AVIS. 50e ANNÉE. 26 Janvier 1890. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Chemin de fer. Pour les Pauvres. A la d'Arenberg. S0 8. Dimanche, 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. Heures de départ cî'Ypres pour YPRES-FURNES. FURNES-YPRES. Le Concert organisé par le Corps des Sapeurs-Pompiers de notre ville, est fixé irré vocablement Dimanche prochain, 26 Janvier. Les portes s'ouvriront 6 h. 1/2 on commen cera 7 heures précises. L'entrée des premiè res se fera par la porte du Parnassus (entrée habituelle), celle des secondes se fera par la porte du Cloître. Les non-souscripteurs pour ront se procurer des cartes d'entrée au guichet du théâtre, mais n'auront aucun droit aux bons correspondant au prix de leur carte. Ce prix reste le même que lors de la souscription il y a des cartes de famille 5 fr., des cartes per sonnelles premières 2 fr., et des cartes per sonnelles secondes 1 fr. Nous rappelons aux personnes munies de cartes de famille, que ces cartes ne sont vala bles que pour l'entrée des membres d'une seule et même famille habitant sous le même toit. Ypres, le 25 Janvier 1890. De tous les points du pays s'élèvent des voix our rappeler les promesses de notre gouver- ement. M. Barré, président de l'association libérale e Dinant, dans une réunion où il s'est agi de écider la lutte pour le siège parlementaire, evenu vacant par le décès de M. de Liede- erke, a fait de son côté le bilan des hommes ui occupent le pouvoir, comme personnes in- erposées de nos seigneurs les évéques. Son résumé était rien l'actif, passif con- idérable. Si les centres industriels démontrent que les romesses du gouvernement se sont envolées omme la fumée, que rien n'a été fait pour ré soudre les problèmes sociaux plus menaçants que jamais, que devons-nous dire, nous fla mands, des avantages qui ont été faits notre agriculture", notre seule industrie Toutefois qu'on interroge nos cultivateurs et ils résoudront facilement la question. C'est dans nos Flandres que les prêtres ont le plus d'empire et que l'élection de leurs créatu res souffre le moins de difficultés. Ce serait donc nous, que le gouvernement devrait le plus songer pour nous accorder toutes ses faveurs. Nos ministres ont pensé que le pays flamand était trop instruit. Ils se sont donc hâtés de faire disparaître le ministère de l'instruction publique pour le remplacer par celui de l'agri culture et de nous envoyer une nuée d'agrono mes, qui ne parviennent pas se faire comprendre. Cependant qu'y a-t-il de plus élémentaire, que de s'instruire d'abord avant d'étudier une science, qui repose seule sur l'instruction Nos ministres en ont décidé autrement. Mais au lieu d'obtenir des réformes utiles,ou de voir arriver l'âge d'or qui devait faire son entrée triomphale dans toutes les fermes, nous con statons, qu'après six années de règne clérical, aucun remède n'a été apporté tous nos maux et que l'ignorance qu'il vise de maintenir par mi nos populations pour les subjuguerdeplusen plus sous la férule du prêtre, engendrera un jour les plus grandes misères. Cette situation déplorable est peinte de main de maître dans XEtoile belge. C'est pourquoi nous croyons utile de reproduire son article Notre gouvernement qui doit sa majorité aux ruraux, protège et développe l'agriculture d'a- Erès une méthode bareaucratique qui donne de ien beaux résultats 11 a commencé par nommer toute une série d'agronomes de 1 Etat chargés d'éclairer les paysans sur les procédés scientifiques de culture. En théorie cela paraît excellent en pratique les résultats sont nuls, car les agronomes offi ciels qe parviennent pas se faire comprendre par les cultivateurs qui ignorent les principes les plus élémentaires des sciences. Allez donc parler d'engrais chimiques et de sélection des individus dont le cerveau est encombré de pré jugés et de superstitions et qui font des neuvai- nes et des pèlerinages pour obtenir de bonnes récoltes Il n'y avait qu'un seul bon moyen de relever l'agriculture par l'amélioration intellec tuelle