QUELQUES CONSEILS
Une hécatombe.
CULTURE du HOUBLON
W illems-Fonds
(Section scientifique).
Prix Germonprez Jules.
SECTION DES HUMANITÉS.
Prix Van Elslande Arthur.
Prix De Bisschop Alphonse.
lr Prix Peckel Adolphe 2e, Bossaert Jo
seph 3e Merghelynck Léopold.
Prix Nolf Pierre.
Vient ensuite la distribution des prix aux
élèves de l'école de M. Verduyn.
L'harmonie de l'école est excellente. Elle a
exécuté avec beaucoup d'ensemble deux beaux
morceaux La Sorcière» par Dupavillon, et
une fantaisie de Mullot.
Nos vives félicitations un jeune et excellent
élève violoniste, M. K. G.... dont nous avons
admiré les heureuses dispositions et le précoce
talent.
Le public a chaleureusement applaudi la
remise des recompenses aux lauréats du con
cours.
Enfin, le Jeudi avait lieu la distribution des
prix aux élèves de l'école communale primaire
de filles, des écoles gardiennes et de Fécolc
ménagère et d'adultes, dirigées par Mm" DHae-
seleirc. Celte distribution, pour venir la der
nière, n'en a pas moins eu le plus vif succès. Le
public était extraordinairement nombreux. Les
deux chœurs ont été rendus avec une justesse
d'intonation digne delouleloge. Les plus jeunes
élèves ont ensuite exécuté, avec un brio et un
aplomb ravissants, une scène enfantine intitulée
les quatre Saisons. Le défilé des distinctions
a été très intéressant et a soulevé de bruyants
applaudissements.
Nous ne pouvons publier toutes les distinc
tions obtenues, notre format étant trop res
treint.
Tous nos éloges sont dûs Madame D'Hae-
seleire dont le tact et la science continuent
maintenir la prospérité d'un de nos établisse
ments communaux les plus estimés.
Lorsque fut votée la loi scolairede 1879, une
feuille cléricale écrivait, en parlant des fonc
tionnaires de l'enseignement primaire
Le jour où nous reviendrons au pouvoir,
notre premier devoir sera de licencier ces
officiers volontaires de l'ennemi, qui n'auront
réclamer alors ni pitié ni compensation.
En 1884, au milieu des fumées d'un banquet
un ministre clérical, parodiant une phrase de
l'Ecriture, s'écriait son tour
11 y aura des pleurs et des grincements de
dents.
L'heure de la vengeance cléricale est arrivée.
Le 1 1 Juillet dernier, une vingtaine d'ins
pecteurs principaux et cantonaux de l'enseigne
ment primaire recevaient une petite missive
signée De Volder et ainsi conçue
Aux termes de l'article 10 de la loi du 31
Mars 1884 relative aux dispositions complé-
mentaires de la loi du 16 Mai 1876, sur la
pension des professeurs, instituteurs et in-
specteurs..../je vous invile m'adresser votre
démission avant le 10 Septembre prochain et
faire valoir vos droits la pension.
On n'est pas plus aimable et plus poli envers
d'honorables fonctionnaires, dont la longue
carrière a été consacrée au service du pays.
Une feuille cléricale, en annonçant celte hé
catombe d'inspecteurs primaires, insistait sur
la nécessité de les remplacer par des cléricaux
bon teint, ces sphères ayant grand besoin
d'être christianisées.
Voilà ce qu'on veut
On veut des inspecteurs qui mineront ren
seignement public au profit de l'enseignement
clérical. L'archevêque de Malines n"a-t-il pas
proclamé la destitution de l'Etat en matière
d'instruction? N'est-ce pas là le but que le parti
clérical ne cesse de poursuivre dans notre mal
heureux pays
Celle hécatombe dinspecteurs va grever
d'une dépense considérable le budget de l'in
struction publique. Pour satisfaire les rancunes
cléricales, on a mis la porte un millier d'insti
tuteurs qui remplissaient parfaitement leurs
fonctions pour les remplacer par d'autres qui
n'avaient d'autre mérite que d'être agréables
leur curé; on a grevé ainsi les budgets des com
munes de traitements d'attente qui les ruinent,
au grand préjudice de l'enseignement. Aujour
d'hui, c'est le budget de l'Etat qu'on va grever
des sommes nécessaires au paiement des pen
sions des inspecteurs. Qu importent les éco
nomies?— Il n'y a pas d'économies qui tiennent
quand il s'agit d'obéir aux ordres de lepisco-
pat
On annonce que le chanoine de Haerne, dé
puté de Courtrai et doyen d âge de la Chambre,
est très gravement malade: il a reçu les derniers
sacrements.
M. de Haerne, qui fut comme on sait mem
bre du Congrès national, est-actuellement le
seul membre du Parlement belge qui ait fait
partie des premières Chambres, élues le 29
Août 1831. Il avait été nommé cette époque
représentant par larrondissement de Rou-
lers, dont il fut le mandataire jusqu'au 23 Mai
1833. Le 29 Février 1844, il fut élu repré
sentant par l'arrondissement de Courtrai, qui
n'a cessé depuis de le réélire.
M. de Haerne est âgé de 85 ans.
Le Journal deBruxelles annonce ce matin
3u'une amélioration s'est produite dans l'état
u malade.
L.-A. RUBBRECHT.
(SUITE ET FIN).
Conclusions. Remèdes.
Il existe des améliorations qui ne sont possi
bles qu'avec le concours de plusieurs forces.
C'est le cas pour le houblon.
Ces forces, je les ai déjà nommées, ce sont les
cultivateurs, les brasseurs, les pouvoirs publics.
