Conseil communal d'Ypres. Samedi les pick-pockets se sont donnés rendez- vous sur nos marchés et le champ de foire. Un premier coup de ces adroits filous a été fait au petit Marché au Beurre. Une femme du Kruisstraat, l'épouse Pype, a été allégée de son porte-monnaie contenant 12 francs. M. Temperville de Dunkerque, qui avait envi ron 4,000 francs dans un portefeuille enfermé dans une sacoche, a été également victime de leurs manœuvres; vers S heures de l'après- dînée il s'est aperçu de la disparition de son portefeuille. On ne saurait assez, les jours de marchés et de fêtes, prendre de précautions pour se mettre en garde contre les tours de Messieurs les pick pockets. Lundi dernier, 8 1/2 heures, ont eu lieu en et de ses élèves dans l'on sait. triste circonstance que Une foule compacte et recueillie remplissait la nef de droite de l'église la tristesse était peinte sur toutes les figures et nous avons vu bien des larmes couler. Tous les parents des élèves ont voulu donner un dernier témoignage de reconnaissance et de regret celle qui, pendant huit années, a rempli avec zèle et dévouement la délicate et difficile mission d'éveiller les premières idées, de diriger conquérir confiance de tous. Le Collège échevinal, la plupart des Conseil lers communaux, les inspecteurs des écoles, le personnel enseignant des écoles primaires ainsi que les élèves de l'école de Madame d'Haeseleire assistaient au service funèbre, témoignant par leur présence la considération dont la défunte était entourée et l'attachement qu'elle avait su inspirer. Puissent ces nombreux témoignages de sym pathie auxquels nous nous associons de tout cœur, adoucir* la douleur de sa famille éplorée. tss- Lundi matin, vers 10 heures, un accident qui, heureusement, n'a pas eu de suites graves, est arrivé sur la Grand'Place. Une femme Pattyn âgée de 79 ans, pension naire de l'hospice S1 Joseph, a été renversée par la diligence de Furnes. Le cocher ayant pu temps ralentir l'allure de ses chevaux,la victime en a été quitte pour quelques égratignures aux jambes. Transportée d'abord l'hôpital elle a été ensuite reconduite son établissement. Cet accident est dû aux infirmités de la victi me qui est sourde et privée en partie de la vue. Nous apprenons avec plaisir que Mlle Louise De Hem, notre jeune concitoyenne, vient d'être admise PREMIÈRE au prochain Salon de Paris, avec ses deux tableaux Micelle et T Encensoir. C'est là une distinction exceptionnelle qui fait le plus grand honneur l'excellente artiste. Mlle De Hem marche de progrès en progrès, et nous sommes heureux de lui adresser ici nos plus chaleureuses félicitations. Nous apprenons avec plaisir que la troupe d'opéra de Tournai donnera demain Jeudi, 7-1/2 heures, sur notre théâtre, une représenta tion extraordinaire composée de Don Pasquale, gr&nd opéra, en 4 actes, musique de Donizetti et les Noces de Jeannette, opéra comique en 1 acte, musique de Y. Massé. Mme Fanny Duquesne, lre chanteuse légère, M. Tollen lr ténor, M. Martel lr baryton et M. Stéphan lre basse, prêteront leur concours cette représentation. L'orchestre sera dirigé par M. Micha, chef d'orchestre du théâtre de Tournai. Nous engageons vivement nos lecteurs et nos charmantes lectrices assister cette représen tation extraordinaire nous leur prédisons d'avance qu'ils y passeront une agréable soirée. Le fils de Désiré Joye, cultivateur, Dranou- tre, est tombé l'eau dans un puits Neuve- Eglise, où il allait l'école. Le malheureux n'avait que 14 ans. L'accident est attribué son imprudence. Attendu, dit le Moniteur, que la commune de Kemmel est déjà dotée d'une école adoptée pour filles, desservie par deux institutrices,sur la pro position du ministre de l'intérieuret de l'instruc tion publique, la commune de Kemmel (Flandre occidentale) est dispensée de l'obligation de maintenir son unique école primaire communale. L'expertise annuelle des taureaux, pour 1889, aura lieu dans la 17e circonscriptioncomprenant Ypres, Dickebusch, Voormezeele, Zillebeke, S1 Jean, Langemarck, Vlamertinghe, Boesmghe, Brielen, Elverdinghe et Woesten, Ypres, le Mercredi, 17 Avril, 10 heures et demie du matin En conséquence, le conseil de fabrique décide l'unanimité que, vu les ressources restreintes dont dispose la fabrique, il y a impossibilité complète de majorer le subside. Cette lettre est accompagnée d'un long rap port du bureau des marguilliers visant les diver ses critiques formulées parM.l'Échevin Cornette rapporteur de la comptabilité des fabriques et dont il est également donné lecture. Après ces diverses communications, M. le Pré sident fait observer que la décision du conseil de fabrique laisse toutes choses en l'état. Le gouvernement intervient pour 8,000 fr. La province pour 2,000 fr. La fabrique pour 1,000 fr. Et la ville a inscrit son budget un subside de 1,000 fr. que le gouvernement voudrait voir majorer tout comme le subside de la fabrique. On a affirmé, ajoute-t-il, que la province in terviendrait, comme l'État, pour 8,00£) fr. mais le dossier ne contient aucune pièce qui confirme cette assertion il s'y trouve au contraire une dépêche de M. le Gouverneur en date du 27 Mars 1888 portant qu'en séance du 21 Février précédent, la députation permanente a décidé d'allouer la fabrique d'église de S1 Martin un subside annuel de 2,000 fi*, sur la somme de n 8,000 fr. restée disponible au budget de la province en faveur de la restauration de la dite église. On le voit, cela n'est pas clair. En attendant, ajoute