Déloyauté.
Nouvelles locales.
Dans sa réponse au Progrès propos du
concours entre les écoles, le pieux Journal
d'Ypres se lire d'alFaire, comme toujours, par
quelques bouffonneries et un grossier men
songe. Il a l'impudence de dire que nous avons
été obligé de reconnaître la supériorité des
écoles libres sur les eeoles officielles. Or, c'est
précisément le contraire qui est vrai, tout notre
article le démontre.
On n'est pas plus déloyal
Certainementpieux confrère. Nos lecteurs
trouveront sous la rubrique: Chronique judiciaire,
le résultat de cette affaire.
A notre tour, nous demanderons au Journal
des petits-frères s'il aura la loyauté de repro
duire les condamnations prononcées contre les
32 MARTYRS de Citeaux et de Soissons, lui qui
avait l'audace d'écrire dans un de ses numéros
du mois d'Août dernier, que les petits-frères de
Citeaux et de Soissons étaient blancs comme
neige.
Le Journal d'Ypres ne ferait-il pas bien aussi
d'initier ses lecteurs ce qui se passe Menin
au sujet d'un de ses féaux amis, le sieur V. D.,
receveur avec Dieu du bureau de bienfaisance,
poursuivi par le parquet de Courtrai pour indé
licatesse dans l'exercice de ses fonctions
Nous ferions bien un petit résumé de l'affaire,
mais nos lecteurs nous, la connaissent, car ils
ne se contentent pas exclusivement de la prose
indigeste du Journal d'Ypres.
Le Journal d'Ypres, au contraire, possède toute
une catégorie de lecteurs qui n'oseraient rien
lire en dehors de lui, de peur de perdre la foi.
C'est pour ceux-ci que nous réclamons.
unFc^uille.
Dans son numéro du 25 Janvier, Y Indépendance
annonce avec un grand sérieux Les doyens
d'âge de la Chambre des députés de Prusse se
sont réunis ce matin afin de délibérer sur l'aug
mentation de la liste civile de l'Empereur. Le
centre, les nationaux-libéraux et les conserva
teurs, même une partie des progressistes,voteront
en faveur de l'augmentation qui sera d'environ
3,000 millions. Trois mille millions Fouchtra
h'Indépendance n'y va pas de main morte. Ne
pourrait-on pas en distraire quelques-uns pour
augmenter le plantureux traitement du rédacteur
du Journal d'Ypres Cela mêlerait peut-être un
peu de baume son fiel.
Jeudi passé s est déroulée devant notre Tribu
nal correctionnel une affaire qui a récemment
provoqué ^certaine émotion en ville. Il s'agit
du nomme;Hoedt Alphonse, qui, dans une rixe,
avait porté un coup ae lampe pétrole, la tête
du siejirAVarlop Edmond. La victime de cette
gion était morte, trois ou quatre
"|ôpita! Alphonse Hoedt a été
is d'emprisonnement.
L avoir les sitftjf"les
^rs 41/2
là Vla-
de
b.
de la ville, les uns en criant, d'autres en chan
tant et en dansant.
Pour une futilité, les nommés Coutelle Maxi-
milien et Decrock Emile ont inauguré la série
des bagarres qui surviennent presque chaque
année cette occasion. Rue de Thourout, une
lutte acharnée a eu lieu entre quelques jeunes
gens et pendant la rixe, Decrock a porté plu
sieurs coups de couteau Coutelle.
La police est intervenue et a conduit au poste
le principal auteur de cette agression.
PEPA.
Nous parlions l'autre jour de Pepa, l'œuvre
nouvelle de Meilhac et Ganderax.
Voici maintenant un extrait de la chronique
très élogieuse qu'Auguste Vitu, le savant criti
que du Figaro, consacrait Pepa, au lendemain
de la première
C'est plaisir d'entendre, dit-il, travers des
scènes ingénieuses, ce dialogue pétillant de ma
lices parisiennes et de fine observation. C'est
comme l'album feuilleté d'un artiste expert,
attrapant au vol de sa plume effilée quelque type
original, rendant en quelques traits un coin de
vie contemporaine et les soulignements d'une
légende savoureusement pimentee. Il faut bien
du talent et bien de l'esprit pour écrire une œu
vre de cette délicatesse nous n'étonnerons per
sonne en disant qu'on en a trouvé autant qu'il
en faut et même plus dans l'heureux auteur de
Froufrou et dans son nouveau collaborateur
Léon Ganderax. r
Nous rappelons nos lecteurs que la comédie,
si élogieusement jugée par un des plus sévères
chroniquenrs parisiens, sera jouée Dimanche, 3
Février prochain, par la troupe Paul Deshayes,
troupe dans laquelle nous voyons briller les
noms de Mme Marie Laure, M. Pierre Manin et
d'autres artistes avantageusement connus chez
nous déjà.
Notre excellent quatuor donnera demain Di
manche, 27 Janvier, en la salle de l'Aigle d'Or,
sa troisième matinée de musique de chambre.
Nous nous empressons de communiquer le
programme de cette matinée nos lecteurs
1° Allegro.
2° Adagio cantabile.
3° Minuetto.
4° Finale vivace.
1° Allegro.
2° Andante quasi adagio.
3° Vivace non troppo.
4° Finale vivace.
Oïf commencera midi précis.
On fSeut se procurer des cartes d'entrée chez
les membres du quatuor.
