L'ami de l'armée.
Nouvelles locales.
POPERINGHE,
Les Philharmonistes
Tournai.
Au Sénat, M. Beernaert a positivement affir
mé que les six millions qu'il abandonnait aux
communes étaient tout ce qui lui restait des
impôts de 1883, de ces impôts que, dans l'op-
postion, il avait combattus avec tant d'achar
nement.
Répondant M. De Brouckere, il disait dans
la séance du 14 Août dernier
J'ai le plaisir de répéter l'honorable
membre que, après le vote de tout l'heure,
de ces douze millions d'impôts, il ne nous
restera rien
Soit! ne disputons pas là-dessus et tenons
l'affirmation pour exacte. 11 restait donc M.
Beernaert six millions dont il pouvait se passer
et qu'il lui eût été loisible, s'il l'avait voulu, de
restituer aux contribuables.
Pourquoi ne l'a-t-il pas voulu? Pourquoi
a-t-il préféré en faire cadeau aux communes?
Apparemment parce qu'il a pensé que ces
six millions ainsi employés recevraient une
meilleure destination, seraient en réalité plus
profitables aux contribuables qu'une restitu
tion.
Peut-être a-t-il eu raison. Mais, qu'il ait eu
tort ou raison, toujours est-il que, sans les
douze millions dont il ne voulait aucun prix
quand il était dans l'opposition, il lui eût été
absolument impossible de constituer ce fonds
spécial dont il se fait si grand honneur.
D'où nous concluons
Ie Que les douze millions de M. Graux lui
sont venus fort point pour se tailler une
bruyante réclame parmi les associations cléri
cales
2° Que s'il lui est dû une mention honorable
pour la bonne idée qu'il a eue d'abandonner ces
six millions aux communes, le premier prix
revient en toute justice M. Graux, dont les
impôts lui ont permis de la réaliser.
Et 3° comme conclusion finale que
M. Beernaert est pour le moment en train de
croquer les marrons que l'infortuné M. Graux
a tirés du feu en s'échaudant. [Gazette.)
Les partis comme les individus ont leurs
préjugés. Ainsi,orléanistes, bonapartistes, bou-
langistes, tous brouillons, avaient choisi celte
année pour bouleverser la France et renverser
la République, l'âge climatérique de vingt ans
n'ayant plus été dépassé par aucun gouverne
ment depuis 1789. L'état de choses actuel ne
pouvait, croyait-on, être plus heureux, et cha
cun s'apprêtait la curée. L'exposition et les
élections devaient fournir la matière explosible
pour faire sauter la République, et le coup fait,
on se disputerait sa succession, où l'étranger
intervenant s'en partagerait les lambeaux.
Eh bien, les présages étaient menteurs. La
République est raffermie et l'exposition a été
un succès. La politique et l'industrie gagnent la
partie, au milieu d'un calme sans exemple, dans
un pays où le parti du boucan avait l'habitude
de triompher et où l'on voit aujourd'hui, les
radicaux même, répudier tout pacte avec la
droite.
Consultons notre tour les augures, mais
pour leur rire au nez. Les révolutions de 1815,
1830, 1848,1870, ne se renouvelleront plus,
moins que
Espérons que ce mot de Gambetta ne trou
vera pas son application dans les circonstances
actuelles: Le moment du danger est passé,
celui des difficultés approche. Le danger,
c'était que la majorité parlementaire cessât
d'être républicaine et libérale; elle l'est, espé
rons qu'elle le restera, sans trop de difficulté.
M. le général Pontus vient de montrer une
fois de plus en quelle estime il tient l'armée,
dont il a mission de défendre les intérêts mo
raux et matériels.
Le comité de la Fédération royale des ex-
sous-ojjiciers avait demandé au ministre de la
guerre une entrevue pour lui parler du nouveau
projet de réforme électorale et lui demander
son appui dans la campagne qu'il a entreprise
dans le but de sauvegarder les intérêts des an
ciens sous-officiers.
M. Pontus a fait répondre sèchement qu'en
ce moment, il ne pouvait recevoir personne
D'un autre côté, nous apprenons qu'en haut
lieu, on est plus sympathique qu'au ministère
au mouvement provoqué par les sociétés d'an
ciens sous-officiers pour protester contre la
nouvelle loi qui les prive de leur droit électoral.
Le Journal Y près a attaqué le libéralisme et
l'enseignement officiel propos d'un succès rem-
S)rté par les soi-disants élèves «de l'école S4
ichel, il a attaqué les libéraux propos de la
distinction obtenue Paris par un honorable
commerçant de notre ville, il ne cesse d'attaquer
le corps des Pompiers. Le Progrès a répondu
ces différentes attaques. Croyez-vous que le Jour
nal d'Ypres trouve que cette riposte soit de bonne
guerre Pas le moins du monde Intervertis
sant les rôles, il annonce qu'il va répondre
nos attaques C'est le vieux jeu. Il mord, il
griffe, il invective son adversaire riposte, et le
voilà qui se pose en victime
Notre confrère, dit-il cavalièrement en s'ex-
7.i cusant de ce que l'espace lui ait manqué, ne
perdra pas pour attendre A Samedi
Cela va donc chauffer, mon bon Très bien
Quelle que soit l'avalanche qui doive nous
tomber sur le dos, nous l'attendrons avec la
plus profonde placidité.
P. S. Nous aimons répéter les mots du Jour
nal d'Ypres. Ils ont du cachet.
