Concours scolaire.
Nouvelles locales.
élevées de toutes parts dans la presse et dans
les cercles libéraux
Ce privilège aura été arraché, si les Cham
bres cèdent, et bien arraché. Puisse—t-il en
être de môme pour les sous-officiers, ces servi
teurs méritants, et pour tome la catégorie com
prise sous la dénomination de capacitaires de
droitce ne sera que justice et, pour finir,
comme M. le curé, nous disons c'est la
grâce que nous leur souhaitons.
RÉSULTAT GÉNÉRAL.
Le Moniteur vient de nous apporter pour
tout le royaume, le résultat du dernier concours
entre les élèves des trois catégories d'écoles,
savoir
1° Les écoles officielles.
SrpS5 écoles catholiques.
Nous donnons ci-dessous un résumé très
succinct de ce long et fastidieux travail, nous
réservant de revenir sur certains détails. Il
suffira pour permettre nos lecteurs d'appré
cier la place qu'occupent les écoles officielles
dans l'enseignement primaire du pays il leur
apprendra que les écoles officielles n'ont pas
redouter d'être mises en parallèle avec les écoles
du clergé. Ils verront que les élucubrations du
Journal d'Ypres pour démontrer la supériorité
des écoles dites catholiques sur les écoles offi
cielles sont pures fanfaronnades et n'ont pour
but que de jeter de la poudre aux yeux des
naïfs tout disposés prendre des vessies pour
des lanternes. Gela dit, entrons en matière
Si nous comparons les écoles officielles avec
les écoles catholiques réunies (écoles adoptées
et écoles privées) nous voyons que les écoles
officielles ont présenté I176G élèves et qu'elles
ont obtenu 7911 diplômes ou 67,24 p. 7» de
diplômés et une moyenne de 128 1/2 points
par élève, sur un maximum de 200 points.
Les écoles du clergé (écoles adoptées et éco
les privées réunies) ont présenté 4228 concur
rents elles ont obtenu 2576 diplômes ou 60,93
p. de diplômés et une moyenne de 124,3
points par élève.
Il en résulte donc 6,31 p. de diplômés et
4,2 points par élève en faveur des écoles offi
cielles.
Voilà le résultat général du concours de
1889 tous les mathématiciens de l'organe
catholique n'y changeront pas un iota.
En comparant maintenant les écoles officiel
les avec les écoles privées seules nous trouvons
que celles-ci ont présenté 1566 élèves et qu'el
les ont obtenu 1171 diplômes ou 74,78 p. de
diplômés et une moyenne de 135,9 points par
élève. Soit 7,54 p. °/0 de diplômés et 7,4 points
par élève l'avantage des écoles privées.
C'est cet avantage qui éblouit le prestidigita
teur du Journal d'Ypres et l'empêche de voir
l'ensemble de la situation.
Or. comme nous l'avons dit dans une autre
circonstance, ce résultat n'est qu'apparent, c'est
un résultat ficlil.
En effet, a) les écoles privées qui prennent
part au concours sont des écoles payantes (té
moin l'école Sl-Michel) qui renferment une
catégorie d'élèves dont l'intelligence est incon
testablement supérieure celle des élèves de
nos écoles gratuites. Ces écoles ne sont donc pas
dans les mêmes conditions que les écoles offi
cielles et ne peuvent leur être comparées.
Il y a ici une école privée qui peut être mise
en parallèle avec l'école communale, c'est l'école
S'-Aloïse. Pourquoi celte école n'entre-t-elle
pas en ligne côté de notre école gratuite?
Cette question a déjà été posée mais la réponse
est encore venir.
6) Les écoles privées ne sont pas soumises
une inspection Officielle, l'enseignement y est
facultatif, il est tlonné en vue de l'intérêt du
clergé et a surïout pour but de produire quel
ques sujets destinés faire mousser l'école dans
les concours, afin de montrer la supériorité de
l'enseignement clérical sur l'enseignement offi
ciel. L instituteur officiel, lui, a un programme
dont il ne peut secartcr, il ne doit avoir d'autre
souci que celui de remplir son ingrate mission
sans chercher rivaliser avec les écoles du
clergé.
c) Toutes les écoles officielles, quelle que soit
leur situation, sont tenues de concourir et de
présenter 4 p. °/0 au minimum de la population
de l'école.
Les écoles privées au contraire, ne sont
astreintes aucune de ces obligations elles
choisissent leur moment et n'entrent en lutte
que lorsqu'elles possèdent des éléments qui
leur assurent le succès.
Toutes ces considérations démontrent l'évi
dence que les écoles privées sont en dehors des
conditions exigées des écoles communales et
que leur participation au concours n'a d'autre
but que de chercher amoindrir l'enseignement
officiel dans l'opinion publique.
Passons.
Si maintenant nous comparons les écoles
officielles avec les écoles adoptées, avec ces
écoles qui ont pris la place des écoles officielles,
après que les administrations communales d'ac
cord avec le clergé, en avaient chassé les élèves
par les moyens que l'on sait, nous voyons que
les écoles adoptées ont présenté 2662 élèves
elles ont obtenu 1405 diplômes ou 52,78 p.
de diplômés et une moyenne de 117,4 points
par élève. Soit 14,46 p. °/o de diplômés et 11,1
points par élève en faveur des écoles officielles.
Voilà des chiffres qui ont leur éloquence, ils
indiquent exactement la situation entre les
deux catégories d'écoles qui seules peuvent être
mise en parallèle.
