Nouvelles locales.
POPERINGHE,
La décoration industrielle de lre classe est ac
cordée aux travailleurs de la ville et de l'arron
dissement d'Ypres, dont les noms sont indiqués
ci-après
Delobel, bijoutier, Ypres; Fiers, ouvrier mou
leur, id.; Pinte, ouvrier paveur, id.
Décoration de 2e classe. Baroen, ouvrier
rubanier, Ypres; Buyse, chef ouvrier brasseur,
Zonnebeke; Capoen, maître ourdisseur-ruban-
nier, domines; Coffyn, ouvrier mouleur,. Ypres;
Crombé, maître ouvrier brasseur, Poperinghe
Tourlouse, ouvrier rubanier, Ypres.
M. Kilsdonk, professeur au Collège communal
de notre ville, est déchargé sur sà demande, de
ses fonctions de professeur dans les athénées
royaux, avec faculté de faire valoir ses droits
la pension.
Dimanche, la ferme de Pierre De Krukke,
Vlamertinghe, a été détruite par un incendie.
Habitation et grange avec tous les meubles et la
moisson sont devenus la proie des flammes.
Le tout était assuré.
Avant-hier soir, vers 8 heures, M. Holvoet,
boucher, Ypres, qui avait négligé de changer
de train Itoulers, a sauté de son wagon dans
la station de Rumbeke avant que le convoi ne
fut arrêté.
C«tte imprudence a eu les plus graves consé
quences pour M. Holvoet. Il est tombé et a été
entraîné sous une roue qui lui a coupé la jambe
droite au-dessus du genou. Transporté l'hôpi
tal, deux médecins ont procédé immédiatement
l'amputation du membre mutilé. On espère
que le malheureux pourra survivre l'opéra
tion.
A l'occasion du pèlerinage de Dadizeele la
Société anonyme des chemins de fei de la Flandre
Occidentale organisera les trains spéciaux sui
vants
Dimanche, 8 Septembre: Départ de Bruges
11 h. 30, arrivée Ledeghem-Dadizeele 12 h.
47. Départ de Ledeghem-Dadizeele 7 h. 25
soir, arrivée Bruges 8 h. 40.
Mercredi 11 Septembre: Départ de Bruges
5 h. 45, arrivée Ledeghem-Dadizeele 6 h. 58.
Départ de Ledeghem-Dadizeele 4 h. 25 soir,
arrivée Bruges 5 h. 36.
Prix des places, aller et retour: Ie cl., fr. 4.95
2e cl. 3.80; 3" cl. 2.50.
le 6 Septembre 1889.
Budget de 1889.
TITRE II. DÉPENSES ORDINAIRES.
12,236
73
12,400
00
12; 141
OO
15,500
00
15,500
00
11,203
00
11,331
15,500
11,275
00
oo
00
Un correspondant du Nicumsblad proba
blement quelque jeune abbé en vacance, se met
dans une colère bleue parce qu'un Poperinghois
a eu l'audace d'oser exprimer publiquement son
indignation de ce que les merles blancs, qui
siègent l'Hôtel-de-Ville, après avoir refusé,
lors de notre dernière fête de bienfaisance, ISO
francs de subside la musique de la ville, pour
que celle-ci pût figurer dans le cortège, se sont
empressés d en allouer 500 afin de permettre
l'avocat busé d'aller, sans bourse délier, assister
avec SA musique aux fêtes de Palfyn.
Puis, le naïf correspondant s'écrie triomphale
ment Et les Philharmonistes de leur côté ne
vont-ils pas annuellement dépenser leur argent
l'étranger
Nous convenons avec le journal orthodoxe que
la Société Philharmonique se rend tous les ans
l'étranger et nous remercions l'organe catholi
que de l'arrondissement d'Ypres de ce qu'il
veuille bien rappeler ses lecteurs que nos amis
se sont rendus, il y a quelques années, Lille et
Beauvais où M. Van Elslande, avec sa pha
lange artistique, a remporté tous les premiers
prix, y compris celui du concours international.
