AVIS.
NGS103-104. Dimanche,
49e ANNÉE.
<i9 Décembre 1889.
JOURNAL D'APRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Chemin de fer.
Pour les Pauvres.
L'Église une et indivisible.
6 FRANCS PAR AN.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
Heures de départ cê'Ypres pour
Poperinghe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00
Y PRES-FU RN ES
FURNES-YPRES.
7-35 10-20 - 11-30
Guidé par un sentiment d'humanité, le Corps
des Pompiers organise, pour fin Janvier, un
Concert dont le produit sera réparti en bons de
secours, consistant en pains et charbon, que
les signataires recevront au moment de letir
souscription et qu'ils distribueront leur gré.
Il y aura des cartes personnelles I et 2 fr.,
des cartes de famille 5 fr. En même temps
que la carte, chaque souscripteur recevra, en
bons, la valeur des 9/10 de la somme sous
crite; le 1/10 restant devant servir couvrir
les frais du concert. Le signataire donnera ses
bons qui il lui plaira et choisira lui-même
les fournisseurs.
La semaine prochaine, les sous-officiers et
brigadiers des Pompiers se rendront domicile
pour recevoir les souscriptions. Nous espérons
que partout il leur sera fait bon accueil, car il
ne s'agit ici que de venir en aide aux malheu
reux, durant un hiver qui sera, dit-on, bien
rigoureux.
l'élément ignorant de
L'élection de Louvain, dans laquelle les clé
ricaux ont gagné une victoire la Pyrrhus,
est la preuve manifeste que la force de nos
adversaires réside dans
la campagne.
Cette grande partie du corps électoral qui
croit gagner les faveurs célestes .par l'exercice
du droit de vote, se laisse conduire aveuglé
ment l'urne par le prêtre, par l'agent électoral
en soutane, qui abuse de son pouyoir spirituel
pour pressurqr les consciences et pour arriver
ses fins. 4
C'est la répétition continuelle, c'est la mise
e.n pratique des principes dissolvants recomç-
mandés par feuMgr Malou. Les moyens
mettre en exécution pour obtenir un succès
électoral ne sont que choses tout-à-fait ac
cessoires. Compromettez tout, religion, hon
neur, Patrie, mais assurez le succès du candida l
clérical. Voilà le seul but atteindre!
Ainsi, nous revoyons continuellement cette
pression scandaleuse du prêtre catholique, qui
se met au-dessus de la loi et qui a la prétention
de fouler aux pieds les droits de la société
civile.
Quoique l'on puisse dire, et quelle que soit
présentement encore cette force sur les masses
ignorantes de nos campagnes, nous osons pré
dire que cette politique doppression, contraire
l'intérêt de ceux qui la mettent en pratique,
verra un jour son effondrement général.
Rien ne dure en fait de tyrannie. Lorsque les
électeurs verront qife la religion n'a rien voir
dans la gestion publique de nos affaires gou
vernementales, c'en sera fini tout jamais de
cette politique hybride, dont la base est le men
songe et le résultat l'oppression.
L'election de Louvain, où nous voyons la
majorité des cléricaux, qui était de plus de
1,000 voix, tomber 500, nous donne l'assu
rance que notre espoir dans l'avenir est parfai
tement justifie et que dès aujourd'hui nous
pouvons l'escompter en faveur des principes,
que nous désirons faire prévaloir dans l'intérêt
de la patrie.
Malgré l'influence du prêtre, malgré son
autorite incontestable sur la partie la moins
éclairée de nos populations, malgré le concours
de ces trésors inépuisables, accumules dans les
caisses diocésaines, nous avons la satisfaction
de pouvoir constater que l'esprit moderne,
l'esprit de la liberté et du progrès, tient tète
nos adversaires et qu'il lutte avec avantage
contre la réaction qui sera un jour chassée du
sol belge, comme elle l'est déjà de chez nos
voisins.
Pour cela il suffit que nous persévérions dans
la lutte et que partout nous suivions l'exemple
que vient de nous donner l'arrondissement de
Louvain.
Que toutes les nuances de l'opinion libérale
continuent marcher l'urne la main dans la
main et grâce nos efforts, grâce notre union,
nous pourrons comme par le passé enregistrer
de glorieuses victoires.
-oooo88o<xx
Le Journal d'Ypres a des moyens légaux et
honnêtes, aussi simples que commodes, de
mettre fin une polémique qui le gène ou
1 embarrasse il se borne garder le silence,
espérant que le combat cessera faute de com
battants.