14,46 p. de diplômés et 11,01 points par
élève l'avantage des écoles officielles. C'est là
un résultat acquis et toutes les subtilités de lan
gage du Journal d Ypres ne parviendront pas
le modifier.
Pour terminer celte énuméralion déjà bien
longue, nous mettrons en présence les deux
catégories d'écoles du clergé d'une part les
écoles privées, de l'autre les écoles adoptées. Il
en résulte 22 p. de diplômés et 18 1/2 points
par élève au désavantage des écoles adoptées
Cet écart est énorme si l'on considère que ces
écoles adoptées sont ces mêmes écoles qui
brillent d'un si vif éclat comme écoles privées
avant d'être soumises une inspection officielle.
Comment se fait-il que ces écoles privées se
trouvent subitement éclipsées lorsqu'elles sont
placées sous un contrôle sérieux
Comment en un vil plomb l'or pur s'esl-il
changé?
Nous attendrons longtemps sans doute avant
de recevoir une réponse satisfaisante du journal
clérical.
Nous avons démontré par des chiffres, argu
ments irréfutables, que les écoles officielles
occupent toujours la première place dans l'en
seignement primaire du pays les feuilles cléri
cales n'en continueront pas moins de chanter
victoire, d'exalter les écoles du clergé au détri
ment des écoles officielles, au moyen de leurs
armes favorites l'erreur et le mensonge. Le
public est désormais en mesure déjuger.
Nous avons peut-être abusé de la patience de
nos lecteurs, mais le sujet exigeait quelque
développement. Nous avons tenu aussi répon
dre aux calomnies et aux sarcasmes dont les
feuilles évangéliques abreuvent le personnel
de nos écoles officielles si modeste et si dé
voué dans son ingrate mission.
On écrit de Bruxelles I Organe de Mons:
Attendez-vous du nouveau très prochain,
gouvernementalement parlant. Le roi est très
nerveux depuis quelques jours, et, bien que
très occupé par les affaires du Congo, il s'est
énormément intéressé, d'après des bruits de
palais, aux débats qui viennent d'avoir lieu
devant la Cour d'assises du Hainaut. '-
D'après d'autres rumeurs, le roi serait dé
cidé imposer enfin la Législature une solu
tion patriotique de la Défense nationale.
On est d'avis dans nos cercles politiquès,
que nous sommes la veille de graves événe
ments. Et il se pourrait très bien que la con
stitution d'un ministère d'affaires fût les élren-
nes du roi au pays.
On lit dans la Gazette de Charleroi:
La fuite de M. Nieter a mis au jour d'étran
ges choses, (jui n'ont peut-être pas été suffisam
ment relevées.
Il est établi aujourd'hui que ce fonction
naire a reçu des sommes importantes des entre
preneurs des forts de la Meuse.
On a ajouté, et ceci demande éclaircisse
ment, que, depuis, il avait été remplacé, par
un représentant clérical, dans les petits servi
ces qu'il rendait aux susdits entrepreneurs.
Il y a là une situation qui demande une
enquête.
Ces faits sont-ils isolés, ou est-ce l'indice
d'un système?
On lit dans l'Etoile belge
Il n'était bruit Samedi au palais de justice
que de la décision du conseil de discipline de
l'ordre des avocats qui vient de prononcer la
réprimande charge d'un jeune avocat sta
giaire de notre barreau qui s'obstine plaider
en flamand. Le jeune stagiaire, chargé par le
bureau des consultations gratuites de faire rap
port sur certaines affaires jtro deo, dont il avait
été chargé, continuait, malgré toutes les obser
vations les rédiger en flamand. On avait beau
lui objecter qu'il parle aussi correctement le
français que le flamand, que les membres du
bureau, en majeure partie, ne comprennent pas
cette langue, il faisait la sourde oreille et conti
nuait présenter ses rapports en flamand.
Saisi de l'affaire, le conseil vit là un manque
d'égards de la part du jeune homme envers des
anciens, et a sévi comme nous l'avons dit. Appel
est parait-il interjeté de cette décision sur la
quelle la cour aura sous peu statuer.
Ces quelques lignes nous suggèrent une
petite réflexion Si les flamingants apportaient
un peu plus de modération, un peu plus de tact
faire valoir des droits (que nous ne leur con
testons pas, du reste), leur cause n'en serait
que meilleure.
Une musique de passage qu'on disait retour
des colonies de l'Exposition universelle de Paris
et appartenant une peuplade des îles Fidji, a
parcouru les rues de la ville, Lundi dernier,
avant de rentrer dans le pays. Les instruments
dans lesquels ces artistes, d'un genre inconnu,
soufflaient s'époumoner, ressemblent aux
nôtres, mais les airs sont sui generis et la caco
phonie idem.
On les a vus au S1 Laurent.
Nous apprenons que, sous peu, treize jeunes
officiers, sortis récemment de l'Ecole militaire,
viendront renforcer l'effectif de notre Ecole
d'Equitation, si brillamment commandée par le
sympathique major M. Van Iseghem.
THÉÂTRE.
Les habitués de notre salle de spectacle ont
fort goûté Lundi passé la représentation du
Voyage en Chine par la troupe de Bruges. Nous
n'avons pas présenter les artistes nos lecteurs,
ils les connaissent. Acteurs et actrices se sont
distingués avant-hier non seulement comme
chanteurs, mais comme comédiens.
Pour qui connaît le Voyage en Chine, l'interpré
tation a été excellente. M. Arnoldi est venu nous
annoncer, pendant un entr'acte, que la troupe
donnera dans une quinzaine de jours Mademoiselle
Nitouche, en même temps qu'une comédie-vau
deville comme lever de rideau.
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