CONCOURS
25 Février 1890
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Chemin de fer.
Nouvelles locales.
GRANDE FÊTE
DU MERCREDI DES CENDRES.
POUR LA RACE CHEVALINE.
L\°s 15-16. Dimanche,
50e ANNÉE.
6 FRANCS PAR AN.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
YPRES-FURNES.
EURNES-YPRES.
Ypres, le 22 Février 1890.
Lors des récentes élections législatives de
Louvain, Dinant et Namur, une polémique,
plutôt une appréciation d'une nature spéciale
a été faite dans divers journaux de notre opi
nion, en ce qui concerne l'intervention de per
sonnes étrangères l'arrondissement où la lutte
était engagée, en vue d'appuyer les candidats
libéraux au moyen de conférences.
Beaucoup opinent que ce travail doit être fait
par des hommes dévoués, qui habitent l'arron
dissement, c'est-à-dire par ceux qui sont par
faitement connus des électeurs. On a dit aussi
que la pâte électorale n'est pas assez triturée et
que tout esta faire de notre côté.
Cette manière d'envisager nos élections et
d'apprécier nos luttes, contient beaucoup de
vérités malheureusement, nous devons le re
connaître, là ne gît pas le grand mal et là ne se
trouve pas non plus le remède.
Pour nous faire une idée exacte de la situa
tion, nous devons tenir compte de ce qui se
passe tous les jours autour de nous, depuis que
le fameux mandement de Mgr l'évèque Malou,
préconisant que la fin justifie les moyens, est
devenu la règle de conduite du prêtre catholi
que en ce pays. Alors seulement nous pourrons
examiner si le mal comporte un remède.
Il ne saurait être contesté par personne que
l'opinion libérale recrute ses membres et trouve
ses adeptes parmi les hommes qui peuvent se
montrer indépendants, soit par une bonne si
tuation dans le commerce, l'industrie ou l'agri
culture, soit par une position de fortune per
sonnelle, soit par l'instruction.
Mais jusqu'à ce jour, dans beaucoup de cir
conscriptions électorales, cette catégorie de
citoyens forme la minorité. Cette infériorité est
parfaitement connue, c'est pourquoi la bonne
volonté pour éclairer les électeurs non instruits
de leurs devoirs politiques, ne se produit que
très rarement.
Une autre cause du manque d initiative de
beaucoup de libéraux dévoués et actifs, c'est
que toutes nos questions politiques sont expo
sées par les cléricaux sous un couvert religieux.
De là notre grande infériorité momentanée la
campagne.
En effet, de notre côté comme moyen de pro
pagande, nous n'avons que nos journaux, mais
la lecture en est strictement défendue, et gare
au citoyen qui s'insurge contre l'ordre de son
curé. Nous n'avons accès que dans les familles
dont les chefs sont complètement attachés
notre opinion. De plus, nos partisans ont s'oc
cuper de leurs affaires pour les nécessités de la
famille et ne peuvent faire de la politique leur
occupation principale.
Au contraire, du côté de nos adversaires
existe dans chaque commune un, deux, trois
ou un plus grand nombre d'agents électoraux,
qui ne sont autres que les curés et les vicaires.
Ils agissent suivant les ordres et les inspirations
de leurs évêques, qui ont la prétention de do
miner complètement la société civile, c'est-à-
dire de gouverner notre pays par personnes
interposées. Ces agents n'ont pas de famille,
l'Etat les dote convenablement et, pour le sur
plus, ils trouvent des ressources dans l'exagéra
tion de leurs prix et la vénalité des services
religieux.
Comme leur mission, en opposition avec
l'esprit de la religion, n'est autre que de prépa
rer le travail électoral, c'est du 1 Janvier au 31
Décembre qu'ils s'adonnent avec furie cette
besogne. Tous les Dimanches les paroissiens
assistent l'église des conférences politiques.
Les événements de la famille naissances, ma
riages, décès, première communion, etc., vien
nent successivement appuyer la propagande du
prêtre romain. Tout ceci lui donne le pouvoir
exorbitant de classer les citoyens suivant leur
opinion politique. Or, dans ces conditions faire
des tentatives pour faire prévaloir l'opinion
libérale la campagne n'est certainement pas
inutile, mais pou propre pouvoir produire un
résultat immédiat.
A notre avis il n'y a que deux moyens pour
remédier cet état précaire l'instruction pu
blique et l'arrivée au pouvoir de l'opinion
libérale.
