Nouvelles locales.
qui lui étaient octroyés de ce chef lui rappor
taient de trois quatre mille francs par an
Voilà, énumérés en détail, les titres du nou
vel inspecteur principal de l'enseigement offi
ciel.
En rapprochant ce que nous venons de dire
de ce qu'écrit la Patrie, nos lecteurs se rendront
compte de la valeur des témoignages de capa
cité décernes par la presse cléricale aux pro
tégés du gouvernement. Journal de Gand.)
Le mouvement des vagues est, dit-on, né
cessaire la mer pour empêcher ses eaux de se
corrompre. Il en est parfois de même en politi—
3ue. La grande secousse qui vient de se pro-
uire en France aura pour effet de purifier
l'atmosphère. L'acalmie se fera après l'agitation
par le bon sens du corps électoral et par la
sagesse du parti républicain.
Les partis comptaient plutôt sur la division
du parti républicain que sur leurs propres for
ces pour réussir. Leur espoir a été trompé, la
concentration a vaincu la réaction, et une vic
toire de bon aloi est échue la République,
comme elle restera toujours ceux qui mettront
I intérêt général au-dessus des luttes de parti.
Le mot de M. Thiers La République est
le gouvernement qui nous divise le moins»,
est devenu pour la France une réalité.
La concentration qui vient de se produire en
France et qui, en sauvant la République, déli
vrera, au moins pour un certain temps, nos
voisins des menées monarchistes et boulangis-
tes, est d'un bon exemple pour nous.
Nous avons déjà pu apprécier ses bienfaits
dans les essais partiels qui en ont été faits aux
dernières élections dans lesquelles nous avons
opposé victorieusement l'union des diverses
nuances libérales l'organisation de nos adver
saires.
11 dépendra de nous de perpétuer, d'augmen
ter ces chances de succès par le groupement
solide et sincère de nos forces.
Eloignons les points qui nous divisent le plus,
ajournons-en la discussion, ce sera le moyen
de reconquérir le terrain habilement exploités
par nos adversaires lesquels ne sont devenus
nos maîtres que parce que nous n'avons pas
sû nous préserver de l'esclavage clérical.
11 nous faut des couvents!
S'est écrié. M. de Gerlache au congrès ca
tholique de Malines. Sa parole a été entendue et
vraiment, depuis lors, les monastères pullulent
dans notre heureuse patrie qui est devenue,
pour moines et nonnettes, un vrai pays de
cocagne.
Il vous est certainement arrivé, ami lecteur,
de rester ébahi devant ces constructions lu
xueuses s'élendant au milieu des villes et ser
vant des enfroqués de toutes robes.
Vous vous êtes demandé certainement com
ment ces religieux, faisant vœu de pauvreté
et de chasteté et vivant généralement plus
d'aumônes que de travail, ont acquis ces im
meubles avec quelles ressources ils les ont
agrandis et enrichis. Hélas 1 on ne le sait que
trop bien. Répondez, frères, sœurs, neveux,
nièces, qui avez dans l'un ou l'autre de ces
établissements, un frère, une sœur, un oncle ou
une tante, et dites-nous ce qui vous est revenu
de leur héritage.
Fondu, disparu. Voici un fait encore l'ap
pui de mon dire.
Il y a environ quinze ans, une demoiselle
riche, qui avait même dépassé l'âge canonique
(mais il est avec ces gens-là et dans ces circon
stances, des accoraodements) prit le voile. La
fortune de cette Demoiselle consistait surtout
en biens-fonds. On commença vendre quel
ques parcelles, le plus souvent de la main la
main, et le produit fut placé fonds perdus.
