Tout pour les curés.
Il n'y a qu'eux
Nouvelles locales.
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pendant, en riant, que sa déclaration finale
nous sommes furieux contre nous-même d'en
avoir tant dit, est très réussie. Je te crois,
mon brave, je te crois
Quelques mots au sujet des arguments déve
loppés par Maître Crac. D'abord, il traite le
Progrès de roquet. Ceci est d'une suprême
malice Roquet est un terme dont le Progrès
s'est servi différentes fois son adresse l'a
dresse de Crac, bien entendu 1) En nous le
renvoyant, il agit peu près comme ces gamins
qui ripostent un gros mot par ce n'est pas
moi, c'est vous 1
L'organe des petits frères parle ensuite du
temps où les pauvres diables catholiques ne
pouvaient montrer le bout du nez en public
sans être grossièrement insultés, si pas même
battus 1 Ou diantre va-t-il chercher cela Nous
ne nous rappelons pas du tout ce temps là,
mais nous nous souvenons parfaitement du
temps où des jeunes gens catholiques (pardon
lisez cléricaux, ce n'est pas la même chose)
injuriaient des personnages officiels et des
institutrices
En troisième lieu, le Progrès a osé imprimer
que M. de Gheus ne connaît pas le flamand.
Mais, c'est épouvantable des affirmations pa
reillesde la part du Progrès 1 De la part du
Journal dYpres, cela se comprendrait encore
Ainsi, lors des dernières élections communales
le grief le plus vivement-exploité par notre peu
loyal contradicteur contre un des candidats
libéraux fut précisément celte ignorance du
flamand. Voyez-vous le susdit contradicteur
bafouer de nouveau sa propre polémique 1
Enfin, ajoute le sournois, quel mal y a-t-il
ce que M. de Gheus soit protectionniste, M.
Bossaert l'est bien (nous voudrions bien savoir
où le Journal a puisé ce renseignement apo
cryphe) et de plus, Monsieur Bossaert est le
seul intelligent des 13 du Conseil l Quels 13
Il compte admirablement, le petit homme.
Aussi, quand il cite des chiffres, on doit le
croire sur parole (de peur de perdre la foi). Ce
3ui est joli, ce sont les courbettes du Journal
Ypres devant M. Bossaert. Elles cadrent assez
mal, nous semble-t-il, avec ses précédentes, très
récentes et très mordantes attaques. Il chante
la palinodie.
Donc, part une exception, il n'y a personne
d'intelligent au Conseil. Juges de paix, juges
d instruction, médecins, négociants notables,
tout cela n'est que du menu fretin pour le mar
souin clérical. (Il nous rappelle un peu, en ce
moment, la fable de la grenouille qui veut se
faire aussi grosse qu'un bœuf). Toutes ces per
sonnes ne lui arrivent pas la cheville l A la
bonne heure, si c'étaient des Breyne-Devos, des
Seys, des FraeysC'est ça qui est une fois
intelligent, savez-vous l
Ma foi, nous ne sommes pas trop furieux,
contre nous-même d'en avoir tant dit I
On sait maintenant quoi s'en tenir sur les
dispositions de notre Gouvernement envers le
clergé. Il n'y a pas de jour que le journal officiel
n'enregistre des arrêtés qui envoient celui-ci en
possession de toute espèce de faveurs, bénéfi
ces, subventions, indemnités prélever sur les
contribuables.
Tous les tonsurés puisent en pleines mains
dans le trésor public, et leurs exigences sont
devenues tellement grandes que, pour y satis
faire, le budget des cultes est devenu insuffisant
et que Ion est forcé d avoir recours des
moyens ruineux pour le pays.
Les communes déjà saignées blanc pour
soutenir leur enseignement officiel depuis la
réduction des subsides des pouvoirs publics,
sont forcées d'intervenir d'une manière de plus
enpluslargepourcouvrir la soi-disant insuffisan
ce des ressources des Fabriques d'Eglises; et si
l'arrêtéabracadabrantquenousavons rapporté la
semaine dernière, et qui consiste faire allouer
aux servantes des curés des indemnités pour
services rendus au culte, doit se généraliser,
les impôts écrasants qui frappent nos popula
tions devront être augmentes dans de fortes
proportions.
