Supplément au Progrès du 29 Décent Conseil communal d'Ypres. Séance du 14 Décembre 1889. (SUITE ET FIN.) Présents MM. Bossaert, Cornette, de Stuers, Beaucourt, Gravet, Vermeulen, Gaimant, Pou- part, Verschaeve, Van Daele et Colaert. 5. 'Voirie, hygiène et salubrité publique. if. le Président fait remarquer que l'art. entretien des rues et des places publiques est porté de fr. 3,300-00, qu'il était en 1889, fr. 4,000-00 pour l'exercice 1890. Cette majoration de crédit permettra au Col lège de poursuivre activement l'amélioration de la voirie urbaine. if. Colaert constate volontiers que quelques améliorations ont déjà été réalisées mais il reste encore beaucoup faire. Une partie du nouveau fonds mis par le gouvernement la dis position de la ville, serait très utilement em ployée l'amélioration du pavage qui dans certaines rues laisse beaucoup désirer. if. Cornette croit que M. Colaert exagère quel que peu la situation. Quoiqu'il en soit, Te Collège sera mis, par le vote du nouveau crédit, en me sure de faire plus encore que par le passé. A cette occasion, l'honorable Echevin fait re marquer que le mauvais état de la voirie pro vient surtout de ce que la plupart des habitants avaient pris la détestable habitude de déchausser les pavés, sous prétexte d'extirper l'herbe qui poussait dans les interstices. Cette habitude commence se perdre depuis que la ville, prê chant d'exemple, fait arroser les rues au moyen d'une solution chimique, dont la recette est des plus simples en même temps que des moins coû teuses. if. le Président répond que cette question fi gure parmi celles dont le Collège s'occupe ac tuellement. L'article suivant Entretien des chemins vi cinaux est adopté sans discussion. A l'art.: «Entretien des trottoirs», if. de Stuers préconise l'achèvement des trottoirs dan3 la rue de l'Etoile et prie M. l'Echevin fl'ons de Bourgmestre, de vouloir bien donner des ordres la police en vue du prompt enlèvement des neiges. Après quelques explications de M. le Prési dent au sujet du service du nettoyage des rues etdes frais d'assainissement, les autres articles du 5 sont successivement adoptés, de même que les 6 et 7 (Cimetière communal et'cultes). Le 8, Instruction publique est adopté sans discussion, M. le Président faisant remar quer que tous les chiffres y inscrits ont déjà étéç arrêtés par le Conseil l'occasion du vote,des divers budgets scolaires. Le crédit de fr. 1,000-00 qui figurait aux bud gets précédents pour le surveillant du pension nat est supprimé, cet agent étant provisoirement chargé de cours au collège communal et son traitement devant dès lors figurer au budget de cet établissement. 9. LettresSciences et Beaux-Arts. Les six premiers articles de ce sont votés sans débat. A l'art. Encouragement aux let tres, sciences et arts if. Colaert proteste, com me il l'a fait l'année précédente, contre toute allocation de subside la section Yproise du Willems-Fonds qui, quoiqu'on en ait dit, con stitue bel et bien une société politique. L'honorable conseiller invoque l'appui de cette allégation, certains articles empruntés la Flandre libérale et la Nation, parus dans le n° du Progrès du 11 Août dernier, et il demaïide que le crédit de fr. 200,00 ne soit plus accordé. provinciaux, des subsides sont alloués au Davids- Fonds, qui a été fondé pour faire pièce au Willems-Fonds. Ou pourrait, ajoute-t-il, en tirer argument, mais il juge inutile de renouveler le débat de l'an dernier, les opinions étant faites de part et d'autre. if. Colaert répond que l'on ne peut argumen ter de ce que certaines administrations catholi- liques accordent des subsides au Davids-Fonds. Si elles le font, elles ont tort, et d'ailleurs cha que fois que semblable proposition est formulée, elle est combattue par des catholiques. Si, dit-il, le Willems-E'ond3 n'était pas en pos session du subside, il ne faudrait pas le lui ac corder. Mais nous sommes en présence d'une situation acquise. La vérité semble être que le Willems-Fonds et le Davids-Fonds font tous deux de la politique mais que l'une et l'autre association ont soin de s'en défendre, quand d'aventure elles sollicitent des subsides. Pour ma part, puisque le subside a toujours été accordé, je conclus ce qu'il soit maintenu. Le Conseil partage cette manière de voir et l'art, est voté. Le 10, Fondations est approuvé sans débat. Au 11, Dette communale M. Vermeulen insiste nouveau pour que le Collège étudie sérieusement la question de la conversion de la dette. La ville qui paie actuellement 4 d'inté rêts nos administrations charitables, pourrait traiter avec la Société communale et rembour ser par annuités. Cela ne coûterait pas plus de 4 °/0 par an, intérêts et amortissement compris. if. l'Echevin Cornette répond que le Collège s'occupe de la question et que le Conseil sera prochainement appelé la résoudre. Le 11 est arrêté au chiffre de fr. 23,630-00. Le 12, Pensions et gratifications est ré servé pour la séance huis clos. Les 13 et 14, Fêtes publiques et théâtre et dépenses diverses sont adoptés sans discus sion. Dépenses extraordinaires. Placement de conduites d'eau dans les pro priétés particulières fr. 4,000-00. Adopté. Peintures décoratives de l'aile sud-ouest de l'étage des Halles Indemnité pour la reprise des anciens terrains des fortifications (4e annuité et intérêts) fr. 2,850-00. Il ne restera plus qu'une annuité payer en 1891. Adopté. Publication des actes de la ville fr. 500-00. Adopté. Compléments de traitements accordés aux {irofesseurs de l'Etat attachés provisoirement au lollège communal fr. 1,789-00. Adopté. Restauration de l'église S1 Martin: fr. 8,333-00. M. le Conseiller Verschaeve recommande vive ment cette affaire au Collège. Il insiste pour que les travaux soient mis en adjudication très bref délai. Le crédit de fr. 8,333-00 est adopté. Restauration de l'église S1 Pierre toiture fr. 10,000-00. Adopté. Achat et placement defréverbères et candéla bres pour l'éclairage de làiville et de. la banlieue (2me annuité) fr. 800-00. —/Adopté. 