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50. Dimanche,
-49e ANNÉE.
35 Juin 1889.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Chemin de fer.
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Le parti des flétris.
6 FRANCS PAR AN.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
Heures de départ cTYpres pour
Ypres, le 22 Juin 1889.
Allons, puisqu'il faut revenir sur la question
de la Châtellenie, revenons-y. Le Journal
criera la scie répétitioninstrument qu'il
n'aime pas quand c'est un autre qui en joue,
mais qu'il trouve admirable quand c'est lui qui
s'y exerce. A sa scie opposons donc une rescie,
tant pis s'il la trouve mauvaise.
Toutetois disons tout de suite que nous
Eourrons difficilement nous entendre avec la
onne feuille.
Pour nous et pour tout homme non prévenu
et qui connaît tant soit peu la valeur de la
propriété en ville, 1,600 fr. que paye la Con
corde, c'est de quoi contenter un propriétaire
qui entend ses intérêts autrement que le Jour
nal, qui n'est ici qu'un conseilleur et non un
payeur. Or on sait qu'un conseilleur n'est pas
un payeur. Nous ne ferons pas de comparaison
entre le bail de la Châtellenie et celui d'autres
maisons de la ville d'Ypres, chacun peut faire
cette comparaison, et nous ne la craignons
nullement, au contraire.
Mais, dit le Journalil faut la location publi
que. Pourquoi Quand on y arrive sans loca
tion publique, sûrement d'économiquement,
faire autrement n'est-ce pas s'attacher bête
ment, systématiquement une idée fixe La
règle ici, c'est l'intérêt bien entendu, cl quand
celui-ci est sauf, tout est sauf.
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Et la preuve que la location publique est
inutile, le Journal, sans le savoir, étourdiment,
la donne lui-même. Voyez, dit-il, le Palais
de Justice, 3,000 fr. n'est-ce pas un joli denier?
Nous ne disons pas non, mais est-ce la location
publique qui a produit ce résultat 3,000 fois
non. L'affaire a été traitée de la main la main
et l'adjudication publique n'y est pour rien.
Ergo, l'adjudication n'est pas une nécessité
pour administrer avantageusement. El si pour
faire plaisir au Journal et pour se conformer
-la doctrine de M. Colaert, on mettait la loca
tion du Palais de Justice en adjudication publi-
ue, combien cela rapporterait-il Le malin
u Journal le sait-il et s'il le sait, mais il ne le
sait pas, oserait-il le dire? Que ce revenu soit
beau, qu'il soit superbe, il n'est pas né du sys
tème de M. Colaert cela suffit pour faire voir
l'inanité de ces beaux phraseurs.
Cela prouve tout bonnement que la ville pro
fite de ses propriétés comme elle peut et que
quand elle a sous la main quelqu'un qui a ab
solument besoin d'un de ses immeubles, elle se
garde bien de le donner pour rien.
Et c'est ce que ne fait pas la fabrique de S'
Martin, et c'est ce que nous lui reprochons, et
c'est contre quoi ne s'élève pas M. Colaert, au
grand préjudice de la ville, comme nous l'avons
démontré dans notre dernier numéro.
Ah 1 pardon, le Journal dit que nous avons
oublié de faire connaître nos lecteurs que M.
Colaert a proposé de mettre en location publi
que le couvent des Pauvres Claires, mais que
cet avis n'a pas trouvé créance auprès des
libéraux du Conseil.
Ah excusez-nous, si nous l'avons oublié.
Merci de nous l'avoir rappelé. Mais c'est que
cela n'est pas sérieux, et ce qui n'est pas sé
rieux, voyez-vous, Journal, cela s'oublie.
Mettre en location publique le couvent des
Pauvres Claires, le moyen est douteux, nous
pensons même qu'il est mauvais, parce qu'il
ne se présentera peut-être pas beaucoup d'ama
teurs pour ce couvent peut-être ne s'en pré-
sentera-t-il pas? Est-ce une raison pour le
donner pour rien Alors que faire Vous
voyez bien que l'adjudication publique no se
justifie pas toujours et que dans beaucoup de
cas, elle est plus préjudiciable qu'utile. Et alors
que faire Eh bon Dieu, ce que Ion fait pour
la Châtellenie et ce que l'on fait pour le Palais
de Justice, traiter de la main la main, sur un
pied convenable et de façon sauvegarder tous
les intérêts. Mais donner un couvent pour rien,
des locataires riches et qui savent payer, ah 1
Monsieur Colaert, faites votre meâ culpa et
dites que vous ne le ferez plus.
