Nécrologie.
Variétés.
saires du Roi dans les provinces, délégués cet
eflet par le Ministre de l'Intérieur.
Les envois qui parviendront la frontière
Hollandaise sans que pareille autorisation s'y
trouve jointe, seront désormais saisis de plus,
la Douane dressera procès-verbal et poursuivra
l'application des dispositions pénales.
Il est recommandé aux intéressés Belges
d'avoir soin de mentionner dans les demandes
qu'ils adresseront aux Commissaires du Roi, les
lieux de provenance de leur envoi, afin que
l'Administration Neêrlandaise puisse se rensei
gner au préalable sur l'état sanitaire de ces
lieux, auprès des autorités compétentes locales
du Pays.
D'après les statistiques, la consommation de
ces Etats laissera disponible pour l'exportation
en Europe comme suit l'Amérique 49,700,000
hectolitres; l'Asie 10 1/2 millions; l'Afrique (Al
gérie comprise) 2,300,000 et l'Australie 500,000;
il y aura donc dans les deux émisphères un ex
cédant de 15 millions d'hectolitres en plus des
besoins de la consommation.
En outre, les blés de 1889 sont en général plus
lourds que ceux de 1888 d'environ 2 p. c.
Encouragement
l'Art et la Littérature Dramatiques
Débuts d'un journaliste.
Nous apprenons la mort d'un enfant d'Ypres,
d'un artiste qui a joui longtemps d'une grande
réputation dans notre pays, et qui a formé nom
bre d'élèves distingués le peintre François
Bossuet, décédé Saint-Josse-ten-Noode le 28
Septembre. Né Ypres le 22 Août 1798, il était
donc entré dans sa 92e année et peu s'en faut
que la mort ne l'ait surpris le pinceau la main,
car il n'y a pas trois semaines il était encore
îfebis devant son cbevalet, travaillant avec autant
d'ardeur que dans sa jeunesse.
Bossuet fut d'abord employé dans la marine
il occupa le poste de commissaire du port Os-
tende, où il se maria. Ses fonctions ne lui lais
saient que peu de loisirs, mais tous ses moments
de répit administratif étaient pour la peinture
déjà l'amateur se sentait artiste; ses premiers
essais avaient été remarqués. Enfin en 1826, il
opta, et lâcha la marine pour se consacrer exclu
sivement son art. Cependant une revanche était
réservée l'administration. Viennent les jour
nées de Septembre 1830. Tous les employés de la
marine sont Hollandais. Tous sont restés en Hol
lande. Bossuet alors accepta les fonctions de chef
de l'administration de la marine dans le nouveau
gouvernement, resta au ministère jusqu'en 1840.
Alors il reprit ses pinceaux pour ne plus jamais
les abandonner. Producteur fécond, Bossuet
s'adonnait spécialement aux vues de villes, aux
architectures, et il laisse en ce genre nombre de
tableaux remarquables, dont les motifs sont pris
un peu partout en Espagne, en France et en
Belgique. C'était, pour ainsi parler, un maître
perspectiviste. Il fut, du reste, pendant près de
50 ans, professeur de perspective l'Académie
royale des Beaux-Arts, et ses confrères les plus
illustres rendaient hommage sa compétence
toute spéciale dans cette branche scientifique
de l'art de peindre, branche essentielle du reste
et trop souvent négligée. Il laisse un Traité de
perspective dont plusieurs éditions attestent le
succès et qui est considéré comme un des ou
vrages classiques de l'enseignement des beaux-
arts.
Il nous serait difficile d'énumérer les princi
paux tableaux de l'infatigable artiste qui fut
toujours sur la brèche pendant une longue car
rière. Notons une particularité quelques-unes
de ses dernières œuvres, des vues de l'ancien
Bruxelles, ornent le Musée communal et la
salle des séances du Collège échevinal l'Hôtel
de Ville. On rencontre de ses tableaux dans nom
bre de galeries publiques et privées.
Membre correspondant de l'Académie des
Beaux-Arts d'Anvers, Bossuet était commandeur
de l'ordre de Léopold et décoré de maint ordre
étranger.
Bossuet est né au Marché aux Bêtes dans l'une
des maisons vis-à-vis de l'ancienne prison. Il
était fils de brasseur.
