97. Dimanche, 48e ANNÉE. 2 Décembre 1888. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VinKS acquirit eundo. eurre. 2i Tout nouvel abonné d'un an au PROGRÈS recevra gratuitement le journal jus qu'au fr Janvier prochain. Conseil Coaiimnaal d'Ypres. Sont présents MM. Bossaert, Echevin, fi'0118 de Bourgmestre-Président Cornette, Echevin de Stuers, Soenen, Brunfaut, Beaucourt, Gravet, Gaimant, Yermeulen, Poupart, Verschaeve, Van Daele, Van Eeckhout, Colaert, Conseillers Gorrissen, Secrétaire. La séance publique est ouverte 4 h. 10 m. (suite et fin.) Le 1er Restant disponible,des années anté rieures ne donne lieu aucune observation. Au 2 Rappels figurent les subsides sup plémentaires reçus de l'Etat pour les travaux exécutés jusqu'à ce jour de la décoration pictu rale des Halles et les avances payées également par l'Etat M. Delbeke titre d'à compte du chef de l'approbation des cartons des quatre panneaux restant exécuter. Art. 5. Part de la ville dans la liquidation des capitaux appartenant aux routes communales, savoir 1° Route d'Ypres Comines 0,204 d'un capi tal de 3,500 francs avec intérêts, 744-44 2° Route d'Ypres Zillebeke 13/30 d'un capital de 1,000 francs avec inté rêts, 451,80 3° Route d'Ypres Pilckem: 1/4 d'un capital de 10,500 francs avec intérêts, 2,750-10 3,946-34 Art. 6. Dons pour la création d'une caisse de Secours en faveur du Corps des Pompiers 1° de M. Maurice Merghelynck, 1,000-00 2° de M. Henri Carton, fils, 1,000-00 3° de M. Ferdinand Merghelynck, 10,344-00 12,344-00 Le 3, recettes nouvellesne donne lieu au cune discussion. Notons 1° une recette de fr. 1,500 pour vente d'arbres. (trécédente séance. Tous les arbres marqués pour a vente ont été dûment marqués. Leur dispari tion s'impose. Dans ces conditions, le Conseil autorise la vente et adopte le crédit. 2° Un subside recevoir) de fr. 1,766-66 du gouvernement pour la construction d'un égoût au Kalfvaert. 3° Une somme de 16,000 fr. provenir de la vente de certaines propriétés communales qui sont d'une administration difficile et dispen dieuse. 4° 1,000 fr. pour vente d'une centaine de lits en fer sur les 300 environ que la ville possède encore (anciens lits ayant servi aux troupes de la garnison). 5° Un subside de 1,250 fr. de l'Etat et un idem de la province pour la restauration projetée de la tourelle des Halles. A ce propos, M. le Président donne lecture d'une longue lettre adressée par le Collège M. le Ministre de l'Intérieur et ae l'Instruction pu blique pour obtenir une majoration de subsides. Le Collège allègue notamment que depuis un demi siècle, la ville d'Ypres a dû s'imposer des sacrifices énormes pour la restauration des Halles laquelle est d'ailleurs recommencer, grâce la mauvaise qualité et l'usage défec tueux des matériaux employés. (La même obser vation s'applique l'église Sl-Martin Les Halles sont un édifice national et on ne peut raisonnablement exiger d'une ville de l'im portance d'Ypres qu'elle intervienne pour la plus grosse part dans les frais qu'entraîne la restauration d'un édifice aussi considérable au maintien duquel le pays entier est intéressé. D'ailleurs le budget de la ville a été grevé dans ces dernières années de charges nouvelles importantes distribution d'eau, chemin de fer vicinal, travaux d'assainissement; et l'on réclame avec insistance l'établissement d'un laboratoire industriel et agricole et une voie ferrée vers Armentières. H faut donc ménager les deniers de la vinè pour ces entreprises intéressant le bien être moral et matériel de la population. Telles sont les principales considérations émi ses dans le rapport adressé au gouvernement. On y invoque encore la libéralité dont le gou vernement et la Province font preuve envers l'église S4 Martin. Ces deux pouvoirs ont pro mis d'intervenir chacun jusqu'à concurrence d'un tiers de la dépense évaluée fr. 24,000-00 environ. L'ensemble des recettes extraordinaires est ar rêté fr. 76,038-86. Les divers articles sont adoptés sans donner lieu des observations importantes. Signalons au 5, Commerce et Industrie, l'ins cription de deux subsides de fr. 1,500 recevoir de l'Etat et de la Province pour l'institution d'un laboratoire agricole et industriel. En ce qui concerne la Province, M. le Gouver neur a répondu que la Députation permanente est saisie de la question et que ce collège a dé signé un de ses membres pour examiner Ta ques tion et faire rapport. Quant au Gouvernement, il n'a pas encore