quelquÊs~cÔnseils CULTURE du HOUBLON Nouvelles locales. POPERINGHE, Chronique judiciaire. Acta Sanctorum. L.-A. RUBBRECHT. (SUITE). Veille et Consommation. Quand aujourd'hui on recommande au culti vateur de modifier tout ce qui est vicieux dans sa pratique de production noublonnière, la ré- Sonse invariable qu'il donne, c'est que,n'importe e quelle manière il produit et soigne sa culture, il n obtient pas un prix supérieur celui donné son voisin pour un produit mal soigné et pour lequel il a été fait moins de frais. Ce raisonnement est exact, parce que le culti vateur ne vend pas directement au consomma teur, mais au commerce, la spéculation. Pour modifier la situation actuelle, pour ob tenir un résultat et faire disparaître le mal, je ne vois d'autre remède que le concours des princi paux intéressés. Par intéressés j'entends les planteurs, les brasseurs et les pouvoirs publics. Un peu de bonne volonté de tout le monde, et mon avis la qualité de notre produit national se transformera immédiatement au grand avan tage de l'agriculture et de la brasserie. Il est parfaitement connu comment, dans les temps les plus reculés, se faisait notre com merce tout bonnement comme actuellement dans les pays sauvages, au moyen d'échanges d'une marchandise contre une autre. Après nous avons vu le véhicule d'échange s'établir au moyen de valeurs métalliques. C'est de cette époque surtout que date l'établissement des marchés et que les prix se sont réglés d'après le degré d'approvisionnement. Aujourd'hui les marchés sont peu approvi sionnés. Les principales transactions se font sur échantillons. Le papier fiduciaire et le crédit ont remplacé, en général, le véhicule métallique. Dans cette transformation tout le monde a gagné et les mercuriales reflètent la puissance de l'offre et de la demande. Mais côté de ce commerce élémentaire, pa triarcal, peut-on dire, il est survenu un trafic plus raffiné, plus commode, qui nous intéresse tous un haut degré. Il règle la valeur de nos produits en puissance souveraine. On m'a déjà compris je vise la spéculation, le jeu. Nécessairement cette manière de commer cer a également pour base la loi immuable de l'offre et de la demande. Cependant,nous voyons que les prix se règlent, non d'après le stock disponible, mais d'aprè3 des probabilités. Celles-ci sont ordinairement sous l'influence directe de la force dont disposent les haussiers ou les baissiers. C'est par cette pratique com merciale que nous voyons se transformer des fortunes qui étonnent et stupéfient le public. Pendant l'année 1887, nous avons assisté un spectacle de spéculation, qui s'est faite sur les houblons de Poperinghe-ville. Sans raisons, sans motifs autres que le jeu, nous avons vu attein dre ce houblon un prix en dehors de toute proportion. A mon avis c'est là un mal. Le houblon est un des produits, qui se trou vent le plus sous l'influence de cette spéculation, organisée, pouvons-nous dire, par une associa tion de joueurs, mais non de producteurs ou de consommateurs. Je crois qu'on peut dire que ces opérations profitent rarement la culture et la brasserie, dont les intérêts s'identifient pour ainsi dire. Entre ces deux industries il faut une entente. Celle-ci s'établira indubitablement, lorsqu'il y aura une production normale, lorsque les quali tés, les garanties réclamées auront été obtenues. Dès ce moment une fédération d'intérêts s'im posera. Il circule en ville, par l'initiative du Cercle commercial, une pétition tendante faire reve nir le Gouvernement et la Société du chemin de fer de la Flandre Occidentale de leur projet de modification au bâtiment de la station. Les pétitionnaires demandent, au lieu de deux petites aîles qu'on se propose d'ajouter au bâti ment principal, un bâtiment tout nouveau, aux enseigne i vestibule. pour portique Monsieur Ernest NOLF, ancien élève du Col lège communal de cette ville, vient de subir arec succès, devant le Jury de Liège, son examen de candidature en droit. Nous apprenons qu'en cas de beau temps, le Concert qui devait avoir lieu Mercredi soir, au kiosque de la Grand'Place, sera donné demain, Dimanche, midi. Dimanche soir, le cabaret den Hol, Noord- schote, a été complètement détruit par un incen die. Presque tous les meubles, un porc, les lapins et les poulets, etc., sont restés dans les flammes. On croit que la malveillance n'est pas étrangère ce sinistre. Il paraît que nous sommes entrés avant-hier dans la période caniculaire. Pas étonnant que nous avons un temps de chien. Denier des Écoles Laïques. Société de Gardes Civiques d'Ypres. On peut se procurer au bureau du journal, le programme officiel de la Fête communale dite Tuindag. Fédération des Aveugles belges. Le tirage de la tombola organisée au profit de cette œuvre se fera le Mercredi 31 Juillet cou rant, 5 heures, la FONTAINE, rue du Marquis, 3. Les primes seront délivrées de 2 5 heures, jusqu'au 30 Août, veille de la vente publique des objets non réclamés, au local d'exposition, rue Samte-Gudule, 23, Bruxelles, où les listes des numéros gagnants seront vendues au prix de 10 centimes. On y débitera des billets jusqu'au moment