-o-»-<33s»
LA RÉCOLTE.
On écrit d'Ostende La récolte des pommes
de terre, qui est toujours si bonne dans les terres
des Polders, au sud et au sud-ouest d'Ostende,
et qui promettait d'être abondante, est très
mauvaise cette année. La pluie constante des
derniers jours, a développé les germes de mala
die, de telle façon que la moitié des tubercules,
est pourrie. En revanche, le lin est long et de
bonne qualité, grande quantité a été achetée en
destination pour la Lys. Quant aux autres pro
duits de la terre, le cultivateur en est content,
et constate, que depuis vingt ans, il n'a pas eu
de meilleure et plus abondante récolte que cette
année-ci.
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HOUBLONS.
Les bas prix auxquels les houblons sont tom
bés attirent l'attention des acheteurs. Aussi les
transactions ont-elles été très actives cette se
maine, principalement sur les marchés alle
mands, sans que les prix aient éprouvé un
changement appréciable. La belle marchandise
est très recherchée elle le sera de plus en plus,
car elle n'est pas abondante ce sont les qualités
inférieures, surtout celles tout fait mauvaises
qui ont amené l'eflondrement des cours. Le
commerce recherche les belles qualités, et quand
elles seront entre ses mains, le brasseur aura
les payer sensiblement plus cher qu'il les obtien
drait en ce moment. Cette situation est dès
aujourd'hui nettement indiquée. A Londres
comme Nuremberg, le commerce emmagasine
les bonnes qualités, lesquelles, nous ne saurions
assez le répéter, sont bien moins abondantes
cette année que l'année dernière.
Les blés en 1889. - L'évaluation du rendement
des blés pour la courante année donne pour
l'Europe 443 millions 300 mille hectolitres. Au-
dessus de la consommation de leur production,
les Etats importateurs auraient besoin de 83
millions et les Etats exportateurs n'en auront
que 35 millions exporter. Il y aura donc un dé
ficit de 48 millions fournir par les Etats ex
portateurs situés hors d'Europe.
Le Moniteur belge vient de publier la liste des salles
de spectacles admises comme théâtres réguliers, et des
troupes et sociétés dramatiques reconnues comme ré
gulièrement constituées, conformément aux prescrip
tions du règlement sur les primes dramatiques (arrêté
royal du 24 Décembre 1883).
Il est remarquer que les unes et les autres sont
plus nombreuses dans nos provinces flamandes que
dans nos provinces wallonnes. Il y a 25 salles dans la
province d'Anvers, 22 dans le Brabant dont 6 seu
lement portent des désignations françaises, 10 dans
le Limbourg, 13 dans la Flandre Orientale, 16 dans la
Flandre Occidentale par contre il n'y en a que 5 dans
le Hainaut, 8 dans la province de Liège, 1 dans la pro
vince de Namur et 0 dans le Luxembourg.
La division des sociétés jugées dignes de primes
n'est pas moins curieuse Il y en a 31 françaises
comprenant toutes les troupes régulières des théâtres
du pays au nombre de 18, et 107 flamandes, dont 3
troupes régulières seulement, celles des théâtres fla
mands d'Anvers, Gand et Bruxelles. Restent 13 socié
tés proprement dites françaises et 101 flamandes.
Le Moniteur publie également la liste des ouvrages
dramatiques admis anx bénéfices institués par l'arrêté
royal du 31 Mars 1880. Il y en a 13 en langue fran
çaise et 44 en langue flamande.
Ont été jugées dignes du maximun du subside parmi
les pièces françaises Richilde d'Emile Mathieu et
Armande de EL Kirsch. Parmi les pièces flamandes
ont obtenu le maximun Vader Pluimsteen, de E. Van
Goethem et K. Miry, De Lichttoren, de H. Peeters et
Hermina of de verrezenc Doode, de N. de Tière.
Chacun, selon ses sympathies ou ses préférences,
tirera des conclusions spéciales, mais contraires de cet
ensemble constaté sèchement par la feuille officielle.