Mais il restait cette demoiselle, une jolie mai
son dans une localité importante et quelques
hectares de bonnes terres dans d'autres com
munes. Or, la demoiselle est dit-on, gravement
malade et on désespère de sa guérison. Que
faire dans un cas si pressant pour sauver la
caisse. Vite, on affiche la vente, quia eu lieu
il y a quelques jours peine Vous comprenez,
des terres, une maison, c'est encombrant, et il
est quelque peu difficile de les soustraire aux
convoitises des héritiers qui pourraient
tourmenter ses pauvres religieuses et leur in
tenter un procès en captation, tandis que l'ar-
fent, où va-t-il Ni vu, ni connu. Une petite
istoire arrange tout cette bonne sœur, elle
est si charitable 1 Elle aura certainement distri
bué cet argent aux malheureux Elle ne nous
a pas consultées et a voulu que le monde
ignorât ses aumônes.
Et le tour est joué, et l'escarcelle du couvent
sera encore remplie.
Que de fois cela se passe ainsi
Le Précurseur signalait Samedi dernier,
propos de la catastrophe d'Anvers, un fait de
la plus haute gravité, que l'on peut considérer
aujourd'hui comme absolument certain, puis-
qu il n'a provoqué aucun démenti de la presse
cléricale.
La Députation permanente d'Anvers avait
autorisé le maintien de l'usine Corvilain contre
l'avis de son propre ingénieur, M. Verhoustrae-
ten.
Celui-ci, en effet, d'accord ave l'ingénieur de
la ville, avait émis un avis défavorable la
demande du cartouchier Corvilain.
Malgré cela, deux membres de la Députation
se sont rendus sur les lieux avec le susdit car
touchier et ont décidé, séance tenante, que les
travaux pouvaient être repris.
En présence de cette révélation d'une gra
vité exceptionnelle, il nous semble impossible
que l'on ne publie pas le rapport de M. Ver-
noustraeten, document que la Députation
a tenu jusqu'ici sous le boisseau, et pour cause.
On écrit de Bruxelles au Journal de Bruges
«On met la dernière main, au ministère de
l'intérieur et de l'instruction publique, la
liste des promotions et des mutations qui vont
avoir lieu dans le personnel de l'enseignement
moyen du premier et du second degré. Les in
fluences politiques se feront puissamment sen
tir. Mais le public ne s'en apercevra guère, par
la raison que les changements ne figureront pas
au Moniteur et ne deviendront officiels que
dans six mois ou dans un an.
En attendant, les professeurs promus ou
simplement déplacés recevront une simple dé
légation, qui ne sera notifiée qu'aux intéressés
et aux bureaux administratifs.
Les souverains et les gouvernements étran
gers se mettent tous en frais, l'envi,
pour les victimes de la catastrophe d'Anvers.
On annonce que le roi d'Italie envoie 8,000
francs, et son gouvernement 6,000. On sait que
le roi de HollandëWordonné que les régiments
de l'armée néerlandaise organisassent des fêtes
militaires.,
s
Dans notre article de Samedi passé, Nouvelles
locales), article ripostant différentes attaques
du Journal d'Ypres, nous avons oublié de répon
dre certaine insinuation concernant le com
mandant des pompiers. Nous réparons notre
oubli. Il est absolument faux que le comman
dant Brunfaut ait déclaré ses hommes que, tant
qu'il serait la tête du corps, jamais plus il ne
terait de sortie avec eux. Nouveau démenti in
fligé notre pieux et déloyal confrère. Dont
acte.
Samedi dernier une femme a été allégée de
son porte-monnaie contenant environ 14 francs
pendant qu'elle regardait l'étalage d'une échop
pe sur la Grand'Place.
T,|C831^
Dimanche, les gaillards qui l'après-midi, dra
peau en tête, sont allés goûter de l'eau bénite,
en ont probablement pris en trop grande quan
tité, car, le soir, la plupart d'entr'eux parais
saient en révolte ouverte contre la loi-wet. Voilà
une belle occasion pour le Journal d'Ypres de
s'indigner, lui qui est l'ennemi juré des moin
dres rigoladesquand il s'agit des pompiers.
Un accident qui aurait pu avoir les suites les
{)lus graves est arrivé, Lundi dernier, dans
'après-midi, sur la route de Brielen Ypres.
