Nouvelles locales. LE CRIME DU CHATEAU DE COMINES, POPERINGHE, vent plus dire tolérées, et que si l'on veut évi ter la colère du peuple, il faut que la légalité reprenne ses droits. C'est en vain M. Lejeune ira jusqu'au bout; il craint les coups de la crosse épiscopale et la perle de son portefeuille. Il sait que les Evêques sont nos maîtres cl que s il avait seulement le malheur de froncer le sourcil quand ils commandent, il serait brisé et forcé de reprendre la robe qu il a eu I impru dence déchanger contre un des plantureux hôtels de la rue de la Loi. Aussi le Moniteur continue-t-il reproduire ses tristes exploits. On croit rêver quand on lit, par exemple, les arrêtes insères dans le n# 275 du Moniteur de Mercredi 2 Octobre courant. Nous y trouvons, en effet, qu'un certain pro priétaire a fait l'abandon d'une partie de sa fortune au profit de l'Eglise de Crismée, charge de services religieux, que celte Eglise' étant déjà repue, c'est-à-dire que les fonda- lions de messes étant plus nombreuses que tous les jours de l'année, la fondation nouvelle ne saurait sortir ses effets, et qu'en conséquence, elle ne saurait être réputée que comme non- avenue. Ce qu'a soin de faire ressortir la Députation permanente du Conseil provincial de Liège dans un arrêté très motivé où il est dit que permettre l'acceptation d'une nouvelle libéra— litégrévée d'obits, serait autoriser d'une ma- nière implicite le rétablissement de véritables bénéfices. Mais M. Lejeune n'est pas embarrassé pour si peu; il décide, au contraire, qu'il y a lieu daccepter quand même et que l'on trouvera bien moyen d encaisser ailleurs le profit des messes fondées. Cela n'est pas plus difficile que cela. Il y a longtemps que nous savions que les Gogos qui se laissent prendre aux représailles de la vie future qu'ils croient pouvoir racheter avec de l'argent en sont pour leurs bêtises et leur crédulité, et que leurs libéralités vont se fondre avec tant d'autres dans 4es caisses dio césaines, sans profit pour leur âme; mais nous n'aurions jamais cru qu un Gouvernement con sentit s'avilir en se faisant le complice de gens dont la vie entière se passe guetter les héritages et se goberger des dépouilles de leurs victimes. C'est tout bonnement scandaleux Et veut-on savoir comment le ministre agit pour donner, au moins, une apparence de lé galité l'acte monstrueux par lequel il détruit l arrêté si juste, si légal de la Députation Lié geoise Celle-ci avait eu soin de faire ressortir que la fondation ne pouvait, dans tous les cas, être autorisée puisque, contrairement l'arti cle 59, alinéa 3 du décret du 30 Décembre <809, l'acceptation provisoire n'avait pas été faite par le Trésorier de la Fabrique. Elle avait statué le <0 Mai 1889. Mais le ministre ne craint pas de dire dans son arrêté d annulation que les motifs invo- qués par la Députatiou permanente pour re- fuser l'autorisation sollicitée sont sans appli- cation. Et veut-on savoir pourquoi Parce que la date du 31 Mai 1889, par acte avenu devant notaire, le trésorier du Bureau desMarguilliers de l'Eglise de Crismée a accepté, au nom de l'établissement avan- tagéla donation dont il s'agit Et voilà comment le jésuite Lejeune s'entend avec nos curés pour faire reparer des cas... nuls et lui permettre de continuer leur profit son système de spoliation des imbéciles l Nous manquerions notre but si nous n'enga gions nos lecteurs prendre eux-mêmes com munication des autres exploits du même minis tre reproduits aux pages 2,858 et 2,859 du Moniteur. Ils y trouveront toute une sérîe nouvelle de faveurs, rémunérations, augmentations et sup pléments de tjaitements accordées nos bra ves tonsurés. [Courrier de Nivelles). Mercredi soir la troupe de M. Saint-Omer a représenté sur notre scène un Chapeau de paille d Italiela charmante comédie de MM. Labiche et Marc Michel. Il y avait foule énorme. De longtemps il ne nous a été donué de voir la salle de théâtre aussi bien remplie. Grâce au talent des artistes qui composent l'excellente troupe S1 Orner, la pièce a obtenu un vif succès. Les cinq actes se sont écoulés au milieu de la plus franche gaîté. Les rôles du nouveau marié la recherche d'un chapeau de paille, du beau-père la recherche de son gendre, ont été interprêtés avec un réel talent. Les personnages qui n'ont certes pas le moins contribué l'entrain du pu blic, ce sont Vézinet,l'oncle sourd, et Tardiveau, l'employé de Clara, la modiste. Ces deux rôles ont été admirablement rendus. Nous n'avons du reste que des éloges adresser tous les acteurs indistinctement fis nous ont fait passer une belle et bonne soirée les amateurs Yprois se la rap pelleront avec plaisir. Le Journal des Tribunaux annonce que la ques tion des avocats-avoués