des cultivateurs c'était de développer l'enseignement primaire et, dans les communes agricoles, d'organiser de bons cours élémentai res de sciences physiques et naturelles appli quées l'agriculture ajoutez cela des cours d'agriculture donnés aux élèves des écoles d'a dultes, et un enseignement solide des sciences agricoles dans les écoles normales, et cet ensem ble de mesures, exécutées sérieusement, devait préparer un meilleur avenir pour notre agricul ture nationale. Nos maîtres n'ont pas procédé ainsi. Ils ont abattu avec une véritable rage les écoles publi ques et les cours d'adultes, mis en disponibilité les instituteurs préparés l'enseignement pri maire agricole, supprimé les écoles normales bien organisées ils ont adopté des écoles cléri cales dirigées par des ignares, et des écoles nor males épiscopales où l'on forme des instituteurs destinés entretenir et développer les idées superstitieuses des enfants du peuple, et non leur ouvrir l'intelligence aux notions scientifi ques. Quant aux agronomes de l'Etat, leur création a permis nos maîtres de caser quelques-unes de leurs créatures. La nomination d'ingénieurs agricoles diplômés s'imposait. Mais c'eût été fermer cette carrière de bons jeunes gens qui n'avaient pour tout diplôme qu'une carte de membre d'un cercle de Saint-Vincent-de-Paul et un billet de confession. On nomma donc ces bons jeunes gens et, pour que le public ne découvrît pas le dessous des cartes, on déclara qu'ils au raient sabir plus tard un examen sur les sciences agricoles. Quant l'agriculture, depuis sept ans que nous avons l'ineflable bonheur de posséder un ministère spécial qui a remplacé celui de l'in struction publique, elle n'a pas fait un seul pro grès évident uû aux mesures prises par le gouvernement. On peut même affirmer que l'en seignement agricole est en complète décadence. Sous le ministère libéral des cours élémentaires d'agriculture avaient été organisés dans les éco les primaires et dans les écoles d'adultes des communes rurales. Il n'en reste plus rien. Mais nous avons sur le papier des programmes obli gatoires d'agriculture pour les écoles primaires et pour les écoles normales, nous avons aussi des agronomes de l'Etat qui donnent des conféren ces, des jurys qui doanent des diplômes et des concours pour la confection de manuels d'agri culture. Tout cela fait bien dans les rapports et dans les discours officiels, mais ceux qui voient les choses de près et qui ne sont pas intéressés encenser nos maîtres savent bien qu'il n'y a rien là dessous, si ce n'est une large distribution de subsides et de décorations aux amis des amis de Pourbaix et consorts. Mercredi, 22 Janvier dr, vers les 3 heures et demie de l'après-midi, une demi-douzaine de Messieurs accompagnés d'une jeune dame montaient, en trottinant, les marches de l es- calier de i'hôtel-de-ville. Les cavaliers, en petite tenue de ville, la jeune dame, dans une mo deste toilette de bourgeoise en voyage. Des touristes visitant nos monuments Nul lement. C'était M. le baron Surmont de Vols- berghe et sa fille, M. Albéric de Pierpont et les lémoins, venant, nous ne disons pas célébrer célébrer impliquant de la solennité et un cer tain apparât, mais faire dresser lacté de ma riage de M. Albéric de Pierpont avec M11' Surmont de Volsberghe, par l'officier de l'état— civil. Pas plus de compliments que ça. L'acte dressé, la petite bande remonte en voiture et le tour est joué. Le lendemain, mariage religieux l'église de Saint-Pierre, cette fois avec suite, quinze couples, toilette éblouissante, et tout l'appareil d'un luxe aristocratique. F.n deux mots, on se rend l hôtel-de-ville en veston, chapeau mou, plastron de couleur, gants en poche, bouffarde en bouche; on affecte pour le pouvoir civil, pour l'autorité, un mépris LE PROGRÈS VIRES ACQC1R1T EONDO. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le jçurnal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25. Insertions Judiciaires la ligne un franc. 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