ïi LIBRâJRiS EiXtf' I i\° 6. Dimanche, 49e ANNÉE. 20 Janvier 1889. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 20, RUE 6 FltàNCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIH ES ACQUIRIT El'NIH). Ypres, le 19 Janvier 1889. Rien de plus instructif que de revoir parfois le passé. C'est en reculant de quatre années, que nous rencontrons un des plus grands apo logistes de la loi sur l'enseignement primaire, le baron Ruzette, Gouverneur de cette province. Le 7 Juillet 1885, M. le Gouverneur ouvrit la session ordinaire du Conseil provincial par un discours dans lequel il aborda lexécution de la loi de malheur. Alors que celle-ci avait peine fonctionné de six mois, M. le Gouverneur pouvait déjà an noncer ses chers conseillers quelques-uns des résultats sinistres de la destruction de l'en seignement officiel. Son lyrisme n'eut pas de bornes. On en jugera par les quelques extraits de son discours que nous donnons. Le gouvernement a réorganisé l'enseigne ment primaire conformément aux principes de liberté, de décentralisation, de respect de l'au tonomie communale, de sage économie, qui ont présidé sa constitution. Applaudissements De son côté, le Conseil a toujours eu cœur de veiller, avec une vive sollicitude, la bonne organisation de l'enseignement primaire, dans la Flandre occidentale. Il vous paraîtra sans doute particulièrement intéressant de connaître, d'une manière sommaire et générale, les premiers effets de l'application de la loi nouvelle dans notre province, depuis le mois d'Octobre 1884, jusqu'au 15 Juin dernier. Dans notre province, au cours de la période que j'ai eu l'honneur de vous indiquer, Mes sieurs, les administrations communales, ont dé crété la suppression 1°) de 141 écoles primaires communales,soit: a) 32 écoles pour garçons a b) 61 écoles pour lilles a c) 18 écoles mixtes. a Les communes ont en outre effectué la sup- Sression de cinquante-deux écoles ou sections gar- iennes et de quatre-vingt-dix-sept écoles d'aaul- tes. Soixante-quatre communes de la province ont demandé la dispense de maintenir une école communale unique. Seize décisions définitives sont intervenues la dispense a été accordée quinze communes une seule se l'est vu refuser. aD'après les chiffres fournis par l'inspection, et constatés dans les arrêtés Royaux, les quinze éco les définitivement supprimées par arrêté Rova n'étaient fréquentées que par soixante-un s, des soit en moyenne 4 élèves par école Jmptes n Par contre, ces quinze écoles ont du cées par vingt-une écoles adoptées, toujours d'après des sources inconte violes, par deux mille deux cent quatre-vingt-deux enfants (Sen sation.) Au 15 Juin, quarante-hnKVLQÏ l'article dans pense n'avaient pas encore rechercher l'em- l'instruction administrative, j cas, était en cours pour vingt-huit autres pour le dernier seul, elle n'était pas commencée. 1° 82 avec dispense 2° 169 sans dispense. a De nombre 101 sont des écoles pour gar çons, 109 des écoles pour filles 41 écoles sont mixtes. a 107 des adoptions ont été agréées déjà par le gouvernement. M. le Gouverneur termina par cette péro raison En somme la loi scolaire de 1884 est une loi juste elle est appliquée avec modération. Elle sauvegarde l'autonomie communale et la liberté du père de famille; elle réduit déjà, elle réduira successivement davantage, les charges budgé taires trop écrasantes supportées par les com munes elle ramènera dans celles-ci, la paix, la paix sur le terrain scolaire, qui est la con dition même du développement de l'enseigne ment. (Longs applaudissements Depuis.