INSTALLATION L'Édifice clérical s'effondre. Nouvelles locales. et M. qu on la devra. Et palali, et patata Colaerl par ci, et M. Colaert par là C'est entendu. Rien ne s'est fait jusqu'ici dans l'administration, ni ne se fera dans l'ave nir, sans que linévilable M. Colaert n'en soit l'auteur ou le promoteur Telle dépense est réduite... C'est M. Colaerl qui l'aura voulu. Telle autre est augmentée... C'est encore lui qui l'aura décidé. Cela rappelle une bonne plaisanterie du temps des reclames en faveur des Pastilles Geraudel. Un journaliste d'esprit, agacé par les susdites réclames, les unes plus idiotes que les autres, mit un jour en entre filets Un ouvrier maçon est tombé du haut d'une tour... Il ne s'est fait aucun mal... Mais, heureusement, il avait un étui de Pastilles Géraudel dans la poche de son tablier. M. Colaert, c'est le Géraudel, le Mangin du Conseil communal d'Ypres, et le rédacteur du Journal est son encenseur. Que l'on n'imprime pas ascenseurs'il vous plaît. Car ce serait l'inverse de la réalité. C'est M. Colaert, comme on sait, qui est, ou du moins qui passe pour être en ce moment, l ascenseur du susdit rédacteur. De là les coups d'encensoir sur le nez, et même en travers de la figure.... Allons, allons, jeune Scribe Continuez tour de bras. C'est le moment. Bientôt vous serez repu, c'est-à-dire casé. Et alors, comme tous les satisfaits, vous deviendrez, que vous le vouliez ou non, un vulgaire ingrat. Un moraliste célèbre l'a dit bien avant nous rien n'est dur porter, pour les flatteurs de la veille surtout, comme un service reçu. Voici encore un ramassis d'ordures, pour parler le langage du Journal dYpres Hier, sur le réquisitoire de M. Capelle, sub stitut du procureur du roi, et de l'avis conforme de M. le juge d'instruction Dury, la chambre du conseil a confirmé le mandat d'arrêt décerné charge de Louis Moisse, en religion frère Ma- billard. La chambre du conseil était composée de MM. Thibaut,président.de Henin et Dury,juges. On nous rapporte que de nouvelles et acca blantes révélations ont été faites par de tout jeunes enfants et par d'anciens élèves, D'autre part, nous lisons dans la Lutte Six nouvelles dépositions d'enfants sont venues s'ajouter aux autres. Parmi elles, la déposition d'un enfant âgé de cinq ans et demi peine. Le pauvre enfaut a dû être traité par deux médecins. u Détail typique Ces deux médecins sont précisément deux têtes cléricales de Namur Le nombre des dépositions se monte main tenant 22. La série continue. Détail charmant: Depuis que le cher frère est en prison, on lui a fait quitter la soutane pour revêtir des habits civils. Pouah I Le ministère Pourbaix car désormais ce nom seul servira le stigmatiser est la veille d'une chute retentissante. Lorsque, dans l'avenir, on lira l'histoire parlementaire de l'époque que nous traversons, lonsedemandera comment un cabinet qui s'est livré de tels agissements a pu se soutenir aussi longtemps. Pour des gens qui se disent forts, nos maîtres ont commisse bien grandes imprudences. Ils se posaient en sauveurs de la société lors des événemcj^ du Cenlreet voilà que, tout-à-coup, oit les Surprend en relations avec des individus louches, des mouchards, des agents provoca teurs. Pourbaix apparaît au grand ébahissement du public On demande aux ministres de s'ex pliquer. Ils répondent qu'ils sont victimes de circonstances que seul le hasard a produites. Il fallait faire une diversion. On l'eût obtenue en frappant la sûreté publique. Ils annoncent urbi et orbi la mesure radicale qu'ils vont pren dre l'égard de celle dernière. Vaine menace. Parbleu! la sûreté était gardée carreau elle devait bien le prouver. L etonnement du public augmente. Ils édictent une loi réactionnaire au premier chef, réprimant la provocation commettre des crimes et des délits. Le public croit même qu'en ce cas le cabinet subit les influences d'une grande puissance voisine. Erreur profonde, le procès de Mons enlève tous les voiles et fait évanouir tous les doutes. Nos maîtres et Pourbaix étaient d'accord. Le hasard, invoqué jadis, n'était pour rien dans l'affaire. La seule puissance qui avait provoqué la loi élaborée était le provocateur Pourbaix. Pourbaix est là encore et toujours, s'érigeant cette fois en législateur. C'est lui qui indique sa base de la loi faire voter par la majorité obéissante. Cette fois, ce n'est plus de l'ahuris sement, mais un sentiment de profonde indi gnation qui s'empare des honnêtes gens. Comment faire? Tenter une diversion tapa geuse. Le cabinet affolé s'attaque l'un des siens, M. Nieter, qu'hier encore il comblait de ses faveurs, il prend son égard une mesure inexplicable, en ce sens ou qu'elle est injuste ou qu'elle est absolument insuffisante. En choisissant M. Paul Janson pour