QUELQUES CONSEILS CULTURE du HOUBLON Nouvelles locales. L.-A. RUBBRECHT. (SUITE). Cueillelle et séchage du houblon. Tous les produits agricoles, quels qu'ils soient, avant d être livrés au commerce, sont con venablement triés. Les grains sont criblés, as sortis, le tabac est classé suivant la qualité et les dimensions des feuilles seul, le houblon ne reçoit en général aucun apprêt, ni la moindre toilette on vend toute la production pêle mêle. Cependant cette plante si délicate, si exposée se gâter, doit donner du déchet. Par conséquent le produit devrait recevoir un apprêt et suivre un classement siti aeneris. De cette manière les prix pourraient etre déterminés d'après les qualités. Je suis heureux de pouvoir signaler qu'en 1887, la cueillette s'est faite avec des soins ex traordinaires. Encore un peu de persévérance dans la voie des améliorations et bientôt nous pourrons constater que le travail est parfait. Le planteur doit faire cueillir cône par cône. Les branches cassées qui donnent des cônes roussâtres, séchés par le vent et le soleil, doivent rigoureusement être mises de côté ce houblon a une valeur relative et doit être vendu comme tel. Il ne peut plus passer par la touraille. J'ai constaté de visu dans le pays d'Alost, qu'on y avait l'habitude, dè3 maturité, de cou- Ser les tiges alors que les perches restaient ebout. Le houblon était roussâtre. Pour lui don ner une couleur jaune blanche, il faut nécessai rement un emploi démesuré de soufre, lequel, joint un second séchage, doit infailliblement avoir pour conséquence d'enlever les qualités es sentielles de ce produit. Chacun le sait très bien, lorsque le cône est gâté, lorsqu'il a perdu sa belle couleur naturelle, lorsqu'il est atteint de maladie, il est fait un usage immodéré de soufre pour pouvoir obtenir un meilleur aspect. On agit de même lorsque le houblon est devenu moisi par fermentation ou lorsqu'il est complètement passé sous l'influence de l'humidité; mais dans ces conditions, où sont les qualités De plus ces procédés donnent libre cours aux fraudes et n'ont d'autre résultat, que de diminuer ou d'enlever la réputation de notre produit industriel. Comme conséquence natu relle un avilissement de prix. Cette remarque est applicable tous les pays houblonniers de l'univers. Pour tous on peut dire que le producteur consciencieux et l'hon nête marchand ne fraudent pas, il y a lieu de leur rendre cet hommage. Mais chaque année nous voyons acheter des produits surannés, qui se trouvent dans les greniers des fermes ou ail leurs, l'état libre, sans pressage et sans avoir subi le moindre contrôle, des prix dérisoires, ne pouvons-nous pas nous demander l'usage qu'on en fait? Quand alors on voit présenter le houblon un prix inférieur celui de la côte lo cale, ne doit-on pas être convaincu que notre système est vicieux et qu'il peut donner lieu, aux dépens de notre industrie, bien des frau des Il y a intérêt pour l'agriculture et le commerce de fermer la porte tout soupçon d'adultérations. Le premier résultat obtenu sera une amélioration de prix. Les petites cultu res, qui ne disposent pas de séchoirs, devraient donner le plus beau et le meilleur houblon. Or, c'est généralement le contraire qui arrive au- jourd hui. Ici la cueillette se fait de même, mais le produit, entassé dans des sacs doit sou vent y séjourner très longtemps pour attendre qu'une touraille soit disponible. Pendant cet in tervalle, le houblon entre en fermentation, par conséquent, il s'altère. Quelques heures suffisent pour qu'il s'altère et perde ses qualités. Dans ces dernières années, bien des efforts ont été faits pour améliorer les séchoirs. Des primes d'encouragement importantes ont été distribués par les soins de l'Association Agricole, subsidiée par le Gouvernement. Cependant, de l'avis de tous les praticiens compétents, une amélioration satisfaisante n'a pas été réalisée. A la suite de ces concours, on a remplacé des foyers ouverts par des poêles et tuyaux. Ces sé choirs ont du bon, mais ils ne sont praticables que pour les petites exploitations. Moi-même, en 1887, avec ce système pour baso et avec un calorifère d'un nouveau moaèle,pou vant produire un degré de chaleur très élevé, j'ai fait des essais multiples. J'avais ajoutéà mon innovation un tamis rotatif pour soumettre, l'action de la chaleur, la couche supérieure de la charge de houblon, lorsque la partie inférieure avait subi un certain degré de dessication. Je dois l'avouer très humblement, le résultat ob tenu a été complètement négatif. Ce n'est pas la chaleur qui produit la dessica tion, mais le passage de l'air libre chauffé au moyen de calorique. Le problème résoudre est donc de trouver le moyen de faire passer aussi rapidement que possible l'air sec travers la couche soumise la dessication, peu importe que ce soit du houblon ou du grain. Cette solution, je crois qu'elle a été trouvée d'une manière économique dans une touraille ré cemment construite dans notre pays pour les besoins d'une brasserie en même temps que la dessication du houblon. Le système consiste tout simplement provo quer un tirage actif au moyen d'une chambre de chaleur et (f une cheminée d'aérage élevée. Le feu est ouvert et le foyer est construit en bri ques sans