La politique de nos maîtres nous ne cesse
rons ae le répéter est écœurante. Elle nous
mène tout droit une catastrophe. Il y a long
temps déjà que les écuries d'Augias sont empoi
sonnées par les malpropretés qui s'y commet-
tent, et l'on peut prédire que les temps sont
proches où le peup e se chargera lui-même d'y
donner le coup de balais.
Comment en pourrait-il être autrement
Quos vult perdere Jupiter dementat.
Les voilà, en effet, ces hommes qui étaient
arrivés au pouvoir pour faire régner la paix et
la concorde dans le pays, pour faire des écono
mies, se montrer justes, impartiaux, bienveil
lants pour tous, améliorer la condition des
>etits, résoudre la question sociale, donner une
)lus large extension la liberté individuelle,
es voilà semant partout la haine et les idées
de vengeance, frappant le peuple d'impôts nou
veaux, affichant sa volonté de gouverner au
profit de la calotte, oubliant les faibles, s'asso-
ciant aux seules revendications sociales qui se
traitent dans les congrès épiscopaux et faisant
surveiller par ses mouchards et emprisonner
des citoyens, après les avoir eux-mêmes lancés
dans le désordre et l'anarchiel
Les voilà tombés si bas que, scandalisés,
effrayés de leurs doctrines, les citoyens hon
nêtes s'apprêtent les traduire la barre de
l'opinion publique et leur demander compte
de leur infâme conduite
Le procès de Mons n'a pas dit son dernier
mot. Nos consciences outragées exigeront bien
tôt la disparution de ces hommes néfastes qui
ne se maintiennent au pouvoir que par leurs
hypocrisies et leurs lâchetés envers un clergé
insatiable qui aura lui-même avant peu l'occa
sion de regretter ses exigences et ses agisse
ments ténébreux.
La mesure est comble.
Tandis que le Moniteur enregistre chaque
jour les actes destinés enrichir la prêtraille,
on a pu lire, cette semaine, avec stupéfaction,
un arrêté qui enlève aux pauvres de Tournay
une somme de 350 mille francs sous prétexte
que le Bureau de Bienfaisance avantagé est
suffisamment doté pour les besoins du service
public qu'il représenteet que les dispositions
charitables de la bienfaitrice doivent être consi-
sidérées comme excessives.
On peut donner des millions aux Eglises pour
fondations de messes qui ne se célébreront
même pas, on ne peut plus, sous le gouverne
ment de nos maîtres, soulager la misère, ga
rantir le morceau de pain aux affamés
0 honte I
Tout n'est pas fini, s'écrie le Précurseur
avec l'effondrement de ce procès sur lequel le
gouvernement, après avoir eu recours l'in
dustrie des Laloi et des Pourbaix, avait spéculé
S tour s'emparer de la petite bourgeoisie, en lui
aisanl accroire que les conservateurs étaient
seuls capables de maintenir l'ordre
Il ne suffit pas que le gouvernement soit
atteint par ricochet. Jusqu'ici le procès de
Mons le séparait de la conscience publique.
Celle-ci ne l'apercevait qu'à travers un rideau.
Maintenant qu'il n'y a plus rien, maintenant
que tout est rentré sous terre, elle voit le gou
vernement face face, et comme Dieu, qui
criait Caî'n Cain, qu'as-lu fait de ton frère?»
elle crie nos Ministres: «Ministres, qu'avez-
vous fait de la dignité nationale?» Elle leur
demande compte de leurs relations avec des
êtres abjects, payés pour dénoncer et trahir et
intéressés faire pis encore. Elle leur demande
compte de l'honneur et de la liberté des accu
sés, qui eussent tous été envoyés au bagne, si
la coupe de I infamie, malgré toutes les pré
cautions qu'on avait prises, n'avait pas débordé
en pleine audience. Elle leur demande compte
du repos et du bien-être des malheureux ou
vriers, qu'ils ont compromis autant par leurs
promesses mensongèresque par les manœuvres,
les suggestions, les provocations des misérables
3u'ils ont reçus dans leur cabinet, recomman-
és, imposés la Sûreté, et gardés leur solde,
après que la Sûreté, qui rougissait de leur con
cours, se fut décidée les congédier
Non, tout n'est pas fini.
