48e ANNÉE. 27 Décembre 1888. JOURNAL D'APRÈS ET DE L'ARRONDISSEMENT. Résumé politique. Chemin de fer. Le service personnel. lY> 104. Jeudi, 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. Tout nouvel abonné d'un an au PROGRÈS recevra gratuitement le journal jus qu'au lr Janvier prochain. La magne ait présenté le projet relatif l'exercice pro chain, ainsi que les moyens d'y pourvoir. M. Derenzis, rapporteur de la commission, a question de la triple alliance entre l'Alle- o_e, l'Autriche et l'Italie a été portée, bien inopinément, la tribune de la Chambre des députés de Rome. L'assemblée avait son ordre du jour la discussion des crédits extraordinaires pour la guerre et pour la marine. A l'ouverture du débat, M. Pantano,un député de l'extrême gauche, a déposé l'ordre du joui- suivant La Chambre, avant de passer la discussion des crédits militaires, invite le gouvernement déposer sur le bureau de la Chambre le texte précis du traité d'alliance entre l'Italie, l'Autri che et l'Allemagne, afin de pouvoir examiner s'il est ou non, en harmonie avec les intérêts nationaux. L'idée de M. Pantano, c'est que cette alliance a entraîné l'Italie faire, bien inutilement, des dépenses d'armements tout fait en dispropor tion avec les ressources du royaume. Après un court débat, le cabinet a réussi faire voter la clôture sur cette discussion abso lument gênante pour lui. Mais au moment où la clôture a été prononcée, de nouvelles proposi tions d'ordre du jour se sont produites de tous côtés. M. Cavalotti et dix autres membres de l'ex trême gauche ont présenté l'ordre du jour sui vant La Chambre, déplorant les tristes consé quences d'une politique étrangère qui compromet le maintien de la paix et trouble profondément la vie économique du pays, passe l'ordre du jour. M. Branca (minorité de la commission) a pré senté l'ordre du jour suivant La Chambre, accueillant les propositions du gouvernement, lui accorde par anticipation les pris ensuite la parole pour se joindre tous ceux qui font des vœux pour le maintien de la paix, mais il ne croit pas qu'on puisse fermer les yeux sur une situation qui est pleine de dan gers. Il a conclu en déclarant que la commission a approuvé le projet la suite des explications que lui a fournies le ministère, explications qui 1 ont convaincue de la nécessité et de l'urgence des mesures en question. M. Baccarini a développé son tour un ordre du jour ainsi conçu La Chambre comptant que le gouverne ment veut et peut, en faisant une œuvre digne et favorable la paix, rendre désormais super flues des dépenses hors de proportion avec les forces économiques de la nation, passe la dis cussion des articles, Il n'y a pas moyen que M. Crispi se fasse illusion. La majorité de la Chambre est hostile sa politique étrangère, qui ruine inutilement les finances déjà si peu prospères de l'Etat ita lien. La Chambre, cependant, n'a pas voulu renverser le gouvernement sur cette question délicate, et elle a fini par adopter un ordre du jour approbatif de la politique générale du ca binet, présenté par M. Geymet. Le sens de ce vote et sa portée, après les paro les cruelles que l'assemblée avait fait entendre M. Crispi, ont été nettement définis par un discours de M. Nicotera, dont voici le résumé Il ne faut pas que le gouvernement pose propos de ces crédits la question de confiance, car la Chambre n'a pas fait une discussion ap profondie de la politique du cabinet et, de plus, il est désirer que le vote de la Chambre soit une manifestation éloquente, dépassant les limi tes de la représentation nationale. Ne pas voter maintenant les mesures militaires serait plus qu'une faute, ce serait un crime. Il est vrai que, avant le vote de cet ordre du jour, M. Crispi avait prononcé un discours dans lequel il avait déclaré que les mesures militaires proposées n'avaient aucun lien avec la politique politique urope pc tion de l'Italie, celle-ci a le devoir de compléter