Les petits-frères.
Grise monétaire.
Nouvelles locales.
que-, capacitaires catholiques en plus qui feront
oublier aux Yprois tout ce que les libéraux ont
!ail pour nos ecoles si admirablement organi
sées. Laisser monter les catholiques l'Hôtel -
de-Ville, ce serait une calamité pour la ville
d'Ypres, ce serait la destruction de l'enseigne
ment, ce serait la destruction de tout ce qui,
depuis longtemps, a été si consciencieusement
et si laborieusement édifie.
Guerre aux écoles I Voilà le cri du Journal
d'Ypres et de ses amis. Guerre aux écoles 1
Les enfants que nous ne pouvons pétrir notre
gre, eh bien, qu'ils s en aillent
■i um
Gomme suite notre article L'assiette au
beurrede Dimanche dernier, reproduisons
cet entrefilet de la Réforme
On écrit de Bruxelles, le 15 Avril, la
Meuse
Il se confirme que le gouvernement fran
çais est décidé, en cas de condamnation du
général Boulanger, demander aussitôt après
son expulsion au ministère belge.
La réponse de nos gouvernants sera, il faut
l'espérer, conforme aux intérêts et la dignité
du pays. Elle s'inspirera surtout des circon
stances.
Dans tous les cas, la situation sera très dé
licate et il sera démontré une fois de plus qu'en
invitant nos ministres simultanément avec le
général, votre trop célèbre concitoyen a sacrifié
des intérêts importants au désir de se faire de
la réclame.
Comme simple particulier, il ne serait jus
ticiable que de lui-même. Comme représen
tant, il est de l'opinion publique.
Nous lisons dans la correspondance bruxel
loise du Précurseur d'Anvers
Les journaux cléricaux nous apprennent que
Jeudi, l evéche de Tournai, s'est tenue la troi
sième assemblée générale de l'œuvre du B.
(beat de la Salle. Toutes les grosses têtes
du cléricalisme assistaient cette assemblée,
sauf quelques-unes qui s'étaient fait excuser, et
ce n'était pas par pudeur.
Cette assemblée nous apprend qu'il y a en
Belgique 584 petits-frères qui enseignent ce
3uils savent 48,000 enfants. Dans le seul
iocèse de Tournai, il y a cent classes avec
5,000 elèves.
Une véritable calamité
Les mêmes journaux nous font connaître
qu'un comité protecteur de dames» va se fon
der Tournai.
Ça, c'est un progrès. Si les dames veulent s'en
mêler, Jes mœurs des petits-frères s'améliore
ront peut-être. A moins que, comme l'a dit
Boileau, quand on chasse le naturel, il ne re
vienne au galop ou au trotou au pas, peu
importe
Cette réunion de protecteurs de l'œuvre du
béat de la Salle a démontre une fois de plus que
la cléricahsation des enfants se poursuit avec
une infatigable ardeur.
Cela nous promet de jolies générations...
Le monde financier n'est pas sans inquiétude
au sujet de la crise monétaire que l'on entrevoit
dans un avenir rapproche. L'optimisme de M.
Beernaert n'est partagé par personne. Au con
traire, lorsque le ministre assure que les Etats
de l'Union latine n'auraient aucun intérêt
rompre l'accord, on s aperçoit que tous ont be
soin d'argent, et l'on se persuade que la per
spective" de gagner quelques millions nos
dépens pourrait bien finir par les séduire. En
France, il ne manque pas d économistes in
fluents, comme M. Cernuschi, pour engager le
gouvernement de la République dénoncer
1 Union latine.
Il parait que l'obligation où nous serions de
rembourser en or nos associés l'excédant de
notre circulation en métal blanc rapporterait
plus de 15 millions ce pays seul, il semble
bien difficile que nos voisins résistent la ten
tation, par ce temps de déficit. De son côté,
l'Italie est prête la liquidation elle a sus
pendu la frappe d'argent (emps. Or, comment
ne serait-elfe pas tentée, elle aussi, de gagner
quelques millions sur notre dos, alors qu'elle se
trouve en face d'une situation financière si
difficile l
Les erreurs de M. Malou en 1873 et la faute
commise par M. Beernaert en 1885 nous coû
teront cher et nous ne sommes pas préparés
la crise. Le gouvernement n'a en caisse que
quelques centaines de mille francs pour parer
toutes les éventualités. Faute d'initiative de
la part de nos ministres, nous nous trouvons en
pfesence d'une perte éventuelle de 50 millions
au bas mot, et la gestion de M. Beernaert,
malgré les économies dont il se targue, menace
de devenir une des plus onéreuses que nous
ayons jamais eues.