M. lq Président, les dé gradations s'accumulent et là ruine s'achève. Il importe donc de prendre une prompte décision. La ville est intéressée ce que sa belle collégiale ne demeure pas plus longtemps dans l'état où* elle se trouve.. Les travtmoins les rèuration du portail prin cipal, éva/ rien n'est laïùviron, dit-il, seraient terminés^,oir Voug nog apait 3 campagnes de 9 6 de la quantité dos d w- e tout pour 8,000 fr. fxD une pie.i ve on laitmi 1 g 'qqq des 1,000 fr. par ^re aucun an pour 2T ï,^Tuéliêbù)'p :ur 8,333 fr. Le surplus, soit 4,667 fr. serait charge de la ville L'honorable membre partage l'avis du conseil de fabriqué qui ne saurait faire plus qu'il ne fait. L'honorable échevin est d'avis qu'en présence de la décision de la fabrique, la ville ne doit pas non plus majorer son subside. L'État et la province suivent en cette matière, un principe bien arrêté. Ils fixent la quotité de leurs parts d'intervention d'après les subventions accordées par les autorités locales. Ils fixent une propor tion pour l'allocation de leurs subsides. La ville doit faire de même. Il objecte que M. Cornette n'a pas tenu compte de cette circonstance que pour arriver l'excé dant signalé par l'honorable rapporteur, la fa brique a dû inscrire parmi ses prévisions de recettes une somme de fr. 800-00 qu'elle n'a pas reçue, sans compter qu'une somme de fr. 500-00 dûe par la ville titre de quote-part dans le pro duit des pompes funèbres de 1885 n'a pas été payée. Au surplus, dit-il, la loi impose aux adminis trations communales l'obligation de restaurer les édifices du culte. C'est là un devoir auquel elles ne peuvent se soustraire, en cas d'insuffi sance des ressources de la fabrique. On vient de mettre en adjudication les travaux de reconstruction d'un portail et d'un grillage l'église Ste Gudule, Bruxelles (côté de la Ban que nationale). La dépense est évaluée fr. 24,000-00. Eh bien, la ville de Bruxelles seule donne fr. 22,000-00 et la fabrique n'interviendra pas pour un centime. L honorable membre engage le Conseil sui vre l'exemple de la ville de Bruxelles. Il ne s'agit pour la ville, dit-il, que d'une somme de fr. 4,667-00. Il insiste pour que le Conseil prenne une déci sion dans ce sens et cela, sans aucun retard, afin que l'on puisse immédiatement mettre la main l'œuvre. Attendre, dit-il, s'est s'exposer devoir faire dans l'avenir des sacrifices plus considérables que ceux qui sont actuellement demandés. 11 est dès présent certain, comme l'a dit M. le Président, que l'on ne pourra se borner res taurer le portail principalIl faudra poursuivre les travaux et restaurer les parties de l'édifice qui ont été restaurées il y a 25 ou 30 ans. Il n'est donc plus temps de discuter il faut agir. Que les soutènements de la fabrique soient exacts ou non, ajoute-t-il, la question n'est plus •là il faut courir au plus pressé et ne pas atten dre que la ruine soit achevée. Il ne veut pas, quant lui, assumer la responsabilité de ce qui pourrait arriver. Il propose donc de porter le subside de la ville de 1,000 2,000 francs sauf prier le gouverne ment de majorer sa part d'intervention de fr. 8,000 fr. 9,000 ou fr. 10,000. Après un échange 'd'observations entre divers membres et notaoimerit MM. Brunfaut, Colaert et Van Daele, la?-question ainsi posée est mise aux voix et résolue affirmativement par appel nominal, par 1Q voix contre une (M. Brunfaut). Le Conseil se constitue ensuite en Comité secraL BEAUX-ARTS. Théâtre. Encore une école qui disparaît. Voir notre supplément la ome page. Séance du 16 Mars 1889. (Suite et fin.) Église SMartin. Restauration. M. le Président donne lecture d'une lettre por tant la date du 28 Février dernier par laquelle le conseil de fabrique de l'église S1 Martin fait connaître qu'après un nouvel examen de la situ ation et après avoir pris connaissance d'un rap port du bureau des marguilliers, il a émis l'avis que la somme de 1,000 frproposée par la fabri- que comme part d'intervention pendant toute la durée des travaux est, eu égara aux faibles n ressources de l'église, plutôt excessive que dé- risoire. M. Colaert donne quelques explications ce sujet. fi devaV. M. le Président fait observer l'honorable membre que son allégation relative la durée de l'intervention de la fabrique est contredite par les pièces du dossier. Le cahier des charges sti pule que les travaux devront être terminés en- déans les deux années et que dès le principe, la fabrique a entendu restreindre son intervention ce laps de temps. M. Colaert maintient que la fabrique s'est en gagée pour trois ans. M. Cornette intervient dans le débat pour main tenir les critiques formulées dans son rapport sur la comptabilité de la fabrique. Il maintient no tamment que le compte se clôturant par un excé dant de recettes de 1,200 1,300 fr.—malgré une dépense extraordinaire qui ne se représentera plus de 1,168 fr. pour frais d'inhumation de l'ancien doyen et installationdesonsuccesseur,la fabrique pourrait majorer d'autant son subside. Des économies pourraient d'ailleurs encore être faites sur d'autres postes. M. Colaert répond qu'après un examen consciencieux du rapport dont il a été donné lecture par M. le Président,le Conseil sera d'avis que les ressources de la fabrique sont insuffisan tes pour permettre une augmentation quelcon que de subside. M. le Président insiste également pour que le Conseil prenne une décision.

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Le Progrès (1841-1914) | 1889 | | pagina 3