OUEtoUESCONSEILS Le grand banquet libéral du 30 Juin. Nouvelles locales. CULTURE du HOUBLON gants de filoselle blanche. Il a le ton et l'esprit ae remploi, mais lecostume lui manque encore, et c'est dommage. Précurseur La iManifestation aura lieu <1 heures, au Palais de la Bourse les renseignements et instructions nécessaires seront adressés en temps utile aux présidents des associations libérales du Pays et publiés par la voie de la Presse. Sauf modifications ultérieures les délégations de province se réuniront place des Nations, devant la Gare du Nord. Les libéraux de Bruxelles et des faubourgs se masseront sur le Boulevard Bauduin, la tète de cette deuxième colonne se trouvant la hauteur du Café des Boulevards,, place des Nations. Des commissaires seront chargés d'aller rece voir les délégations de province aux divers gares. L'itinéraire du cortège, les libéraux de pro vince marchant en tête, est provisoirement arrêté comme suit Boulevard du Nord, Place de Brouckere, (local de l'Association), rue Fossé-aux-Loups, Place de la Monnaie, rue des Fripiers, rue du Midi, rue Henri Maus (local de la Ligue) et Place de la Bourse, où aura lieu la manifesta tion. A l'issue de la manifestation, les participants au banquet se rendront individuellement (sans cortège) au local qui sera définitivement arrêté Lundi soir. Les convives devront occuper leurs places un peu avant deux heures. Ceux qui n'auraient pas reçu leur carte d'en trée ou qui 1 auraient égarée pourront en ob tenir un duplicata, au local de l'Association libérale, Dimanche 30 Juin, de 9 heures midi. On pourra se faire une idée de l'importance de cette fête quand on saura que la table d'honneur sera d'environ deux cents convives, parmi lesquels MM. Paul Janson, Frère-Orban, Bara, Graux, Ilouzeau, les sénateurs et repré sentants libéraux, les comités de l'Association et de la Ligue, les présidents des Associations libérales du pays, ete.etc. Le menu dessiné par A. Lynen et le pro gramme du concert seront exécutés, titre absolument gracieux, par la maison Goossens etC'6, qui si souvent a fait ses preuves en ma tière artistique. D'autres offres gracieuses sont parvenues en grand nombre au comité organisateur pour orner et décorer la salle. Tout fait prévoir dès présent un succès sans précédent. On sait qu'en Allemagne on vient d'armer de la lance les fameux cuirassiers blancs. Un des régiments de cette arme est en garnison Cologne. Un Belge qui l'a vu manœuvrer ré cemment, envoie une feuille Bruxelloise les détails que voici ■■On> OQO f Congrès des gens de lettres. Les journaux ont donné la liste des Belges délégués par le gouvernement au congrès des gens de lettres qui doit s'ouvrir bientôt Paris Ces délégués sont MM. Camille Lemonnier, Hiel, Stécher, G. Fréderix, Edm. Picard, Rom- berg, de Borchgrave et Mme Caroline Popp. Tous libéraux, disent les gazettes cléricales. Sauf Sourtant M. de Borchgrave, représentant, auteur u fameux rapport sur la propriété littéraire. Il est vrai que M. de Borchgrave n'est pas homme de lettres... Comment, en effet, des écrivains comme les rédacteurs du Patriote, de VEscaut, d'Anvers, et du Journal d'Ypres, dont le style a tant de char me, n'ont-ils pas leur nom dans cette liste de choix C'est n'y rien comprendre. On nous apprend que Dimanche, 30 Juin, aura lieu une inspection du corps et de la mu sique des Pompiers, sur la Grand'Place, 11 heures. A cette occasion, remise sera faite, M. Bal- maekers, adjudant sous-chef de musique, de la croix civique de Ie classe, qui lui a été ac cordée récemment par arrêté royal. Programme des morceaux qui seront exécutés par la musique du corps des Sapeurs-Pompiers, sous la direction de M. J. "Wittebroodt, au Parc, Dimanche, 30 Juin, midi. 1. Marche militaire. 2. Fest-Ouverture. Lortzing. 3. La Caravane, marche orientale. G. Asch. 7 i 4. Excelsior, air de ballet. Marengo. 5. Stadt und Landt, mazurka. Strauss. Partout l'aspect des récoltes est magnifique dans le pays. La rentrée des foins qui sont abondants et d'excellente qualité s'opère dans les meilleures conditions. L'année sera, paraît-il, exceptionnellement bonne pour les chasseurs qui fourbissent déjà leurs fusils et de tous côtés on signale de grandes espérances en ce qui concerne le gibier. Les lièvres abondent, les couvées de perdrix sont nombreuses et d'une belle venue et il y a du pain sur la planche pour les disciples de Nemrod. Nos campagnes présentent en ce moment un singulier aspect. On dirait qu'il y neige par un soleil radieux. Plus une chenille aux arbres, dont les processionnaires ont dévoré le feuillage, mais une pluie de papillons blancs, s'agitant dans l'air et couvrant les prés de pâquerettes mouvantes. Ce phénomène naturel est curieux étudier sur place, mais il faut se presser, les papillons vivant ce que vivent les roses. L.