Nouvelles locales.
Beaux-Arts.
POPEMNGHE,
Qu'est-ce que le parti cléricalsinon le
tiarti du clergé et de l'Église? Et qu'est-ce que
e clergé, sinon une vaste association d indivi
dus qui exploitent la crédulité humaine et
imposent leur domination dans les familles
par la mouchardise la plus révoltante, la plus
hypocrite la confession
Les mouchards ne se mangent pas entre eux I
Le plus triste, c'est que tout cela nous donne
une déplorable réputation l'étranger, où l'on
en dit de belles maintenant sur la haute mora
lité des Belges.
Ainsi, par exemple, Paris, on ne dit plus:
Je vais en Belgique», mais bien: Je vais
au pays des mouchards
Nous te devons cela, Beernaert 1
Le banquet offert par les libéraux unis MM
Paul Janson, Graux, Frère-Orban, Bara, Hou-
zeau, ainsi qu'aux membres des comités de la
Ligue et de l'Association libérale, sera présidé
{»ar M. Neujean, député de Liège, président de
a Fédération libérale.
La date du 30 Juin a été définitivement ar
rêtée.
Le banquet aura lieu deux heures précises,
l'issue de la manifestation qui s'organise pour
le même jour.
Dès présent les adhésions sont arrivées de
toute part, en nombre très considérable.
La liste sera irrévocablement close le lundi,
24 Juin, 8 heures du soir.
Les associations ou les convives qui désirent
être placés ensemble sont instamment priés de
joindre la liste de leur groupe leur adhésion.
Les souscriptions doivent être envoyées au
trésorier, M. Eugène Brûlé, conseiller commu
nal, rue de la Blanchisserie, 5, Bruxelles.
Toute adhésion qui ne sera pas accompagnée
du montant de la cotisation sera considérée
comme non avenue.
Les associations et les souscripteurs recevront
en temps utile la carte d'entrée indiquant la
place qu'ils auront occuper.
Le comité organisateur insiste vivement pour
que les adhésions lui parviennent le plus promp-
tement possible, afin de choisir un local assez
vaste pour contenir tous ceux qui viendront
fêter l'union libérale Bruxelles.
Vendredi, dans le courant de l'après-dinée, un
cheval du brasseur Vandevoorde, conduit la
main par un domestique, s'est emballé et est
venu s'abattre sur le trottoir, rue de Lille, sans
avoir, heureusement, causé d'accident. Le che
val a été relevé par la police aidée de Mle lieu
tenant Dutilleul. Il ne portait aucune blessure.
Vendredi, 4 1/2 heures du soir, un violent
incendie s'est déclaré rue au Beurre, chez M.
Liégeois, chapelier et pelletier. Immédiatement
l'alarme fut donnée et, sept minutes après le
premier coup du tocsin, les braves pompiers,
sous les ordres de leurs officiers, étaient sur les
lieux et attaquaient vigoureusement le foyer de
l'incendie. En peu de temps ils purent circons
crire le feu et préserver les maisons voisines qui
étaient fortement menacées.
Les causes du sinistre ne sont pas bien con
nues. Le feu s'est déclaré au grenier où étaient
déposés des produits chimiques servant l'in
dustrie de la chapellerie. Ces produits auront-ils
pris feu la suite d'une fermentation provoquée
par la grande chaleur Ou bien, ce qui est très
admissible, les rayons du soleil ardent, péné
trant travers une vitre faisant l'office de len
tille, auront-ils enflammé des pelleteries sèches?
Nous ne sommes pas fixé. Toujours est-il qu'au
moment de l'arrivée des pompiers, le grenier de
M. Liégeois était converti en une véritable four
naise. Il est heureux que le sinistre se soit dé
claré en plein jour, sinon, pendant la.nuit, tout
le pâté des maisons attenantes celle de M.
Liégeois aurait pu flamber.
Au début de l'incendie, et avant l'arrivée des
pompiersce sont Mrs Vandenhendeinspecteur de
policeaccouru tout d'abordet les lieutenants Du
tilleul et deCalonne qui ont organisé le service de
sauvetage. MM. Ligy et Emmery n'ont pas mar
chandé leur dévouement en cette circonstance.
Nous avons remarqué sur les lieux la présence
de M. Vanheule, de MM. les Echevins Bossaert
et Cornette, de la plupart des Conseillers com
munaux, de M. le commissaire de police, etc. Il
{tarait que les dégâts sont très importants. Outre
es marchandises détruites, il ne reste plus du
grenier de M. Liégeois que quelque pans du mur
et le plancher très avarié certains endroits.
Pendant que la foule se portait sur les lieux
de l'incendie, un autre accident avait lieu la
porte de la Station, l'endroit dit Boterplas.
Un enfant, le fils Phlipo, âgé de 4 ans, tombait
l'eau et se serait indubitablement noyé sans le
dévouement du sieur Bossaert, qui se précipita
son secours et parvint retirer l'enfant encore
vivant. Après avoir reçu les premiers soins, l'en
fant fut reconduit son domicile.
Les distributions de prix aux élèves de nos
divers établissements d instruction sont fixées
comme suit
1) École payante pour filles, le Lundi 5 Août,
10 heures du matin.
2) Collège Communal et École Moyenne de
l'État, le Mardi 6 Août, 10 heures du matin.
3) École primaire gratuite (garçons), le Mer
credi 7 Août, 10 heures du matin.
4) École primaire gratuite (filles), le Jeudi 8
Août, 10 heures du matin.
Dimanche, 30 Juin, Concert au Parc, midi.
Les artistes belges dont les noms suivent ont
obtenu "des distinctions au Salon de Paris 1889
Médailles de 3e classe MM. Cogghe, E. Car-
pentier.