Le Gouvernement, qui est entré dans la voie
de protection en faveur de l'agriculture, peut
beaucoup pour modifier l'état de choses actuel.
Je demande qûJil établisse, sous la direction
de ses agronomes, un champ d'expérience dans
le pays de Poperinghe et d'Alost. Celui-ci doit
avoir pour objet F introduction des meilleures
espèces l'emploi des engrais les plus favorables
la culture du houblon; la recherche de la
meilleure conduite sur fils et sur perches en un
mot, on y doit tenter tout ce qui peut améliorer
la culture houblonnière.
Il est indispensable aussi, qu'il continue faire
donner des conférences et favoriser, au moyen
de subsides, les concours pour tourailles et ex
positions houblonnières. Les Administrations
Communales surtout ont le devoir de prendre la
cognée en mains pour déraciner ce vieil arbre
des abus et ainsi faire revenir la valeur nos
houblons.
Ce concours est indispensable. Pour le justi
fier, il suffit d'examiner les houblons de Pope-
ringhe-Ville, toujours en avance sur* le houblon
de Poperinghe-Village. Nous ne pouvons pas
tenir compte de l'année actuelle, qui est tout
fait anormale, cause du jeu qui s'est établi sur
les houblons villes pour les porter 200 fr., tan
dis que les villages n'ont pas dépassé le cours
régulier de 50 lr.
Après le cultivateur se trouve le propriétaire,
également intéressé aux réformes provoquer.
Je demande son concours pour intervenir dans la
construction de nouvelles tourailles ou pour mo
difier celles qui existent d'après l'ancien système.
Si- l'on daigne accueillir favorablement mes
idées, je demanderai nos communes de s'unir
en fédération, d'abord, séparément ensuite, si
l'on en trouve la nécessité, aux fins d'élaborer
un règlement communal relatif la culture, lé
soufrage, et le pressage du houblon.
Je trouve qu'il y a nécessité d'ouvrir un con
trôle afin de faire marquer le houblon par une
marque ou plomb. Les attestations de confiance
ne pourraient être données qu'aux houblons,
qui peuvent donner satisfaction complète la
brasserie. Le cultivateur qui voudrait obtenir le
plomb, devrait, au préalable prendre l'engage
ment de suivre ponctuellement les prescriptions
du règlement.
Dès Juillet de chaque année, aucun houblon
ne pourrait exister sur le grenier sans être pressé
et porter la marque de l'année de récolte. En un
mot, tout ce qui peut donner des garanties de
vrait être prévu et observé. Des peines sévères
devraient combattre toute idée de fraude.
Ces garanties auraient pour résultat d'inspirer
toute confiance nos produits; comme consé
quence la brasserie pourrait acheter soit direc
tement, soit en commerce, en toute sécurité. Il
est même possible que le planteur ne demandera
pas mieux que de pouvoir traiter forfait un
prix déterminé pour toute sa récolte pendant
plusieurs années.
Ce changement admis et entré en pratique por
terait un coup mortel au jeu effréné de la spécu
lation sur le houblon.
Tous les avantages seraient pour la culture et
la brasserie. Toutes deux, délivrées de toute en
trave, pourraient librement parcourir leur orbite
dans la voie du progrès pour continuer de plus
en plus être considérées comme deux de nos
principales industries nationales.
RUBBRECHT.
Beaucoup de personnes ignorent ou connais
sent mal le but du Willems-Fonds. Cette puis
sante institution compte plusieurs milliers de
membres et au-delà de quarante sections,
établies dans un grand nombre de villes du
pays flamand et de la Hollande. Citons au sujet
du rôle que joue le Willems-Fonds, quelques
lignes significatives, publiées par la Flandre
libérale du lr Novembre 1888
Tous ceux qui connaissent bien la grave et
docte Flandre libéralequi est loin d'être fla
mingante, apprécieront l'importance de son té
moignage et de ses marques de sympathie en
t
-.HT.
0LA88K DE TROISIÈME.
(Anciennes).
CLASSE DE CINQUIÈME.
CLASSE DE QUATRIÈME.
CLASSE DE TROISIÈME.
CLASSE DE SECONDE.
SUR LA
PAR
Membre du Comité de l'Association agricole
de rArrondissement d'Ypres.
Proven, 1888.
Voilà, rapidement tracé, le cercle des travaux dans
lequel se meut l'activité des personnes dévouées et désin
téressées qui, soit comme membres du comité central,
soit comme membres des comités locaux, sont la tête
du Willems-Fonds. Parmi ces travaux il en est deux sur
lesquels nous appelons particulièrement l'attention de nos
lecteurs: nous voulons parler des bibliothèques populaires
et des conférences publiques. C'est par le livre et la parole,
et en s'adressant elles dans leur langue maternelle qu'on
parviendra émanciper nos populations, réveiller en el
les le sentiment national et les arracher finalement la
domination du clergé qui pèse si lourdement sur elles.
Les libéraux flamands ne comprennent généralement
pas assez leurs devoirs l'égard d'une institution comme
le Willems-Fonds dont tous les efforts tendent au relève
ment intellectuel de notre peuple. Réduits l'impuissance
sur le terrain électoral dans la plupart des arrondisse
ments, ils s'imaginent trop facilement qu'il ne leur reste
plus qu'à se résigner en attendant des temps meilleurs.
Ils devraient au contraire, par l'organisation des conféren-,
ces publiques et des bibliothèques populaires, opposer
partout la propagande effrénée du clergé une propagande
non moins active des idées libérales et préparer ainsi, avec
une patiente persévérance, l'avènement d'une ère nouvelle.
Pour atteindre ce but, les libéraux ne peuvent mieux
faire que d'aider généreusement le Willems-Fonds ac
complir sa lâche d'une manière complète et efficace.