Au point de vue artistique, il semble démontrer que
la racé flamande a l'instinct artistique plus développé
que la race wallonne, pe qui a été dit souvent, même
par des wallons. Là n'est cependant pas le vrai motif
du grand écart qui existe entre le nombre de pièces
françaises et de pièces flamandes primées. Ce vrai
motif est que les auteurs écrivant en français, aussi
bien les wallons que les flamands, ne trouvent pas
faire accepter leurs pièces par les directeurs des théâ
tres de langue française reconnus comme régulière
ment constitués et que le public ne réagit pas pour
faire connaître nos auteurs belges. En pays flamand on
constitue des sociétés d'amateurs, jouant néanmoins
bureau ouvert ces sociétés se donnent pour mission
de propager les oeuvres de leurs compatriotes. Qu'on
agisse de même pour les belges écrivant en français et
nous verrons que les pièces écrites en cette langue ne
sont pas moins nombreuses que les flamandes mais,
quand une société dramatique jouant en français, donne
une représentation publique, elle se hâte de choisir des
œuvres d'auteurs français, dédaignant celles des bel
ges, qui restent ainsi dans les cartons.
1 —g ii
Cueilli dans un journal-programme, cette jolie...
critique, car il paraît que c'est de la critique, parue
sous la signature d'un petit qu'on mène de temps
autre au théâtre.
Il s'agit de Mlle Samé. Le petit ne sa tient pas de
joie et voici comment il s'exprime par la plume qu'on
a eu l'imprudence de mettre l'autre bout de son
hochet
Sa personne meuble avec une spirituelle élégance
l'Opéra-Comique français.
Mlle Samé un meuble musique alors
Mais soit. Voilà donc l'Opéra-Comique dans ses meu
bles. Tout va bien écoutons la suite
Sa voix est un peu en amande] comme ses ongles.
Une voix en amandeExquis.
Bravo petit
Ça mérite un bonbon.
Et puis C'est un ruban de voix....
Voilà sa voix en amande qui devient un ruban.
Quelle drôle d'amande
Deux bonbons.
Continuons toujours C'est un ruban de voix nette
ment tracé qui ne s'effrange nulle part. De qualité fine
et de couleur discrète, il s'étale franchement sa base
et s'effile dans les régions hautes
Un ruban de voix qui ne s'effrange nulle part et puis
qui s''effiledans les régions hautes... Mais, petit, Effran
ger et Effiler veulent dire s'en aller fil fil.
Ce ruban qui ne s'effrange nulle part ne peut s'effiler,
même dans les régions inaccessibles un ruban... Il
faudra bloquer le dictionnaire, chou
Et puis, il y a régions hautes Fichtre.
Un critique ordinaire dirait registrele petit, qui
en est un extraordinaire assurément dit région.
C'est plus vaste, c'est presque alpestre
C'est égal, mon sac de bonbons y passera...
Bah après tout cela vaut bien un sacrifice
Bien rire est encore du bonheur
M. MEIER, dentiste de Courtrai, a l'honneur d'infor
mer l'honorable public et sa nombreuse clientèle que son
cabinet dentaire est transféré chez Mme veuve Van Kemmel,
Grand'Place, 5, Ypres, où il seraà consulter tous les Same
dis, comme d'habitude, de 9 heures du malin, 2 heures
de relevée.
Pour vos factures, entêtes de lettres, etc., n'employez
que du Papier Royal Lyon en vente au bureau du Journal
et chez les imprimeurs-papetiers.
Propos du jour en France
Ne parlez pas plus de votre Boulanger.
C'est un être pétri d'orgueil.
Qui a voulu avoir son portrait pain partout.
Uu cerveau brûlé.
Au fond, c'est une bonne pâte.
Bah feuilletez l'histoire, vous verrez que ces
grands horaraes-là nous font faire un tas de brioches.
Mais déjà sa popularité s'émiette.
Il peut se considérer comme cuit.
Il a eu beau chauffer les campagnes, les élections ont
été pour lui un vaste four.
Etc., etc.
Un fiacre, lancé fond de train, vient se briser contre
une énorme charrette.
De l'amas des débris épars émerge un Monsieur qui dé
clare n'avoir aucun mal et qui, pris d'un scrupule exa
géré, paie le prix de sa course.
Ah malheur, s'écrie le cocher, cinq sous de pour
boire! Et ça vient d'échapper la mort.
Toutes les heures blessent, la dernière tue.