Nécrologie. A M. Vandenpeereboom. Il faut savoir qu'à Laekencommune très bien administrée, quoique par des libéraux, il est question de construire une galerie funéraire au cimetière. On comprend ce que cela peut être. Or, le Collège s'était entendu cet effet avec un entrepreneur pour le prix deCet entrepreneur était M. Blaton-Aubert. Le mar ché était conclu, provisoirement, dans de bon nes conditions pour la commune de Laeken. Mais le contrôleur Gellens, qui est un malin comme nous l'avons déjà dit, on ne saurait as sez .'t* répéter, l'instar de tous les contrôleurs, ne voulut pas entendre parler de cet accord conclu sans adjudication publique. 11 réclama donc l'adjudication publique, affirmant que Laeken y aurait trouvé son profit et que quant lui, le malin Gellens, il connaissait quelqu'un qui eût entrepris cet ouvrage un prix beau coup plus bas. Le Conseil céda et décida que la construction de la galerie funéraire fût mise en adjudica tion publique. Gellens triompha et annonça tous les échos de Laeken sa victoire. Or, le jour de l'adjudication arrivé, on trouva une enveloppe (celle du constructeur sur lequel avait compté M. Gellens) contenant deux feuil les blanches. Quant M. Blaton-Aubert, il éleva de DEUX MILLE francs le prix qu'il avait demandé quand il était question de traiter de main-ferme. La commune n'ayant pas d'autre soumission naire dut passer par ces conditions. Comme on pense bien, le Conseil vota des remercîments a son administrateur-contrôleur Gellens. Et voilà les exploits de ces contrôleurs et voilà ce qui arriverait infailliblement si on écoutait ici le nôtre. Jeudi après-midi ont eu lieu les funérailles de M. Henri Thiebault, Président du Denier des Ecoles Laïques d'Ypres, au milieu d'un grand concours de monde. Les nombreux amis du regretté défunt, en accompagnant le corps jusqu a sa dernière demeure, ont démontré de quelle universelle estime M. Henri Thiebault était entouré. Le cortège funèbre était ouvert par la musi que du corps des Sapeurs-Pompiers. Il y avait une dizaine de couronnes offertes, les unes par la famille, les autres par le Denier des écoles leur Président, par les Ecoles communales gratuites leur bienfaiteur, par des groupes d'amis, par l'association des voyageurs de Gand, parle Willems-Fonds, par M. Arthur Lagrange, par les domestiques leur regretté patron. Suivaient deux sociétés, drapeau en tête, la société de YOnderlingen Bijstandet la Société Royale des ex-sous-officiers de l'armée dont M. Thiebault était membre protecteur. Sur la tombe, deux discours furent prononcés. M. Ange Van Eeckhout prit le premier la parole et s'exprima comme suit Als oudste lid van den Wereldlijken School- Eenning der stad Yperen, ben ik geroepen om eden een heiligen plicht te vervullen mij is het opgedragen eene laatste hulde te brengen aan uen man, wiens menschlievendheid door iedereen gekend en geprezen wordt. Mijnheer Henbi THIEBAULT was een waardig kind van Yperen, zijne aangenomene verblijiplaats. Wij nebben hem gekend in de dagen van volksbeproeving, wanneer harde winters of andere oorzaken net arm volk kwa- men teisteren hij was overal een der ieverigste leden der alsdan ingerichte kommisaiën om de ongelukkigen ter hulpe te komen in de feesten, ten voordeele der noodlijdende, was hij altijd dààr en niets viel te lastig of te moeilijk om den goeden uitslag ervan te verzekeren. Hij was dan maar gelukkig wanneer hij aan zijne mensch- lievende neigingen den vrijen teugel laten kon. Eene nieuwe gelegenheid boodt zich wel- haast voor hem 'aan om zich eens te meer te kunnen nuttig maken en het welzijn van zijn evenmensch te betrachten het was de inrich- ting van den Schoolpenning