Propriétés communales. Vente. M. le Président rappelle que, dans sa séance du 16 Mars dernier, le Conseil a chargé le Col lège de faire procéder l'expertise de quelques parcelles de terre, comprenant ensemble 70 ares 40 centiares,formant les nos 345, 363,370 et 370bis de la section D du cadastre de Vlamertinghe, sises entre le ruisseau dit Vijverleeh et les propriétés de M. Berghman, depuis le cabaret De Muizeval jusqu'au cabaret Het Hemelrijk et dont M. Berghman demande faire l'acqui sition. Il eBt donné lecture du rapport de M. Morrens, agent d'affaires, chargé de l'expertise. M. Morrens est d'avis que ces parcelles peu vent valoir, raison de fr. 3,200-00 l'hectare, soit pour les 70 ares 40 centiares, fr. 2,112-00. Et si l'on considère la valeur de convenance, elle est, raison de fr. 4,600-00 l'hectare, de fr. 3,238-00. Le Collège est d'avis que la ville a avantage se défaire des parcelles dont s'agit au prix indi qué par l'expert. Le Conseil partage cette manière de voir et charge le Collège de solliciter de l'autorité su périeure l'autorisation de vendre les biens en question. Propriétés communales. Renouvellement du baiLde la Châtellenie. Les prix et conditions seraient ceux du bail précédent. 11 faut d'ailleurs tenir compte des frais extra ordinaires que la Société s'est imposé pour l'aménagement des locaux. Ceux-ci ne sont ce qu'ils sont et ne valent ce qu'ils valent que par suite des grandes dépenses que la Société y a faites vitrines, boiseries, trumeaux, peintures, glaces, jalousies, cheminées, appareils gaz, etc., tout a été établi et payé par la Société la Concorde et il serait souverainement injuste de lui enlever tout cela pour en faire jouir gra tuitement le premier enchérisseur venu. Je doute au surplus, continue M. le Président, que l'adjudication publique recommandée par M. Colaert amène des offres supérieures fr. 1,600-00. Et si cela était, dit-il, si un enchéris seur se présentait, quel serait son but On peut affirmer qu'il n'aurait d'autre mobile que d expulser la Société. Dès lors que ferait-il de l'immeuble Et puis, l'expiration du premier terme de neuf ans, la ville trouverait-elle un nouveau locataire Il est permis d'en douter. Sur interpellation de M. Colaert, M. l'Echevin Cornette dit que la Société reçoit de son sous- locataire M. Hoogen, hôtelier, une somme de fr. 1,500-00. La Société est donc logée pour 100 fr. dit M. Colaert. L'honorable Conseiller conclut de la réponse de M. Cornette que si le locataire retire fr. 1,500-00 de sous location d'une partie de l'im meuble pour lequel il ne paie la ville que fr. 1,600-00, celle-ci n'aurait aucune peine louer des conditions plus avantageuses. Le prix de fr. 1,600-00 est absolument déri soire et il faut le majorer dans l'intérêt bien entendu des finances communales. M. Colaert insiste vivement dans ce sens. Il est exact, dit-il, que la Société reçoit an nuellement fr. 1,500 de M. Hoogen; mais la sous location proprement dite d une partie de l'immeuble ne rapporte que fr. 900 les fr. 600 restant représentent la somme dûe pour l'ex ploitation du buffet, ce qui est tout différent. On nous reproche, dit-il, de ne pas recourir l'adjudication publique Mais la fabrique d'é glise de S' Martin a-t-elle recouru ce mode pour louer le quartier Jansénius On sait bien que non. Cet immeuble est loué pour un très long terme moyennant un loyer de fr. 300 et il est certain qu on en pourrait retirer beaucoup plus. On n'en saurait dire autant de la Châtellenie qui produit tout ce qu'elle peut produire. On pourrait en faire des maisons particulières et au besoin y loger la poste dont on ne sait que faire en ce moment. L'honorable membre demande que ses collè gues, membres de la Société la Concorde, s'abstiennent dans cette question qui les inté