Ce qui est amusant, c'est d'entendre les ora
teurs de Y Association libérale proclamer avec
indignation que les doctrinaires étaient ab
sents au procès de Mons.
Nous ne savions pas que les membres du jury
qui ont répondu non sur presque toutes les
questions, ni les magistrats qui se sont ralliés,
en faveur des accusés, l'opinion de la minorité
du jury, fussent des radicaux.
Il faut donc qu'ils le deviennent pour les be
soins de la cause que l on soutient l'Hôtel Con
tinental.
Cette cause, c'est toujours un peu la même.
Nos radicaux ont tout fait, tout inventé ce sont
les grands dentistes de notre politique il n'y a
qu'eux! Le procès de Mons, c'est leur chose,
leur propriété particulière. Défense d'y toucher l
Non seulement ils l'ont plaidé et gagné; ils ont
encore rendu le verdict, prononcé l'arrêt, soufflé
le ministère public lorsque celui-ci a renoncé
aux principaux chefs d'accusations contre cer
tains accusés....
Sans eux, on n'aurait jamais découvert, ni
dénoncé, ni flétri le rôle que le gouvernement a
joué dans cette affaire. Ils en ont tenu tous les
fils. Eux seuls en ont été indignés. Eux seuls ont
les vertus requises pour en parler et eux seuls
doivent profiter du tort quelle a pu faire au
gouvernement. C'est un monopole. 11 faudra
faire peindresurla façade de l'Hôtel Continental:
mm. ém1le feron et ce
seuls dépositaires du véritable procès de mons
breveté s. g. d. g.
la loi punit les contrefacteurs.
Mon Dieul nous ne songeons pas contester
M. Janson le grand succès d'avocat qu'il a
remporté devant la Cour d'assises du Bamaut.
Nous savons qu'il a étudié ce procès avec pas
sion; nous savons que sa parole vibrante et
convaincue a contribué convaincre le jury
et la Cour....
Mais nous trouvons le parti radical assez ri
dicule et même un peu maladroit lors-
au'il prétend accaparer toutes les conséquences
e ce procès.
L'acquittement de Mons, c'est, en réalité,
l'ouvrage des honnêtes gens de tous les partis.
S'il y avait des avocats radicaux, il y avait
aussi des avocats cléricaux, des juges et des
jurés cléricaux, libéraux et même doctrinai
res. Ceux qui ont condamné le gouvernement
avaient avec eux tous les gens de cœur; la
presse et l'opinion libérales, de toutes les nuan
ces, ont soutenu énergiquement les défenseurs
de la moralité publique, Mons, et ne se sont
pas demandé quel parti ils appartenaient.
Et il faut aujourd hui toute l'outrecuidance,
toute la vanité que I on a l'Hôtel Continental
pour vouloir tirer soi toute la gloire d'un pro
cès où, sans l'appui moral et sans la conscience
du pays entier, y compris les doctrinaires»,
les avocats radicaux n'auraient abouti qu'à un
fiasco. [Gazette).
Le Journal d'Ypres nous promet de répondre
notre article au sujet des 14, mais plus tard.
Oh pourquoi pas de suite Déjà l'eau nous
coule de la bouche. Attendre, c'est souffrir.
De grâce, Journal, ne nous faites pas souffrir.
Epargnez-nous ce tourment Venez, mais n'a
menez pas M. Crac.
Ah je le sens, vous ne viendrez pas, vilain