Falsifications.
Osman-Digma.
Nouvelles locales.
donc pas improbable. Reste savoir quel ac
cueil le gouvernement et la droite feront au
nouveau projet sur le service personnel. M.
d'Oultremont s'est vante d'obtenir le concours
du ministre de la guerre. Comme la dit par
faitement M. Bara, il n'obtiendra rien du tout.
M. Beernaert paraissait fort ennuye de voir re
venir sur le tapis la question du service person
nel. Il tient son portefeuille, il recommencera
la comedie de lan passé et s'efforcera de sortir
sain et sauf de la bagarre sans se préoccuper
des intérêts du pays.
Quant M. Woeste et ses fidèles, ils com
battront le projet de loi du représentant de
Bruxelles sans tenir compte de la concession
firomise la vocation religieuse. Jeudi, dans
es couloirs de la Chambre, le chef incontesté
affirmait que si M. d'Oultremont avait parlé de
son projet avant le renouvellement législatif
de Juin dernier, il l'aurait traité comme un
simple Theodor. Les voix des purs ne seraient
pas allées lui; un libéral eût été nommé sa
place. M. d'Oultremont court donc au devant
d'un nouvel échec. [Economie).
On écrit de Bruxelles
Après son triomphe, M. Le Jeune ne semblait
guere très enchanté, et cela se conçoit, puis-
qu il était la fois vaincu et vainqueur, vaincu
pour avoir si bien attaque au début, la propo
sition Coremans, vainqueur pour l'avoir défen
due ensuite avec tant de chaleur M. Le Jeune
est décidément un homme de grand talent que
l'on ne saurait trop designer l'estime et
l'admiration des masses.
Comme les réservistes chez nos voisins du
Midi, nos honorables vont faire leurs vingt-huit
ours. Ils remplaceront la corvée militaire par
a corvée des etrennes et des visites de lan
une est aussi desagreable que lautre, disait
un antimilitariste. Puis après avoir revu leurs
familles, leurs amis et leurs électeurs, ils re
viendront le 15 Janvier pour se livrer de
longs travaux. Depuis longtemps, nos vaillants
députés nauront eu autant de pain sur la plan
che. Des la rentrée, ils reprendront la loi sur
les prud'hommes, qu'ils ont abandonnée avec
une joie compréhensible; la discussion menace
de durer autant que la loi Coremans.
Les documents relatifs aux modifications
proposées aux conseils des prud hommes for
ment un épais volume.
Après avoir longuement analysé cette loi,
Messieurs les représentants s'occuperont des
budgets puis aborderont l'examen de divers
projets importants.
La réforme électorale, abolition des capaci-
taires de droit, la collation des grades acadé
miques, la réorganisation de la garde civique,
la loi sur l'enseignement supérieur, etc., leur
prendront nombre de séances. On se demande
s'il leur restera quelques semaines pour voter les
lois ouvrières et discuter le service per
sonnel. Car la question militaire va revenir
sur l'eau soulevée par M. d'Oultremont.
Les paroles qu'il a prononcées dans la seance
de Jeudi ne comportent pas une promesse va
gue. Je tiens de bonne source qu'en Février
prochain le représentant de Bruxelles déposera
son projet et insistera pour qu'il soit examiné
au cours de cette session. On ne saurait trop
l'encourager persévérer dans cette voie
notre régime militaire actuel basé sur une in
justice flagrante, doit disparaître. L'exemple
des autres nations est pour nous un continuel
avertissement. Il serait dangereux de ne point
l'écouter.
Quand, il y a une vingtaine d'années, on
vota la loi sur l'institution des prud'hommes,
on se réjouit de la disposition qui exigeait que
les ouvriers qui feraient partie du Conseil sa
chent lire et écrire C'était la première fois que
l'on reconnaissait officiellement les droits de
l alphabet et le premier essai que l'on faisait de
l'instruction obligatoire. Le pays éclairé ap
plaudit et l'innovation fut heureuse, puisqu'elle
fonctionne encore sans avoir suscite aucune
plainte.
