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justifie les moyens.
Nouvelles locales.
{>ar M. E. Van de Kèrkhove Bruxelles, qui est
e dépositaire des systèmes de pompes et de gé
nérateurs proposés.
Atin d'exécuter dans les conditions aussi éco
nomiques que possible les différents travaux de
maçonneries que le projet comporte, je conseil
lerai de faire démolir 1 ancien réservoir existant
hors de la ci-devant Porte de Bailleul. Ce ré
servoir est devenu entièrement inutile et ne
pourra jamais recevoir une destination quelcon
que; c'est pourquoi il serait utile de le démolir,
afin de pouvoir utiliser les matériaux (qui me
semblent de bonne qualité) pour les diverses
maçonneries qui restent faire, ainsi que pour
la confection du béton. Ce serait un moyen
d'occuper quelques ouvriers pendant la mau
vaise saison, et la main d'œuvre n'étant d'ail
leurs pas coûteuse, il y aurait moyen de réaliser
une économie très sérieuse en fournissant l'en
trepreneur du château d'eau, les briquaillons et
les briques nécessaires sa confection.
Ce travail pourrait donc se faire immédiate
ment, et si vous le désirez je donnerai vos
agents les instructions voulues sur la manière de
l'exécuter et de préparer les matériaux destinés
au remploi.
Avant de terminer, je dirai un mot des frais
d'entretien du système proposé en ce qui con
cerne le château d'eau, l'entretien se bornera
faire repeindre de temps en temps les parties
métalliques afin d'empêcher l'oxydation des tô
les ce sera là un travail peu coûteux qui renou
velé de temps en temps permettra de prolonger
en quelque sorte indéfiniment la durée de la
cuve métallique.
L'entretien des pompes et des générateurs ne
donnera lieu qu une dépense insignifiante
et qu'il est même impossible d'évaluer; un grand
nombre de générateurs du système proposé fonc
tionnant depuis dix ans n'ont pas donné lieu
la moindre réparation dans d'autres on a dû
changer quelques tubes encrassés par la nature
des eaux incrustantes employées, etc. Quant aux
pompes, le système est tellement simple que
leur entretien peut encore être considéré comme
nul. Tout ceci bien entendu condition que les
chaudières soient convenablement conduites,
qu'elles ne manquent pas d'eau, par la négli
gence du préposé, etc.
La dépense la plus importante consistera dans
le charbon pour les foyers dans les conditions
de marche normale et en supposant un travail
continu pendant toute l'année raison de 12
heures par jour, j'ai évalué 400 tonnes la con
sommation totale de charbon, ce qui donnera
lieu une dépense d'environ fr. 1,500-00
(Le dépôt des combustibles permet
tra d'emmagasiner le charbon néces
saire la consommation d'un an peu
près, de telle sorte que la fourniture
Ïiourra être mise en adjudication
'époque de l'année où les charbons
sont le moins cher.)
La dépense en huile, graisses, etc.
s'élèvera par an environ fr. 100-00
Et finalement le salaire du préposé
aux chaudières pourra être fixé pour
commencer condition de lui fournir
un logement) fr. 900-00
Total fr. 2,500-00
Le choix de l'agent préposer la conduite
des générateurs et des pompes devra porter sur
un ouvrier honnête et dévoué, et très au courant
de la conduite des générateurs vapeur, car
comme il sera seul, sa responsabilité sera très
grande, et son manque d'assiduité et de vigilance
pourait entrainer les plus graves conséquences.
Telles sont, Messieurs, les quelques considéra
tions complémentaires que je tenais vous ex
poser. Si vous jugez que les propositions que
j'ai l'honneur de vous faire sqnt susceptibles
d'être acceptées, et si vous vous décidez en
poursuivre l'exécution, je dresserai immédiate
ment les pièces nécessaires la mise en adjudi
cation publique des travaux, et je ferai souscrire
un contrat spécial pour la fourniture des géné- --
rateurs et des pompes.
