Escrime. Nouvelles locales. homme de parti. Nos sympathies sont acqui- ses ceux, qui sauront la fois soutenir les intérêts si graves de la religion et servir loya- lement leur pays et nous volerons pour celui que nous croirons en conscience devoir être le plus fidèle son serment. Agréez, Monsieur le Rédacteur, etc.... Malgré la meilleure volonté du monde, nous devons avouer que nous ne comprenons absolu ment rien aux explications casuistiques du Jour nal d'Ypres. Il prétend que le principe, de la fin justifiant les moyens, n'est nullement exprimé dans le mandement électoral de feu l'évêque Malou. Une démonstration de cette force rend tout raisonnement impossible. Si le choix des moyens légaux et honnêtes est une affaire tout-à-fait accessoire, qui jamais ne doit ni ne peut tourner au détriment du but principal, on peut certainement, et l'église ca tholique romaine vous y autorise, commettre les plus grandes monstruosités en vue d'assurer l'élection du candidat clérical. La fin dans ce cas justifie seul les moyens. Nous le savons, le principe dissolvant de Mgr Malou a été préconisé et mis en pratique bien longtemps avant lui. Jamais l'église romaine n'a reculé devant rien pour faire ressentir sa force, en vue de briser les résistances, qu'elle a remon trées dans ces hommes libres et indépendants, qui, toutes les époques de l'humanité, ont ap paru comme des étoiles portant le drapeau du progrès et de la liberté de conscience. Pour combattre, disons mieux pour faire dis paraître ces hommes principes, l'état de ser vice de l'église n'est pas exempt de crimes. Dans cet ordre d'idées nous pouvons citer les juge ments des tribunaux d'Inquisition, les cruautés du duc d'Albe,de si triste mémoire pour ce pays, la Saint Barthélémy, tous crimes inspirés par l'esprit de l'église. Ah non nous n'allons pas si loin aujour d'hui -, l'esprit de l'époque s'y oppose virtuelle ment. Cette précieuse conquête nous la tenons. On ne nous la ravira plus. Maintenant c'est sur le terrain électoral, que les principes de l'église jouent leur dernier va-tout. C'est pour renforcer cette position, que le mandement de l'évêque Malou a vu le jour. Depuis son apparition l'église n'a plus reculé devant le choix des moyens pour assouvir sa haine contre l'esprit moderne. Elle a fait fi de l'honnêteté et de la légalité. C'est ainsi que nous voyons des ministres du Roi, en vue de se créer une popularité, qu'ils ne peuvent obtenir par leur origine, recevoir des mouchards minuit et laisser intenter des pour suites contre des innocents. C'est ainsi qup tous les instituteurs communaux, ces milliers de pè res de familles, ont été chassés de leurs écoles, par le seul crime d'avoir obéi la loi, pour les faire remplacer par ces hommes, recrutés par tout, dont renseignement est l'accessoire et le service de l'église le principal. C'est ainsi que présente ment on a l'audace de présenter une loi qui aura pour résultat d'enlever les droits électoraux plus de 60,000 électeurs capacitaires, aux fins de faire asseoir la domination cléricale dans les grandes villes. Ainsi encore, voyons-nous, partout dans nos Flandres faire la guerre ces hommes libres et indépendants, qui ne suivent pas aveuglément les ordres de leur curé. Aussi sont-ils impitoya blement écartés de toutes les fonctions publiques où ils pourraient cependant rendre de grands - services. Partout les curés et les vicaires s'éri gent en maîtres souverains dans les villes et communes. Il s'en faut de beaucoup que l'interprétation du Journal d'Ypres soit sincère. L'évêque Malou n'a nullement ordonné l'emploi des moyens lé gaux et honnêtes en laissant ses ouailles la li berté de choisir entre eux et notamment du choix des candidats. Depuis 1863 nous avons l'expérience que le choix des candidats est fait l'évêché, au pres bytère, mais s'il ne plaît pas, on doit s'abstenir, d'après Mgr Malou, de faire la moindre critique. L'église ordonne, il faut obéiret, pour le triomphe de la cause, vous ne pouvez envisager les per sonnes que pour des instruments. Pour obtenir la majorité dans les comices électoraux, on ne doit pas s'inquiéter des moyens honnêtes et lé gaux, c'est là affaire tout-à-fait accessoire, ja mais on ne peut oublier le but principal, c'est-à-dire celui de l'élection du candidat de l'évêché. A notre tour nous concluons et nous préten dons que le pamphlet électoral de Mgr Malou est un dissolvant social, que l'histoire condamnera sévèrement. Il ne serait toléré par aucun gou vernement indépendant du monde entier. ii - i H ii Une fois passe, mais deux fois lasse. -aîrafo -g On lit dans le dernier numéro du Journal d'Ypres Rentré dans les coulisses, toutes le3 grandes colères de ce foudre d'éloquence (M. Bara) n s'éteignent comipe par enchantement il ne l'a même jamais été, il a seulement fait semblant de l'être, etc Comment le pieux styliste appelle-t-il cette figure de rhétorique Mardi matin la police apprit que la femme Caulier, âgée de 70 ans, veuve Van Tours, qui