du tirage, au prix de 25 centimes. le 26 Juillet 1889. En vertu d'une ordonnance de M. le Premier Président de la Cour d'appel de Gand, en date du 20 Juillet 1889, les assises de la Flandre Oc cidentale pour le 4e trimestre de 1889, s'ouvri ront Bruges le Lundi 4 Novembre, 10 heures du matin, sous la présidence de M. Roels, con seiller la cour d'appel de Gand. Une brute en soutane. C'est d'un prêtre qu'il s'agit, d'un homme chargé de mettre en pratique la maxime du Christ Aimez-vous les uns les autres. minuit, dès que les tavernes sont closes, les femmes dis paraissent et cessent leur promenades nocturnes c'est autant de gagné sur le vice. Malheureusement, cet affole ment ne durera pas, et les harpies reprendront bientôt l'exercice de leurs horribles professions, moins que l'E- ventreur ne se signale par un neuvième forfait. sur la par Membre du Comité de l'Association agricole de f Arrondissement d'Ypres. (La suite et fin au prochain n°). Nous apprenons que demain Dimanche le tram vers Furnes quittant Ypres UNE heure sera dédou blé. Nos concitoyens qui se rendront Furnes pour la procession sont donc assurés qu'ils auront place et ne seront pas bousculés par la foule. v-a - eOo a Conseil de revision. Le lieutenant-colonel Moselli, du 4e de ligue, est nommé membre mi litaire du conseil de revision de la province de la Flandre Occidentale, jusqu'au 18 Septembre prochain, en remplacement du lieutenant-colo nel Corbisier, commandant la place de Bruges. Liste précédente, Collecte au Sultan, fr. 62,086-25 3-15 Total fr. 62,089-38 Dépenses jusqu'à ce jour. fr. 57,705-93 Reste en caisse fr. 4,383-45 Tir du Lundi, 22 Juillet 1889. Boedt, Léon, 1 7 8 4 5 25 Lesaffre, Auguste, 10 1 4 3 3 21 Masscheleyn, Alphonse, 4 7 2 1 6 20 Verraeuleu, Henri, 3 9 2 4 0 18 ÇXD. 9- Nous reparlerons plus tard de l'excursion que la sec tion des chœurs du K K a fait Dimanche passé Anvers. Nous nous bornerons aujourd'hui constater que le signor Félix était du voyage, en qualité de cornac de son illustre frère Elias, Président de la catholique cho rale Poperinghoise. Aussi dès le début, malgré sa pré sence et peut-être cause de celle-ci, toute l'expédition artistique a failli ne jamais arriver destination. Au lieu de prendre Courtrai le train d'Anvers, Félix avait fait embarquer les choristes d'Elias dans celui de Mouscron. Ils étaient donc sur le point de se diriger sur Lille, quand un membre honoraire de la Philharmonie, voyant la fâcheuse position dans laquelle ils allaient se trouver, vint charitablement les mettre sur la bonne voie. Il eut fallu voir la grimace du nasipède quand on lui fit comprendre son erreur, et l'hébétement du bon Pré sident Elias, disant son frère ikke oolijker zijn of gij rceg beter hennin gij niet noodig hier om ons den rceg te toonen. Dimanche dernier, les saintes voûtes d'une de nos églises ont tremblé sous les malédictions fulminées contre la Toekomste et Het Laatste Nibuws que le public commence de plus en plus rechercher et lire dans notre ville. Un de nos plus fringants tonsurés, né malin, a trouvé, tout seul, uu moyen suprême et infaillible pour faire disparaître comme par enchantement toutes les élucubrations malsaines de la presse. Ce moyen est fort simple et consiste empêcher la vente des jour naux libéraux, mille fois maudits et les forcer ainsi ne plus paraître. Est-ce assez simple Et dire que ce n'est que Di manche dernier que ce moyen a été découvert Les Poperinghois se souviennent emore des frais considérables qui furent faits, lors de la visite du Gouverneur, pour remettre neuf le kiosque de la ville. Pourrait-on croire que le dit kiosque placé, par les ordres de Félix, dans le jardin du collège épiscopal, au commencement de ce mois, pour y faire donner un concert par sa fameuse phalange artistique, y soit resté jusqu'au 22, exposé toutes les pluies que nous avons eues durant ces derniers jours. C'est le 22 seulement que notre échevin des travaux publics a fait replacer dans les magasins de la ville le kiosque passablement avarié. Voilà comment le sieur Félix s'acquitte de ses fonc tions et soigne les intérêts des contribuables Dimanche, Hérenthals, vers 4 heures et demie de l'après-midi, un enfant d'une dizaine d'années, nommé Vissers, qui s'amusait jeter des pierres sur un nid d'hi rondelles dans le portail de l'église, a été empoigné par le prêtre dirigeant l'hôpital, roué de coups et enfermé dans la morgue. Là, l'enfant dut s'agenouiller, les bras étendus vers le crucifix. Au dehors, on entendait le petit malbeu- reux pousser des cris lamentables. Le père étant venu réclamer son fils, le directeur ré- v pondit qu'il ne délivrerait son prisonnier qu'à la condition v que le père lui administrerait sur-le-champ une nouvelle correction. Refus du père, qui dut s'en retourner sans son enfant. La mère vint son tour, mais il était 9 heures, et les portes étaient closes. Cependant, devant les cris de cette dernière et les vociférations de la foule indignée, le directeur finit par ouvrir la porte de la morgue.

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Le Progrès (1841-1914) | 1889 | | pagina 2