op 5n Juni 1875, waarvan hij het Voorzitterschap aanvaardde, mandaat dat hij met al de krachten zijner schoone ziel vervuld heeft. Zijn afsterven laat bij ons eene leemte die moeilijk of nooit meer zal kunnen aangevuld worden. Hoe gelukkig was hijtoen hijter gelegen heid der prijsdeeling in de gemeentescholen, eene zekere |om kon laten uitdeelen aan de ou- ders, die het meest gezorgd hadden om hunne kinderen regelmatig ter senool te zenden hoe vergenoegd was hij niet, toen de arme kinder- kens op de straat hunnen weldoener herkennen- de, hem beleefd, lieftallig en eerbiedig groet- tende. Ja, Mijne Heeren, het was omdat hij begreep dat een kind zonder onderwijs een ongelukkig schepsel op de wereld zijn moet, en 't xs daarom dat nij al deze belangvoUe wezens onder zijne bescherming had genomen. Metwelke zorg was hij niet bezield om tij- dens de Eerste Kommunie ailes in 't werk te stellen, ten einde de armste kinders, nevens hunne begoede makkers, zindelijk te kunnen doen verkleeden, en, wanneer hij zijn doel be- reikt had, zag men de voldoening, het zielsgenot op zijn gelaat en zijn hert stroomde over van vreugde. Ziedaar den te vroeg gestorven man geen ander leidsnoer had hij dan de liefde tôt zijnen evenmensch, en het onderwijs aan de kinderen der werkende klas, lag hem nauw aan het hart. Ook zal zijne gedachtenis bij de lagere zoowel als bij de noogere standen, ingezegend blijven. Kon de droefheid van het grootste gedeelte der inwoners onzer stad eene verzachting bren gen aan de smarten eener diepbedroefde famil- ne, weest zeker dat iedereen die verzachting bewerken zou. Maar eilaas de beslissingen der Voorzienigheid zijn onherroepelijk en ondoor- dringbaar. De liefdadige man, de goede echtgenoot, de voorbeeldige vader, onze goede vriend en Voor- zitter is niet meer, hij is reeds in het verblijf, waar aile edele zielen de belooning ontvangen van een welvervulden levensloop. Vaarwel dus, Henbi, uw aandenken zal al- toos voor ons geheiligd zijn en bij den arme voor eeuwig gezegend blijven. a Vaarwel A son tour, M. Verduyn parla en ces termes Messieubs, La mort, toujours cruelle, toujours inexo rable, vient encore de faire une victime; et c'est le fil d'une existence précieuse qu'elle a tranché Un mal foudroyant a enlevé Monsieur H. THIEBAULT, non seulement l'amour d'une épouse et de chers enfants, qu'il ado l'ait; non seulement l'estime et l'afiection du grand nombre d'amis accourus ici; mais au profond attachement, la vive sympathie que lui avait voués, les membres du personnel enseignant des écoles communales de la ville. Permettez-moi, Messieurs, de me faire l'or gane des sentiments de douleur et d'inconsola bles regrets qui les animent, devant la tombe si inopinément ouverte du cher défunt. n Parler de son zèle, de son activité, de son inaltérable dévouement aux intérêts de nos éco les communales, ce serait déjà citer des titres suffisants notre estime et notre reconnais sance mais, rappeler la tendre affection qu'il portait nos jeunes élèves; vous dire qu'il éprouvait un réel bonheur, lorsqu'il pouvait ser rer la main que lui tendaient nos petits bambins, en passant devant sa porte vous exprimer enfin, quelle douce joie se peignit sur ses traits, lors que, de leur voix ingénue et familière, ils lui criaient Mijnheer Henri c'est peut-être laisser entrevoir le côté le plus intéressant, le plus charmant de ce caractère bon, affable et cordial. C'est d'aillleurs cette espèce de culte qu'il professait pour les enfants des classes pauvres, qui étaij; le grand mobile, Vunique secret peut- être, de cet admirable dévouement soutenir, défendre, en dépit de toutes les difficultés et contrariétés, son œuvre lui, et dont il avait le I droit d'être fier Le Denier des Ecoles Laïques officielles. 