Mentions honorables MM. Van den Bos, lre;
Richir, 3e A. Baertsoen, 6e Mlle Roszmann,
42e M. Léo Van Aken, 43e.
54 artistes sur 67 ont obtenu une mention
honorable, viennent la suite 13 artistes dont
M11® Dehem, 63e.
Pas prodigues les français pour nos artistes
belges.
Denier des Écoles Laïques.
le 21 Juin 1889.
Dimanche dernier, la Société Philharmonique
a célébré avec beaucoup d'entrain le jubilé de
cinquante ans comme membre exécutant, de M.
Fidèle Lebbe, dont le zèle et le dévouement
Sendant ce grand laps de temps a été au-dessus
e tout éloge.
A cette occasion on a pu constater combien la
Société, présidée par M. Van Merris, malgré et
peut-être bien cause des persécutions du clergé,
a des sympathies Poperinghe.
Toute la ville était en fête, partout on voyait
flotter le drapeau national et les voisins du jubi
laire voulant fêter cet heureux événement
avaient orné, avec beaucoup de goût, une partie
de la rue du Nord où habite le héros de cette
belle manifestation.
A 10 heures du matin, les membres de la Phil
harmonie se réunissaient dans leur local et, en
grand nombre, accompagnaient la musique qui
allait donner une sérénade M. Lebbe. Déjà la
rue du Nord était bondée de monde au moment
de l'arrivée des Philharmonistes et c'est devant
un millier d'auditeurs qu'eut lieu l'exécution
musicale.
Parmi les morceaux que la Philharmonie a
exécutés avec son talent habituel, nous avons re
marqué une fort jolie marche militaire de la
composition de notre habile chef, M. Van
Elslande, et dédiée au jubilaire.
A 4 heures de relevée, les membres de la Phil
harmonie se réunissaient de nouveau dans leur
local et précédés de la musique allaient cher
cher M. Lebbe pour le conduire au banquet qui
lui était offert.
Ce fut une vraie marche triomphale pour
notre digne et dévoué confrère. Tout le monde
s'était donné rendez-vous dans les rues où devait
passer le cortège et toutes les figures expri
maient la joie et le contentement que l'on
éprouvait en voyant récompenser ainsi les servi
ces que le jubilaire avait rendus.
Le banquet avait lieu 6 heures. Environ
deux cents membres exécutants et honoraires y
avaient souscrit. A la table d'honneur se trou
vait la commission organisatrice ainsi que M.
Docker, géomètre du cadastre et M. Emile
Monteyne, gendres de M. Lebbe.
L'entrée du jubilaire, dans la salle du ban
quet, fut saluée par les acclamations les plus
enthousiastes et pendant tout le banquet, l'on
sentait qu'il régnait parmi les convives le plus
vif esprit de confraternité.
Tout le monde était heureux et se promettait
bien de s'attacher de plus en plus une société
qui savait si bien reconnaître le dévouement et
le mérite.
Le toast au jubilaire fut porté par le dévoué
Président de la Philharmonie. Il retraça en ter
mes émus la carrière si bien remplie de M.
Lebbe et après lui avoir donné l'accolade, il lui
offrit au nom de ses confrères un superbe objet
d'art et en son propre nom une belle coupe en
bronze.
Inutile de dire que les applaudissements sans
fins accueillirent les paroles de M. Van Merris.
Quand au bout de quelque temps le silence
fut rétabli, M. Lebbe prit la parole son tour et
tout ému de la sympathie dont il était l'objet,
il remercia chaleureusement et en fort bons ter
mes ses confrères de l'honneur qui lui avait été
fait pendant ce jour jamais mémorable pour
lui.
En même temps que les objets d'art, M. Van
Merris remit M. Lebbe un bel album conte
nant les bulletins de tous ceux qui avaient sous
crit pour le souvenir qu'on venait de lui offrir.
Le banquet se termina par une surprise bien
agréable que le dévoué Président avait ménagé
ceux qui prenaient part au banquet.
M. Devenue, chanteur comique, de Bruxelles,
travesti en ketje fit irruption dans la salle et
avant de pouvoir arriver la table d'honneur
manqua plus d'une fois d'être empoigné par les
convives indignés de voir un intrus troubler
ainsi une fête qui jusqu'à ce moment avait si
bien réussi. Il put s'expliquer enfin et on lui fit
une ovation pour la manière brillante dont il
avait fait son entrée. L'excellent artiste dont
nous avons souvent pu apprécier le talent, dit
ensuite les plus joyeuses chansonnettes de son
répertoire et porta ainsi son comble la gaité
de l'auditoire.
M. Van Elslande, répondant gracieusement
la demande que lui fit M. le Président, joua en
suite une fantaisie sur des motifs de Faust.
L'excellent flûtiste, dont nous avons, notré
S lus grand regret, trop peu souvent l'occasion
'apprécier le beau talent, fut vivement acclamé
et bissé avec le plus grand entrain.
M. René Vanden Broucke, membre de la
Société, qui excelle dans la chansonnette fla
mande, chanta, son tour, quelques morceaux
de son répertoire et obtint un succès de bon aloi.
Pendant que l'on banquetait dans la salle de
[Chronique.)
Les membres de l'Association libérale d'Ypres qui
désirent prendre part au banquet sont priés d'ap
poser leur signature sur une liste déposée cet effet
au bureau du PROGRÈS ou d'écrire directement
Féditeur du dit Journal, avant Lundi, 24 midi, en
joignant leur lettre le montant de la cotisation.
i ocr» i
Incendie.
Liste précédente, fr. 60,312-68
Bénéfices accumulés de la vente des Jour
naux, 1541-80
Collectes au Sultan, 2-65
Total fr. 61,857-13
Dépenses jusqu'à ce jour. fr. 57,460-16
Reste en caisse fr. 4,396-97