On comprendra que dans le monde des af
faires, les réflexions ne soient par. précisément
couleur de rose. [Meuse).
Dimanche matin, nos Pompiers ont employé,
pour la manœuvre des pompes, un nouveau sys-.
tème de raccordement de tuyaux. Les vieux rac
cords se vissent. Les nouveaux s'emboitent et se
ferment l'aide d'un levier. Une rondelle en
caoutchouc fait joint et empêche, lorsqu'on
pompe, l'eau de s'échapper. Nous avons pu con
stater les grands avantages que présente le nou
veau système sur l'ancien. Il faut d'abord infi
niment plus de temps pour visser les différents
tronçons des tuyaux que pour les emboiter ceci
se fait avec une célérité remarquable. De plus,
les raccords vissés présentent cet inconvénient
qu'ils ne ferment pas hermétiquement et l'eau
s échappe avec une certaine force chaque
joint, ce qui provoque une grande perte de pres
sion. Le nouveau système (système Eeyzer) est
employé depuis quelques années déjà Paris,
où il est fort apprécié. Les expériences faites
Dimanche passé par nos Pompiers ont été des
Ïilus intéressantes et des plus satisfaisantes,
lette heureuse innovation est dûe l'ini
tiative de M le Commandant Brunfaut qui
se tient au courant de tous les perfectionne
ments, et qui ne néglige aucun effort pour faire
du corps des Sapeurs-Pompiers Yprois, un corps
d'élite pouvant soutenir, comme organisation et
comme tenue, la comparaison avec les Pompiers
des grandes villes.
Comme nous l'avions annoncé, M. Raphaël
Rens, conseiller communal S1 Josse-ten-Noode,
est venu donner Dimanche passé 3 heures de
l'après-midi, dans la grande salle de la Tête
diArgent, une conférence sur la défense nationale
par la nation armée.L'orateur a établi une com
paraison entre le système Lorand et le système
d'Oultremont. Nous n'analyserous pas ces deux
systèmes que la plupart des grands journaux ont
exposés au long et au large. Beaucoup de monde,
des capacitaires et des membres du Willems-
Fonds, assistaient la réunion. Le conférencier
a été, diverses reprises, interrompu par les ap
plaudissements. A la sortie, une quête a été faite
au profit du Denier des Ecoles. Elle a rapporté
quinze francs.
Les artistes Tournaisiens se sont surpassés
Dimanche passé la représentation de Galathée
et de Don Pasquale. Accordons tout spécialement
nos compliments la charmante Mme Duquesne.
Son talent de chanteuse, la pureté de ses voca
lises, et surtout le naturel cle son jeu, lui ont
valu un vrai triomphe. Tous les artistes ont ob
tenu un vif succès. Il est regrettable qu'il n'y
avait pas autant de monde qu'on en espérait.
Le programme avait été changé la dernière
heure. On avait primitivement annoncé Galathée
et le Chalet. Beaucoup de personnes étaient dé
sireuses de voir représenter ce dernier opéra.
Son remplacement par Don Pasquale, qui venait
d'être joué, a provoqué une certaine déception.
D'autre part, on avait déjà entendu différentes
fois Galathée d'autres époques. Quoiqu'il en
soit, le public amateur et connaisseur qui a
voulu entendre Don Pasquale une seconde fois
n"a pas regretté la soirée de Dimanche, car la
pièce, tant comme intrigue que comme musique,
est un des plus charmants opéras-comiques que
nous connaissions.
MM. A. Gaimant et Th Moreaux donneront
une Matinée Musicale (violon et piano) le Di
manche, 28 Avril 1889, midi en la salle de
Y Aigle d'Or.
Programme.