autre concours de fer ou de fonte que le gril. La chaleur se distribue uniformément au moyen de gargouilles, placées soit ras du sol, soit l'étage, lorsqu'on veut utiliser le rez-de- chaussée comme remise ou dépôt de charbon, c'est la fois pratique et économique. Quoique la dépense pour pareille touraille ne soit pas bien lourde, il est peu probable par suite de la crise que nous traversons, que nos plan teurs ou les propriétaires souscrivent intro duire cette innovation, dans ce cas je leur conseille de modifier les tourailles de l'ancien système cônes renversés. Ces changements peu vent se faire pour ainsi dire sans irais. Ils con sistent préserver le houblon de la fumée produite par le premier feu en fermant les ou vertures latérales du foyer au moyen de deux plaques en tôle; la fumée est conduite au moyen ae tuyaux. Lorsque la fumée a cessé, on ouvre les pla ques et la couche de houblon est alors soumise 1 action de la chaleur seule, laquelle provoque un tirage suffisant pour pouvoir être utdisé avec qui a lait tare a 1 étranger que répand une odeur désagréable. Le Moniteur du 18 de ce mois publie la liste des jeunes gens admis fréquenter en qualité d'élèves instituteurs les cours de l'EcoleNormale de l'Etat, Gand. Cette liste comprend 16 noms, parmi lesquels nous remarquons sous le n° 4, celui de M. PAUWELS Léonard, élève de l'Ecole Moyenne de notre ville. Nos sincères félicitations. Le petit Morlion qui a quitté la ville il y a huit jours après avoir escroqué une somme de cinquante francs un commerçant d'Ypres a été arrêté Mercredi aprè3-dinée, la porte de Lille, par la police locale. Mercredi soir, vers 8 1/2 heures, un boucher de Wevelghem avait conduit, l'aide d'un ca mion attelé d'un cheval, une vache Brielen. Le marché aura été bon car le conducteur avait un peu trop regardé le fond de son verre. En revenant de Brielen pour rentrer Wevelghem il s'arrêta la Bascule et donna manger son cheval. Il avait défait le harnais. Tout-à-coup le cheval, effrayé probablement, renversa son con ducteur qui se blessa au genou, et partit au grand galop avec le véhicule dans la direction de la ville. Heureusement l'ordonnance d'un officier de cavalerie, le nommé Defresne Jules, a pu ar- rêtér le cheval la porte de Menin et éviter ainsi de grands malheurs. Le docteur Tyberghien qui se trouvait sur les lieux a donné les premiers soins au blessé. L'homme et le cheval ont été reconduits We velghem par le domestique de la Bascule. Dimanche, 21, concert la Société la Con corde, (hors ville), par la musique de Zonnebeke. PROGRAMME. Le Père la Victoire, pas redoublé. Fantaisie sur Lakmé. Léo Delibes. Pot-Pourri sur le Pré-aux-Clers. Hérold. 2e partie. Fantaisie sur Rigoletto. Verdi. Souvenir du Prophète. Meyerbeer. A l'occasion du 58e anniversaire de l'inaugu ration de feu Sa Majesté le Roi Léopold Ir, le lieutenant-colonel Huberty commandant la place d'Ypres, passera demain la revue des trou pes de la garnison. Après la revue, les troupes défileront sur la Grand'Place. A onze heures, un Te Deum sera chanté en l'église cathédrale de S1 Martin. Programme du Concert qui sera donné par la musique du corps des Sapeurs-Pompiers, sous la direction de M. J. Wittebroodt, le Mercredi, 24 Juillet, sur le kiosque de la Grand'Place, 8 1/2 heures du soir 1. Marche militaire. 2. Si j'étais Roi, ouverture. Adam. 3. Fantaisie sur l'op Faust, de Gounod, arr. p. 4. Le Moulin de la Forêt Noire, Idylle. 5. Pot pourri sur les Cloches de Corneville, de Planquette, arr.p.Degrez. 6. Marche Parisienne. L. Ganne. Wittebroodt. Eilenberg. Dimanche I'operinghe, Benoît Druwandt, était allé avec sa femme la kermesse. Une voleuse a profité de cette occasion pour pénétrer dans le domicile de ce ménage et enlever tous les habillements de la femme. La police avertie, le garde champêtre a arrêté dès Lundi matin une fille de 17 ans sans domicile fixe et de mau vaise conduite, qui est entrée de Buite dans la voie des aveux. Un arrêté royal porte Les bureaux des contributions directes, doua nes et accises, établis Bizet (Ploegsteert) et Locre sont supprimés. Sont réunies en ce qui concerne les contribu tions directes et les accises ALa commune de Ploegsteert au bureau du Touquet (station) (Warnêton), lequel est chargé de la perception de3 dits impôts Les attributions de douane des bureaux du Touquet (station) (Warnêton) et de Neuve-Eglise sont réglées nouveau. Les prévisions des météorologistes se réalisent: la période de chaleurs parsemées d'orages que nous avons traversée depuis deux mois et demi, a succédé une série de pluies aussi diluviennes que continues, accompagnées d'un refroidisse ment fort désagréable. Société de Gardes Civiques d'Ypres. Ligy, Albert, Boedt, Léon, Swekels, Léon, Froidure, Robert, Masscheleyn, Alphonse Deweerdt, Charles, Bogaert, Alphonse, Vantholl, Henri, 7 3 5 4 7 26 4 6 6 2 6 24 6 5 3 6 4 24 6 7 4 6 1 24 9 9 2 2 1 23 5 7 0 1 5 18 6 1 5 2 3 17 4 7 4 1 0 16 sur la tar Membre du Comité de l'Asssociation agricole de fArrondissement d'Ypres. Pour être continué). ie partie. =>5<= B. La commune de Locre au bureau de Neuve-Eglise. Tir du Lundi, 15 Juillet 4889.

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Le Progrès (1841-1914) | 1889 | | pagina 2