Les grades académiques. Une dent contre le graduât, Louvain. Nouvelles locales. ;e tôt pourrait-il en sûreté de conscience tourner côn- n tre mission sainte les animosités trop fré- - queutes de vos luttes électorales, se mettre la .u grôujfte, s'engager dans des questions personnelles? Il y a_plus, ne courrait-il pas le risque, tant les paroles sont trompeuses, de s'égarer la poursuite d'un fantôme et de servir une ambi tion de la terre? Ne s'exposerait-il pas voir mal récompensé un rôle que, d'ailleurs, les can- didats, plus discrets que les journalistes, ne a sollicitent qu'avec inquiétude, incertains qu'ils -, sont si l'intervention cléricale leur sera profi- table ou nuisible? En France, où le citoyen est si jaloux de son indépendance, le clergé nuirait peut-être aux causes politiques qu'il voudrait, servir son in- v tervention dans le champ de la politique, avouons-le, n'est pas populaire, même auprès a des meilleurs catholiques, qui aiment mieux a voir leur curé (car il ne s'agit que de lui) dans le saint exercice de la chanté et de la prière. Nous n'avons mission de parler que de notre diocèse et pour notre diocèse, et nous nous y a renfermons. Voudriez-vous, quand le prêtre est a dans de telles conditions, faire de lui un agent électoral? Quant lui, consentirait-il jamais a voir son rôle pacifique entravé par les res3enti- ments et les rancunes? Il y a mieux faire pour défendre les inté- rêts de la religion, en assurer la paix et le pro- grès parmi vous: il doit se conformer aux avis a suprêmes du chef de l'Eglise, et son bulletin de vote le plus efficaceest,àl'ombre du sanctuaire, dans le recueillement et la paix, la prière qu'il adresse au ciel pour l'Eglise, pour la France a et pour le salut de tous ses paroissiens: pour les uns, afin qu'ils se convertissent; pour les autres, afin qu'ils s'affermissent dans le bien: a charitable et bienveillant pour le pécheur, il n'a qu'un ennemi qu'il poursuit sans cesse, le a péché. N'attendez donc pas de lui qu'il fasse a entendre dans la chaire de vérité un écho in- a discret de vos discordes l'égard des person- a nés: son devoir est d'être muet sur ce sujet, a Que nos lecteurs veulent bien relire le man dement de Mgr de Bruges que nous avons re produit dans notre n° du 5 courant qu ils comparent et qu'ils jugent Nos journaux pénètrent difficilement dans les campagnes, d'implacables Cerbères en gardent l'entree. Mais pourquoi les libéraux ne répan- draient-ils pas profusion ces mandements qui permettraient nos braves villageois de discerner les vrais principes religieux d'avec les faux. Quelles objections pourraient bien faire nos cures la diffusion d écrits sortis des mains d evèques vénérés du monde entier, honorés de la confiance du pape. Oseraient-ils avancer que ces mandements sont des œuvres de Satan, que leurs auteurs sont des suppôts de l'enfer? Nos paysans ne manquent pas de jugement. Portons chez eux la lumière, montrons leur la vérité ennemie de l'erreur et du mensonge ils reconnaîtront bientôt que le libéralisme n'est pas l'ennemi de la religion comme on le leur fait accroire, mais seulement l'adversaire du prêtre qui se dépouille de son saint ministère pour se faire agent électoral, pour semer la discorde et repandre la terreur, là où il ne devrait faire entendre que des paroles d'union, d'amour et de paix. La question des eaux a fait sa réapparition au Conseil communal, le 14 Décembre dr, cette fois, pour aboutir, il faut l'espérer. En Gonflant m. r ingénieur Leboucq l'étude du travail complémentaire de notre système d'eaux, le Collège prouve sa ferme résolution de mener bonne fin et résolument ce travail tant désiré. A en juger par ce qui a été dit en Cette