Ainsi nous sommes logiques nous repous
sons l'adjudication publique, parce qu'elle est
ruineuse nous la repoussons pour les Pauvres
Claires aussi bien que pour le Palais de Justice
et la Châtellenie. Mais nous demandons ce
que les administrations publiques fassent valoir
leurs immeubles, les fabriques d'église aux
quelles la ville doit venir en aide, en cas d'in
suffisance, aussi bien que la ville La ville fait
valoir les siens, que la fabrique en fasse autant.
Quant la légalité de la délibération du
Conseil, le Journal nous demande ce que nous
en pensons Nous pensons que rien n'est plus
légal et le Journal pense de même. Insinuer
que les conseillers y ont un intérêt direct, per
sonnel, c'est une mauvaise plaisanterie. Ouest
l'intérêt direct, personnel de n'importe quel
membre de la société Quelqu'un serait-il en
richi ou en perte parce que le loyer de la société
varierait? Que la société paie 500 fr. de moins
ou 500 fr. de plus, de combien cela pèsera-t-ij
dans la poche d'un membre de la société? Et si
ce membre est conseiller ou non, en quoi cela
change-t-il la nature des choses
Les conseillers paient des impôts, ils déli
bèrent sur les impots, ils les votent on pour
rait avec plus de raison dire qu'ils y ont un
intérêt direct, personnel, et conclure avec le
Journal que leur délibération est illégale Et
puis, où cela mènera-t-il, car il faut être logi
que
Dites, Journalvous manquez de respect
vos lecteurs.
Mais objectera le finaud, pourquoi M. Bos-
saert s'est-t-il abstenu? Il faut bien qu'il eût
des scrupules. Mais non, bon petit Journal
n'avez-vous pas compris, qu'en disant qu'il
s'abstenait, comme Président, il se gaussait
spirituellement de.... l'objection? Si M. Bos-
saert avait sérieusement voulu s'abstenir, au
rait-il pris une part active la discussion?
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Mercredi, la sortie de la Chambre, un dé-
putéclérical interpellait ironiquement un mem
bre de la gauche
Eh bien! vous voilà bien avancés avec
tout votre tapage! Qu'avons-nous perdu? Rien
C'est vrai, repartit froidement le représen
tant libéral, vous avez raison rien n'est per
du pour vous, fors l'honneur!
Cette antonymie du mot célèbre du prison
nier de Pavie résume avec une force et une
clarté pénétrantes toute la situation.
Oui, rien n'est perdu, fors l'honneur! Ce qui
équivaut dire Les portefeuilles sont saufs,
mais 1 honneur a sombré...
Il est tombé dans le ruisseau fangeux, bou
eux, de la délation et de la provocation poli
cières, et il y est resté!
Mais c'est le cadet de leurs soucis, MM. les
cléricaux.
Qu'importe l'honneur, pourvu que nous
conservions les honneurs? semblent-ils dire.
Cette phrase contient l'alpha et l'oméga de
leur morale.
Et que personne ne s'en étonne
Cesl dans l'ordre.
L honneur politique est faussé chez les con
servateurs; il leur manque la probité, le grand
souffle d'équité, de droiture et de justice qui
existe dans la démocratie.
Chez eux, la fin justifie les moyens.
Voilà pourquoi le parti clérical est aujour
d'hui le r^rti des flétris!
On s'est étonné de voir la majorité et le parti
clérical innocenter aussi facilement les minis
tres coupables.
La chose était pourtant bien naturelle.
LE PROGRÈS
vires acquirit eundo.
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Idem. Pour le restant du pays7-00
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Marché aux Herbes.
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Comines, 5-30 8-05 8-20 - 9-58 10-10—11-16
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Langemarck-Ostende, 7-16 -9-5712-173-56 6-21
8-14.
Courtrai, 5-30 8-20 9-58 11-16 2-41 5-20
7-50.
Courlrai-Bruxelles, 5-30 9-58 11-16 2-41 5-20.
Courtrai-Gand. 5-30 8-20 11-16 2-41 5-20.
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