, appartenaient en réalité a la puis
sance souverainereprésentant suprême de
tous les grands intérêts nationaux.
L'Etat a jugé, en 1789, que ces grands inté
rêts étaient mal gérés par ceux qui il en avait
abandonné l'administration. L'intérêt du culte
était méconnu par un épiscopat avide, oppres
seur et intolérant celui de la charité ne l'était
pas moins par des moines paresseux, ignorants^
et débauchés. Il fallait enlever ces mandatai
res indignes la gestion d'un patrimoine frappé
de stérilité entre leurs mains. C'est ce devoir
qu'ont accompli les constituants.
En faisant entrer dans le domaine direct de
l'Etat les biens des mains-mortes supprimées,
les hommes de la Révolution n'ont fait que sui
vre l'exemple et s'inspirer des doctrines des
princes les plus pieux. C'était une tradition
constante, en France, que le pouvoir royal
avait le droit de dissoudre les corporations et
de disposer du patrimoine qu'elles détenaient.
Le pape lui-même a reconnu l'évidence de
ces principes juridiques quand il a, en autori
sant la suppression des jésuites par Marie-
Thérèse, attribué l'Etat les biens détenus en
Belgique par la trop célèbre compagnie.
La Révolution Française, en supprimant les
couvents, n'a été ni plus ni moins injuste que
les empereurs chrétiens du IVe siècle en fer
mant les temples de Jupiter et de Vénus.
Là est la vérité. Elle n'a jamais été affirmée
de façon plus énergique ni plus solennelle.
Aujourd'hui les couvents se sont reconstitués
et leur puissance sans cesse grandissante est
près de devenir un redoutable danger pour la
paix publique et la civilisation.
Tout fait prévoir qu'il faudra quelque jour
recourir contre eux des mesures d'expropria
tion et d'assainissement.
La légitimité de ces mesures est aujourd'hui
proclamée par un des oracles de notre jurispru
dence. Qu'ils se tiennent pour avertis I
On écrit de Courtrai
Est-il vrai qu'un instituteur non diplômé
fait actuellement l'intérim l'école communale
du centre
«Si oui, le fait est inqualifiable et nous ne
pourrions assez protester contre le sans-gène
ae nos administrateurs communaux; ils avaient
le choix entre plusieurs instituteurs en dispo
nibilité et désignent le premier venu, n'ayant
que sa bonne volonté et ses talents ignorés
pour tout bagage.
Dimanche, deux élections communales ont
eu lieu Montigny-le-Tilleul (Hainaut) et
Chaineux (Liège).
A Montigny,le candidat libéral, M. Blondeau,
a été élu par 200 voix contre 118.
A Chaineux, M. Grosjean, libéral, l'a égale
ment emporté. Il a obtenu 63 voix contre 56.
BALLOTTAGE DU 29 OCTOBRE.
VICTOIRE DES FÉRONISTES
Graux, 7,843 voix.
Powis, 8,047
Le candidat clérico-radical est donc élu.
Honte aux Traîtres
On parle sérieusement de l'entente probable
entre le gouvernement et la Société de la Flandre
occidentale, propos de la construction du bâti
ment des voyageurs et des nouvelles installations
créer dans la gare de notre ville.
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