Acta Sanctorum.
Eu raison de ces considérations et en dehors
de tout esprit de parti, nous venons protester
contre le projet de réforme qui tend nous pri
ver d'un droit acquis en vous priant, Messieurs
les Représentants de rejeter cette loi qui nous
classerait au rang des incapables et des indignes
et ajouterait une nouvelle et cruelle déception
toutes celles qu'ont déjà éprouvées les Ex-Sous-
Officiers de l'Armée par la non réalisation des
promesses qui leur ont été faites.
Veuillez agréer, Monsieur le Rédacteur, l'as
surance de toute notre considération.
La Commission
Dimanche dernier, un voleur s'est introduit
dans la demeure de Jean Labaere, ouvrier,
Poperinghe, pendant que ce dernier était allé
la messe. Après avoir fracturé un coffre, il y a
enlevé une somme de 150 francs.
Chez MM. Constandt, Stuyvekenskerke,
Saur la culture de diverses variétés de froment
e Baene, Saint Pierre lez-Bruges, id. Ghe-
kière, Wynkel-Saint-Eloi, id. Muyssen,
Langemarck, id. Speybroeck, Ypres, id.
Poil, directeur de l'école de Ruysselede, pour la
culture de diverses variétés de seigles Yanaste,
Anseghem, id.
Nous avons annoncé la fêle des Louches qui de
vait se célébrer Comines, les 13 et 14 de ce
mois.
Voici un article publié par la Dépêche, journal
Lillois, sur cette fête
La Ducasse du Château.
Quant aux grives, les envois des Ardennes sont
moins importants que les autres années. Chose
rare les différentes espèces passent en même
temps: grives ordinaires, françaises on a même
aperçu quelques tjaklresses, qui n'arrivent d'or
dinaire qu'à la Toussaint. Les oiseaux présage
raient-ils un hiver précoce
Denier des Écoles Laïques.
Les lauriers cueillis en cours d'assises par les
petits-frères de Frauce empêchent de dormir les
ignorantins de Belgique.
Mardi, la cour d'appel de Gand a condamné
50 fr. d'amende, ou 15 jours d'emprisonnement,
un nommé Pierre Deneve, autrement dit frère
Louis, instituteur dan3 une école congréganiste
àClercken, près de Furnes, du chef de compli
cité de coups et blessures.
Cet excellent homme avait excité un certain
nombre de ses élèves en flageller un autre qui
ne voulait point se prêter leurs jeux.
Le Secrétaire, Le Président,
van den henden. BOERAEVE.
Le Trésorier, Le Vice-Président,
vandebhàegex. CANFRÈRE.
Garde Civique. M. Demazière est autorisé
conserver, titre honorifique, le grade de ca
pitaine qu'il a occupé dans la Garde Civique
a'Ypres.
Taxes communales. La commune de Pas-
schendaele est autorisée percevoir une taxe
sur les divertissements publics.
agriculture. La série suivante des champs
d'expériences et des cultures démonstratives
établir en automne 1889 avec l'intervention pé
cuniaire de l'Etat dans la province de la Flandre
Occidentale, est approuvée
MM. Vermeiren, agronome Courtrai, et Van
Maldeghem, agronome adjoint Bruges, sont
chargés de ces démonstrations.
La Fête Historique des Louches Comines.
La ville de Comines, toujours respectueuse de ses
vieilles traditions et fière des souvenirs historiques qui
se rattachent son nom, vient de célébrer, Dimanche
et Lundi dernier, une fête essentiellement locale, qui,
par son originalité et l'intérêt tout particulier qu'elle
présente, semble bien mériter une mention.
Ces deux jours ont été consacrés l'un et l'autre la
ducasse du Château et le second spécialement la
fête des Louches qui, depuis un temps immémo
rial, s'organise chaque année vers cette époque dans
notre paisible cité.
Favorisé îs par un beau temps, ces deux fêtes ont eu
certainement tout le succès qu'on en pouvait attendre.
Le programme avait été habilement dressé par les
membres d'une commission spéciale recrutée dans le
quartier du Château.
On peut dire que la plus franche gaieté était répan
due partout jusque dans les plus modestes recoins du
quartier, car partout des jeux très intéressants avaient
été organisés pour la circonstance. Très réjouissant le
jeu d' Avale tout qui a provoqué pendant une demi-
heure l'hilarité de la foule. Il s'agissait pour les ama
teurs de prendre avçc les dents une pièce de 5 francs
qui avait été plongée dans un récipient rempli de sirop.
On se mit l'œuvre avec résignation. Souvent dans
le sirop on remit son visage et ce ne fut qu'après deux
ou trois tentatives infructueuses que l'un des concur-
îents décrocha victorieusement la piijce bien méritée.
Un membre de la commission s'avisa de jeter la
face du vainqueur quelques poignées de plumes qui, en
se collant au sirop, ajoutèrent encore la beauté du
spectacle. On comprendra que pendant ce manège,
toute l'assistance se pâmait de rire dans un élan de
gaieté folle, la vue de ces visages masqués par une
mélasse visqueuse se répandant jusque dans les cheveux
des patients et leur donnant je ne sais quel aspect sau
vage qui eut certainement fait l'effroi de spectateurs
non prévenus. La série de ces jeux et de ces divertisse
ments qu'il serait trop long d'énumérer fut close le
Dimanche soir par un concours d'accordéons.
La foule alors inonda les baraques, qui n'ont plus
désempli avant une heure très avancée dans la soirée.
Quant la fêle des Louches, nos concitoyens n'igno
rent pas le souvenir qu'elle perpétue. La tradition le
leur a fait connaître. (1) Elle était réservée pour la
journée du Lundi et ne commença qu'à quatre heures
du soir.
