49e ANNÉE.
3 Février 1889.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Chemin de fer.
6 FRANCS PAR AN.
4.00 6-42 9-05 9-58.
Poperinghe-Hazebrouck, 6-50 12-07 6-42.
Houthem, 5-30 8-20 11-16 5-20 7-50.
domines, 5-30 - 8-05 8-20 - 9-58 10-10— 11-16
Ypres, le 2 Février 1889.
Le gouvernement parlementaire est le régi
me politique vers lequel tendent tous les es
prits les plus sérieux. C'est celui qui donne le
plus de contrôle la gestion des affaires publi
ques. Lorsqu'il est sincèrement et honnêtement
pratiqué, les lonctions publiques sont accessi
bles toutes les classes de la société, elles sont
le partage de tous les citoyens. Il exclut tout
privilège, tout favoritisme. La science et le
mérite seuls ont faire valoir des droits.
Telle est la théorie et telle devrait aussi être
la pratique malheureusement il n'en est pas
toujours ainsi. Kn ceci, comme en toute ma
tière, les raffinements de l'esprit humain, la
corruption ont pu faire irruption, parce que ce
qui forme le pivot autour duquel tourne toute
la machine gouvernementale, ce sont les élec
tions. Or, cette base est loin d'être immuable
et pure, parce que dans tout corps électoral,
soit par ignorance, soit par fanatisme, ou par
toute autre causeirréguliere, il existe une masse
flottante d'électeurs qui se laissent trop facile
ment entraîner vers un parti dont les aspira
tions tendent renverser le régime établi ou
fausser les institutions existantes.
Ainsi considérons-nous le parti clérical et le
classons-nous dans la derniere catégorie. Sa
présence au pouvoir est le résultat de la cor
ruption et du fanatisme. Ses actes et ses ten
dances sont conformes son origine. Les
questions nationales, c'est-à-dire celles qui
sont de premier ordre sont laissées de côté. On
ne s'occupe que de questions d'ordre secon
daire, qui ne visent que la politique et dcj^le
but est de donner satisfaction une cat'3^^
d'électeurs. t
C'est ainsi qu'aujourd'hui, lorsque toutes les
nations de l'Europe,craignant uneconflagrqtion
générale, veillent avec un soin jalou^pour-
inaintenir "leur nationalité, en pourvoyant
tout ce qui peut défendre la patrie, nous,,qui
nous trouvons au milieu des peuples entredes-
quels la lutte semble devoir s'engager, nous
abandonnons la question de l'armement mili
taire. Nous fermons les yeux pour ne pas voi|:
ce qui se passe autour de nous et nous nous
bouchons les oreilles pour ne pas entendre les
y conseils qui nous sont donnés de tous côtés. 11
est vrai, le parti clérical a de plus hautes visées.
11 se consacre entièrement une question de
langues au risque de diviser le pays en deux
camps ennemis au lieu de reunir tous les en
fants de la même patrie sous le drapeau de
l'union et de la fraternité. Dans nos Chambres
législatives, au lieu de voir prêcher la fidélité
au devoir, nous les voyons s'occuper pour pro
duire des lois récompensant publiquement,
officiellement, les traîtres leurs devoirs, les
transfuges de l'enseignement officielles déser
teurs reçoivent la recompense et ceux qui ont
consciencieusement rempli leur devoir sont
chassés de leurs écoles, en attendant qu'on
leur enlève le maigre traitement d'attente,
dont ils ont un simulacre de jouissance pour ne
pas trop faire crier, mais combien de victimes
ya-t-il qui en sont privées? On dirait que les
places publiques sont l'encan des services
politiques.
A peine quelques jours sont écoules qu'on a
nommé aux fonctions d'Inspecteur cantonal do
renseignement primaire, un instituteur officiel
transfuge. On peut dire que les places publiques
sont devenues l'apanage d une seule catégorie de
citoyens, de ceux qui se font le plus remarquer
par leur fanatisme, par l'hypocrisie dans leurs
actes. Les entrées des ministères sont interdites
tous ceux qui n'ont pas de recommandation
de leur curé.
C'est le régime parlementaire rebours. Si
nous continuons marcher encore quelques
années dans cette voie anti-patriotique, des
tructive de toute idée de progrès, nous pou
vons nous attendre voir notre patrie réduite
au simple rôle d'enregistreur .des volontés et
des désirs de l'épiscopat.