Les cartes seront rigoureusement exigées.
Emile Synaeve, âgé de 14 ans, demeurant
"W u, a -J jjaru de son domicile depuis le 9
Courant
Cet enfant ayant reçu une forte réprimande
de «a sœur qui lui ordonnait de se rendre
l'école dit son départ:' Vous riez maintenant,
mais vous pleurerez bien i Les parents sont
dans de cruelles inquiétudes. Ou craint que le
garçon ne se soit suicidé.
On nous écrit de Comines
Dans un endroit assez retiré du hameau de
Commes-ten-Brielen se
dont lalïftb "jolie fille, attiiçtous les
A^ens des environs.
Dimanche soir, l'un d'eux, nommé V.jaloux
de voir la jeune fille écouter de préférence les
propos d'un nommé D..., sortit furieux et alla
^attendre celui-ci, caché dans un fossé bordant la
toute. f"
D... partit peu après et s'en retournait sans
lancq quand V... sortit de sa cachette, et se
it sur y..., lui .laboura la figure de coup^de
fteau
D... tomba baigné dans son sang. Des pas-^
sauts le trouvèrent inanimé ils le firent trans
porter chez lui. Le malheureux, outre des
blessures multiples, avait les yeux crevés.
A la suite d'une descente du parquet d'Ypres,
le meurtrier fut arrêté et conduit la prison
communale de Comines pour y passer la nuit.
Le leudemain, quand on voulut interroger V...,
on constata qu'il avait pris la clef des champs
il s'était sauvé en perçant une large ouverture
dans le mur. On croit qu'il a été aidé par un de
ses amis. Mais toujours est-il qu'à deux heures
et demie du matin il a passé la frontière.
On nous écrit de Ploegsteert
Ce fait quelque incroyable qu'il soit vient de
nous être signalé de la commune de Ploegsteert.
En ces jours de fête quelques amis de la loca
lité s'étaient proposés de manger entre eux un
poulet. Au lieu de lui couper le cou tout simple
ment, il leur vint l'idée de le faire tuer par un
de ses collègues qu'on arma en conséquence.
Somme toute ce spectacle n'est, malgré la loi,
pas plus sanguinaire que celui qui consiste as
sassiner force canards dans le premier banquet
venu.
Mais tel n'est point, paraît-il, l'avis des célè
bres traîtres qui croient sans doute réservé eux
seuls le droit de vie et de mort sur les volatilles
d'autres espèces qui réclament leurs soins. Bref,
avec tout le tact, la distinction et la franchise
qui les caractérisent, ils dénoncèrent, par lettre
clandestine, le fait la gendarmerie qui, au bon
moment, apparût et dressa procès-verbal aux
délinquants. Ceux-ci furent par cela même gué
ris radicalement et tout jamais de l'envie de
recommencer.
Voilà bien la première cure célèbre des traî
tres de Ploegsteert.
VILLE D'YPRES.
MILICE NATIONALE.
1 Alleman, Emile-Edouard, 128.
2 Alleman, Emile-Théophile, 91.
3 Ameloot, Eugène, 74.
4 Baillievier, Charles-Louis, 118.
5 Bartier, Florimond-Emile, 117.
6 Bartier, Jean, 72.
7 Beun, Prosper, 85.
8 Blomme, René, 99.
9 Cailliou, Emile, 150.
10 Cardoen, Auguste, 69.
11 Casier, Charles-Louis, 93.
12 Ceuninck, Julien, 90.
13 Chevalier, Arthur, 64.
14 Claerebout, Charles, 92.
15 Claeys, Gustave, 125.
16 Clarisse, Julien, 162.
17 Coflyn, Joseph, 144.
18 Collon, Auguste, 151.
19 Cool, Théophile, 59.
20 Coutelle, Maximilien, 94.
21 Credis, Félix, 96.
22 Debal, Marcel, 148.
23 Debouck, Val ère, 155.
24 Declercq, Alphonse, 160.
25 Deconinck, Polydore, 62.
26 Decreus, Arsène, 56.
27 Decrock, Emile, 88.
28 Demeyer, Léon, 136.
29 Déporté, Louis, 169.
30 Depuydt, Edouard, 63.
31JQeramoudt, Gustave, 164.
2 DesTT?..Henri, 111.
33 Devos; Cyrille, 154.
34 De vos, Eugène, 165.
35 Dubois, Gustave, 50.
36 Dufour, Alphonse, 133.
37 Dumortier, Alphonse, 86.
Dumoulin, Emile, 102.
V?89 vD#rez, Eugène, 122.
ji* JjAO Eeckhout, Cyrille, 129.
qJ Gadeyne, Cyrille, 95.
*42 Geldhof, Alphonse, 146.
43 -Ghekiere, Jules, 113.
«4 44 Ghesquiere, Gustave, 110.
jf5 Ghyselen, Emile, 61.
46 Gilïebert, Arthur, 173,
g»
Yq Journal d'Ypres nous demande si le Progrès
aura la loyauté de faire connaître ses lec-
teurs, l'acquittement du sieur Coussement de
Wielsbeke.
f*
AHaydn. Quatuor op. 55, n° i.
B. Max Bruch. Quatuor n° 2, op. 40, E dur.
Une cure célèbre des remarquables traîtres.
Levée de 1889.
Résultat du tirage au sort du 25 Janvier 1889.