Dans la matinée de cette seconde journée, on ne
manqua pas d'organiser comme la veille nombre de
réjouissances publiques. Une grande braderie ou franc-
marché s'étale dès quatre heures du matin, d'un bout
l'autre de la rue du Château, droite'et gauche de
la chaussée. Jeu de bottines, jeu de ciseaux, concours
de chapeaux, exposition d'oiseaux, on fit tout pour don
ner de l'éclat la fête et pour ne pas en ralentir l'inté
rêt. Dans l'après-midi, même genre de distractions, et
le temps se passa comme par enchantement, très vite,
trop vite.
Quatre heures ne tardèrent pas sonner l'h >r!oge
de notre beffroi. Soudain quelques détonations se
firent entendre. C'était le signal de la marche des chars.
Un frisson d'enthousiasme traversa la foule impatiente.
Le défilé venait de commencer et, suivant la tradition,
des louches étaient lancées au peuple. On se bouscula,
on se renversa mutuellement et, comme chacûn se fai
sait presque un devoir de recueillir une louche, ce fu
rent dans la mêlée de véritables accès de frénésie.
Après la distribution des louches, cette franche
gaieté qui venait d'animer les rues de notre ville se
concentra dans les estaminets. Une charmante soirée
fut organisée la maison de ville. Le célèbre et sym
pathique chansonnier lillois M. Desrousseau avait bien
voulu nous honorer de son précieux concours. Avec le
talent qu'on lui connaît il nous tint pendant presque
deux heures sous le charme de son attrayante diction.
Il nous donna plusieurs de ses chansons, entre autres
Le VieiLhabit d'min vieux grand-père que l'audi
toire accueillit par des applaudissements frénétiques.
Plusieurs membres de la société ne se refusèrent pas
chanter quelques couplets. Une nouvelle chanson com
posée pour la circonstance, fut chantée et répétée en
chœur par toute l'assistance. (2)
Nous adressons l'auteur de sincères éloges.
Après cette petite soirée, on se dirigea vers la place
Philippe-de-Comines où l'on procéda vers huit heures
la distribution des prix.
En somme, ce furent deux journées bien agréables,
non seulement pour les Cominois, mais aussi pour les
étrangers qui étaient accourus de tous côtés pour pren
dre part cette aimable fête, empreinte la fois d'un
caractère ancien et moderne. Tout l'honneur en revient
aux membres de la commission qui, en se faisant les
organisateurs de toutes ces réjouissances publiques, se
sont faits en même temps les gardiens dévoués d'une
tradition si chère au cœur des vrais Cominois. Qu'ils
reçoivent toutes noffélicitations.
a
(1) LE CRIME DU CHATEAU DE COMINES,
roman historique par P.-P. Denys. (Illustrations do
K. Van Keramel). Ypres, E. Lambin-Mathée. Prix
2 fr.
(2) Voici cette chanson
Refrain.
C'est la Kermesse
0 folle ivresse
C'est aujourd'hui la fête du Château
A mon invite
Accourez vite
Pour admirer ce magnifique tableau.
1er Couplet.
Vous y verrez des baraques en masse,
Des tourniquets et des chevaux de bois,
Un vaste cirqug où la foule s'entasse,
De francs lurons et de jolis minois,
De gaîté folle
Sur sa mandole,
Jenny dira ses plus douces chansons,
Et ses œillades
Et sus gambades
Feront tourner la tête aux vieux garçons.
Refrain.
C'est la Kermesse, etc.
2rae Couplet.
Un peu plus loin, Sarah la somnambule
A tous dira le passé, l'avenir
A son appel, la jeunesse crédule
Se hâtera sûrement d'accourir.
Et les fillettes
Souvent follettes
Le cœur joyeux en rentrant au logis
A leurs madones
Saintes patronnes
Feront des vœux pour avoir des maris.
Refrain.
C'est la Kermesse, etc.
3me Couplet.
Voyez là-bas ce superbe dentiste
Cheveux poudrés et ventre rebondi
Avec ses airs et sa pose d'artiste
Il fera voir la lune en plein midi.
Un pédicure
Sur sa voiture
Vous prouvera par mille boniments
Que sa bouteille
Fera merveille
Et guérira les pieds comme les dents.
Refrain.
C'est la Kermesse, etc.
4me Couplet.
Courses en sacs, carrousel brouettes,
Concours de chiens, de chats et de lapins,
Jeux de ciseaux pour les jeunes fillettes.
Jeux de plongeon pour les joyeux bambins.
Dans la mélasse
Plaisir cocasse
Vous les verrez plonger comme des fous
Pour en extraire
0 riche affaire
Avec leurs dents des pièces de cent sous.
Refrain.
C'est la Kermesse, etc.
5me Couplet.
Et pour finir, une immense parade
Réunira tous ces vaillants lutteurs
Puis, un jury monté sur une estrade
Décernera les prix aux fiers vainqueurs,
Et les trompettes
Les clarinettes
Tubas, tambours, grosse caisse et pistons,
Les gais trombones
Les saxophones
Feront chorus avec les mirlitons.
Refrain.
C'est la Kermesse, etc.
Lapasse des oiseaux. Déjà les béguinettes ont
presque disparu et c'est maintenant pour les
alouettes que les tendeurs déploient leurs filets,
tandis que les chasseurs au miroir arment leur
Lefaucheux.
Liste précédente, fr. 62,193-38
Produit de la liste de souscription annuelle, 760-00
Impôt sur les célibataires, 18-20
Total fr. 62,971-58
Dépenses jusqu'à ce jour. fr. 58,441-43
Reste en caisse fr. 4,530-13