-A. RUBBRECHT. (SUITE). La Culture. Il est la connaissance d'un chacun, que le houblon de Poperinghe et villages a toujours eu une réputation européenne, qu'il était recherché par les brasseries belges et étrangères. Malheu reusement il n'a pu maintenir cette situation Srivilégiée. Au lieu de marcher avec le progrès u siècle, il n'a pu maintenir le statu-quo les qualités ont diminué, nous avons rétrogradé. Il faudra beaucoup d'efforts pour regagner en réputation ce que nous avons perdu. Nous avons laissé prendre notre place de faveur par d'autres. En Allemagne on a trouvé la nécessité de créer des associations entre planteurs de houblon, dont les efforts ont été dirigés pour réformer la culture de cette plante industrielle, culture qui était pratiquée suivant leur expression d'après une méthode surannée et irrationnelle. A la tête de ces associations se sont placés des agronomes distingués, qui dirigent et stimulent le planteur. On y a érigé des champs de culture, consacrés faire des expériences aux fins d'in troduire ou d'acclimater les meilleures variétés. On y a fait des essais sur l'emploi des engrais les plus propres la plante et la conduite sur fils, en un mot on a tenté tout ce qui peut pro duire des améliorations possibles et pratiques. Rien de semblable n'a été fait chez nous. Notre culture a été longtemps abandonnée elle- même. Même plus, au lieu de maintenir ce qui avait toujours donné un bon houblon, les eflorts des planteurs ont été dirigés pour produire rapi dement et beaucoup, en négligeant les qualités essentielles que doit avoir le produit. Pour provoquer une production rapide et abondante on a employé divers moyens, mais ceux-ci ont eu pour résultat de provoquer la dégénération de notre plante industrielle. Parmi ces moyens nous devons citer le renou vellement par drageons (zogers) l'introduction de nouvelles espèces de plantes de qualité infé rieure celle de l'ancienne plante-mère la plantation abusive de pieds mâles enfin l'em ploi excessif d'engrais trop azotés et non propres la nature de la plante. Le renouvellement par drageons (zogers) n'est pas de longue date nos pères ne les connaissaient Sas. D'après la tradition, ils auraient été intro- uits par un cultivateur de Vlamertinghe. Au début tous les planteurs étaient épris de cette croissance rapide et vigoureuse. Cette nouvelle plantation fit florès, l'auteur de la découverte fit ample moisson; mais le secret fut bientôt connu. Alors la généralité des planteurs l'utilisa et l'utilise encore. Elle est également pratiquée en France. Je ne le sais que trop bien, il faudra beaucoup d'efforts pour extirper le mal et faire disparaître cet errement. Cette méthode est invétérée, parce qu'elle facilite un haut degré le repeuplement de nos houblonnières. Pareille plantation donne souvent la première année une demi-récolte. Nous vivons dans le siècle de la vapeur et de l'électricité nous voulons jouir trop vite au détriment de la qualité, sans même songer l'avenir. Cependant, pourquoi ne pas agir comme nos pères en prenant de bonnes boutures de souches, âu'on enlève au printemps des plantes, qui ont onné le meilleur et le plus beau produit. Des pépinières arrangées dans ces conditions doivent donner un excellent résultat. La présence des plantes mâles favorise le dé veloppement des cloches, mais de l'avis des hommes les plus compétents, cette fécondation est nuisible. Elle a pour conséquence de faire dégénérer la plante, de provoquer l'émiettement des cônes et de diminuer les qualités essentielles du produit, qui résident dans la lupuline et l'arôme. Un arrêté ministériel, en date du 3 Mai 1887, a classé la plante mâle comme nuisible et, com me telle, il a été défendu de maintenir ou de planter celle-ci dans les houblonnières. Sur ce point je tiens cependant constater, que M. H. Rogier, rédacteur du journal de la Brasserie dit, Nord, dans un article scientifique paru dans le cours de l'année 1887, est d'avis que, pour avoir un bon produit en lupuline et en arôme, les lois de la nature exigent que la plante femelle soit fécondée d'une manière mo dérée. Mais d'autre part M. Gaessler-Noirot, rédacteur au même journal, dans plusieurs arti cles, qui ont paru peu après, est d'un avis tout opposé. Nous avons vu Samedi dernier des expériences intéres santes au champ de manœuvres de Cologne, auxquelles assistait le général commandant la division de cavalerie du corps d'armée rhénan. Les expériences étaient laites par les cuirassiers blancs. Ce régiment aux allures héroïques, dont tous les cavaliers sont des géants, tous les chevaux de la plus grande taille, ce qui donne ces soldats d'élite on ne sait quel air barbare et guerrier superbe, était déjà chargé d'une armure suffisamment lourde le casque, la cuirasse, le mousqueton et le sabre, un sabre énorme, pesant comme une rapière. On lui a adjoint la lance, une lance longue et légère, flamme blanche et noire, que les cavaliers manient déjà avec la plus parfaite aisance. Voici comment, d'après la légende, on remis les lanciers en faveur. A la frontière Est, des soldats de gar nisons limitrophes, russes et allemands, se livraient entre eux des défis. A chaque tournoi le cavalier cosaque, armé de la lance, démontait le cuirassier ou le hussard prus sien. Le succès du cosaque n'a pas une fois été contesté, et il y eut des engagements où un seul lancier, luttant contre trois cavaliers Allemands, eut l'avantage. Ce ne fut d'abord qu'un jeu, mais l'autorité militaire prussienne finit par s'émouvoir de ce sport où les siens étaient inva riablement défaits. A son tour elle fit des expériences, officielles cette fois, et la supériorité de la lance fut défi nitivement établie. La lance adoptée en Prusse est de grande dimension, très mince le fer n'est plus en losange, en forme de fleur de lys, mais en forme de pique, la cosaque, avec l'extré mité allongée et pointue, «>oG^C>oo SUE LA PAE Membre du Comité de l'Asssociation agricole de l'Arrondissement d'Ypres.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1889 | | pagina 2