resse quelque peu. Divers membres et notamment M. Van Daele protestent contre ces paroles et disent qu'à en tendre M. Colaert, on s'aperçoit aisément qu'il ne connaît pas l'immeuble en question. Il n'y a pas toujours intérêt, tant s'en faut, prendre pour adjudicataire le dernier enchéris seur. Ce dernier enchérisseur qui met des enchè res parfois exagérées sera souvent un mauvais payeur. Les administrations publiques qui ont de nombreuses propriétés louer en savent quelque chose. Aussi, instruites par l'expérience, stipulent- elles dans leurs cahiers de charges qu'elles au ront le droit de prendre pour adjudicataire non seulement l'avant-dernier, mais même l'anté pénultième enchérisseur, voulant ainsi se réser ver la faculté de conserver comme occupeurs des fermiers ou locataires exploitant dans de bonnes conditions et offrant des garanties tous les points de vue. Il est de l'intérêt des administrations de con server les anciens locataires cela est incontes table, et, dans l'espèce, la ville a intérêt con server comme locataire de la Châtellenie la Société la Concorde qui l'occupe depuissa constitution et qui a fait pour cet immeuble des sacrifices dont il y a lieu de tenir cempto La discussion s'anime de plus en plus et prend certains moments le caractère d'un débat poli tique. Relevant l'allusion faite par M. Colaert propos des membres du Conseil qui font partie de la Concorde et qui devraient s'abstenir, M. le Président dit qu'on pourrait croire que l'hostilité témoignée par son honorable contra dicteur dans cette affaire provient peut-être de ce qu'il a failli un jour être membre de la Société. Mais sans s'arrêter davantage cette supposi tion, il revient sur les considérations qu il a émises précédemment et engage le Conseil consentir un nouveau bail. Ce n'est pas moi, dit-il,qu'on a voulu exclure: c'est le clérical le calotin. Jamais, dit-il, la Concorde n'a constitué une association politique. Catholiques et libé raux s'j sont toujours rencontrés et depuis le fait spécial dont il vient d'être parlé, bien des catholiques ont été admis sans la moindre oppo sition. On a parlé tantôt, ajoute-t-il, du quartier Jansénius Eh bien, les raisons alléguées par lr Conseil de fabrique de S1 Martin sont absolu ment les mêmes que"" celles alléguées par la Société la Concorde pour obtenir un nouveau bail. Les Pauvres Claires ont fait de grands frais our aménager l'immeuble u la Concorde est ans le même cas. Seulement il y a, entre les deux loyers, une énorme différence 300 fr. d'un côté 1,600 fr. de l'autre. Agir autrement, dit-il, ce serait poser un acte de mauvaise gestion dont les contribuables nous demanderont compte et qu'ils traiteront de gas pillage des deniers publics. Après une discussion très longue et très vive, la question est finalement mise aux voix. Par dix voix contre une (M. Colaert) et une abstention (M. Bossaert) le Conseil décide qu'un nouveau bail de neuf années sera accordé la Société, aux prix et conditions du bail précédent. Voirie. L'ordre du jour appelle ensuite l'émission d'un vœu en faveur de la reprise par l'Etat d'une partie de la voirie communale formant 1° la rue d'Elverdinghe et son prolongement jus qu'à la route de Furnes, 2° une zone de 6 8 m. de la Place Yandenpeereboom, 3° la rue de l'An guille. M. le Président expose que depuis la percée de la rue d'Elverdinghe et la construction de la route pavée reliant directement la grande route de Furnes la gare du chemin de fer, le char riage, au lieu de se faire comme précédemment par la rue des Bouchers, la rue du Temple et la rue au Beurre (voirie de l'Etat) s'effectue, en majeure partie par la rue d'Elverdinghe, la Place Yandenpeereboom et la rue de l'Anguille (voirie communale). Pour les voituriers et charretiers l'avantage