1° Sonate op. 8, Edvard Grieg.
I) Allegretto quasi andantino.
2° Romance, Johan S. Svendsen.
3° Ruinanische Weisen nos 4 et 5, F. Corder.
Les personnes qui désirent une carte d'entrée
sont priées de s'adresser un de ces Messieurs.
Un arrêté ministériel du 30 Mars indique la
série des champs de démonstrations et d expé
riences établir au printemps de 1889, avec
l'intervention pécuniaire de l'Etat, concernant
la production des herbages, la culture des céré
ales et les cultures diverses.
Dans la région des Flandres (Flandre occiden
tale agronome, M. Vermeren, Courtrai
agronome adjoint, M. Yan Maldeghem, Bru-
Une des causes du mécontentement des cléricaux contre
M. Vandenpeereboom, c'est la facilité avec laquelle il a
fait et laissé faire, dans un but électoral, des promesses
de places qu'il est aujoud'hui hors d'état de tenir.
Ainsi, on nous cite certains ateliers de chemins de fer,
employant sept cents ouvriers, et où la première place
vacante a été promise plus de quatre mille personnes,
de sorte que l'ingénieur en chef reçoit chaque jour une di
zaine de visites dont chacune donne lieu la scène sui
vante
Monsieur l'ingénieur, on m'a promis la première
place vacante aux ateliers...
Votre nom Nous allons consulter le répertoire (il a
fallu créér un répertoire C'est hien. Vous avez le n"
3,743 et aucune place n'est vacante pour le moment. Au
plaisir de vous revoir et tout votre service.
Or, comme le parti clérical on l'a vu par la démis
sion de son comité dirigeant Mons n'est qu'un syn
dicat pour l'obtention des places, le mécontentement va
grandissant, et l'on craint des mécomptes aux prochaines
élections.
Le procès qui s'ouvrira le mois prochain devant la
Cour d'assises du Hainaut offrira un intérêt tout particu
lier. J'ai déjà attiré votre attention sur le rôle joué dans le
grand complot de Châtelet par un nommé Laloi, actuelle
ment détenu, et l'un des accusés du procès de Mons. Ce
Laloi a présidé le Congrès de Châtelet dans lequel a été
décrétée la grève générale, prélude de la révolution so
ciale. Or, ce Laloi était en relations suivies avec le gou
vernement. L'acte d'accusation le reconnaît loyalement.
Laloi recevait de l'argent pour les communicaiions qu'il
adressait au gouvernement. C'était en réalité un agent
ministériel. Il sera curieux de connaître exactement le
rôle qu'il a joué et par suite de quelles circonstances ce
Laloi a été mis en rapport avec les membres du gouver
nement. Là sera le côté palpitant du procès. Voilà des
conjurés qui étaient présidés par un agent secret du gou
vernement. On avouera que le fait, s'il n'est pas extraor
dinaire, représente le grand complot sous un Joiy
nouveau. Dans quelle mesure le président a-l-il a$»sur
les membres du Congrès, quelle part a-t-il prise aux*ré
solutions de l'assemblée, était-il parmi les plus ardents,
voulait-il consciencieusement gagner son argent en corsant
les décisions afin de montrer la gravité du péril que le
gouvernement pouvait si aisément supprimer On s'at
tend ce "sujet des révélations tout le moins curieuses.
Il ne manquerait plus que l'on démontrât que le gouverne
ment a sauvé le pays de dangers qu'il a créés lui-même
Il aurait ainsi joué coup sûr le rôle de sauveur. Je ne
nje prononce pas sur ce noiot. Je n'«q ai garde. Il sera
temps de se former une oJ&Bion quand l'instruction se dé
roulera et quand les débats auront lieu. Je me borne
signaler ce fait qui apparaît dans l'acte d'accusation,
savoir que le président du Congrès de Châtelet était au
service du gouvernement qui le payait.
Les cléricaux n'ont pas l'habitude d'être fort scrupu
leux. Ils sont d'une école où la fin justifie les moyens.
Donc, se tenir sur les gardes.
Corps des Sapeurs-Pompiers.
Willems-Fonds.
Théâtre.
a) Allegro con brio.
c) Allegro molto vivace.