4,750-00. Pavage du chemin dit Groeneas. t»: fr. 18,000-00. Adopté. Etudes et travaux relatifs au service de la dis tribution des eaux alimentaires fr. 70-000-00. Il s'agit des travaux préconisés par M. l'ingé nieur Leboucq et dont il a été question au début de la séance. Le crédit est voté sous x'éserve que le Collège ne pourra mettre la main l'œuvre avant d'avoir statué sur les conclusions du rapport présenté. Remplacement des raccords des tuyaux d'in cendie fr. 352-12. C'est le complément de la dépense de fr. 1,500-00 autorisée l'an dernier par le Conseil. Achat de pavés fr. 4,000-00. A propos de l'article suivant Déficit au pen sionnat pour la gestion 1888-1889, M. le Prési dent expose qu'en dépit des recommandations formelles et maintes fois répétées du Collège l'ancien directeur, le déficit de cet établissement est allé en croissant. Pour la dernière année scolaire écoulée, le directeur a accusé un déficit de plus de fr. 2,000-00. Le Conseil en a été im médiatement informé. - Le Collège a pris alors la seule mesure que comportait la situation il a remplacé M. Pon- deville par M. Houzé qui lui semble présenter toutes les garanties voulues pour la bonne et économique gestion du pensionnat. D'après les premiers comptes mensuels fournis par le Di recteur, il y a tout lieu d'espérer que les recet tes suffiront couvrir les dépenses. M. le Président ajoute que si le résultat final ne répondait pas aux espérances du Collège, celui-ci n'hésiterait pas proposer la suppres sion du pensionnat. L'article est adopté. Travaux d'aménagement des terrains près de la gare fr. 8,000-00. Adopté. Célébration du 25a anniversaire de l'inaugura tion du règne de Léopold II fr. 3,000-00. Adopté après une protestation de M. Vermeu len et une réponse de M. le Président, lequel regrette que la personne royale soit mêlée aux luttes des partis, déjà assez vives sans cela. L'ensemble du est arrêté au chiffre de fr. 138,761-77. Rappels. Frais d'élection en 1889 (élection d'un membre du Conseil provincial en remplacement de M. de Patin de Langemarcq, décédé): fr. 254-92. Adopté. Avances pour fournitures la gendarmerie fr. 315-75. Adopté. Peintures décoratives de l'aile sud-ouest des Halles (part de l'Etat pour le 6n-e panneau) fr. 2,250-00. - Adopté. Police (traitement, frais d'équipement de bu reau) fr. 1,620-57. Dans ce chiffre est compris le traitement de l'agent nommé hors cadre en Février dernier. Adopté. Travaux extraordinaires au carillon et l'hor loge de la ville fr. 172-31Adopté. Solde du subside de la ville l'Ecole indus trielle en 1889 fr. 500-00. Adopté. Souscription pour le monument Vandenpeere- boom fr. 500-00. Cette somme votée par le Conseil et portée au budget de 1886 n'avait pas été payée. Le Collège a cru devoir la remettre la commission qui a recueilli les dons. Adopté. L'ensemble du est arrêté au chiffre de fr. 5,613-55, de telle façon que le budget des dépen ses extraordinaires s'élève, rappels compris, fr. 144,375-32. Le Conseil se constitue ensuite en comité secret pour examiner les divers postes du budget relatifs aux traitements. A la reprise de la séance publique (7 heures) le Conseil vote une seconde fois sur les articles arrêtés en comité secret et ^rrête ainsi qu'il suit les divers paragraphes des dépenses ordinai res. 1. Administration centrale fr. 34,912-00 2. Propriétés communales 16,832-36 3. Commerce et industrie 20,277-19 M. Van Daele confirme les appréciations de M. l'Echevin Cornette et recommande au Collège l'étude de la construction d'un trottoir le long de la façade sud des Halles, en vue de faciliter, pendant la mauvaise saison, la communication entre la rue de Dixmude et la rue au Beurre. M. Vermeulen objecte que dans certaines admi nistrations cléricales 0ù les catholiques sont les maître?, de même que dans certains conseils M. le Président se réfère aux observations qu'il a présentées l'an dernier sur cette question. a) Etat, 7e panneau, 2,250 00 b) Ville, 6e id. 2,500-00 Adopté. M. le Président déclare que le Collège ne né glige rien pour arriver ce résultat. Malheu reusement son bon vouloir est paralysé par un désaccord persistant entre "le gouvernement et l'architecte au sujet de la pierre employer. Dès qu'une solution sera intervenue, nous nous empresserons de procéder l'adjudication. Pour le moment, le retard d'ailleurs très regrettable dont se plaint M. Verschaeve, ne peut nous être imputé.

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Le Progrès (1841-1914) | 1889 | | pagina 3