Il serait utile, dans ce cas, de pouvoir mettre
les travaux en adjudication vers la fin de Jan
vier ou au mois de Février prochain au plus
tard, afin que l'èptrepreneur puisse mettre la
main l'œuvre dès vle retour de la bonne saison.
Je vous prie d'agréer, Messieurs, l'assurance
de ma considération la plus distinguée.
E. LEBOUCQ,
Ingénieur des ponts et chaussées Ypres.
Ypres, le 18 Décembre 1889.
Ce qui résulte jusqu'à présent de notre polé
mique avec le pieux Journal propos du
mandement de Mgr Malou, c'est que nous ne
sommes pas parvenus le convaincre. 11 en fait
l'aveu avec ingénuitéce qui nous touche pro
fondément.
Le ciel n'est pas plus pur que le fond de son
cœur.
Nous nous doutions bien un peu que la place
ne se rendrait pas au premier assaut, qu'elle
offrirait une résistance opiniâtre. Nous savons
que notre adversaire a dans son arsenal une
collection de moyens légaux et honnêtes pour
repousser nos attaques. Mais comme la feuille
cléricale est un journal intelligent, ami de la
vérité et des lumières, nous ne désespérons
pas de le ramener nos sentiments.
Nous regrettons sincèrement d'avoir dans
notre dr article, abusé de la patience de notre
loyal contradicteur et nous sommes fort
contrits des efforts que nous lui avons imposés
pour digérer notre prose. Qu'il ne s'en plaigne
toutefois pas, cela lui tiendra lieu de macéra
tion et il lui en sera tenu compte dans l'autre
monde.
Disons en passant que le journal orthodoxe
produit sur nous un effet tout différent nous
trouvons toujours ses articles trop courts et nous
éprouvons les lire un charme qui touche la
béatitude.
L'organe des catholiques nous accuse très
injustement de nous armer d'une phrase déta
chée du mandement de Mgr de Bruges et de
négliger le contexte. Mais, cher Journalce
contexte nous l'avons reproduit in-extenso de
puis l'entête jusqu'à la signature vous le
constatez dans votre n° du 7 c'. Que signifie
alors votre reproche
Pour faire ressortir un paragraphe incriminé
du mandement, nous citons ce paragraphe
textuellement après avoir reproduit le con
texte afin de permettre aux lecteurs de juger
du bien fondé de notre critique.
Qu'y a-t-il reprendre ce procédé
Mais vous qui n'écrivez que pour les gens
intelligents et honnêtespourquoi n'avez-vous
pas reproduit le mandement de Mgr de Bruges
et placé en regard ceux de l'archevêque de
Paris et de l'évéque de Marseille? C'était un
moyen légal et honnête de nous confondre.
Comment votre ingénuité ne vous a-t-elle pas
suggéré cette idée de nous pulvériser
Voilà un point qui ne peut manquer d'intri
guer vos lecteurs.
Vous accusez le Progrès de ne pas se donner
la peine de saisir la véritable portée du mande
ment vous l'accusez de mauvais vouloir,
d'impuissance. Vous prétendez que nous en
travestissons plaisir le sens. Mais encore une
fois, veuillez remarquer que npuf.,.nous ap
puyons sur le contexte du mandement et sur
le texte de la phrase incriminée, tandis que
votre appréciation n'est basée que sur votre
désir de faire dire au mandement ce qu'il ne
dit pas Ce que Mgr de Bruges a voulu dire, il
l'a écrit, c'est indiscutable ce qu'il a écrit, il a
voulu le dire. Il ne vous appartient pas de
chnngeHe sensd'un écrit en modifiant le texte.
Cq procède n'est nidoyal ni honnête.
Nous n'allongérons pas davantagecet article,
ne voulant pas abuser une seconde fois de la
patience de noire retors confrère. Nous nous
bornerons ajouter que nous ne nous bouchons
pas les oreilles comme cela lui plaît dire.
Qu'il soit loyal et honnête dans sa polémique,
qu'il nous donne des arguments probants, nous
serons tout yeux pour le lire, tout oreilles pour
l'entendre
On nous communique le nom des Pompiers
décorés lors de la fête de la S** Barbe
PINTE, médaille commémorât., 50 ans service.