Il y a quelques mois, ces mêmes philharmonis
tes eurent l'honneur d'être invités par l'admi
nistration municipale de Calais pour se faire
entendre, lors de la visite de M. le Président de
la République française dans cette ville.
Nous ajouterons encore que, le 22 Septembre
Çrochain, les Philharmonistes se rendront
ônrnai où ils sont invités par l'administration
communale pour y donner un grand concert de
bienfaisance.
Mais nous croyons pouvoir affirmer, sans
crainte d'être démentis, que la manière d'agir de
la musique du K.K. et celle des Philharmonistes
ne peut se comparer. En effet, la musique du
K.K.qui déj reçoit annnellement une somme de
7,000 francs,
voyage habituellement aux frais des contribua
bles et nous ne nous rappelons pas qu'elle se soit
jamais rendue quelque part sans que ses mem
bres ne se signalassent par la grossièreté de leur
conduite
Les Philharmonistes, au contraire, qui, depuis
leur réorganisation, n'ont jamais reçu une obole
de la ville, supportent, eux seuls, tous les frais
de leurs voyages et de ce chef ne doivent rendre
de comptes personne.
Ils forment une Société privée donnant des
fêtes ses membres et n'ayant pas s'occuper
du public.
De plus, au point de vue de la bonne conduite
et de la tenue, la comparaison entre ces deux
sociétés est impossible. Dans toutes ses sorties,
la Philharmonie se conduit convenablement et
dans toutes les villes où elle se rend, elle reçoit
un accueil des plus sympathiques de la part des
habitants qui se font une fête d'aller l'écouter.
Les musiciens catholiques, au contraire, par
leur débraillé et leur manière d'agir rendent leur
ville natale la risée de tout le monde.
La Philharmonie peut être fièro de n'avoir
jamais eu, dans ses excursions, rougir d'aucun
de ses hommes, alors que les mercenaires bien
pensants, payés par la ville, n'ont pas, depuis
leur création, fait la moindre sortie sans devoir,
leur retour, être honteux de leur conduite.
Mais qu'importe ces vertueux personnages J
N'avons-nous pas entendu un des leurs, et des
plus hupé3, S. V. P., se vanter en plein cabaret
d'avoir été aussi saoul que ses subalternes
Que dire de ce pompier de Poperinghe, le
nomméC.... qui, déjà le matin, lors de la séré
nade donnée M. Raikem, étant de service, se
permit, sous les yeux de ses chefs, d'abandonner
ses armes et de danser au milieu de la rue avec
uno femme du peuple, bousculant les musiciens
qui étaient en train de jouer.
Enfin, pour en finir, répétons que musiciens
et pompiers, pendant leur séjour Courtrai, se
sont conduits comme des véritables voyoux et
que dans leur local, comme au milieu des rues,
ils se sont battus comme des sauvages.
Voici du reste comment, interrogé par un Po
peringhois, M. D...., négociant notable de la
ville de Courtrai et catholique de la plus belle
eau, appréciait les pompiers de Poperinghe
Ce sont, dit-il, de fameux buveurs de bière et ils
ont des manières de porte-faix.
Donnons maintenant la parole l'Avenir de
Courtrai qui dans son numéro de Dimanche der
nier émet des réflexions peu flatteuses pour le
corps des Vancompernolles.
Après avoir parlé du grand succès qu'a obtenu
la fanfare de Itoubaix, voici comment l'organe
Courtraisien parle du nasipède et de sa troupe
lieutenant Louis, arrive sur les lieux pour prêter main
forte. I! est suivi bieulôt par toutes les troupes disponibles.
A cinq heures, il y au dispensaire 70 blessés et 17
morts; au Stuyvenberg, hôpital, 33 morts et 50 blessés
l'hôpital Sainte-Elisabeth, 7 morts et 13 blessés, sans
compter ce que l'on découvrira encore.
La cartoucherie Corvilain occupait spécialement des en
fants et des femmes. M. Corvilain n'a pas encore paru sur
les lieux, et on se demande de tous côtés s'il n'est pas
resté sous les décombres.