Nous n'aurons l'instruction publique parfai
tement établie, que lorsoue le pouvoir sera en
notre possession. A cette nn il suffit que le pays
wallon, Bruxelles et Gand, envoient desdépu-
tations libérales homogènes la Chambre. De
ce jour le cléricalisme aura vécu. Mais une fois
le gouvernement en notre pouvoir, il sera d'in
térêt social et national de mettre le prêtre po
litique la raison.
Vendredi aux travaux d'achèvement du canal
près de Zillebeke, par suite de la basculade
d'une planche, un ouvrier est tombé d'une
brouette avec une pierre sur les rails et s'est
brisé le crâne et la cuisse.
On a arrêté Vendredi Menin, un jeune hom
me qui émettait de la fausse monnaie. Il s'ap
pelle Richard V..., natif de Bruges et demeurant
Ypres. Il n'avait pas d'occupation pour le
moment.
Flandre occidentale. Sont nommés mem
bres de la commission médicinale et du comité
de salubrité publique de la province de la Flan
dre occidentale, pour la période 1890-1895
MM. VanRuymbeke, docteur en médecine
Courtrai Ossieur, id. Roulers Poupart, id.
Ypres Vanden Abeele, id. Bruges; Cailliau.
pharmacien, id.; Piens, ingénieur en chef, direc
teur des ponts et chaussées, id.
ASSOCIATION AGRICOLE
(agréée par Arrêté Royal du 28 Juin 1848).
LE 19 FÉVRIER 1890.
RACE FORTE DE GROS TRAIT,
Tous ces concours ont été organisés par l'As
sociation de l'Arrondissement d Ypres.
lr Concours. JUMENTS de trois ans
et au-dessus.
8 Concurrents.
lr Prix Médaille en vermeil et prime de 125 fr.
2e Prix Médaille d'argent et prime de 85 fr.
Jument Fanny veuve Soete, cultiva
trice Langemark.
3e Prix Médaille d'argent et prime de 60 fr.
Jument Lotte Vandenbulcke, Cyrille,
cultivateur Boesinghe.
4e Prix Médaille d'argent et prime de 40 fr.
Jument Marie Vanderhaeghe, Jean,
cultivateur Langemark.
2* Concours. CHEVAUX HONGRES
de trois ans et au-dessus.
11 Concurrents.
lr Prix Médaille d'argent et prime de 100 fr.
Hongre Jules Charles Coghe-Bylo,
cultivateur Beveren, lez-Roulers.
LE PROGRÈS
vires acquirit eundo.
ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00.
Idem. Pour le restant du pays
tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20.
7-00.
INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25.
Insertions Judiciaires la ligne un franc.
Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour
le restant de la Belgique et de l'Etranger 1'Agence Rossbl, 44, rue de la Madeleine,
et 2, rue de l'Enseignement, Bruxelles.
Heures de départ d'Ypres pour
Poperinghe, 6-50 9-09
12-07 3-00
4-00
10-00
4-00 6-42 9-05 9-58.
Poperinglie-Hazebrouck, 6-50 9-09 12-07
6-42 6-05.
Houthem, 5-30 8-20 11-16 5-20.
Comines, 5-30 - 7-55 8-20 - 9-58 10-03 11-16
2-43 2-54 5-20 7-50 8-55.
Comines-Armentières, 5-30 11-16—2-54—5-20—8-55
Roulers, 7-45—10-45— 12-20 2-45 -4-10 6-42
Langemarck-Ostende, 4-30 (Cortemarck) 7-18 9-57
-12-17 3-56—6-21.
Courtrai, 5-30 8-20 9-58 11-16 2-43 5-20
7-50 8-55, (Dép. de Comines Courtrai 9-35.)
Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-162-41 5-20.
Courtrai-Gand, 5-30 8-20 11-16 2-41 5-20.
5-00 8-10 11-10 1-40 3-00 6-55.
5-40
7-35 10-20 11-30 3-04 6-20.
commission medicinale provinciale de la
brevets. Un brevet est accordé M. Casier,
Ypres, pour un système perfectionné de four
de boulanger.
justice de paix. M. Weyland, docteur en
droit, avoué près le tribunal de première in
stance Ypres, est nommé juge de paix du can
ton de Messines.
de l'arrondissement d'ypres,
des
propre au labour,
Prix non décerné.