Nous n'aurons plus rien envier aux nations
qui languissent sous la domination ultramon-
taineet si nous arrivons au pouvoir, il faudra
cinquante ans pour réparer tout le màl, qui
aura été fait par nos maîtres pendant l'espace
de dix années de pouvoir, consacrés exclusi
vement détruire tout vestige de progrès.
Nous recevons la lettre suivante
Ypresj-le 1 Février 1889.
-v Je, (pas répondu si le Progrès
d'hier n'avait jugé -çpportuû de rappeler sa
question.
J'ai cru d'abord une
laissé vos lecteurs le soin d'
Aujourd'hui qu'en répétan1
20 Janvier vous commettez s'
ces insinuations malveillante'
personnelles que vous re*
d,'Ypres de se permettre
tration communale j e vi
bien vouloir préciser le se#1'
Si vous avez voulu jSaisarv^
que Vous avez réussi la premie
c'était de l'esprit. Mais la seconde fois, c'en était
trop. Or ceci gâte cela.
Si vous avez eu quelque intention malveillante
et le public sait si vous avez l'habitude d'être
bienveillant mon égard vous voudrez bien
tâcher de profiter vous-même de la leçon que
vous donnez votre confrère de la presse.
Maisdansl'une comme dans l'autre hypothèse,
vous avez avancé interrogativement ce qui est
peut-être prudent un fait absolument contraire
la vérité et que vous savez être faux.
Veuillez m'excuser de vous exprimer ainsi
sans détours toute ma pensée, et permettez moi,
Monsieur, d'exiger que ma réponse soit insérée
dans votre numéro de Dimanche, la première
page et dans la forme des articles visés ci-dessus.
Ce que faisant vous obligerez
Tiens, tiens M. René Colaert est piqué au vif.
En bon reporter, en journal bien informé,
nous nous sommes fait l'écho d'un bruit qui cir
culait en ville, et nous avons demandé au Journal
d'Ypres si ce bruit était fondé. M. Colaert le
dément vertement. Eh bien nous savons main-
tenant que M. Colaert n'est pour rien dans l'ad
ministration du tram de Furnes Ypres. Mais,
tant pis Il ne nous aurait nullement déplu de
voir M. Colaert la tête d'une bonne petite
affaire. Ceci n'est pas un manque de bienveil
lance de notre part.
Il n'est point d'erreur qui ne contienne un
grain de vérité, a dit S1 Augustin, et le Journal
d'Ypresqui connaît ses pères de l'Église au bout
des doigts, part de là pour triturer les erreurs
dans lesquelles il verse afin d'en tirer un grain de
vérité. Nous pensons qu'il fait là un effort abso
lument inutile et que le grain n'apparaîtra pas.
D'abord encore un mot touchant le traitement
du trésorier auquel le Journal tient comme son
âme.
Nous avons dit que ce n'est que t
tionnellement qu'un traitement
au trésorier et nous avons détg
tions qui justifient cette
d'Yptes a beau entas^
river cette exceot'
la règlent n'ev
veut,ap
pour le
l\° 10. Dimanche,
LE PROGRÈS
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
VIRES ACQUIRIT EPNDO.
ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00.
Idem. Pour le restant du pays7-00.
tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20.
la ligne ordinaire fr. 0-10
Réclames: la ligne, fr 0-25.
INSERTIONS Annonces:
insertions Judiciaires la ligne un franc.
Pour les annonces de France et de Belgique s'adresser l'Agence Havas, Bruxelles, 89,
Marefié aux Herbes.
Heures de départ Ypres pour
Poperinghe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00
2-41 2-53 5-20 7-50 8-58.
('.omines-Armentières, 5-30 8-0511-16—2-538-58
Roui ers, 7-45— 10-45— 12-20 2-45 -4-10 6-42
Langemarck-Ostende,7-16 -9-5712-17 3-56 6-21
-8-14.
Court rai, 5-30 - 8-20 9-58 - 11-16 2-41 5-20
7-50.
Courlrài-Bruxelles, 5-30 9-5811-16 2-41 5-20.
Courtrai-Gand, 5-30 8-20 11-16 2-41 5-20.
X
r—r—-
Monsieur le Rédacteur
Dans son numéro du 20 Janvier, sous la rubri
que nouvelles locales le Progrès demande
s'il est vrai que M. Colaert et &a se chargent de Vad
ministration du tram d'Ypres F urnes, moyennant
45 °/0 sur les recettes.
Votre serviteur
René COLAERT.
A Monsieur le Rédacteur du Progrès s Ypres.
Sortions
e Aiosa
créftrm'J
37 -,