11 i i i Ce n'est donc pas trop, Messieurs, d'unir ici tous nos cœurs et nos voix pour lui rendre l'hommage si légitime que nous devons sa mémoire; et lui dire le suprême adieu, qui part de l'âme bien plus que de la bouche. Et nous, Messieurs les Instituteurs, souve nons-nous toujours de ce vaillant lutteur pour le bien et la prospérité de nos établissements d'in struction populaire, et souhaitons de tout cœur, que cette oelle œuvre du Denier au dévelop pement de laquelle il a travaillé pendant près d'un quart de siècle, soit confiée des mains sûres, des mains intelligentes, qui puissent lui imprimer une impulsion forte et durable. Ainsi sera indiqué le vrai moyen d'honorer sa mémoire. Adieu! Noble cœur! Au nom de tout le corps enseignant, au nom de tous nos élèves, Adieu Nous nous associons ces éloges et ces suprêmes adieux et en saluant la dépouille mortelle d'HENRi THIEBAULT, nous émettons le vœu de voir là génération actuelle rester jeune de cœur comme le regretté défunt et tra vailler comme il l'a tait, avec dévouement et abnégation, au triomphe des idées du libéra lisme, c'est-à-dire du progrès. C'est la meilleure façon d'honorer la mémoire d'un des nôtres et nous espérons que nos amis n'y failliront pas. n OOC;» C'est d'une autre guitare que pince depuis deux jours la presse cléricale, mais son instru ment est si faux qu'il écorche les oreilles de son auditoire. L'air nouveau consiste persuader aux libéraux timides, timorés, modérés, que l'union avec les radicaux au ballottage de Mardi serait une duperie, une sottise, une abdication; que voter pour le candidat clérical, ou tout au moins s'abstenir, est la seule bonne politique qu'ils doivent suivre. Sous ces conseils se dissimule une peur bleue. On craint qu'un vote électoral en faveur du candidat unioniste n'efface sous un verdict solennel de méfiance, faisant suite q celui do Mons, le vote de confiance ou de complaisance donné par une majorité qui a voulu sauver le ministère. Les libéraux n'ont que faire de ces avis. Radicaux ou libéraux tout court, leur liberté reste entière, intacte en dehors du vote de Mardi prochain, leur union ne comporte aucun aban don de leurs principes, mais ils se trouveront sur la môme plate-forme pour flétrir la conduite des ministres. La compassion que feignent nos adversaires notre endroit ne part pas même d'un bon naturel. Ils sentent que le terrain commence s'ébranler sous leurs pas et ils voudraient attirer eux les timides. Vaine manœuvre de Chattemite, qui tour nera leur honte La presse libérale, dit Y Opinion, d'Anvers, se plait dénigrer M. Vandenpeereboom, pré tendant qui! n'entretient pas le matériel de l'Etat et que ses économies coûtent fort cher au >ays. Cesl calomnie pure, nous en avons eu la ireuve hier. En effet, nous avons vu, de nos xropres yeux vu, hier matin dans la gare de Est, atteleeà un train sur le point de partir, une voiture de première classe dont une vitre cassée avait été réparée avec une bande de pa pier gris. Quelle vigilance do la part de cette adminis tration I Avec quel soin attentif elle veille sur le matériel! A peine une vitre est-elle bri sée, crac! Un bout de papier, un peu de colle et voilà la réparation faite. Qu'on dise aussi après cela que l'administra tion ne s'occupe pas de la santé des voyageurs et que ses économies nous coûtent cher. On remarquera quon n emploie même pas le papier blanc pour le raccommodage deswitres. A quoi bon un vain luxe? Du papier =îcs3jc Mijne Heeben, J

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Le Progrès (1841-1914) | 1889 | | pagina 2