Trois individus en état d'ivresse entraient
Lundi l'estaminet Guillaume TellPoperin
ghe. Le baas ayant refusé de leur servir boire,
les ivrognes l'attaquèrent et lui donnèrent une
raclée soignée. Un des combattants lui a enlevé
un morceau du nez par un coup de dents Le do
mestique, accouru au secours du patron a reçu
un coup de chaise sur la tête.
Tous les travaux nécessaires cette fin seront
effectués sur la dite rive dans les limites légales.
s-=>KS?i=-*
AVIS. Pour permettre l'achèvement des
travaux de construction du nouveau pont con
struire sur le canal de la Lys l'Yperlée au pas
sage de la route de l'Etat de Domines Warnê-
ton, la circulation de chevaux et voitures sera
interdite sur ce point depuis le lr jusqu'au 22
Octobre prochain.
Le gérant du consulat général de Belgique en
Bulgarie vient de faire parvenir au département
des Affaires étrangères un exemplaire (texte
français) du programme du concours relatif au
projet d'établissement d'un hôtel de bains miné
raux Sophia.
Des primes de 4,000, 2,500 et 1,500 fr. seront
accordées aux auteurs des trois meilleurs pro
jets.
Le document dont il s'agit, accompagné d'un
lan de situation peut être consulté dans la salle
e lecture du Musée Commercial, rue des Augus-
tins, Bruxelles.
Les projets seront reçus jusqu'au 1/12 Février
1890, midi.
le 27 Septembre 1889.
Dimanche passé les membres de la Société
Philharmonique, invités par l'Administration
communale de Tournai, se sont rendus dans
cette ville pour y donner un Concert au profit
des victimes du sinistre d'Anvers.
Contrairement ce qui se passe lorsque l'avo
cat manqué sort avec SA musique, nos Phil
harmonistes se sont rendus dans la ville des
chonc-clotiers sans se trouver dans la nécessité
de devoir recourir la caisse communale.
Après avoir passé une journée des plus
agréables auprès de leurs frères Wallons chez
lesquels ils ont laissé les meilleurs souvenirs,
un train spécial les a ramenés Poperinghe.
Pour qu'on ne puisse pas nous accuser de
partialité, dans la relation des succès de nos
amis, nous croyons ne pouvoir mieux faire que
de mettre sous les yeux de nos lecteurs le
compte rendu de la fête, donné par l'Economie
de Tournai
Le temps a favorisé le s^ond Dimanche
de la kermesse aussi y avait-il une affluence
considérable d'étrangers.
Une foule nombreuse attendait vers midi
la gare la Société Philharmonique de Poperin
ghe, qui a fait son entrée en ville, précédée
des musiques de la Garde civique et des
Volontaires-Pompiers.
C'est M. l'échevin Boucher qui, entouré de
ses collègues et de plusieurs membres du Con
seil, a souhaité, l'Hôlel-de- Ville, la bienvenue
la société et l'a remerciée du concours qu'elle
venait prêter aux fêtes de notre kermesse. M.
Van Merris, capitaine-président, a répondu
l honorable échevin, en insistant surtout sur
ce point qu'il était partisan de l'union des Wal
lons et des Flamands et qu'à ce titre il avait
été heureux de répondre l'invitation de la
libérale cité de Tournai. Après le speech
très bien tourné et fort applaudi de M. Van
Merris, le vin d'honneur a circulé et M. Bou
cher a bu la santé de nos hôtes.
A sept heures précises commençait la fête
populaire du parc elle avait attiré des milliers
de curieux, et ce nombreux auditoire a fait
la Société Philharmonique de Poperinghe la
plus Batteuse ovation ovation de tous points
méritée, car cette phalange artistique, sous la
direction de M. Van Elslande, un musicien
d'élite, a exécuté dans la perfection les diffé
rents morceaux du programme: le solo pour
petite flûte, de M. Van lilslande, et l'ouverture
de Guillaume Tell ont tout particulièrement
soulevé les bravos de la foule. Le concert s'est
terminé, au milieu d'applaudissements enthou
siastes, par l'hommage Leray, de Waucampt,
les airs populaires de Tournai et la Braban
çonne.
M. lechevin Boucher a présenté un magni
fique bouquet M. Van Elslande et a remis
M. le président Van Merris une médaille com-
mémorative.
M. Jules Bara, qui est membre dhonneur
de la Philharmonie, a remercié, au nom dè la
ville de Tournai, M. Van Merris et ses artistes,
les a félicités de leur magnifique exécution et
leur a dit combien la population tournaisienne
leur savait gré d'être venus resserrer les liens
qui doivent unir partout et toujours les Fla
mands et les Wallons.
pour consliluer ce fameux fonds spécial de six
millions, si M. Graux, en quittant le ministère,
ne lui avait pas laissé pour douze millions de
ressources nouvelles?
notariat. La démission de M. Lambin, de
ses fonctions de notaire la résidence d'Ypres,
est acceptée.
subsides. Des subsides, s'élevant la som
me de 18,196 fr. 04 c. sont accordés diverses
communes de la province de la Flandre occiden
tale pour les aider supporter les frais d'entre
tien et d'instruction des aveugles et des sourds-
muets indigents de cette province placés dans les
institutspendant l'année 1888 et le premier
semestre de l'année 1889.
chemin de h al âge. L'exercice du halage,
pratiqué jusqu'à ce jour par hommes seulement,
sur la rive gauche de la Lys, entre Wervicq et la
Morte-Lys, Menin, pourra se faire l'avenir
par chevaux sur toute cette partie de rive.