est évident. Le chemin parcourir est, en effet, beaucoup moins long. Il est aussi plus sûr, car on évite la rue du Temple, qui est un vrai casse cou pour les véhicules lourdement chargés. Cette augmentation considérable de charriage a pour conséquence inévitable une détérioration très rapide du pavage et, partant, une augmen tation notable des frais d'entretien pour la ville, ce au bénéfice de l'Etat, dont les routes sont de moins en moins fréquentées et exigent par consé quent moins de travaux d'entretien. Or, il n'est pas équitable que la ville supporte seule des frais occasionnés par une voie de com munication qui relie entre elles deux routes de l'Etat et qui présente assurément un caractère d'intérêt général et d'utilité publique bien con staté. Des considérations analogues ont déterminé, en 1884, le Gouvernement reprendre la route communale reliant directement la ville (ci-devant porte de Dixmude) au bassin du Canal. Le Conseil, reconnaissant la justesse des con sidérations émises par M. le Président, émet, l'unanimité, le vœu de voir reprendre par l'Etat et classer dans la grande voirie les parties de la voirie communale précitées. Il charge le Collège des démarches et diligences nécessaires pour aboutir une prompte solution de cette ques tion. Fête Communale. Sont désignés pour former la commission chargée de l'élaboration du programme des fê tes organiser l'occcasion de la Kermesse annuelle dite Tuindag MM. Cornette, Ver- meulen, Poupart, Verschaeve et Van Eeckhout. La séance publique est levée 6 h. 30 m. ^55^ CttJf AT. le Président propose, au nom du Collège, d'accorder un nouveau*bail de neuf ans, partir du lr Janvier 1890, la Société la Concorde, qui occupe les bâtiments de la Châtellenie depuis un grand nombre d'années. M. le Conseiller Colaert estime que le prix de fr. 1,600-00 est insuffisant. Il se demande aussi pourquoi on n'a pas recours l'adjudication publique. M. le Président répond qu'à son avis le prix de fr. 1,600-00 est rémunérateur et suffisant. M. le Conseiller Beaucourt rectifie le renseigne ment donné par M. Cornette au sujet de la sous location. M. Cornette revient son tour sur cette décla ration et maintient •qu'il serait impossible de trouver pour les bâtiments de la Châtellenie un meilleur locataire que la Société. M. Colaert objecte que le quartier Jansénius est un vieux bâtiment très délabré, qui ne pour rait convenir personne et dont il serait impos sible quiconque de tirer parti, tandis que la Châtellenie, par sa situation sur la Grand'Place, par ses dimensions, par son bon état de conser vation, peut convenir bien des personnes et répondre bien des destinations. M. Van Daele fait remarquer que ce système de l'adjudication publique préconisé par M. Co laert produit souvent des résultats détestables. M. Colaert proteste contre la supposition que vient de faire M. le Président," et saisit cette occasion pour déclarer que la circonstance la quelle celui-ci a voulu faire allusion suffit pour démontrer le caractère politique de la Con corde. M. le Président relève cette dernière assertion. M. Colaert insiste nouveau et finit par pro poser, en manière de transaction, un bail de trois, six ou neuf années. De cette façon, dit-il, les intérêts de la ville seraient sauvegardés. Celle-ci pourrait, au bout de 3 ou de 6 ans, con tracter avec un autre locataire des conditions plus avantageuses. M. MEIER, dentiste de Courtrai, a l'honneur d'infor mer l'honorable public et sa nombreuse clientèle que son cabinet dentaire est transféré chez Mme veuve Van Kemmel, Grand'Place, 5, Ypres, où il sera consulter tous les Same dis, comme d'habitude, de 9 heures du matin, 2 heures de relevée. 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Le Progrès (1841-1914) | 1889 | | pagina 3