séance du 14, il y aura vaincre quelques résis tances ou des scrupules peu sérieux au fond,' mais il faut espérer que tout cela s'évanouira aisément devant ta clarté du rapport de .M. Leboucq, et que, d ici peu, on pourra distribuer, toute heure du jour et de la nuit, et dans tous les quartiers de la ville, ce liquide indis pensable qui nous inonde de toutes parts et qui, o ironie habitations. se fait si rare pour certaines Nous ne discuterons pas les diverses idées émises. Nous avons traité ce sujet avec quelque ampleur il y a quelques mois, avec la simple ambition dapporler quelque lumière une question qu'il est inutile d'embrouiller outre mesure. M. Leboucq vient de nous donner la solution nette et qui nous paraît définitive. Une machine élôvatrice, placée l'étang de Dickebusch, refoulant l'eau, par la grande con duite, dans un château d'eau construit au haut de la ville, d'où l'eau descendra dans les tuyaux distributeurs sous une pression de plusieurs mètres au-dessus du niveau le plus élevé de la ville, tel est en quelques mots le moyen préco-^ nisé par M. l'ingenieur qui a bien voulu se charger de celte etudo. Le dévasement viendra après, mais un prix qui ne ressemblera nul lement aux 300,000 fr. de M. Colaert. Nous sommes convaincu que c'est là la solu tion la plus rationnelle, la plus simple, la moins coûteuse, la plus pratique et la plus sûre. M. Colaert semble entiché du drainage des profondeurs des terres de la Hooghe. Est-ce qu'il s'enfonce ici dans le sol pour enfoncer le projet? On s'en douterait bien un peu. Ce qu'il y a de certain, c'est que si on donnait suite cette idée, il passerait des milliards de mètres cubes d'eau sous le pont avant qu'il en passât un litre entre les lèvres des Yprois. Et le coût? Cinq cents, six cents mille francs 1 Et combien en aurait-on Rien que pour boire, dit M- Colaert. Ah 1 oui, pour mêler au vin On conçoit que de tels projets aient pu être mis en avant, alors que la question de la dis tribution d'eau fut l'étude et demanda une solution ab ovo. Mais maintenant que les quatre cinquièmes du problème sont résolus, va-t-on tout recommencer D'ailleurs, celte solution a été écartée par tous ceux qui se sont occupés de notre régime des eaux. Bruxelles aussi a drainé, et Bruxelles manque d'eau, après tous ses millions dépensés. Soignies' ne suffisant pas, on parle de l'Ourthe. L'Ourthe viendrait en aide la forêt de Soignies. Tout cela n'est pas encore fait, mais tout cela coûtera encore des sommes folles. Ah si Bruxelles avait eu son étang, comme nous avons le nôtre, croit-on que Bruxelles s'en fût allé chercher l'eau dans les nappes souterraines? Et nous, nous avons l'étang et nous le dédaignerions Quel est l'original qui mettrait son estomac la torture, attendant la manne céleste, quand il a, portée, d'excellent pain en abondance? Si c'est là le cadeau que M. Colaert réserve la ville, dont on le disait le sauveur, merci Encore une demi-douzaine de sauveurs de cet acabit, et les finances de la ville seraient vite dans un propre état. Nous avons critiqué, dans notre dernier nu méro, le vote émis dans notre Chambre des représentants, dispensant les étudiants de tout examen, l'entrée l'Université. Nous avons exprimé l'espoir que cette erreur ne serqit pas de longue durée et qu'une Chambre, mieux'un- spirée, reviendrait un jour des sentiments meilleurs. Pendant que nous écrivions dès lignes, la Chambre-votait un examen l'entrée des écoles spéciales. C'est reconnaître le bien fondé de nos critiques. Car si un examen est bon et utile pour les écoles spéciales, pourquoi ne le serait-il pas pour tous les genres d'études universitaires I! faut des aptitudes et une certaine dose de connaissances