FIERS. id. id. 30 id.
MESURE, id. id. 30 id.
RABAU, id. id. 30 id.
DECONINCK, médaille industrielle de 1" classe.
TIMMERMAN, croix civique de 2e classe, pour
acte de courage.
Dimanche passé, notre excellente troupe fla
mande de Vlaamsche Ster a donné sa seconde
représentation de la saison dramatique 1889-
1890. Nos artistes s'étaient adjoint le concours
de Mademoiselle Julia Cuypers de Bruxelles.
On a commencé par De Boezemvrienden, les
amis de cœur. Deux camarades d'estaminet se
sont juré,inter pocula, une amitié toute épreuve;
ils verseraient volontiers leur dernière goutte de
sang l'un pour l'autre. L'un des deux est marié
et possède une femme charmante, laquelle est
désespérée de voir son mari passer tout son
temps au cabaret avec son alter ego Or, le jeune
marié reçoit une cédule l'invitant aller passer
trois jours en prison, par suite d'une condamna
tion encourue pour tapage nocturne. Son ami, le
croyant déjà coffré, n'a rien de plus pressé que
d'aller faire la cour sa femme, et les gendarmes
qui viennent pour capturer le délinquant, dé
couvrent le fidèle Achate embrassant la douce
moitié de son compère. Pour se justifier, le
traître se fait passer pour le mari, d'où il résulte,
tout naturellement, que c'est lui que les gen
darmes emmènent. Le mari et la femme se
réconcilient. L'intrigue, assez simple, comme on
voit, a été fort bien menée. Quelle charmante
petite femme de ménage que Melle Cuypers
MM. Aernoud et Deweerdt jouaient les rôles des
deux amis. Mailliard était en gendarme et avait
l'air terrible
Les deux autres pièces étaient plus dramati
ques.
La troisième pièce, Het Badmeisjea obtenu un
très vif succès. Ce sont surtout les rôles de Melle
Cuypers, délicieuse jeune fille de pêcheur, de
Messieurs Ch. Deweerdt, E. Deweerdt et A. Del-
motte qui ont été admirés. Il s'agit dans cette
jolie comédie, d'un père, M. Dermont (E. De
weerdt) qui, ayant perdu sa fille toute petite
dans un naufrage, la retrouve, des années plus
tard, chez un pêcheur, le père Simon. Le vieux
pêcheur l'avait sauvée des flots au péril de sa
vie il l'avait adoptée, et aimait cette enfant
adoptive comme sa propre fille. 11 devient fou
de douleur quand M. Dermont, le véritable père,
fait valoir ses droits et veut lui ravir la jeune
fille. (M. Ch. Deweerdt a admirablement rendu
ce passage pathétique). Mais tout s'arrange,
heureusement, par un mariage entre la fille
d'adoption du pêcheur Simon et son fils Conrad.
Agréable soirée, belle représentation.
L'orchestre, sous l'habile direction de M. Bal-
maekers, a joué de fort jolis morceaux. 'Au
deuxième entr'acte. l'air de la Fauvette des lois
a été vivement applaudi. M. Léon Harteel, le
jeune flûtiste des Pompiers, a été bissé. M. Léon
1 'Harteel possède son instrument, il en joue avec
(A continuer).
Théâtre flamand.
Het Rouwkleed, la robe de deuil, est un vrai
drame qui renferme des situations poignantes.
Cette pièce a été le triomphe de Mailliard. Notre
impayable artiste a admirablement rendu le rôle
du jeune poète phtisique, dont les heures sont
comptées, qui sent la mort venir et qui est déses
péré de quitter une jeune épouse adorée. Il
découvre une intrigue enti'e sa femme et un de
ses amis, il découvre que sa femme avait déjà
préparé sa toilette de deuil dans l'attente de la
mort de son mari, et, affolé, il veut punir les
coupables. Mais, hélas son désespoir même lui
donne le coup de grâce il s'affaisse frappé au
cœur. Cette scène a été rendue par Mailliard
avec un réel talent.