sera résolue la rentrée des Chambres. Il sera déposé un projet de loi assimilant aux tribunaux cnefs-lieux de province les tribunaux qui ont trois chambres, ce qui mettra les avoués qui y exercent, sur le même pied que les avoués de Bruxelles par exemple, c'est-à-dire qu'ils n'auront plus le droit de plaider, sauf les inci dents etc. Une disposition transitoire aura pour objet do respecter dans une juste mesure les droits acquis des avoués actuellement en exer cice. Cette même loi, ou son exposé des motifs, au torisera les avoués des autres tribunaux, c'est-à- dire ceux qui ont le droit de plaider, porter le titre d'avocat-avoué. C'est le retrait de la circu laire ministérielle qui a donné lieu tant de débats. Nos avocats-avoués qui, tout récemment, ont été obligés, en vertu du rappel de la susdite cir culaire, de se déchausser (enlever la chausse) pour ront donc glorieusement rattacher leur robe la bordure d'hermine.... en fourrure de lapin. Il y a quelques jours a eu lieu dans nos éta blissements communaux d'instruction publique, la rentrée des classes. Nous coustatons avec satisfaction, que tant au Collège communal et l'Ecole moyenne que dans nos écoles communales, le nombre des élè ves a augmenté dans de notables proportions. Cette augmentation est une preuve de plus de la faveur dont nos écoles jouissent auprès des parents. La section du Willems-Fonds ouvre Dimanche, 20 Octobre prochain, 3 heures de l'après-midi, la Grande Salle de Y Aigle d'Or, sa série de fêtes. M. Paul Frédéricq, professeur l'Université de Gand, donnera une conférence sur la réforme électorale en Flandre. Mardi matin,- un ouvrier Jules Garein était occupé décharger du charbon pour M. Riem, négociant rue Basse. Il rentrait un morceau de charbon pesant 40 kilogrammes, lorsqu'il glissa et tomba avec cette malheureuse conséquence qu'il eût une main complètement écrasée. Le malheureux a été transporté l'Hôpital. Vendredi, dernier, vers midi, un garçon d'une dizaine d'années était allé demander un peu de lard la ferme de Charles Symoens, cultivateur, Houthem. La tille de la maison lui disait qu'elle ne pouvait pas en donner qu'une autre lois il aurait plus de chance. Le précoce malfai teur se retira, et moins d'une demi-heure après, les meules de la ferme flambaient. On avait vu le mauvais garnement tout près. Il fut saisi et il avoua avoir mis le feu au moyen d'une allumette phosphorique qu'on découvrit, moitié consu mée sur le lieu de l'incendie. Douanes. Le bureau des douanes et accises établi Pont-Rouge (Warnêton) est supprimé. Les attributions de douane du bureau du Tou- quet (station Warnêton) sont réglées nouveau. ^ILLF^comTNES. GRANDE BRADERIE ou Franc-Marché et Fête Historique des Louches, 13 et 14 Octobre 1889. Cette fête qui depuis 4 ans attire tant de monde Comines, le Lundi, jour de la Cérémonie des Louches, promet d'être très belle cette année. Déjà la place du château est remplie do la gent ambulante foraine. N'oublions pas de dire que cette fête a été rétablie la suite du roman historique par P.-P. DKNYS. Ce livre se vend dans notre librairie 2 fr. ■iinnaaaœ>aaoaniT le 10 Octobre 1889. Budget de 1889. TITRE II. DÉPENSES ORDINAIRES. Théâtre d'Ypres. Les avocats-avoués. IVi/lems-Fonds. -a, ,1 rVM„f|- -- Ducasse du Château. (suite.) NATURE DES DÉPENSES. Dépense réelle de l'exercice pénul tième. Dépenses imprévues et Rappels Dépenses imprévues Montant des cotes irré cusables sur la taxe des chiens Montant des non va leurs sur les centimes additionnels de 18 Déficit constaté l'art. 1' des recettes extraor dinaires. Achèvement des tra vaux la Petite Place, compris grillage Achèvement des tra vaux la Salle de Spec tacle Solde des travaux sup plémentaires au Théâtre de la ville et au cabaret la Balance avec bâti ment en dépendant Empierrement du che min dit Bethunestraal. a) Sur la part de la ville b) Sur les avances pour l'Etat et la Province Solde de cet empierre ment Goût des emprises pour le lit du dit chemin, y compris frais d'expro priations Frais d'adjudication des travaux de construc tion de la dite route em pierrée* Bethunestraat.» Achat d'équipement et instruments pour la mu sique du corps des Sa peurs-Pompiers Coût de certains tra- vauxaux nouveaux locaux de la Justice de Paix. Solde du coût de ces travaux Coût de certains tra vaux la Poste aux let tres Solde du coût de ces travaux 993 350 2,784 3,500 >26,685 568 Crédits alloués l'année précé dente. Sommes proposées par l'Ad ministra tion commun1-. 03 4,200 00 1,200 00 400 00 600 6,323 42 00 3,794 00 3,001 20 00 5,000 00 397 00 1,989 35 300 00 1,400 00 350 1,300 00 550 00 00 90 90 00 00

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Le Progrès (1841-1914) | 1889 | | pagina 2