pour aborder les branches spé ciales, dit la droite et pour le droit, et pour la médecine, et pour lè notariat, et pour les sciences philosophiques, et pour les sciences naturelles, il n'en faut pas Cela se discule-t- îl, pareille contradiction Et n'est-ce fîS, que c'est une belle chose, qu'une Chambre compo sée de représentants selon le cœur de Monsei gneur Pour entrer la Chambre, il ne faut pas pas ser d'examen, c'est bien heureux Sav'ez-vous pourquoi les Colaert et consorts sont opposés au rétablissement du gradpat ou tout autre examen d'entrée l'université Parce que ces Messieurs ont eu de la peine passer cet examen. M. Colaert qui, en 1868, avait renoncé la prêtrise, se vit forcé de pas ser le graduai en lettres. Les récipiendaires de cette époque se rappellent avec quelle peine il passa le pont des ânes. Inde irœ. Probablement que la plupart des adversaires des réformes l'enseignement supérieur sont du même calibre. Lesjournaux cléricaux sonnentdela trompette tout rompre. A les entendre, leur victoire est complète. Il fallait s'y attendre les journaux cléricaux ont toujours toutes sortes de raisons pour cacher leur défaite. Car il faut bien en convenir, pour les libéraux, se relever. Gourme ils le font en ce moment, ce n'est guère une défaite. Le relèvement ne saurait en aucun cas être une défaite. Et si c'est une défaite, comme le disent les organes de la sacristie, nou3 som mes sûrs que les Louvanistes en désirent en core une pareille la première élection. Le résultat le plus clair d'une pareille défaite sera le triomphe des libéraux. O la belle victoire pour M. de Trooz et ses amis Dimanche dernier la Société Royale des ex- sous-officiers de l'armée, sous la présidence d'honneur de M. le Colonel retraité Parsy, a donné dans la salle du théâtre une fête magnifi que, laquelle s'est empressé d'assister un pu blic fort nombreux. Aux premiers rangs 1 on remarquait, outre M. le Colonel Parsy et sa famille, Messieurs les Echevins Bossaert et Cor nette, un grand nombre de Conseillers commu naux, M. le Major Laloux, M. le Major Yan Iseghem, commandant de l'Ecole d'Equitation, des Officiers de tout grade, des membres protec teurs, etc... Les exécutants étaient des artistes de choix. Nous citerons avant tout Mademoiselle Irma Dejaegher, 1er prix au Conservatoire Royal de Gand. Nous avons déjà eu l'occasion de donner notre appréciation sur le beau talent de cette -"excellente et charmante chanteuse. Comme d'habitude, ses romances ont été accueillies par de vifs applaudissements, surtout cette douce et attendrissante mélodie de Massenet Les AV fants a qu'elle a rendue avec goût et sentiment. Notre excellente musique des Pompiers a donné F est-Ouverture et une fantaisie sur les Pêcheurs de Perles. Comme toujours, l'exécution n'a rien laissé désirer. Félicitons M. Van Elslande de l'immense suc cès qu'il a eu Dimanche soir. M. Van Elslande a joué deux morceaux pour flûte avec accompa gnement de piano un concerto sur une mélodie de Chopin et une fantaisie sur Faust. Les deux artistes, car M. Moreau est un pianiste de pre mier ordre, ont exécuté ces mélodies la per fection. Les deux quintettes exécutées par MM. A. Gaimant, A. Ligy, E. Gaimant, A. Weckesser et E. Van Elslapde étaient admirables. Les ama teurs de belle musique étaient sous le charme du jeu brillant de Ces'cinq" instrumentistes con sommés. m. Te Colonel Parsy, président d'itou neuiî, a félicité tout particulièrement M. Van Elslande et lui' a offert, au nom bfe la Société Royâle des ex-sous-officiers, un superbe bouquet. Concert donné par la Société Royale des ex-sous-officiers de l'armée Belge.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1889 | | pagina 2