La charrette d'un brasseur de cette ville reve
nait de cette dernière commune, quand, arrivé
près du moulin, le nommé Charles Schowier qui,
l'occasion de la kermesse de Brielen, avait un
peu trop fêté la dive bouteille, passait au même
endroit. Le conducteur voyant que le pochard
trébuchait lui proposa de prendre place côté
de lui. Mal lui en prit, car peine fut-il installé
sur la charrette, le cheval s'emporta et Schowier
fut projeté sur la route.
On le releva immédiatement et on constata
qu'il avait une forte blessure au nez. Après avoir
reçu les premiers soins il fut reconduit chez lui.
Mardi, vers 9 1/2 heures du matin, le nommé
Claerebout, Gustave, domestique chez M. Ceu-
ninck, brasseur Voormezeele, conduisait un
cheval attelé une charrette chargée de grains,
qui devait être déchargée chez le sieur Capelle,
rue de Lille. Arrivé au tournant de l'impasse
dite Bulkenstraatje qu'il devait prendre pour
rentrer dans la cour du sieur Capelle, le cheval,
jeune encore, effrayé par l'arrivée d'un équipa
ge, s'est jeté de côté et le conducteur a été pris
entre le mur et la charrette et a eu la poitrine
écrasée. Transporté immédiatement dans la de
meure de Capelle, il a reçu les premiers soins du
docteur Tyberghein. Dans l'après-dinée, le doc
teur a ordonne son transfert l'hôpital. Son état
est grave.
seeceCCCiCeceiw
Depuis quelque temps, le hargneux Journal
d'Ypres se paie le malin plaisir de jeter le dis
crédit sur les pompiers et de traîner dans la boue
ce corps d'élite dont tous les vrais Yprois sont
fiers. Mais il faut bien que le petit Monsieur du
Journal, au plantureux traitement, travaille
contre d'honnetes gens, sinon il sortirait de son
rôle et mériterait les plus grands reproches de
tous ses seigneurs et maîtres. Depuis que les
pompiers ont fait leur excursion Courtrai, ils
s'entendent insulter chrétiennement deux fois
par semaine. Ils ne savent quoi ils doivent ce
tas de saletés qu'on leur lance la tête, et ils se
demandent, non sans raison, si le Journal ne se
trompe pas d'adresse, si ces injures ne sont pas
destinées un corps de pompiers des environs.
L'organe clérical peut se tromper, seulement il
doit être assez honnête pour reconnaître son
erreur. Tous les pompiers d'Ypres, sans aucune
distinction, sont l'honnêteté même pas un seul
n'a jamais été condamné, pas même pour la
moindre infraction un règlement de police.
Dans son numéro du 14 Septembre 1889, le
petit poche-à-fiel dit que des pompiers ont été
renvoyés dû corps pour l'unique motif qu'ils étaient
membres dune société catholique, et que les pompiers
renvoyés n'avaient pas le droit de savoir le pourquoi.
Le petit Monsieur ment effrontément et sciem
ment A. M. D. G. Les pompiers renvoyés l'ont
été pour insubordination grave et pour des mo
tifs divers où la politique n'a rien voir direc
tement. Quand il y a des brebis galeuses, on les
met dehors.
Continuant son élucubration dans le n° du 21
Septembre, le petit rédacteur crie ses lecteurs
ahuris le commandant des sapeurs-pompiers ne punit
pas d'arrêts, il révoque tout simplement ceux qui ne
partagent pas ses opinions libérales. C'est un men
songe doublé d'une méchanceté, et le protégé
des sénateurs et des représentants le sait fort
bien. Qu'il étudie le règlement du corps des
pompiers et alors seulement il pourra parler en
connaissance de cause.
Voici une question posée par le Journal d'Ypres
et laquelle nous daignons bien répondre
Est-il vrai que le commandant M. Brunfaut aurait
déclaré ses hommes que, tant qu'il serait la tête du
Réponse au Journal d'Ypres.