Mais, depuis 1884, nous avons fait du chemin
en arriéré, l'a-b-c est devenu inutile, on le
dépouille et bientôt il n'en restera plus que
trois lettres qui signifieront F. A. C. Nous n'en
voulons pour preuve que le projet en discussion
la Chambre, de l'obligation de savoir lire et
écrire. Avouons cependant que nos législateurs
sont logiques quand on détruit les écoles il
est naturel qu'on supprime le savoir lire.
On écrit de Bruxelles au Bien public
Les prochaines poursuites en cour d'assises
des fauteurs de grèves et des menées séditieu
ses et révolutionnaires amèneront probable-
mentdescondamnationsentrainant la détention
mur cause politique. Dans l'affirmative, cette
)eine serait prononcée pour la première fois en
Belgique. Bien que basee comme toutes celles
qui existent actuellement sur l'emprisonnement
cellulaire, elle se différencie considérablement
de la réclusion ordinaire. Elle laisse, croyons-
nous, le prisonnier libre de son temps, ne
l'astreint pas un travail forcé et lui donne la
faculté de recevoir des visites, même en cel
lule, ce qui n'est jamais accordé au condamné
ordinaire.
Avant la législation actuelle, c'est la
citadelle de Huy que se purgeaient les condam
nations politiques. C'est là qu'après la tentative
insurrectionnelle de 1848, feu l'avocat Spilt—
hoorn et consorts furent incarcérés pendant
plusieurs années Sans être soumis un régime
analogue celui auquel fut astreint Silvio
Pellico sous les plombs de Venise et au carcere
duro du Spielberg, le régime de Huy était dur
et rigoureux et ne ressemblait pas la captivité
ouatée résultant de la détention dont il est
question ci-dessus. Mais ouatée ou non, ce n'en
est pas moins la prison, et que la chaîne soit
d'or ou de fer, de chanvre ou de soie, elle est
toujours la chaîne.
Les bonnes nouvelles relatives l'éxpédition
de Stanley sont décidément confirmées par une
dépèche du Gouvernement du Congo reçue
hier Bruxelles. Stanley a rejoint Emin-Pacha
la fin de Mai il l'a laisse ensuite en parfaite
santé aux environs du lac Victoria et a repris
sa route vers le Congo. II était le 17 Août Ba-
nalay, sur l'Arouhouimi.
La Gazette de Charleroi reproduisait la se
maine dernière une circulaire adressée par un
individu de Mons certains négociants et of
frant de leur vendre deux secrets, l'un permet
tant d'augmenter frauduleusement le poids du
café vert, l'autre permettant d'imiter le cafe
brûlé et d'échapper ainsi la perdition du
poids par suite du brûlage.
Ce n'est pas en Belgique seulement que l'on
se livre des manœuvres de ce genre.
Le Petit Journal signale une falsification de
la même nature, le café artificiel non pas
le café moulu, mais le café en fèves imité avec
une perfection telle que les plus experts,abusés
par la similitude de couleur et de forme, hési
tent le distinguer du café véritable. C'est un
Allemand que revient l'honneur de cette inven
tion
Les journaux allemands racontent qu'Osman-
Digma est né de parents français, Kouen, en
1836. Son père, Joseph Nisbet, qui lui avait
donné le nom de Georges, le fit élever Paris. A
l'âge de treize ans, Georges Nisbet fut emmené
par ses parents Alexandrie son père mourut
bientôt après, dans cette ville. La veuve se rema
ria. Elle épousa Alexandrie un marchand mu
sulman, Osman-Digma. Aucun enfant ne naquit
de cette union. Le beau-père de Georges Nisbet
le fit élever dans la foi musulmane et le fit entrer
l'école militaire du Caire. Georges Nisbet,
qu'on appelait communément Osman-Digma ju-
nior, fit de brillantes études cette école. Il y
était encore lorsque son beau-père alla s'établir
Souakim pour y faire le commerce et aussi
pour s'y livrer la traite des esclaves.