Toute la section d'Austruweel annexée est détruite et
les quartiers environnant les cales sèches présentent l'as
pect d'une ville saccagée par un envahisseur.
Les dégâts sont immenses. Des fenêtres tout entières
sorties de leurs gitages, des plafonds crevés, des magasins
efTondrés.
A Austruweel, l'adjoint inspecteur chef de la police, M.
Berben, est gravement blessé; sa femme et ses enfants
également. Sous les décombres d'une des maisons écrou
lées, on a retiré les cadavres d'une mère et de deux en
fants un de cinq ans et l'autre de cinq mois.
L'ancienne maison où étaient situés les bureaux de MM.
Casse et Hottal est entièrement écroulée et toute la plaine,
jonchée de débris de toute sorte, présente un aspect terri
fiant et morne.
Les malheureux habitants essayent de sauver ce qu'ils
peuvent. Ce qu'il y a de plus fort, c'est qu'il y a un mois
déjà, une explosion s'était produite dans cette poudrière
autorisée côté de ces magasins pétrole un homme fut
tué et le parquet ouvrit une instruction du chef d'homicide
par imprudence. Et malgré ce terrible avertissement, on
ne prit aucune mesure. Aussi l'indignation en ville est-elle
grande, et aux bassins, il n'y a qu'un cri de réprobation
pour une pareille incurie.
Les grands édifices de la ville ont beaucoup souffert.
Place de Meir, le beau magasin de M. Servais a eu son
étalage détruit toutes les maisons de la ville ont eu des
dégâts. Qui va payer tout cela? M. Corvilain et les sociétés
d'assurances Celles-ci assurent peu contre l'explosion.
C'est par millions que se chiffre le dommage. Dans les
bâtiments incendiés et dans le brasier, on entend un cré
pitement continuel, produit par les cartouches pleines qui
éclatent constamment.
Détail triste La police a arrêté des rôdeurs de barriè
res, qui volaient dans les maisons incendiées.
Vers 6 heures et demie, en longeant les quais, nous as
sistons un spectacle de toute beauté; le panache de fu
mée, qui était d'un noir d'encre, tout coup s'illumine
sous les feux du soleil couchant. On dirait une immense
gerbe de feu d'artifice, et les nombreux promeneurs sortis
pour aller voir les dégâts causés aux habitations s'exta
sient devant ce spectacle unique.
Il est certain que, dès demain, tout le monde judiciaire
va être sur pied, car chacun va devoir introduire des in
stances en référés pour faire nommer des experts aux fins
d'évaluer les dégâts.
Travailleurs industriels.
(suite.)
NATURE DES DÉPENSES.
V. Culte.
Subside aux églises
VI. Instruction publique.
Subside au collège pa
tronné
Montant des dépenses de
l'instruction primaire suivant
budget spécial
Achat de prix
Dépense de l'école d'adul
tes
Part de la ville dans la
pension Crousel
Part de la ville dans la
pension Maerten
Part de la ville dans la
pension Mortier (prorata)
VIL Dettes constituées.
Intérêt de l'emprunt de
310,000 fr. contracté la
société du crédit commnnal.
Intérêt et amortissement
de l'emprunt de 225,000 fr.
levé aux hospices civils de
Poperinghe
4 annuités de l'avance par
l'Etat de 30,000 fr. pour la
construction de la nouvelle
école communale
Intérêt et amortissement
de l'emprunt de 90,000 fr.
levé aux hospices civils
Intérêt et amortissement
de l'emprunt de 50,000 fr.
levé au bureau de bienfai
sance
Dépense
réelle de
l'exercice
pénul
tième.
3,000
Crédits
alloués
l'année
précé
dente.
Sommes
proposées
par l'Ad
ministra
tion
commun'.
00
3,000
00
3,000
495
66
495
186
00
186
69
88
1,734
88
1,734
00
4,428
00
4,492
00
2,460
00
2,440
1,734
4,464
2,480
(Pour être continué.)
60
66
00
52
00
00