habite rue Close, n° 2, n'était plus sortie depuis plusieurs jours et que personne ne l'avait vue. La police accompagnée de M. le docteur Dal- mote pénétra dans la maison où l'on trouva la femme morte couchée dans le corridor, près de l'escalier. Au'premier coup d'œil, on aurait pu croire un crime mais, après examen des médecins légistes, il a été constaté que la mort était due un accident. m La soirée de hier a été une des plus charmantes que nous ayons encore passée Ypres. Dans le courant du mois de Mars passé, nous ayions déjà entendu les Noces de Jeannette par la troupe de Tournai. La représentation avait été ■bonne, mais celle de Mardi la surpassait, et de beaucoup. Madame Duquesne, dont nos lecteurs connaissent le talent, et M. Dutailly qui joua't le rôle de Jean, ont admirablement interprété l'opéra de Y. Massé. Quant Mam'zelle Nitouche, succès complet C'était la première fois que la plupart des amateurs Yprois voyaient jouer cette opérette, et elle a énormément plu. Quelle bonne petite Nitouchéque Mme Rirais Et l'organiste donc! Il fallait l'entendre dans ses couplets du premier acte Floridor c'est Céles- tin, et Célestin c'est Floridor Du reste, tous les rôles ont été bien rendus nous citerons encore entr'autres, le major comte de Chateau- Gibus (Alfred pour les Dames) ce que le public a ri et applaudi L'impression du public était excellente cha cun reconnaissait avoir passé une excellente soirée. Dans la fabrique de rubans de M. Seys, en notre ville, un garçon a commis l'imprudence de mettre un bout de doigt dans une machine et en un clin d'œil tout le doigt fut enlevé. La première audition pour Violon et Piano aura lieu le Dimanche 15 Décembre 1889, midi, en la salle de Y Aigle d'Or. PROGRAMME. 1° Sonate op 24. L. Yan Beethoven. b) Adagio, molto expressivo. c) Scherzo, Allegro molto. 2° Romance en Fa. op 50. L. Van Beethoven. 3° Polnische Tanzweisen op 18°. Philipp Scharwenko. b) Comodo. c) Moderato. Budget Communal pour 1890. ■'^ioutiecoecuf i - Il y a quelques jours, un boulanger de Wer- vicq, ville de la frontière franco-belge, le sieur Arsène Vanderdonck, venait de porter du pain ses clients dans une de ces charrettes en forme de malle, attelée d'un gros chien. Surpris par une pluie torrentielle, il crut très ingénieux de se fourrer dans sa charrette en maintenant avec une main le couvercle soulevé au-dessus de sa tête. Au premier cahot, il laissa échapper le cou vercle et se trouva encoffré, car, en «'abaissant subitement, celui-ci aurait fait tomber l'un dans l'autre deux crampons qu'on ne peut séparer que de l'extérieur. On s'imagine aisément la scène dramatico- comique qui se passa alors plus le boulanger criait, pleurait, appelait au secours, plus son chien fuyait. Apres une heure de cette course effrénée, on était arrivé Gheluwe le malheu reux, redoublant ses cris et ses efforts, parvint défoncer une planche et glisser une jambe au dehors. Un forgeron arrêta enfin le chien et f Patrice, évêque de Marseille. Jeudi, 21 Mai 1863. A quelque chose malheur est bon, dit un proverbe, moins sage que paradoxale, car le plus souvent le malheur ne corrige même pas ceux qui auraient pu l'éviter. Cette fois, cepen dant, la honte que le ministère et sa majorité ont infligée notre pays, si renommé par sa loyauté, aura cela de bon d'enterrer le projet de réforme électorale. Quelle que soient laudace de ces maîtres, ils n'oseraient faire succéder ce défi l'interpellation de M. Bara et au réquisi toire de M. Janson. On échappe une fois la vindicte publique, mais la réforme électorale, rêvée par le gouvernement, pour assurer tout jamais la prédominance de la droite et réduire la gauche l'impuissance, est devenue impos sible. On n'oserait plus jeter dans la balance un projet dont la discussion de Samedi a révélé tout lodieux. Il éfst impossible que l'on ajoute un nouveau scandale celui de Pourbaix, la barque gouvernementale sombrerait sous une tempête populaire. On lasserait la patience des victimes d'un régime qu'une nation qui se res pecte ne peut tolérer plus longtemps, et pour finir comme nous avons commencé, par un proverbe (J. d. B.) THÉÂTRE. Musique de chambre. a) Allegro. d) Rondo, Allegro ma nontroppo. a) Vivace. ville~dtpresjî:"^5conseil~communal. Samedi, 14 Décembre 1889, 4 heures de relevée. ORDRE DU JOUR: MM. MARX et MEYSKENS professeurs l'École d'équitcition et au j' (Régde ligne ont l'honneur d'informer le public qu'ils donneront un cours d'Escrime et de Gymnastique qui s'ouvrira le 77 courant, en la Salle du Café de Commerce, Rue des Chiens, en cette ville. Les susdits cours se donneront les Mardi, Jeudi et Samedi de y 8 heures du soir, pour les enfants de 8 16 ans (gymnastique) et pour les jeunes gens de 16 ans et au-dessus, de 8 jo heures (escrime). Les demandes pourront être adressées aux dits professeurs ou au local. (Prix UN FRANC par semaine. Une singulière prison.

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Le Progrès (1841-1914) | 1889 | | pagina 2