Suivant l'exemple qu'il nous a donné maintes
fois, nous l'avons sommé, diverses reprises,
de reproduire le mandement de Mgr de Bruges,
et de placer en regard ctux de l'archevêque de
Paris et de l'évèque de Ylarseille. Il a fait la
sourcfé'.oreilIe.
Ces mandements émanés de hauts dignitai
res de l'Eglise ne peuvent cependant pas frois
ser ses convictions religieuses. Mais la contra
diction entre les idées émisés est si flagrante,
les sentiments exprimés sont si opposes, que
ses lecteurs ne pouvaient manquer dêtre frap
pés de leur divergence et d'en tirer une con
clusion peu favorable l'unité et l'indivisibilité
de l'Eglise.
L'organe catholique, qui n'écrit que pour les
gens intelligents et honnêtes, c'est-à-dire pour
les naïfs de son parti qui n'entendent que la
cloche qu'il veut bien faire tinter leurs oreil
les, a compris la situation et s'est bien-gardéde
la mettre en évidence. Nous, qui écrivons pour
les gens sensés, pour ceux qui raisonnent, ce
qui n'exclut ni l'intelligence ni l'honnêteté,
nous ne sommes pas tenus la même réserve
seulement notre lâche s'en augmente d'autant.
Afin d'affirmer davantage la contradiction
qui existe entre les sentiments religieux du
clergé des deux pays, nous reproduisons au
jourd'hui le mandement de Mgr l'archevêque
de Tours, publié l'occasion des élections qui
ont eu lieu en France le 22 Septembre dernier.
Que nos lecteurs ne s'effrayent pas de sa lon
gueur, ils seront récompensés au centuple par
le charme qu'ils y trouveront, par l'esprit de
modération dont il est imprégné, par les senti
ments évangéliques qui s'en exhalent chaque
phrase pour ne pas dire chaque mot.
Après avoir déploré le malheur des temps,
et avoir recommandé chacun d accomplir son
devoir politique de catholique et de citoyen,
Mgr l'archevêque de Tours continue ainsi, nous
citons textuellement
Pour notre part, nous regrettons profondé-
n ment que, par suite de la situation faite gratui-
tement l'Eglise, celle-ci, après avoir tant de
fois déclaré qu'elle acceptait toutes les formes
de gouvernement, serve contre son gré d'argu-
ment aux partis. Pour le bien de notre pays,
nous voudrions que l'Eglise catholique fût pla-
cée dans des régions plus sereines et plus hau-
tes, dominant, sans y être mêlée, les agitations
politiques, poursuivant en paix sa mission de
a charité et de salut.
Quand au prêtre, il doit faire reposer unique-
ment sur Dieu sa confiance et régler son action
d'après les intérêts divins qui lui sont confiés.
La condition de curé d'une paroisse, hélas
divisée par la politique, ainsi qu'elles le sont
n presque tontes en France aujourd'hui, impose
d'ailleurs des obligations particulières et im-
r> prescriptibles.
Chargé de conduire toutes les âmes au ciel,
le prêtre ne doit, dans son amour du bien, en
sacrifier aucune. Je vous le dirai donc avec une
sainte liberté, N. T. C. F., nul d'entre vous n'a
le droit de demander aux dignes pasteurs des
r> paroisses qu'ils prennent parti dans vos que-
relies politico-religieuses. Sans doute, dans son
vote personnel et secret, il jouit de la liberté
commune, il ne s'inspire que de sa consciense.
Mais croyez-vous qu'il puisse, sans inconvé-
nient manifeste pour le succès de son ministère
n sacré, devenir l'agent ou l'instrument d'un
parti quelconque?
Celui,qui, au lit des mou*rfffs~et dans son
rôle de pasteur, est le réygSciliateur de tous
n»
LE PROGRÈS
vires acqu1rit el'ndo.
ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00
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Ilouthem, 5-30 8-20 11-16 5-20.
Comines, 5-30 - 7-55 8-20 - 9-58 10-03 11-16
2-43 - 2-54 5-20 7-50 8-55.
Comines-Armentières, 5-30 11-16—2-545-20—8-55
Roulers, 7-45-10-45— 12-20 2-45 -4-10 6-42
I.angemarck-Ostende, 4-30 (Cortemarck) 7-18 - 9-57
-12-17 3-56—6-21.
Courtrai, 5-30 8-20 9-58 11-16 2-43 5-20
7-50 8-55. (Dép. de Comines Courtrai 9-35.)
Courlrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-162-41 5-20.
Courtrai-Gand. 5-30 - 8-20 11-16 2-41 5-20.
5-00 8-10 11-10 1-40 3-00 6-55.
5-40
3-04 - 6-20.
Ypres, le 28 Décembre 1889.
