La fièvre des bâtisses
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plus rare, les pluies nombreuses mais peu abon
dantes; les neiges feront leur apparition, le vent
prendra de la force et le froid sera marqué. La
température normale du mois est de 5°,7, la
moyenne la plus élevée est de 10°,4 et la plus
basse de 2°. Le maximum thermométrique ab
solu est 19°1 et le minimum absolu 10°4.
Vers le 14, le 22 et le 26 on peut s'attendre
une hausse dans la température. Parmi les phé
nomènes astronomiques du mois de Novembre,
il n'y a signaler que les afflux d'étoiles filantes
du 13 au 14 et celles du 26 et 27. Les planètes
Vénus, Mars et Jupiter se couchant environ 11/2
heure après le soleil, on pourra les voir, toutes
trois briller, l'Ouest, au commencement de la
soirée.
Aerseele, 695 francs;Aertrycke, 960;
Ardoye, 509; Clercken, 775; Courtrai,
1,309; Deerlyk, 900; Denterghem, 672;
Hooghlede. 1,100; Hulst, 630; Lendele-
de, 573; Lichtervelde, 870; Meulebeke,
390; Moorseele. 600;Moorslede, 900;;Oost-
nieuwkerke, 575; Oostroosebeke, 840: Pas-
schendaele, 750; Pitthem, 585; Rudder-
vooorde, 900; Rumbeke, 900;Ruysselede
(Centre), 655 - Ruysselede (Velden), 270; - Swe-
vezeele, 790; Tnielt, 2,390; Thourout, 830;
Wacken, 600; Waereghem, (Place), 1.095:
Waereghem (K. H.), 678; Westroosebeke,
800; Wyngene, 705.
Nous ressentons les premières atteintes des
frimas. Il fait froid. Il a gelé cette nuit, l'hiver
est là avec toutes ces rigueurs et pour beaucoup,
plus de travail, donc plus de salaire, c'est dire
plus de pain dans 1 armoire, plus de feu au
foyer, manque de vêtements pour couvrir suffi
samment les petits enfants et les vieillards.
C'est le moment pour ceux qui possèdent de
Euiser dans leur bourse, de chercher leurs vieux
abits. Quand tant de misérables n'ont pas le né
cessaire on ne peut thésauriser son superflu.
A OSTENDE.
Plus que jamais on se met l'oeuvre, maçons,
Êlafonneurs, charpentiers, zingueurs, paveurs,
ref, tous les corps de métiers sont en mouve
ment.
A Ostende c'est vraiment la fièvre des bâtisses
qui règne, pas un particulier, tant ostendais qu'é
tranger, ne parle de mettre debout une con
struction sur laquelle il compte spéculer.
On se demande quel sera le dénouement de
tout cela, car en définitive la moitié d'Ostende
est vide pendant la plus grande partie de l'année.
L'avenue de la Reine (petit Paris), s'embellit
journellement, on active les travaux, et cette
nouvelle partie de la cité balnéaire, ne sera au
tre chose que les boulevards de Bruxelles, car
des plantations vont se faire incessamment, c'est
l'œuvre de la Reine. Ajoutez tout ceci que les
dunes serviront de montagnes russes. Vous riez,
lecteurs, certes pour l'été prochain, nous comp
tons rouler en équipages sur ces amas de sable
qui donnent ce caractère si imposant au littoral
de la mer; aussi honneur Leurs Majestés, qui
ont si bien conçu l'heureuse idée des travaux
les plus importants d'Ostende. Nous disons donc
qu'un chemin pavé ira en zig-zag cotoyer les du
nes d'Ostende-Mariakerke pour en atteindre,
de temps en temps, le sommet D'autre part, on
nous assure que ça et là on construira des cha
lets.
Promenade délicieuse et que nul n'hésitera de
faire pendant les vacances de l'été. La Reine des
mers porte dignement son nom et la lutte de ses
rivales devient désormais inutile.
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Comme nous l'avons annoncé, la proclamation
des récompenses l'Exposition de Bruxelles est
définitivement fixée Dimanche prochain, 11
courant, 3 heures, dans la salle des fêtes.
Le service sera fait par la troupe et par l'école
militaire. Leurs Altesses Royales Mgr le Comte
de Flandre et le Prince Baudouin seront reçus
Sar les ministres, le Comité exécutif du Grand
oncours et le commissariat général du Gouver
nement.
MM. De Bruyn, Ministre de l'Agriculture, du
Commerce et de l'Industrie, d'Oultremont, com
missaire général du Gouvernement, Belpère,
commissaire international et Léon Somzée, pré
sident du Comité exécutif, prononceront succes
sivement les discours officiels, suivis par l'exé
cution de la cantate d'Alfred Telman. Le grand
succès obtenu par le jeune compositeur au con
cert du 28 Octobre a décidé le Comité du Grand
Concours redemander l'exécution de cette
œuvre large et toute de circonstance pour la so
lennité de la fermeture.