Le beau-père étant mort en 1855, Osman-
Digma junior, qui s'appelait dès lors Osman-
Digma tout court, continua les affaires de son
S ère, qui avaient pris une grande extension, et
evint un des hommes les plus influents de
Souakim. Lorsque l'insurrection éclata en 1882,
il prit passionnément fait et cause pour son
vieil ami et compagnon d'études Arabi pacha, et
fut élu comme cneî par les cheiks du Soudan
oriental. Osman-Digma possède dans cette partie
du Soudan une influence extraordinaire. Cela
explique les ménagements dont il est l'objet de
la part du mahdi, bien que celui-ci n'ignore pas
que l'Arabe français penche pour une poli
tique pacifique et voudrait voir le Soudan ouvert
au commerce par des traités.
Osman-Digma est d'une taille imposante il
a l'œil noir, vif, la barbe noire d'une longueur
extraordinaire il a adopté l'attitude calme et
digne d'un cheik. Il n'a que trois femmes qui
appartiennent aux meilleures familles des tribus
du Soudan et lui assurent une grande influence.
Osman-Digma a perdu le bras gauche dans une
bataille.
Daele, juge au tribunal de première instance
Ypres, est désigné pour remplir, pendant un
nouveau terme de trois ans, les fonctions déjugé
d'instruction, près ce tribunal.
Par arrêté royal du 21 Décembre 1888, la
commune de Boesinghe est autorisée établir
une taxe sur les divertissements publics.
Nous lisons dans XOrgane, de Verviers
Un curé poigne ou la bourse ou la vie
Dimanche dernier, il y avait l'église de Sart
(Spa), un grand salut en l'honneur de l'œuvre de
la Sainte-Enfance. Pour la circonstance, le curé
de l'endroit avait eu recours son confrère de
Solwaster, qui s'était chargé de faire connaître
l'œuvre en question aux fidèles.
Naturellement, outre le prêche et les chants,
la cérémonie comportait une collecte faite par
le curé de Solwaster. Les sous pleuvaient dans
l'escarcelle. Cependant, deux jeunes gens qui se
trouvaient dans le fond de l'église firent sem-
Cet ingénieux inventeur réussit réaliser ce tour de
force en découpant, l'aide d'un emporte-pièce ayant la
forme exacte d'un grain de vrai café, des plaques d'une
pâte faite avec de la mauvaise graisse, de l'eau et du fro
ment de qualité inférieure.
Le café étant grillé avec un mélange d'un quart, d'un
tiers ou même de la moitié, il est extrêmement difficile de
s'apercevoir de la fraude.
L'entreprise est des plus lucratives. On calcule, en
effet, que les frais de premier établissement, pour une
production de 150 250 kilogrammes par jour de café
artificiel, ne dépasseraient pas, d'après le fabricant lui-
même, 3,000 marks, soit 3,700 francs.
Or, y compris l'amortissement du capital engagé, le
prix de revient est environ de 50 francs les 100 kilogram
mes, et la valeur marchande courante de 75 120 marks
(93 Î50 francs). Bénéfice net plus de cinquante centi
mes par kilogramme en moyenne
Le plus étrange, c'est que les Allemands ne se cachent
pas de cette supercherie, fis s'en vantent, au contraire, et
en font l'objet d'une réclame ébontée.
Dans leurs prospectus et circulaires, en effet, ils célè
brent cyniquement les avantages incomparables du café
artificiel, dont le goût est délicieuxdont la forme
rappelle s'y méprendre le produit naturel... qui peut
être grillé et mélangé avec le café véritable, sans que
cela fasse le moindre tort ce dernier isic), etc., etc.»
On prétend même que celte ordure est brevetée.
La falsification brevetée Un joli comble
comme on voit
TRIBUNAL DE PREMIÈRE INSTANCE. M. Van
INSTITUTION ROYALE DE MESSINES. M. De
Meester, conseiller provincial Messines, est.
nommé membre de la commission administrative
de ladite institution, pour un nouveau terme de
sept années, qui expirera le 31 Décembre 1895.