répondu. Au 8 6, Instruction primaire, M. l'Echevin Bos saert dit que le Collège demandera une majora tion du subside de l'Etat pour l'école ménagère. Depuis quelque tempsle Gouvernement Sousse les communes créer des établissements e ce genre c'est qu'il en reconnaît la haute utilité et tout le profit qui doit en résulter pour la classe ouvrière. Le chapitre des recettes ordinaires est arrêté au chiffre de 367,140-29. Le 1er, Administration centrale(traitements) est réservé pour le Comité secret. Le 2, Propriétés communales, est adopté après une motion de M. de Stuers qui préconise l'amé lioration de l'accotement de la rue du Progrès (côté de l'Esplanade) et l'établissement d'un square au Zaalhof. Au 3, Commerce et Industrie, figure un crédit de 5,000 fr. pour la création d'un laboratoire agricole et industriel. Au 4, Sûreté publique, M. Van Daele renou velle les observations qu'il a présentées diver ses reprises et notamment dans la dernière réunion des sections au sujet de la musique des Pompiers. II se plaint de ce que ce corps ne se fasBe guère entendre au public qu'à l'occasion de la fête communale et demande que l 'on remette l'étude certain projet de réorganisation dont on a parlé il y a quelques années et qui semble avoir été enterré. On a dit en sections qu'il y a un excédant cette année qu'on s'en serve pour donner quelques concerts Les 5, Voirie, Hygiène et Salubrité publique, 6, Cimetière communal. 7, Cultes, et 8, Instruction publique, sont adoptés sans observations. Au suivant, LettresSciences et Beaux-Arts, un long débat s'engage propos d'une demande de subside du WilYèms-Fonds, entre MM. Colaert d'une part, Bossaert, Cornette et Vermeulen d'autre part. D'après l'honorable membrele Willems- Fonds n'est pas une Société privée, mais une vaste association ayant un but d'intérêt général.' Il donne lecture, l'appui de sa thèse, de l'art. lr des statuts du Willems-Fonds indiquant le but poursuivi par cette Société. Au surplus, ajoute-t-il, tout le monde peut en faire partie. On ne peut en dire autant du Davids-Fonds qui d'après ses statuts n'admet parmi ses membres que des catholiques. M. Vermeulen nie que le Willems-Fonds ait un caractère politique. OGRÈS ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00 Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre., 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr 0-25. Insertions Judiciaires la ligne un franc. Pour les annonces de France et de Belgique s'adresser l'Agence Havas, Bruxelles, 89, Marché aux Herbes. Séance du 24 Novembre 1888. Budget de la ville pour 1889. M. Bossaert dit qu'à la suite d'un nouvel et minutieux examen,le Collège maintient les pro positions qu'il a soumises au Conseil dans une M. de Stuers saisit cette occasion pour recom mander de nouveau au Collège la question du remplacement des acrotères de la toiture des Halles et il préconise l'établissement d'un trot toir le long de la façade de cet édifice principa lement du côté de la rue de l'Anguille. Peut être le Gouvernement interviendra-t-il aussi dans les dépenses résulter de ce chef. M. Bossaert répond que 1 es délégués de la com mission des monuments dont le Collège attend la visite seront pressentis ce sujet. Recettes ordinaires. M. Bossaert fait connaître que la ville a déjà écrit dans ce sens qui de droit. Dépenses ordinaires. M. Cornette répond que la lre demande de M. de Stuers sera examinée avec soin par le Collège. Quant la seconde, sa réalisation ne lui paraît guère possible le Zaalhof sert de promenoir aux chevaux malades de l'Ecole d'Equitation. M. Bossaert fait remarquer que c'est ce que se rattache la demande de subside de l'As sociation Agricole. Le Collège n'ayant pas eu le temps d'examiner cette question, le Conseil décide de statuer dans une prochaine séance. M. Colaert appuie ces observations. M. Colaert estime, en thèse générale, que les pouvoirs publics ne peuvent subsidier des Socié tés ayant un caractère absolument privé. Dans l'espèce, il n'y a plus de raison d'accorder un subside au Willems-Fonds qu'à une autre Société, le Davids-Fonds, par exemple. L'une et l'autre sont des Sociétés particulières qui doivent suffire elles-mêmes et qui ne devraient pas puiser dans la caisse de l'Administration. M. Vermeulen appuie la demande du Willems- Fonds et combat la théorie de M Colaert.

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Le Progrès (1841-1914) | 1888 | | pagina 1