La cantate sera suivie par la proclamation des
récompenses et des décorations dans l'ordre de
Léopold.
La fête sera clôturée par l'exécution de la
cantate Yan Artevelde de Gevaert. Le raoût
offert M. Léon Somzée reste irrévocablement
fixé au même jour, Dimanche, 11, 8 heures du
soir, également dans la salle des fêtes. Tout pré
sage une réussite absolue cette manifestation
bien méritée.
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ateliers d'apprentissage. Un arrêté royal
accorde aux commissions administratives des
ateliers d'apprentissage établis dans les, com
munes de la Flandre occidentale, dont les noms
suivent, un subside l'effet de couvrir la part
contributive de l'Etat dans les dépenses de ces
institutions pendant l'année 1888
J'ai toujours vénéré le lieu saint, triste et sombre
Où sommeillent tous nos chers morts,
Tranquilles, reposant là, dans un coin, l'ombre
D'un saule pleurant sur leurs corps
Et quand car j'ai parfois cette lugubre envie
J'entre dans ce lieu de repos,
Quand je laisse bien loin le tableau de la vie
Pour celui des sombres tombeaux.
Et que je vois la mort mes yeux apparaître
Sous ce pénible et sombre aspect,
Alors, toujours, je sens au profond de mon être
Mon âme s'emplir de respect.
A peine suis-je entré, que déjà je découvre
Mon front, comme font au saint lieu
Les fidèles qui vont, lorsque la messe s'ouvre
Adresser leur prière Dieu.
Pourquoi ris-tu, lecteur sceptique, avec ce rire
Moqueur - Si tu ne comprends pas
Ce respect pour la mort que le cœur nous inspire
Va donc la voir là bas
Oh ces tombes Les voir, les unes, entr'ouvertes,
Encor vides, où va venir
Un corps d'autres encor fraîches, mais recouvertes
D'un vert gazon pour les garnir?
Et les croix oh les croix se dressant, couronnées,
Qui semblent implorer le Ciel
Et vers lui, pour les morts et duran( des années
Jeter un suprême appel
Et les morts qui sont là, tout au fond, dans la terre
Cachés sous les tombeaux fleuris
Et les os décharnés qui deviendront poussière
Dans les cercueils déjà pourris
Oui voir ce douloureux spectacle remplit l'âme
De respect devant le néant,
Et je pense qu'il est bien odieux, bien infâme
Celui qui le voit en riant.
Pour moi, quand je vais seul sur une tombe amie
Silencieux, m'agenouiller,
Alors je parle bas cette âme endormie
Et je sens mes yeux se mouiller.
Et puis quoique je sente une tristesse affreuse
M'éteindreet le cœur et l'esprit
J'aime rêver et lis la suite douloureuse
Des inscriptions, des ci-git
Ci-gît un jeune enfant, un ange aux blanches ailes.
La mort un jour vint l'arracher
Au doux sein maternel, briser ses membres frêles
Et dans un cercueil le cacher....
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Ses lèvres bégayaient déjà le nom de mère
Son âme vibrait en ses yeux....
La mort survint, remplit les premières de terre
Emporta la seconde aux cieux
Elle ne laissa plus la mère éplorée
Et presque folle de douleur,
Comme dernier rayon, comme trace dorée
De sa joie et de son bonheur....
Que le petit berceau qu'habitait le pauvre ange?
Il n'est plus là le cher trésor
C'est en vain que la mère, hélas parfois se penche.
Pour voir s'il le contient encor
Ci-gît, pauvre victime, une vierge venue
Ici bas pendant peu d'instants.
Elle est partie, hélas vers la terre inconnue
Elle n'avait pas dix-sept ans
Elle avait un grand œil qui rayonnait, limpide...
Son regard brillait de bonheur...
Sa lèvre souriait et s'entr'ouvrait candide...
Comme au printemps s'ouvre la fleur.
Hélas cet œil brillant oh que c'est triste dire -
Pour toujours a dû se fermer,
Et cette lèvre rose a fini de sourire
Sans plus jamais se ranimer
Elle, s'en est allée avec le blanc suaire,
Sainte, dans sa virginité
La voilà maintenant enfouie en la terre.
Ce gouffre plein de cruauté
0 pauvres anges chers pauvres frêles roses
Qui n'avez vécu qu'un matin
Ah que sur cette terre on voit de tristes choses
Qu'il est sombre notre destin C. G.
Grand Concours International de 1888, Bruxelles.
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