conseil, M. Nieter prouve qu'il va se défendre ungui- bus et rostro. Attendons-nous voir en cette dernière aventure la lumière se faire absolument et complètement. En attendant, la conscience publique est lasse de tant de scandales et elle se demande si, en haut lieu, on ne..trouve pas qu'ils ont assez duré. Les cléricaux au pouvoir se posent volontiers en gens économes des deniers publics. Ce qui ne les empêche pas de laisser tomber dans l'escarcelle du clergé nos petits et même nos gros sous. C'est ce qui a valu au cabinet actuel la dénomination de gouvernement des curés. L'exemple parti d'en haut devait naturelle ment être imité en bas. Voici un cas assez cu rieux L'administration communale de Deynze a trouvé bon de voler un subside de 300 francs des rédemptoristes missionnaires Les contribuables ceux surtout qui ne sont pas encore crétinisés doivent être enchantés de l'usage qu'on fait de leurs contributions et se demander quel intérêt communal peut bien pousser leur édilitéà entretenir des prédica teurs étrangers et ambulants. Nos lecteurs se souviennent de cette échauf- fourée qui eut lieu dans le courant du mois de Juillet dernier la Grand'Place entre quelques officiers de l'Ecole d'Equitation et des bour geois. Le Journal d'Ypres jeta les hauts cris parce que les bourgeois dont il s'agissait étaient de ses amis. Notre hargneux confrère parlait de sabres qui avaient été tirés, de scandale public donné par la police, etc Le Progrès, informations prises, voulut rétablir les faits sous leur vérita ble jour et démontra que les officiers étaient loin d'être aussi coupables que le Journal d'Ypres voulait le faire accroire qu'au contraire, le sieur Cocle qui, sans provocation avait frappé un des officiers, allait être poursuivi. Or, cette affaire vient de recevoir son dénouement devant notre tribunal correctionnel. Cocle a été con damné 15 jours de prison,ce malgré l'éloquent plaidoyer de son avocat, dont le système de défense consistait charger en flamand deux des officiers cités comme témoins et qui ne com prenaient que le français. =»KSH<=-e- THÉATRE. Nous apprenons que la troupe du Théâtre de Bruges, sous la direction de M. L. Herman, donnera Lundi prochain, 25 Novembre, 7 heu res du soir, sa seconde représentation, la salle de spectacle de notre ville Cette représentation se composera du Voyage en Chine, opéra comique en trois actes, paroles de Labiche, musique de Bazin et d'un vaude ville en un acte Monsieur va au cercle. S'il faut en croire les prévisions de Mathieu Laensbergh, les froids vont commencer. Cepen dant, nous n'aurions de la neige que vers le 22 Décembre. Nous approchons des jours les plus courts. Le soleil se lève en ce moment vers 7 heures 1/2 et se couche 4 heures. s- afrCR.5 Société de Gardes Civiques d'Ypres. CARTONS. Froidure, Robert, 10 15 15 20 25 85 Ligy, Albert, 15 25 15 20 10 85 Bogaert, Alphonse, 15 10 15 20 20 80 Vermeulen, Henri, 10 5 20 15 25 75 Denier des Écoles Laïques. DIMANCHE, 2 4 NOVEMBRE 188 9, AU DEPOT-STATION DU TRAMWAY-VICINAL. POPER^ le 22 Novembre 1889. La fête de la Sle Cécile a été célébrée Diman che passé par la musique de l'avocat manqué et, conformément nos prévisions, la légion Bail- leuloise qui devait arriver Poperinghe, a fait pour la deuxième fois faux bond et a envoyé promener le Nasipède. M. Wertz a fait exécuter le matin l'église les deux mêmes morceaux qui figuraient sur le programme du concert du soir. Prévoyant que cette fête musicale, donnée avec les seules ressources du K.K., allait piteu sement avorter comme toutes les soirées organi sées jusqu'à ce jour par le petit Félix et crai gnant que personne ne s'y serait rendu, les fortes têtes du parti organisèrent pour ce jour une assemblée de membres de la Société de S1 Vin cent de Paul dans laquelle ceux-ci furent enga gés, de la manière la plus expresse, se sacrifier et se rendre le soir au Cercle. Inutile de dire qu'au moyen de ce truc le Nasipède est parvenu, grâce aux abbés, attirer du monde sa fête. C'est la Société chorale l'Avenir qui, dit- on, est en progrès depuis que M. Georges Lebbe en a pris la direction et que M. Elias, jugé inca pable de remplir les fonctions de Président, a été mis la réforme, qui a fait presque tous les frais du concert. M. Firmin Baeckerôot, entré récemment dans la musique du K.K., a fait ses débuts dans cette Le scandale de Namur. Nous lisons dans Y Opinion libérale Un joli cas. Tir du Jeudi 31 Novembre 1889. Liste précédente, fr. 63,040-33 Collecte au Willems-Fonds le 17 Novembre, fr. 5-96 Collecte au Sultan, fr. 2-60 Total fr. 63,048-89 Dépenses jusqu'à ce jour. fr. 58,608-55 Reste en caisse fr. 4,440-34 ¥fr

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Le Progrès (1841-1914) | 1889 | | pagina 2