ses fortifications et l'organisation de son armée et de sa flotte.'» Le voilà bien, cependant, le lien que M. Crispi affecte de ne pas voir.Et M. Crispi aurait pu ajouter que ces armements nouveaux étaient la condition essentielle du maintien de l'Italie dans la triple alliance, l'empereur d'Al lemagne s'étant montré, lors de son voyage Rome et Naples, fort mécontent de l'état de l'armée et de la marine de son alliée d'Italie. Ypres, le 26 Décembre 1888. Le honteux projet de réforme électorale que nos maîtres déposeront bientôt la Chambre, inspire au Précurseur les réflexions suivantes En réalité, les lois électorales dont on nous menace se résument en ceci exclusion des ci toyens lettrés, extension de l'élément illettré. On veut faire en Belgique, la fin du dix-neu- vieme siècle, ce que I on n'eût pas osé faire en Océanie il y cent ans. A la face de la civilisa tion, on proclamera la decheançe des citoyens instruits et diplômés, fonctionnaires, avocats, magistrats, médecins, etc. En même lemps, on inondera les comices d'une foule d'électeurs ignorants et asservis. Le droit que I on dénie, pour les élections communales et provinciales, des citoyens ayant conquis des grades univer sitaires et possédant une conscience libre et éclairée, on l'accordera, pour les élections lé gislatives, d'où dépendent les destinées du pays, des masses obscures, incapables de pen ser par elles-mêmes et indifférentes, pour ne pas dire hostiles, toutes les grandes questions qui s'agitent dans les centres civilisés. 11 n'y a pas se méprendre sur la pensée de la droite et du clergé qui la dirige. En suppri mant les capacitaires de droit, on veut étouffer partout, jusque dans les moindres villages, les voix autorisées qui peuvent encore se faire en tendre. A la faveur d'un véritable crochetage, on veut étouffer, écraser les villes, on veut éteindre les foyers de lumière et d'indépen dance. Les deux projets électoraux se tiennent et se complètent. On rêve une Saint-Barthé- Iemy. On commencera par immoler les ca pacitaires de droit, considérés comme des huguenots de marque. Après quoi, on déchaî nera toutes les milices cléricales, et l'on fera en sorte que l'opinion adverse ne puisse plus ja mais intervenir dans les affaires publiques. C'est ce qu'on appelle respecter la Consti tution. M. d'Oultremont a été très affirmatif la Chambre. Il a démontré que dans une armée où I on trouvait 12 p. c. d hommes distraits par les services accessoires et 25 p. c. de réserves d'alimentation, il manquait sur les 130,000 hommes dont on la prétend composée, une cin- j quantaine de mille hommes, 48,000 approxi- mativement. Le général Pontus a eu beau j protester: le pays restera convaincu que la vérité est du côté de M. d'Oultremont. Le mi nistre de la guerre a aligné avec une certaine fierté ses 130,000 hommes.... sur le papier, alors qu'à la vérité nous ne possédons que 82,000 soldats combattants pour assurer la dé fense nationale. C'est un effectif insuffisant. M. d'Oultremont ne se contente pas de reconnaître cet inquiétant état de choses il estime que le patriotisme lui impose la mission de chercher y remédier, et il se propose de déposer pro chainement un projet de loi qui, sans nuire aux carrières civiles et aux carrières religieu ses, appellera tout le monde sous les armes en autorisant la permutation entre les hommes de l'armée de première ligne et la réserve. Sans nuire aux carrières religieuses,» la phrase est de l'honorable représentant ôn sait ce qu'elle veut dire. D'après diverses informations, M. d'Oultre mont s'est décidé, malgré son dernier échec, recommencer la lutte la demande même du Roi. Les d'Oultremont sont bien en cour le frère du représentant, maréchal du Palais, n'a bandonne guère Léopold II. La nouvelle n'est LE PROGRÈS VIRES ACQDIRIT Kt'NRO. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres,-*-. 6-00. Idem. 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