çette date quatre années peine se sont écoulées et déjà renseignement officiel n'existe plus que de nom. De plus la paix sco laire n'a été rétablie que parmi les hommes de la sacristie. Ce en quoi le Gouverneur s'est trompe, mais que tous nous devions prévoir, c'est la ruine des communes. Celles-ci sont écrasées sous les charges scolaires en vue dp faire fleurir un en seignement congréganisle. La loi de 1834 a sévi périrai nos bôhnes et utiles écoles communales c<unmé'une t^jppële. Tout a été détruit. Il nu resteàj quelques epayes au point de/me Ifrafèiael. Le mffie^Gdtiverneur s'en charge par une circute'fë's^j- no s donnons encore quelques extraits J L'organisat|o.n'du service de l'enseignement firimairepommtfhàl d'à virés les dispositions de a nouvelle loi scc uieu pour conséquence la suppression ou la fermeture par suite du défaut de fréquentation d'éyoles communales. La plupart de «es établissements sont loués, vendus ou mis lA disposition d'un personq^l* enseignant jouissant de l'adoption. J'ai Çependa"* -^constater que des admL, nistratior gît de prendre <U4^ ditiisér nos i v \nembre exooa. de tentons nous de constater que des D! l'e.veç leur famille ont assisté cette fêt_ .Qiissable, ont juré leurs grands Dieux de jus -..lettre le pied dans le pieux local. Et/aire que c'est lq sieùr Félix Van MerJ qui, comme officier de musique, assume tout responsabilité de la mauvaise organisation cette fête C'est le même qui prétendait 1 Tes premières représentations de la société" Ste. Barbe avaient laissé désirer au pointé vue de la morale. ation, on ne se géne plus. La société civile est devenue sans droits. Rien que le prêtre politi que. tout pour et par le prêtre politique. lit pendant que le progrès recule, nous voyons l'opinion libérale, au lieu de pouvoir marcher uni et compact au combat, obligée de réorganiser son armée. Encore un peu de mar che dans la même voie et on pourra officielle ment annoncer que renseignement public a été complètement extirpe, qu'il n'en existe plus de vestiges, pas même en bâtiments Les commu nes de leur côté n'auront qu'à s'adresser aux curés pour voir soulager leur situation finan cière. Pareil régime n'est-il pas envier par les peuples X. Le Journal d Ypres a changé de ton. Son allegro furioso de Dimanche s'est transformé, de lui-même, en une homélie. Nous répon drons pianissimo. Et d'abord, ne trouvez-vous pas étrange, dit le Journal, qu'un M. Cornette, un M. Brunfaut, qui ne vont jamais 1 Eglise et qui s'en vantent, prétendent juger des^ nib cessites du culte catholique Ce qui nous parait étrange, c'est votre tion, c'est cette longue tartine que vous i crez émettre une aussi forte sottise. C ceux qui vont le plus fréquemment 1 1 qui, selon vous, seraient le mieux méj contrôler les comptes et budgets des Est-ce que vos vieilles dévoles et vos qui vont tous les jours l'Eglise, et avez d'air de croire infiniment pl<^ du lut et Cornette fixer^11 de glementer toutes logiciens au cuiteV s'amuseraient par has^tel Mais, prier,compter le no ;i^mb1e, l'éloge juné et le nombre des ci vous ne faites nullement devient lyrique, deleur piété AJ)rétendent régler Un peu plus loin, le JoiT^^du Roi des irs qui *1 Il compare ces Messieurs qi le service de la maison de 1 tiois,à un pauvre diable, er i auqbel on confierait le dignité de la maison Rr vLe Roi des Rois lirUoi des Rois rémoises et Ai les Roï Royauté, LE PROGRÈS ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. lout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25. Insertions Judiciaires la ligne un franc. Pour les annonces de France et de Belgique s'adresser l'Agence Havas, Bruxelles, 89, Marché aux Herbes. b La simple comparaison de ces chiff res fait ressortir péremptoirement, me paraît-il, com bien les écoles communales supprimées étaient inutiles elles ne répondaient, en réalité, au cun besoin sérieux. Leur suppression* et leur remplacement par des écoles adoptées ffosissan^ tes, soumises au contrôle de l'inspection^ saurait porter préjudice aux intérêts de l'instruction. i zêlé<#admi# b Deux cent cinquante-une écoles primaires pri vées ont été adoptées par les communes "îée. i

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